Au fil des mois et des années, les éditions Philippe Picquier sont devenues pour moi incontournables. Le blog est très tourné vers les littératures de l’imaginaire, mais pas seulement. Plus le temps passe, et plus il « s’orientalise », en particulier en ce qui concerne les littératures coréennes, japonaises et chinoises. C’est pourquoi j’ai décidé de vous présenter les nouveautés de janvier 2016 les plus tentantes des éditions Picquier. Il y a de très belles choses à paraître avec un nouveau Xinran, des classiques de la littérature nippone qui ont juste l’air géniaux, mais également quelques rééditions mettant la Corée à l’honneur (c’est le pays invité pour la prochaine éditions du Salon du Livre en 2016 !)… faisons maintenant les présentations…
L’enfant unique de Xinran (le 7 janvier 2016) – nouveauté grand format :
Présentation de l’éditeur : Ceci est un livre sur la première génération d’enfants uniques en Chine, ceux nés entre 1979 et 1984. Ils ont profité seuls de tous les cadeaux matériels, de l’amour et de l’attention qu’ils auraient dû partager avec une fratrie…
Ils ont manqué de pratique dans tout ce qui touche à la communication, à l’amitié, au partage, à l’entraide, à la tolérance et à toutes les autres compétences relationnelles élémentaires que l’on acquiert en grandissant. C’était comme si le monde n’appartenait qu’à eux… Comprendre les enfants uniques d’aujourd’hui en Chine constitue une ressource inestimable pour comprendre non seulement l’avenir de la Chine, mais aussi sa manière d’interagir avec le reste du monde.
L’auteur de Funérailles célestes est de retour ! L’enfant unique promet d’être un titre fort, et surtout très intéressant d’un point de vue socio-économique. L’éditeur dit d’ailleurs de cet ouvrage qu’il est utile pour comprendre le point faible de la Chine de demain. En parallèle à cette nouveauté grand format, l’édition poche de Messages de mères inconnues paraît le même jour.
L’échelle de Jacob de Gong Ji–young (le 7 janvier 2016) – nouveauté grand format :
Frère Jean se remémore l’année qui a bouleversé sa vie. Il avait vingt-huit ans et vivait dans une abbaye bénédictine en Corée du Sud, décidé à consacrer son existence à Dieu. Mais il va connaître l’amour pour une jeune femme, puis la perte de cet amour, la mort atroce de deux frères, et la révélation d’un dramatique secret de famille. Au cœur de ce roman brille d’un éclat douloureux un épisode de la guerre fratricide qui déchira le nord et le sud du pays. En décembre 1950, le commandant d’un navire américain sauve des milliers de réfugiés de la mort. L’échelle de corde qui leur permet de monter à bord est pour eux comme « une échelle montant au ciel depuis le fond des enfers ». Cette histoire vraie permettra à frère Jean de se réconcilier avec lui-même, les hommes, et le ciel.
Nos jours heureux de Gong Ji-young (le 7 janvier 2016) – nouveauté poche :
Présentation de l’éditeur : Yujeong a le cœur en miettes lorsque sa tante Monica, qui est religieuse, la prend par la main et l’emmène à la Maison d’arrêt de Séoul visiter un condamné à mort. Rien ne semble pouvoir rapprocher une jeune désespérée de bonne famille d’un triple meurtrier, et pourtant… Au fur et à mesure de leurs rencontres, ils vont se raconter avec sincérité leurs « vraies histoires », affronter les ténèbres et découvrir les lumières éblouissantes au sein de ces ténèbres, réparer leurs âmes meurtries. Ce roman bouleversant nous parle de la force de l amour, de pardon et de rédemption. Son auteur, Gong Ji-young, est une romancière infiniment respectée en Corée pour les combats qu elle mène pour un monde plus juste. Dans ce pays où la peine de mort n a pas été abolie, Nos jours heureux est considéré comme une œuvre aussi puissante que Le Chant du bourreau de Norman Mailer, et depuis sa parution en 2005, il n a pas quitté la liste des best-sellers.
Un tout nouveau roman de Gong Ji-young et une sortie poche, la Corée est à l’honneur, c’est certain ! Prochainement, une chronique de Nos jours heureux sur le site. Tout ce que l’on peut en dire pour le moment, c’est que ça a l’air très bien.
Les huit chiens des Satomi de Yamada Fûtarô (le 7 janvier 2016) – nouveauté poche :
Présentation de l’éditeur : En 1458, assiégé dans son château, le seigneur du clan Satomi promet la main de sa fille en échange de la tête de son ennemi. La nuit venue, c’est son chien qui la lui apporte entre ses crocs, un chien gigantesque et fantastique qui comprend le langage des hommes.
Ainsi débute le plus célèbre roman de cape et d’épée du Japon, nourri d’une malédiction, de sorcelleries et de combats héroïques, où une princesse et son époux chien donnent naissance à huit guerriers promis à une destinée prodigieuse.
Une page se tourne et nous voici dans la maison de Bakin Takizawa, en 1813. Il vient de raconter le début de son nouveau roman, Les huit chiens des Satomi, à son ami le célèbre peintre d’estampes Hokusai, pour lui demander de l’illustrer.
L’épopée guerrière se double ainsi d’une épopée littéraire, tout aussi passionnante, car la rédaction des Huit chiens des Satomi fut un pari fou et un combat obstiné qui dura vingt-huit ans.
Tour à tour, nous voici donc plongés dans le Japon du XIXe siècle et dans le monde surnaturel, bruissant de sortilèges, de la féerie guerrière, que nous découvrons au fur et à mesure que son créateur l’écrit. Car les aventures fabuleuses des huit guerriers chiens sont le fruit d’un esprit d’une audace absolue, qui sait saisir le vent et pourchasser les ombres.
Un classique de la littérature nippone en poche que l’on a hâte de découvrir. Tous les ingrédients semblent réunis pour un grand roman !
Chroniques de l’étrange de Pu Songling (le 7 janvier 2016) – nouveauté poche :
Présentation de l’éditeur : On découvre une diversité étourdissante dans ces contes fantastiques, dans ces mille et une histoire peuplées de renards et de fantômes, animées de prodiges, de maléfices et de métamorphoses, écrites par ce génial lettré du XVIIe siècle qui évoquerait plutôt pour nous un Hoffmann qu’un Grimm chinois.
Il s’agit d’une réédition d’un grand classique de la littérature chinoise qui a eu le droit à un nouveau visuel de couverture au passage. C’est l’occasion pour nous de découvrir un recueil de nouvelles fantastiques méconnues… et donc indispensables !
La mort à demi-mots de Kim Young-ha (le 7 janvier 2016) – réédition poche :
Présentation de l’éditeur : Le narrateur, un esthète du crime, explore avec talent et cynisme l’art de détruire autrui. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est révéler leur pulsion de mort à ses victimes, » jusqu’au stade où la personne devient digne d’être mon client « . Et force est au lecteur d’admettre que ses » clients » trouveront écoute et consolation auprès de cet étrange bourreau égocentrique qui s’immisce dans leur vie, dans leur esprit, leur prodigue conseils bienveillants et compréhension.
L’empire des lumières de Kim Young-ha (le 7 janvier 2016) – réédition poche :
Présentation de l’éditeur : Un agent secret infiltré à Séoul depuis vingt ans est brusquement rappelé en Corée du Nord. Il a vingt-quatre heures pour se décider, en un compte à rebours où le temps s’accélère, comme si c’était sa dernière journée à vivre. Tandis qu’il retrouve ses réflexes d’agent secret, filé, épié, surveillé, Kiyeong fait un retour sur son passé, les choix et les hasards qui l’ont amené jusque-là, la fidélité et la trahison de soi-même, à ses idéaux de jeunesse.
L’Empire des lumières est un roman où la nécessité de penser sa vie et la société où elle se déroule devient une urgence, une question de vie et de mort.
Et c’est un roman riche et fascinant car, à la fois, il nous propose une lecture critique et très éclairante des vingt dernières années de la Corée du Sud et du Nord, et il nous attache passionnément au destin d’un homme qui voulait changer le monde et découvre que c’est le contraire qui est arrivé.
C’est le grand retour de l’auteur de Quiz Show ! Kim Young-ha est un auteur dont je suis devenue absolument fan depuis cette lecture… Et bonne nouvelle : il sera présent au Salon du Livre de Paris 2016. D’où la réédition de L’empire des lumières et de La mort à demi-mots qui seront ainsi prêts pour le Salon. Dire que j’ai très hâte de découvrir ces deux roman est un doux euphémisme…
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Comme vous avez pu le constater le programme de janvier chez Picquier est une véritable petite mine d’or… Et vous, lesquels vous font envie ?
Merci de publier les nouveautés Piquier. Moi qui cherche à lire des auteurs asiatiques, je vais pouvoir faire mon choix.
Tellemeeeeent de choses qui me font envie !!
Hum une bonne occasion pour lire Les huit chiens de Satomi puisque j’ai le grand format sur mon étagère depuis bien 3 ans ! Nos jours heureux et L’empire des lumières me tentent beaucoup !
Oh oui, c’est effectivement l’occasion ! Il faudra me dire si il est aussi bien qu’il semble l’être… 🙂