Archives de l’auteur : Laura

Actualité éditoriale : No Life créé une émission sur les littératures de l’imaginaire

emission reves et crisTrès bonne nouvelles pour les férus de littératures de l’imaginaire, ils auront maintenant leur émission rien qu’à eux sur la chaîne No Life, qui vient de créer une toute nouvelle émission consacrée aux littératures de l’imaginaire : Rêves et cris.

A l’affiche : SF, fantasy, horreur et jeunesse. Vous y trouverez pour cette première émission une présentation des grands classiques du genre, la lecture d’extraits d’oeuvres telles que Dune ou plus récentes telle que le Chien du Haume.

Il y a également un récapitulatif des nouveautés du mois qui est présenté. L’Atalante, J’ai Lu, les éditions du Riez, le Bélial et bien d’autres encore sont mis à l’honneur. Les coups de coeur de la rédaction ont le droit à une petite description approfondie qui sait faire envie.

Vous retrouverez également des interviews fort intéressantes : Johan Heliot pour son dernier livre : Création paru aux éditions J’ai lu dans la collection Nouveaux Millénaires ; Eleonore Cannone pour son premier tome de la série Le carnet de Théo publié aux éditions Rageot, et enfin Anne Larue pour son premier roman (elle a déjà écrit de nombreux essais) La vestale du Calix paru chez l’Atalante.

En somme une très bonne initiative qu’apprécierons les lecteurs de tous horizons, on attend la prochaine émission avec impatience !

 Voir l’émission n°1 en streaming

Chronique : Hex Hall – Tome 2 – Le maléfice

Hex Hall 02Le danger rôde toujours à Hex Hall, et ailleurs…

Second tome de la trilogie Hex Hall, Le maléfice reprend les aventures de Sophie où elles avaient été conclues précédemment : révélations et questionnements sont au rendez-vous. Sophie, l’héroïne à l’humour si particulier est toujours d’attaque, même si elle a beaucoup changé avec ce qui lui est arrivé dans le premier tome…eh oui, elle n’est pas une sorcière remarquablement puissante, mais bien plus : un démon.

La fin d’une ère collégiale.

Ce deuxième opus commence à Hex Hall…pour la dernière fois. Sophie doit quitter l’établissement pour des raisons de sécurité car son statut de fille du Président du Conseil et de démon en fait une cible très tentante et pas si bien protégée que ça. C’est ainsi qu’elle s’envole pour l’Angleterre, dans la très ancienne et luxueuse abbaye Thorne qui sert de second quartier général au Conseil.

Pourquoi Sophie est-elle en danger ? Car c’est l’une des dernière créatures démoniaques au monde, et que ceux qui veulent sa mort pensent qu’elle est un danger pour les êtres humains, d’autant qu’elle ne maitrise pas du tout ses pouvoirs.

Mais malgré toute cette protection Sophie reste en danger, d’autant plus que le jeune homme dont elle est tombée sous le charme à Hex Hall, Archer, s’est avéré appartenir à l’organisation qui veut sa mort : l’Occhio di Dio.

De l’action, de l’amour, du suspense.

Encore une fois, tous les éléments sont réunis pour faire de Hex Hall une petite réussite. Des révélations en cascade, avec comme le précédent tome des twists en fin de chapitre. De l’amour, stéréotypé certes, mais qui fonctionne plutôt bien.

Le fait que l’on quitte l’établissement est un peu dommage à mon avis, car la fin de cette ambiance scolaire et mystérieuse avait tout pour être plaisante. Entre ses commérages, ses clans, et ses professeurs tyranniques, Hex Hall avait un charme indéniable que l’on ne retrouve pas dans le second tome.

Mais maintenant à l’abbaye Thorne, Sophie et sa meilleure amie Jenny font la rencontre de deux jeunes démons dont l’origine reste à définir, contrairement à Sophie qui elle doit ses origines à sa filiation.

La création de l’univers est plutôt bien tournée, il y a une vraie recherche de mythologie et de folklore et même si ça n’est pas approfondi à l’extrême, on s’y plonge avec plaisir.

En somme Le maléfice, est un bon second tome destiné à un public âgé d’environ 12-13 ans. Rendez-vous pour le dénouement avec le troisième et dernier tome qui devrait sortir pour la mi-année 2012.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

7/10

Interview exclusive d’Andrea Cremer à l’occasion de la sortie du second tome de Nightshade.

Andrea Cremer  Interview d’Andrea Cremer, l’auteure de la série pour adolescents Nightshade.

Paris, le 3 novembre 2011 : La Bibliothèque de Glow a été invitée par les éditions Gallimard afin d’interviewer Andrea Cremer, l’auteur de la série de bit-lit Nightshade. En plus de son métier d’écrivain, Andrea Cremer exerce toujours son métier d’origine : professeur d’histoire.

La série a été traduite dans 27 pays différents. Le premier tome de la série s’est vendu à plus de 15 000 exemplaires en France, et le second tome sort en librairie le 4 novembre. C’est dans une ambiance chaleureuse et un cadre idyllique qu’a eu lieu cette rencontre enrichissante par bien des aspects.

La bib. de Glow : Pour commencer, quelles ont étés vos motivations à l’écriture d’une série telle que Nightshade ?

Andrea Cremer : Et bien j’ai toujours écrit, et ce depuis toute petite, mais jamais de façon à penser que je pourrais en faire un métier viable. C’est un accident de cheval qui a été pour moi une sorte de déclencheur à l’écriture de façon sérieuse. J’ai été immobilisée pendant plus de douze semaines et n’aimant pas perdre de temps, j’ai décidé de l’employer au mieux en écrivant. Avant cela, j’écrivais surtout des courtes histoires et des nouvelles.

nightshade tome 1La bib. de Glow : Quel type d’œuvres vous ont inspirée ? Quelles ont étés vos sources de documentation ?

Andrea Cremer : J’adore la fantasy en général, mais sans être spécialement fan des loups-garous. Ce sont plus les loups qui me fascinent, ayant vécu dans le Wisconsin et étant souvent dehors, proche de la nature il m’est tout naturellement venu à l’esprit de prendre ces animaux comme personnages principaux. Pour ce qui est de la documentation, je me suis plongée dans de nombreux ouvrages sur le mode de fonctionnement des meutes, leur sociabilité, etc. Les émissions de National Geographic ont étés également très enrichissantes.

La bib. de Glow : Y a-t-il des personnages fictifs ou des personnes de votre entourage qui vous ont inspirée ?

Andrea Cremer : En ce qui concerne le personnage de Calla, je ne me suis inspirée d’aucun personnage ou personne de mon entourage en particulier. Quand j’ai voulu écrire Nightshade, la seule chose dont j’étais sûre, c’était de la personnalité de Calla, de ses aspirations, de ses envies, de sa morale.

Il est toutefois possible que j’aie été légèrement influencée par une de mes séries préférées : Buffy contres les vampires ; ce côté femme qui en veut, volontaire, prête à tout risquer pour les autres, Calla représente ces valeurs. Pour les autres personnages de la série, je ne me suis inspirée de personne en particulier, sauf en ce qui concerne celui d’Ansel, le petit frère de Calla qui ressemble étrangement au mien ! (rires).

nightshade tome 2 frLa bib. de Glow : Avez-vous eu des propositions d’adaptations à l’écran pour votre série ? et si oui, y a-t-il un projet en cours ?

Andrea Cremer : Alors, oui, j’ai eu des propositions de rachat des droits pour une adaptation à l’écran, mais je n’en ai pas encore acceptée. Car il faut savoir qu’aux Etats-Unis, quasiment tous les livres à succès édités voient leur droits rachetés par des superproductions sans pour autant qu’une adaptation voie le jour, ainsi beaucoup de livres ont vus leur droits vendus sans aucun projet derrière… c’est pourquoi je préfère attendre de voir qu’un vrai projet naisse avant de penser à vendre les droits pour une adaptation à l’écran. En tout cas, c’est à l’étude et ça me plairait énormément !

La bib. de Glow : Les bloggeurs et les fans ont eus de nombreuses réactions concernant la fin insoutenable du premier tome où Calla abandonne Ren au profit de Shay, ont-ils eu une influence sur le triangle amoureux Ren – Calla – Shay et l’issue du second tome ?

Andrea Cremer : Non, pas du tout car le second tome était déjà finalisé quand le premier est sorti. Les fans n’ont donc eu aucune influence sur les choix de Calla et les miens.

J’adore partager mon enthousiasme avec les fans, c’est très enrichissant mais Calla a fait le choix de rester avec Shay : pour vivre, elle a tout quitté pour suivre son amour et sauver sa vie. Dans le second tome c’est l’inverse qui va arriver : Calla va devoir tout risquer pour sauver Ren, celui qu’elle a quitté. (Le troisième et dernier tome sera la réponse à nombre de questions : Calla a-t-elle finalement choisi Ren ou Shay ? Nous le saurons début 2012, Andrea Cremer voulant ménager son suspense).

La bib. de Glow : Comment avez-vous pensé l’univers de Nightshade ? Ses institutions et ses hiérarchies sont très détaillées, avez-vous tout créé ou avez-vous eu des sources d’inspiration ?

Andrea Cremer : Je suis professeur d’histoire, et ma spécialité est l’époque entre le 15ème et le 18ème siècle : spécialisée dans la période de l’inquisition et des chasses aux sorcières. Ces événements m’ont beaucoup inspirée pour créer les différentes castes de sorcières et la chronologie des origines de l’histoire.

La guerre de Nightshade commence en 1405, mais les humains ne se rendent pas compte de la présence d’êtres surnaturels, sauf quand de grandes batailles surgissent et transparaissent dans leur monde er dans leur histoire. Ainsi, la chasse aux sorcières et les persécutions ont-elles commencées à cette période : la magie ambiante étant trop évidente pour que les hommes ne s’en rendent pas compte. (Ces préludes annoncés pour le courant 2012-2013 promettent beaucoup, d’autant plus qu’Andrea Cremer est historienne, ajoutant à l’intérêt de l’histoire et à son réalisme, autant dire que l’on en attend beaucoup à leur sortie).

nightshade tome 3La bib. de Glow : Comment votre texte a-t-il été accueillit par les éditeurs ? Combien de maisons d’éditions avez-vous contactées avant d’être publiée ?

Andrea Cremer : Il faut savoir que le système pour être publié aux Etats-Unis est différent de celui que vous connaissez. Il faut obligatoirement avoir un agent qui « vend » vos livres aux éditeurs. J’ai eu assez de chance car mon texte n’a été refusé que deux fois avant d’être choisi  à la publication par un éditeur. J’ai fini d’écrire Nightshade en 2008, signé avec mon agent en 2009 et avec une maison d’édition la même année.

La bib. de Glow : Hormis Nightshade, avez-vous d’autres projets en cours ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

Andrea Cremer : Effectivement, j’ai d’autres projets : certains concernent Nightshade, d’autres de nouveaux écrits. Pour Nightshade, en plus des trois tomes qui composent la série il y aura deux préludes qui sortiront. Ils se dérouleront à la période des origines de la guerre.

Pour les autres projets, j’ai écrit un livre de steampunk qui sortira en janvier 2013, il s’appellera The inventor’s secret. L’histoire se déroulera aux Etats-Unis au 19ème siècle. La guerre d’indépendance a échoué et les Anglais qui possèdent des machines de guerre surpuissantes continuent l’oppression, de même que les français et les espagnols. Les personnages sont des jeunes ados et enfants résistants qui ont décidés de se dresser contre l’ennemi commun.

J’ai également écrit un roman en collaboration avec David Levithan qui sortira lui aussi en 2013 : il raconte l’histoire d’un garçon invisible que seule une jeune fille peu voir. Il s’intitulera The Invisibility Curse. (L’auteur, un ami proche d’Andrea Cremer a d’ailleurs publié un livre pour adolescents chez Gallimard dans la collection Scripto sous le titre : Will et Will).

La bib. de Glow :Vous avez-écrit exclusivement des livres pour adolescents (Young-adults), avez-vous des projets d’écritures pour les adultes ?

Andrea Cremer : Et bien, j’ai déjà écrit pour les adultes, mais il s’agissait d’articles concernant l’histoire pour des revues et non pas des romans. Pour le moment je ne souhaite pas écrire pour un public adulte, je trouve le public adolescent bien plus enrichissant et stimulant, il donne une constante motivation à l’auteur que je suis !

Vous pouvez donc vous plonger dans ce second tome maintenant que l’univers d’Andrea Cremer a un peu moins de secrets pour vous. Le troisième et dernier tome de la série sortira quand à lui au printemps 2012. Merci à Mme Frédérique Cuissot et aux Éditions Gallimard pour leur proposition d’interview. Et merci à Andrea Cremer pour son enthousiasme à répondre aux questions, et pour m’avoir accordée cette interview emplie de bonne humeur.

Chronique : Jumanji

jumanji

Tout le monde connait le film américain Jumanji produit en 1995, mais beaucoup moins l’oeuvre qui l’a inspiré. Ecrit et dessiné par Chris Van Allsburg, un auteur américain né en 1949 dans le Michigan, ce dernier est l’auteur de nombres de succès dans le domaine de la littérature enfantine et a reçu de nombreux prix.

Parmi les livres de cet auteur qui ont une renommée certaine (souvent grâce à leur adaptation au grand écran plutôt qu’à leur version papier) on peux compter : Le Pôle-express, Zathura (sorte de Jumanji qui se déroule dans l’espace), ou encore les mystères de Harris Burdick. En France, tous les livres de l’auteur sont parus aux éditions de l’Ecole des Loisirs.

Jumanji, un jeu très…immersif. 

Sorti en 1982 en France, Jumanji nous conte l’histoire d’un frère et d’une soeur qui trouvent par hasard un jeu de plateau en jouant dehors. Très tentés d’y jouer, ils se rendent rapidement chez eux pour le tester, sauf que… tout ce qui se passe dans le jeu arrive dans la réalité. Ainsi, Judith et Pierre se retrouvent-ils avec des chimpanzés dans la cuisine, un alligator dans le salon, et une inondation dans la maison. Et tant que la partie n’est pas terminé, les jeunes enfants risquent leur vie à chaque lancer de dés…

jumanji insideJumanji est un superbe album pour la jeunesse, à lire ou à faire lire dès l’âge de 6 ans. Le dessin de Chris Van Allsburg est tout simplement fascinant, détaillé, minutieux. Le texte est assez court et se lira en une soirée ou deux pour endormir les enfants, toujours complété par une illustration. L’histoire est fascinante, surtout pour les plus jeunes, car enfant, qui n’a jamais rêvé de posséder un objet magique aussi fascinant que le Jumanji ?

Une histoire captivante, une leçon d’amour et d’amitié fraternelle, cet ouvrage réunis tous les ingrédients dignes d’un bon livre. Et petit plus, pour ceux qui ont aimé ou aimeront Jumanji, sachez qu’il y a un crossover (croisement de personnages ou d’objets dans différents ouvrages, sortes de clin d’oeil) avec l’ouvrage Zathura, qui se déroule chronologiquement quelques minutes après Jumanji.

L’album coûte 13€, un prix tout à fait honnête pour ce genre d’album, si toutefois vous le préféreriez en petit format, il est censé sortir très bientôt (29 ans après sa sortie en grand format !) dans la collection de poche des albums de l’Ecole des Loisirs : Lutin pour un prix de 5.5€.

9/10

Chronique Jeunesse : Les aigles de pluie

Les aigles de pluieUne jolie ode à la liberté pour les jeunes lecteurs

Eric Simard est un auteur français pour la jeunesse. Il a notamment écrit La femme noire qui refusa de ce soumettre, qui compte l’histoire vraie de Rosa Parks, et qui est souvent prescrit dans les écoles, de même que son roman Je te sauverai !, qui parle de l’amitié improbable d’un jeune garçon et d’un oiseau.

Cette fois, Eric Simard nous emmène dans un monde inventé avec les aigles de pluie, paru le premier septembre dernier aux éditions Syros dans la collection Soon-Mini Syros, destinée à faire lire de courts texte d’anticipation et d’imaginaire à des lecteurs âgés de 8 à 10 ans.

Le prix de la liberté

Tirdyk et de Choden sont deux enfants qui s’aiment, et qui aiment encore plus la liberté. Ils vivent en parfaite harmonie avec leurs aigles de pluie, qui les ont adoptés depuis leur plus tendre enfance. Grâce à eux, ils peuvent mêler leurs esprits et s’envoler.

Mais ce bonheur ne va pas durer : le peuple des deux jeunes enfants va être fait prisonnier par les Kins, un peuple qui vient de l’autre côté des montagnes et qui convoitaient leurs richesses depuis longtemps.

Une ode à la liberté

L’écriture du texte est composée de phrases courtes et efficaces. L’histoire de nos deux personnages est en fait un prétexte pour parler de liberté, de libre-arbitre, de retour aux sources.

Un joli texte court qui sera adapté à des enfants dès l’âge de 9 ans qui sans être marquant fera passer un agréable moment.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

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EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Hex Hall – Tome 1

Hex Hall 01Dans une étrange institution pour ados rebelles…et paranormaux.

Premier roman de l’auteur américaine Rachel Hawkins, Hex Hall est le premier tome d’une trilogie fantastique pour ados publiée aux éditions Albin Michel Wiz. On y trouve tous les éléments majeurs d’une série efficace et prometteuse : une héroïne attachante, de l’humour, un soupçon de magie et bien entendu de l’amour.

Bienvenue à Hex Hall

Sophie Mercer, une ado comme les autres ou presque : dotée de certains pouvoirs magiques assez puissants, tous les sorts qu’elle entreprend échouent lamentablement, voire aggravent la situation. Et c’est lors d’un de ses essais infructueux que Sophie se fera un peu trop remarquer en ensorcelant un garçon pour qu’il tombe amoureux d’une amie à elle. Hélas, le garçon devient littéralement « fou » d’amour, son amie prend peur, et elle se retrouve à terminer sa scolarité à Hex Hall, un institut pour jeunes sorcières, loups-garous, métamorphes, et même vampires….

Le monde cruel des ados, la magie en plus

Évidemment, comme dans toute institution qui abrite des jeunes, il y a des clans, des clivages, des associations selon les affinités. Ainsi Sophie va vite faire la rencontre des trois filles influentes de l’école : Anna, Élodie et Chaston, et pour une raison mystérieuse, Sophie qui est plutôt leur antithèse les intéresse beaucoup… ce qui ne les empêche pas de lui faire les pires coups pendables dignes de tout campus qui se respecte.

Parallèlement à cette désagréable rencontre, Sophie va croiser le chemin de la seule vampire de l’école : Jenna, et partager sa chambre. Tout le monde la craint et pense que c’est à cause d’elle qu’on eu lieu les mystérieuses disparitions d’élèves… difficile à croire surtout quand on constate que sa plus grande passion c’est…la couleur rose.

Mais le ou la coupable restant introuvable, les suspicions demeurent et s’amplifient autour de Jenna.

En plus des mystères et des disparitions qui s’additionnent, Sophie va faire la rencontre d’Archer, un jeune homme mystérieux et très séduisant qui ne la laissera pas indifférente. Mais ce dernier étant très populaire, il sort déjà avec l’une des trois filles les plus « in » de Hex Hall.

Autant dire que Hex Hall est loin d’être une école de tout repos, surtout avec la pression que mettent les professeurs pour leur « réinsertion » dans le monde.

Une écriture croustillante et drôle

Hex Hall est une très bonne surprise dans le monde foisonnant et pas toujours qualitatif de la chick-lit. L’écriture est fluide, la lecture aisée, et Sophie l’anti-héroïne a un humour si particulier et mordant qu’il est impossible de ne pas s’attacher à elle, ainsi, beaucoup de dialogues ont de quoi devenir mythiques.

De plus, la construction du livre en elle-même rend chaque fin de chapitre intenable en se concluant par un habile twist, obligeant le lecteur à passer au chapitre suivant, sous peine d’être en reste.

Alors, bien entendu, l’histoire et l’intrigue sont assez convenues, mais ça n’est pas le réel but de ce roman qui a surtout vocation à nous faire passer un excellent moment, de partir ailleurs, mais pas trop loin quand même.

Hex Hall est donc un premier tome réussi qui plaira à toute jeune fille d’au moins treize ans qui aime les histoires d’amour et surtout l’humour à haute dose, le tout sur fond de magie. Rendez-vous pour le second tome : Le maléfice.

8/10

Chronique : Le bar de l’enfer

Le bar de l'enferUne lecture laborieuse et infernale.

Paru le 1er septembre dernier, Le bar de l’enfer est le premier roman de l’auteur américain A. Lee Martinez publié en France, dans la collection pour adolescents de Fleuve Noir, Territoires. L’auteur est spécialisé dans les écrits de fantastique et de science-fiction.

Destiné à un lectorat young-adult (entre douze et dix-huit ans), cet ouvrage nous conte les aventures déjantées de deux amis que tout oppose : Duke est un loup-garou et Earl est un vampire et ils vont croiser la route de Loretta, patronne du bar qui connaît plus de faits surnaturels que de clients.

Bienvenue Chez Gil.

Chez Gil, (c’est le nom du bar perdu dans lequel Duke et Earl ont décidé de faire une pause) il se passe des choses bizarres et même carrément étranges… En effet, le bar est régulièrement l’objet d’attaques de zombies et autres créatures mort-vivantes, comme si c’était une sorte d’aimant à créatures surnaturelles. Et bien entendu, comme à chaque fois qu’elles se rendent chez Gil, elles cassent tout sur leur passage.

Loretta, la tenancière du bar n’en peut plus. Elle ne comprend pas cette affluence de zombis, et de plus, c’est mauvais pour le commerce. C’est ainsi que Duke et Earl, de passage dans la bourgade, décident de venir en aide à Loretta moyennant quelques dollars, leur pouvoirs de loup-garou et de vampire ne devraient pas avoir trop de mal à venir à bout des ces créatures et de leur mystérieuse source.

Une histoire et des personnages peu convaincants

Le gros défaut du bar de l’enfer est qu’il utilise tous les stéréotypes de base censés « plaire aux ados » mais qu’en fait il en résulte plutôt l’effet inverse.

Les personnages de Duke et Earl sont tout sauf drôles et sympathiques, et surtout, « la méchante » de l’histoire que l’on connaît quasiment dès le début du roman ne laisse aucune place au suspense. Son personnage se cantonne à être une méchante peu subtile affublée d’un sous-fifre servile est amoureux d’elle (ou plutôt de son corps).

Enfin, autre faiblesse de taille : l’écriture. Tantôt vulgaire, tantôt débitée comme du langage parlé on a affaire à un style des plus rébarbatifs.

En somme Le bar de l’enfer est loin d’être un bon roman pour ados, vite lu et vite oublié, amateurs en tous genres, passez votre chemin. Une suite est sortie aux Etats-Unis, mais n’est pour le moment pas annoncée en France.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

Chronique : Crimes et jeans slims

Crimes et jeans slimsUne tuerie littéraire mordante, drôle, captivante.

Luc Blanvillain est un auteur français et Crimes et jean slim est son premier roman jeunesse. Il  maintenant quatre ouvrages à son actif, le dernier étant Un amour de geek paru aux éditions Plon Jeunesse en octobre et dont nous reparlerons plus tard.

Crime est jean slim est édité aux éditions Quespire, un petit éditeur encore très méconnu du grand public mais qui se fait une place petit à petit avec des choix éditoriaux originaux que ce soit au niveau du contenu ou du format de ses livres – ils sont tous carrés et de treize centimètres sur treize.

Adélaïde, une intello en planque chez les fashion victims

Adélaïde a un sérieux problème : outre son prénom pas facile à porter, elle est aussi une jeune fille très intelligente. Sauf qu’il ne fait pas bon d’être une jeune fille douée à l’école si l’on veut avoir des amies et être un minimum fréquentable. Et pour parer à ce problème de poids, Adélaïde n’a pas trouvé mieux que de se déguiser à l’image de ses ennemies : en pouf. Et c’est même la reine de la petite communauté dans l’établissement.

Jean moulant, bottines assorties, un look au top, quoi. Mais la tenue vestimentaire ne suffit pas à faire illusion, il faut aussi avoir le comportement adéquat. Ainsi la jeune fille adopte-t-elle le comportement détestable qui sied et maintient son niveau scolaire dans la moyenne : ni trop bon, ni trop juste.

Les parents de la jeune fille ainsi que son petit frère ignorent tout de sa double personnalité, cette dernière se changeant en cachette chez sa grand-mère. Mais les événements vont mettre en danger « la couverture » d’Adé mais aussi sa vie… car un sérial-killer a décidé de s’en prendre à toutes ces filles superficielles et cruelles…

Parallèlement à l’enquête, Rodrigue le frère d’Adélaïde mène la sienne. Fasciné par les éléphants depuis la mort de son grand-père écrasé par l’un d’eux, il ingurgite une masse d’impressionnante d’ouvrages pour élucider un mystère de sa disparition. L’éléphant en question est entré dans une rage noire en voyant son grand-père, puis est retourné à ses occupations après l’avoir écrasé…un vrai mystère.

Un roman génial qui se dévore…

Outre l’intrigue fort bien pensée, c’est la plume de Luc Blanvillain qui fait mouche. Drôle, cynique, mordant, le style y est pour beaucoup dans la qualité indiscutable de l’ouvrage.On se retrouve plongés dans l’enquête avec la même angoisse et curiosité que les élèves, on devine, on soupçonne, on a peur pour Adélaïde…

La mise en scène du roman est telle que même les lecteurs adultes prendront plaisir à lire cet ouvrage destiné à la base à la jeunesse (dès 13 ans). Le récit est écris d’un point de vue extérieur, mais quelques chapitres font exception et sont écrits par l’énigmatique tueur lui-même, ouvrant la porte à de nombreuses théories, et mettant le doute sur son identité.

En conclusion, n’hésitez pas une seconde à vous procurer Crimes et jeans slim, c’est une petite perle en littérature jeunesse. Les jeunes comme les adultes sortirons ravis de cette lecture.

C’est drôle, angoissant, impliquant le lecteur dans toutes les étapes de l’intrigue. Cet ouvrage coûte neuf euros, et franchement ça n’est pas cher payé pour un ouvrage de cette qualité. D’autant plus que nous sommes dans une période où la littérature jeunesse connaît une surproduction générale et où l’on ne croise pas forcément que des ouvrages de qualité.

Chronique BD : Contes cruels du Japon

Contes cruels du JaponLa culture nippone adaptée en bd avec talent

Recueil de courtes planches reprenant des légendes ancrées dans la culture nippone, Contes cruels du Japon est une très belle bande-dessinée pour découvrir ce pays dont les légendes sont toujours très présentes dans le quotidien de ses habitants.

Publiée aux éditions Delcourt en août dernier, l’adaptation est signée Jean David Morvan, qui a déjà adapté un texte traditionnel d’origine chinoise : Au bord de l’eau, le dessin et la couleur sont quand à eux signés Saito Naoki. Cette première incursion en bande-dessinée dans la culture nippone nous permet d’en apprendre un peu plus sur ses croyances.

Sept légendes cruelles et fascinantes

Les yôkai, créatures de légendes au Japon peuvent se montrer sous de nombreuses formes et possèdent de nombreux pouvoirs : fantômes, démons, créatures, etc… ce que nous propose ici cet ouvrage, c’est de nous en présenter quelques-unes de ces créatures par le biais de légendes complètement omniprésentes dans la culture japonaise.

Contes cruels du Japon planche 01La première légende est celle de Yuki-Onna (ou femme des neiges) qui est en fait une métaphore de l’hiver et du froid qui tuent de nombreux voyageurs. Elle nous conte l’histoire d’un homme piégé sur les routes enneigées qui trouve in-extremis un endroit où s’abriter… mais le refuge est hanté par la légendaire et terrible femme des neiges : la rencontre bouleversera à jamais la vie de notre voyageur. Une belle légende dont la leçon est aussi simple que percutante.

En tout, six légendes du Japon nous sont ici présentées ; parmi les plus mémorables ont peu énoncer celle fantômes d’anciens combattants japonais qui hantent les vivants jusqu’à les posséder ou les rendre fous : c’est ce qui arriva à un jeune joueur de biwa (luth traditionnel japonais).

Une autre légende magnifique est celle du cerisier du 16ème jour qui nous compte l’histoire d’un homme valeureux ayant perdu tout ce qu’il aime au monde, excepté son cerisier… mais ce dernier commence à se mourir…

Le dessin de Saito Naoki est de tout beauté, entre le manga et la bande-dessinée, son trait est beau, net et précis. La grande force des dessins réside surtout dans leur couleurs et les palettes de dégradées utilisées. Au cours d’une des légendes, ont tombe parfois sur une pleine-page dédiée à une seule image, et dont le travail est très recherché, détaillé.

Toujours teintée de mélancolie et de cruauté, à l’image de nos contes européens, les légendes japonaises nous apportent un sentiment de petitesse et de sagesse retrouvée qu’il serait dommage d’ignorer. Un plaisir pour l’âme et pour les yeux qui fait de cet ouvrage un indispensable.

10/10

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF

 

Chronique : Alice au pays des merveilles – Livre-accordéon

IMG_7269Fiche signalétique : 

  • Edition : ???
  • Illustrateur : ???
  • Traduction : ???
  • Type : Album jeunesse, livre miniature
  • Date de sortie : ???
  • Prix : ???
  • Isbn : ???

Je n’ai malheureusement que peu d’informations sur ce titre d’Alice au pays des merveilles. Présenté sous forme d’accordéon, ce petit ouvrage alterne une page de texte, suivie d’une page illustrée.

Le texte est une réécriture extrêmement simplifiée et rapide de l’œuvre de Carroll, destiné à des enfants âgés entre 4 et 5 ans.

Les illustrations sont assez anciennes, et font penser à celles des anciens albums du Père Castor, telles que Michka, ou encore Boucle d’Or et les trois ours. N’ayant ni isbn ni code-barres sur le livre, il est impossible d’en savoir plus sur l’éditeur, qui lui non plus n’est pas apparent. Ce petit livre provient probablement d’une collection de petits romans classiques réécrits pour les enfants.

Voilà pour ce petit livre bien mystérieux, qui mérite que l’on s’y intéresse dans ce dossier spécial Alice

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