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Chronique documentaire : Explorons les éléments

Une merveille pour découvrir les « briques » auxquelles on doit absolument TOUT ce qui nous entoure… Ludique et passionnant.

La fin d’année apporte toujours avec elle son lot de beaux-livres… et parmi eux, il y a Explorons les éléments, aux éditions Phaidon. Un ouvrage sublime pour mieux comprendre le monde qui nous entoure dans ses fondements même : les atomes. Très graphique, ultra ludique, apprendre devient un réel plaisir avec des ouvrages de cet ordre… Le texte est de Isabel Thomas, quant aux illustrations épurées et esthétiques elles sont signées Sara Gillingham.

Un ouvrage à destination de la jeunesse… officiellement

Comment seulement 92 éléments, ou 92 briques peuvent-elles suffire à construire le monde qui nous entoure dans sa totalité ? Car quand on y pense, c’est bien peu d’éléments quand on voit la diversité infinie qui nous entoure…

C’est pourtant bien la réalité, les autrices nous enjoignant à imaginer les éléments comme des Lego. Et cette métaphore est parfaite pour mieux comprendre les atomes, leur agencement et leurs nombreux « pouvoirs ».

Alors, oui, l’ouvrage est destiné à la jeunesse, mais je mets au défi n’importe quel adulte d’en savoir ne serait-ce que le quart de ce que contient ce livre.

Passionnant, il se feuillette plus qu’il ne se lit de façon suivie. Pour chaque double page, vous aurez une explication détaillée de l’élément en question : l’intérieur de l’atome (avec le nombre de protons, d’électrons et de neutrons), son origine, si on en trouve dans le corps humain (par exemple, 10% de notre corps contient de l’hydrogène), ses différentes formes et utilisations (certaines sont extrêmement communes, d’autres excessivement rares car l’élément est très peu répandu) enfin une partie graphique aide à repérer très rapidement les spécificités de chacun.

C’est ainsi que l’on découvre que l’élément n°87 se nomme le Francium car c’est une française qui l’a découvert (Marguerite Perey) et qu’elle a décidé de le baptiser en référence à la France. Et ce type d’anecdotes passionnantes, l’ouvrage en est rempli !

C’est donc un véritable coup de foudre pour cet ouvrage que je vous recommande chaudement. Pour ce qui est de l’âge, je pense qu’il sera adapté dès l’âge de 10 ans environ si l’enfant est lui-même demandeur. Si ce n’est pas le cas je pencherais plus sur du 12/13 ans.

Quoi qu’il en soit c’est la parfaite alliance entre la connaissance et l’esthétisme. Et il n’est clairement pas destiné uniquement à la jeunesse, je suis persuadée que tous les adultes curieux et passionnés de sciences pourrons trouver leur bonheur et étancher leur soif de connaissances grâce à cet ouvrage !

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Chronique : Le syndrome du spaghetti

Une belle et tendre histoire d’amour, certes, mais également bien plus que cela ! Un roman ado qui a le mérite d’être assez original pour surprendre

Marie Vareille est une autrice française à l’œuvre prolifique, elle écrit aussi bien pour les ados que pour les adultes.
Chacun de ses livres est un succès de librairie, on peut citer Je peux très bien me passer de toi (Charleston en 2015) ou encore sa trilogie Ellia la passeuse d’âmes parue chez PKJ (Prix Pierre Bottero en 2017).
Le syndrome du spaghetti est une romance contemporaine qui s’inspire en partie du vécu de l’autrice sur certains aspects.

Une vie et un avenir entièrement au dédiés basket

Léa à 16 ans et déjà un plan de carrière sportive tout tracé. Son père est coach de l’équipe de basket de la ville, et elle compte intégrer l’INSEP (Institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance) afin de pouvoir toucher du doigt son rêve jouer dans l’équipe féminine de la NBA, l’une des plus sélectives au monde.

Alors, certes les objectifs sont écrits, Léa a le mental et les capacités pour les atteindre mais, c’était sans compter sur un drame qui va toucher sa famille…

En parallèle, nous allons suivre le jeune Anthony, 17 ans, qui vit dans une cité un peu plus loin de chez Léa. Ils ne se connaissent pas, mais leur passion commune pour le basket va les réunir de la plus belle des façons.

Une histoire qui fonctionne à merveille… et pour cause, il y a du vécu !

Je dois confesser que j’avais quelques à priori quant à ce roman. Je craignais qu’il soit trop « facile », trop prévisible et quelque peu fleur bleue. J’ai été vite détrompée en quelques pages à peine, j’étais dedans.
L’histoire de Léa et du drame qui va toucher sa famille est violent, va tout remettre en question et soulever des points vitaux dans sa vie.

Elle va devoir revoir totalement son plan de carrière à cause d’un syndrome dont elle n’a jamais entendu parler : le syndrome de Marfan.
Et c’est là que la partie très personnelle de ce roman rejaillit : Marie Vareille connaît très bien le syndrome de Marfan, elle en est elle-même atteinte.

Et c’est ainsi que Léa et toute sa famille vont devoir vivre avec ce syndrome dont ils ne connaissaient même pas le nom il y a quelques semaines. Les examens médicaux, les recommandations, les interdictions sportives… c’est un parcours du combattant qui s’annonce.
L’histoire prend un tournant aussi magnifique que terrible avec cette nouvelle information. Je ne vous dévoile pas plus d’éléments d’intrigue, mais sachez que le personnage de Léa est magnifique, poignant, combatif, désespéré… Et on l’aime pour ça. De même qu’Antony l’est à sa façon, bien que très différente.

Ces deux personnages sont fulgurants de beauté, beaux dans leur douleur et les épreuves qu’ils vont traverser côte à côte.
Impossible de lâcher ce roman présenté pour ado, mais qui pourra plaire à toute personne qui aime les belles histoires et les personnages qui ont du corps, de la présence.

Il faut dire que ce roman m’a également beaucoup touchée pour une raison simple : je connais relativement bien le syndrome de Marfan. J’avais été diagnostiquée potentiellement porteuse de ce syndrome, à la suite d’examens très nombreux, il s’est avéré que je ne l’avais pas malgré un faisceau de symptômes. Bien heureusement. Mais je me souviens des spécialistes, de leurs explications, des risques liés à ce syndrome. C’est donc en connaissance de cause que je peux dire que tout ce qui est dans ce roman est crédible et totalement réaliste. Le bon comme le mauvais. Voilà pour la petite parenthèse personnelle.  

Léa et Anthony crèvent la page (à défaut de l’écran), et ont les suivrait au bout du monde… Vous l’aurez saisi, c’est un énorme coup de cœur. A découvrir dès l’âge de 14 ans puis sans aucune limite d’âge ! 

PS : Autre sujet très intéressant et méconnu creusé dans ce roman : les joueurs de baskets de la NBA dont la carrière a été fauchée en plein vol suite à un diagnostic de Marfan. Les risques pour leur santé sont trop grands et la NBA refuse de recruter des joueurs qui ont ce syndrome…
Il faut dire que Marfan regroupe quelques caractéristiques qui prédisposent au basket : hyperlaxité ligamentaire, grande taille… pour les points positifs. Mais les gros problèmes sont une paroi du cœur très fine qui peut conduire à une rupture et donc à la mort. Dans ces conditions, on comprends que la fédération de américaine de Basket refuse de prendre le risque… Mais certains joueurs on pris leur responsabilités et refusent d’abandonner leur carrière et leur passion. Ainsi, ceux que la NBA a refoulés ont été recrutés par des fédérations d’autres pays : Danemark, Chine… etc.

C’est le cas du joueur de basket français Jonathan Jeanne dont vous pouvez lire l’histoire ici : Jonathan Jeanne, l’ex-espoir du basket qui défie la maladie sur les parquets. Et il est loin d’être un cas isolé (image ci-dessous).

Ces livres que je n’ai pas réussi à terminer #6

Parfois, pour de très diverses raisons, on n’arrive pas à terminer un livre… Trop dense, trop compliqué, écriture déplaisante, pas le bon moment aussi, cela arrive. On pose l’ouvrage et… parfois on ne le reprend jamais ! C’est ce qui m’est arrivé avec quelques rares ouvrages que je vais vous présenter, tout en essayant de vous dire pourquoi ça n’a pas fonctionné avec moi. Bien entendu, tout cela est extrêmement subjectif…

La vie volée de Jun Do – Adam Johnson – Points

Prix Pulitzer 2013, rien de moins pour cet ouvrage. Il traite de la Corée du Nord et de sa « politique » cruelle voir inhumaine envers tout ennemi du parti (qu’il soit Nord Coréen ou autre d’ailleurs). C’est un livre extrêmement intéressant car il dissèque la façon de faire en Corée du Nord, la réalité du pays et sa violence… On y suit Jun Do (jeu de mot avec John Doe ? qui aux Etats-Unis est le nom que l’on donne aux cadavres non identifiés. Jun Do n’étant qu’un petit pion dans le grand rouage d’un pays aux mécanisme écrasants, je pense que c’est en tout cas l’effet recherché).

Cette mini-chronique n’est pas là pour dire que ce livre n’est pas bien, au contraire… Seulement, je n’ai pas réussit à le continuer, j’ai laissé tomber au bout de 200 pages. Pourquoi ? Trop dense pour moi, beaucoup trop d’informations, difficulté à entrer dans l’histoire bien qu’elle soit simple.

Cela ne retire en rien le fait que ce roman soit très intéressant ! Seulement, je n’avais pas le niveau ou la concentration nécessaire pour l’apprécier dans son entièreté…

Difficile pour moi d’en dire plus car j’ai abandonné cette lecture il y a des années maintenant, et ce n’est que maintenant que j’en rédige un petit à-propos…

Quoi qu’il en soit, si vous cherchez des ouvrages plus accessibles sur la Corée du Nord, son histoire et sa façon de faire, vous avez l’excellent recueil de nouvelles de Bandi chez Picquier : La dénonciation. Un tout autre style, certes, mais extrêmement facile d’accès pour mettre un premier pied dans l’histoire de ce pays à nul autre pareil.

Ce que savait Maisie – Henry James – 10/18

Considéré comme un très grand classique de la littérature américaine, ce roman ne m’a absolument pas atteinte. Malheureusement.

La traduction est assurée par Margueritte Yourcenar, et beaucoup semblent en dire qu’elle n’est pas bonne. De mon point de vue et sans aller jusque là, on peux clairement en dire qu’elle est très datée (1980, plus de 81 ans !) et le texte parfois tarabiscoté, superfétatoire. Peut-être l’ouvrage serait-il plus attrayant avec une nouvelle traduction, ce qui ne serait pas du luxe !

On voit régulièrement de nouvelles traductions paraître (et des textes plus récents tels que Légendes d’Automne de Jim Harrison, paru initialement en 1981, alors pourquoi pas pour ce texte afin de le rendre plus accessible ?

Je pense que je suis passée à côté en partie à cause de cela, car l’histoire en elle-même est très intéressante – et triste aussi – des parents égoïstes, qui ne soucient que bien peu de leur fille qu’ils considèrent comme une charge, rien d’autre. Ils vont tout faire pour la passer pousser dans les bras de l’autre afin de vivre leur vie… Et cette pauvre petite Maisie assiste à ce combat où tous les coups sont permis pour ne plus assumer son rôle de parent déjà inexistant…

Je retenterais peut-être la lecture de cet ouvrage le jour où il sera de nouveau traduit, j’espère que cela arrivera un jour, espérons.

Yaak Valley, Montana – Smith Henderson – Belfond

Ce qu’il y a d’étrange avec ce livre, c’est qu’il avait tout pour me plaire : l’Amérique profonde et rurale, sa pauvreté, ses laissés pour compte…

L’atmosphère y est prégnante, d’un réalisme fort. On y suit un assistant social qui voit de tout et tente tant bien que mal de recoller les morceaux de ces familles en lambeaux pour diverses raisons. Alcool, pauvreté, drogue, maltraitance…

Et malgré la puissance de ce texte, j’ai abandonné à presque la moitié du roman. Pourquoi ? J’ai été quelque peu lassée, je ne voyais pas où l’auteur m’emmenais, et ça m’a gênée.

Je regrette de ne pas avoir su apprécier ce livre à sa juste valeur, mais il n’est peut-être pas fait pour moi. Dommage…

Aliens – Ce que la science sait de la vie dans l’univers – Sous la direction de Jim Al-Khalif

Voici un livre de vulgarisation scientifique qui traite des probabilités qu’il y ait une vie ailleurs que sur Terre dans notre vaste univers. Sujet aussi vaste qu’intéressante. L’ouvrage se propose ainsi de recueillir le sentiment, l’expérience et l’analyse de scientifiques aux spécialités fort différentes : chimiste, physicien théoricien, cosmologiste, généticien… quantité de métiers scientifiques sont ici représentés.

Ainsi, chacun présente du point de vue de sa spécialité quelles pourraient être les formes de vies extraterrestre possibles. Ou leur probabilité, ou comment elles fonctionneraient d’un point de vue physiologique.

Tout cela est très intéressant, mais… les différentes parties (écrites chacune par un auteur différent) sont extrêmement inégales. Certaines sont très intéressantes, et d’autres aucunement mises en valeur… Certains des contributeurs ne savent tout simplement pas vulgariser, ce qui donne un texte très indigeste à lire par moments. Et c’est fort dommage car ça a gâché l’enthousiasme que j’avais pour ce livre…

J’ai tenu jusqu’au trois quarts avant de jeter l’éponge. Pourtant, j’adore les ouvrages de vulgarisation scientifique : Michaël Launey, Stephen Hawking, James Gleick… Mais là, il y a trop d’inégalité dans les différentes parties traitées. Certaines sont passionnantes car l’auteur réussit à se mettre au niveau du lecteur lambda (ce que je suis), et d’autres partent trop vite et trop loin… tellement qu’il est impossible de les suivre sans de solides bases, notamment en chimie… (personnellement je ne comprends déjà pas le schéma de Lewis, alors le reste…).

Dommage, mais ce n’est pas ce que j’appellerais un ouvrage de vulgarisation. Et je pense que ceux qui en savent déjà beaucoup sur le sujet ne trouverons pas leur compte non plus… J’ai comme l’impression que cet ouvrage va avoir de la difficulté à trouver son public, mais peut-être me trompe-je.

Un tardigrade, l’une des stars de la famille des extrémophiles.

Chronique BD : L’homme invisible

Une très belle adaptation en bande-dessinée sur deux tomes d’un des grands classiques de la littérature fantastique !

Les éditions Glénat ont eu l’excellente idée de créer une collection qui adapte les plus grands romans de H.G. Wells en bd. C’est ainsi que sont déjà sortis dans la collection La machine à explorer le temps, ou encore l’île du Docteur Moreau et La guerre des mondes.

Pour cette collection ambitieuse, tous les scénarios d’adaptation sont signés par Dobbs. Le dessinateur change cependant en fonction de l’œuvre adaptée. Ici, pour L’homme invisible, les illustrations sont assurées par Christophe Regnault, qui a déjà réalisé quantité de bd chez Glénat, notamment des biographies historiques (Elisabeth Ière, Philippe Le Bel, Churchill…).

Un scientifique de génie en passe de devenir fou à cause de sa découverte

Tout le monde connaît de près ou de loin l’histoire de L’homme invisible. Il y a eu quantité d’adaptations cinématographiques (historiques ou plus contemporaines) sur le sujet. Mais leur point commun est que le scientifique qui réussit la prouesse de se rendre invisible devient peu à peu fou…

De génie, il devient aux yeux du lecteur (ou du spectateur) un psychopathe dangereux. L’adaptation ici présente essayant d’être la plus fidèle possible à l’œuvre d’origine, elle ne fait pas exception.

Une très bonne adaptation, rythmée, vivante, passionnante

Il faut avouer que dès qu’on a entre les mains les ouvrages de la collection dédiée à H.G Wells chez Glénat, on aime. Les bd sont de grande taille, le papier est de belle qualité, les couvertures ont quelques dorures discrètes et un beau verni sélectif. En somme, l’objet-livre est parfait. Et ce qui est à l’intérieur l’est tout autant !

Que vous ayez lu ou non le roman d’origine, vous adorerez lire l’histoire de L’homme invisible sous forme de bd. Les effets sont réussis, les personnages sont bien campés (on ne les confonds pas entre eux comme ça arrive parfois quand c’est mal fait…). En même si on ne s’en rend pas nécessairement compte… gageons que c’était un défi de « dessiner » quelque chose que l’on ne voit pas… et pourtant, c’est réussit !

De plus, on s’immerge immédiatement dans l’ambiance à la fois mystérieuse et intriguante inhérente à l’époque et au style de l’ouvrage… Ainsi, tout concoure à nous faire passer un très agréable moment de lecture.

Nous ne saurions donc que vous conseiller cette série en deux tomes qui adapte avec efficacité ce roman de H.G. Wells. Et on a qu’une seule envie, compléter notre collection !

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Chronique : Scott est mort

Une glaciologue et son équipe sont en Antarctique, planchant sur le travail de toute une vie, mais une tempête approche et les empêche de forer… l’occasion de repenser au passé, de se souvenirs de ce que l’on a mal fait, même si il est trop tard pour réparer car… Scott est mort. 

D’origine allemande, Anne von Canal est une autrice peu connue en France. Avec Scott est mort, il s’agit de son second ouvrage. Auparavant, elle avait sorti le roman Ni terre ni mer, également aux éditions Slatkine & Cie.

Une tempête se prépare…

Hanna, glaciologue de son état, est avec une équipe très réduite pour réaliser la consécration d’un travail de toute une vie pour elle et ses collègues. La tension est palpable, et chacun a tout intérêt à ne pas faire de vagues… car 24h/24 avec des collègues est un exercice difficile. Surtout quand les conditions climatiques sont extrêmes…

C’est dans ce climat glacial et ce lieu hostile à l’homme qu’Hanna apprend une terrible nouvelle : Scott est mort. Qui était Scott ? Un amour perdu ? Non. Une amie très chère à Hanna… Sa mort va faire ressurgir en elle de nombreux souvenirs d’enfance et d’adolescence avec en fil rouge leur but commun : explorer ensemble l’Antarctique comme Roald Amundsen et Robert Falcon Scott en leur temps…

Une ode à l’enfance et l’innocence perdue

Bien que déstabilisant par moments, Scott est mort est un texte qui a su me plaire, sinon me toucher. En effet, Hanna est une femme de caractère, qui s’est battue des décennies entières pour en arriver à cette mission de forage… mais elle n’a pas réussit à atteindre son rêve avec sa meilleure amie Fido, surnommée Scott. Ce nom de Scott lui a été donné suite à leurs jeux où elles se refaisaient encore et encore les plus grands moment de la conquête de l’Antarctique par l’homme. Hanna faisait Amundsen, et Fido, Scott. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de ces grands explorateurs du début du XXème siècle, je vous propose de vous reporter sur wikipédia (nombreux liens en fin d’article). Mais pour faire bref, dans la course au Pôle Sud, Amundsen a gagné… mais Scott est mort sur le chemin du retour avec toute son équipe. Ainsi, apprendre pour Hanna cette mort prématurée d’une amie a quelque chose de particulier quand on connaît son surnom et tout le sens qu’il y a derrière…

C’est ainsi que l’on vogue entre les différents forages de la calotte glaciaire et les très nombreux souvenirs d’enfance d’Hanna. Parfois, c’est un peu brouillon et on mélange les différentes époques des souvenirs, mais rien d’insurmontable.

Le seul point un peu noir de ce roman, c’est qu’il laisse un vrai goût d’inachevé, à l’image de la relation étrange qu’on eue Hanna et Fido. Cela est très certainement voulu de la part de l’autrice, nous n’avons pas toutes les réponses sur Fido et pourquoi elle a coupé les ponts aussi abruptement avec Hanna. Mais j’aurais aimé en savoir un peu plus, avoir au moins un début d’explication.

Plus que pour son intrigue, c’est avant tout pour son ambiance qu’il faut lire Scott est mort. J’aurais d’ailleurs apprécié qu’il y ait plus de développement sur le travail d’Hanna et de son équipe. On voit très bien que le décor est posé, on s’imagine tout de suite là-bas, mais on apprend très peu sur leur travail et les enjeux qui vont avec.

Voici donc un roman agréable à lire bien que parfois nébuleux. Vous aurez une histoire simple (un peu trop ?), fluide, qui a le mérite de se dérouler dans un cadre original. Sympathique même si peu mémorable…

Pour aller plus loin :

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Chronique album jeunesse : La grande famille

Un petit chat débarque au milieu des grands félin et se présente en leur disant qu’il est de la même famille qu’eux… les autres sont perplexes voir hilares ! Un chaton fait-il partie de la grande famille des félins ?

Écrit et illustré par l’autrice et illustratrice Galia Bernstein israélienne, La grande famille est paru aux éditions Nathan en août 2018. 

Beaucoup trop mignon… sans oublier instructif !

L’histoire de ce petit chat qui va tout faire pour prouver aux grands félins tels le lion, le guépard ou encore le puma, qu’il est de la même famille qu’eux est hilarante.

En effet, qui pourrait se douter qu’une petite boule de poils toute mignonne ait un rapport avec ces grands prédateurs aux capacités incroyables ?

Le guépard peut faire des pointes à plus de 100 km/h en quelques secondes. Le lion a un rugissement saisissant qui fait régner l’ordre et fait peur aux autres animaux.

Mais qu’a donc comme capacités extraordinaire le petit chat ? Et qu’est-ce qui leur prouve qu’il est lui aussi un félin ?

A la fois drôle et documenté, on passe un plaisir certain à la lecture de cet ouvrage. Il est parfait pour conter une histoire aux enfants tout en leur apprenant les bases du règne animal des félins !

A découvrir dès l’âge de 4 ans environ.

Difficile pour le lion ou encore le puma ou le lynx de prendre au sérieux cette minuscule boule de poils !
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Chronique Jeunesse : L’enfaon

Une nouvelle de science-fiction destinée à la jeunesse absolument belle et touchante qui ravira les lecteurs par sa justesse et sa beauté…

Dans la série des Humanimaux, je demande… L’enfaon ! L’ouvrage a été écrit par Eric Simard en 2010. Mais depuis cette année où L’enfaon est né, d’autres Humanimaux ont vu le jour : L’emperroquet, L’engourou, L’enbeille, L’encygne, L’enlouve… et d’autres encore !

Mais outre la série des Humanimaux, Eric Simard a écrit nombre de romans pour la jeunesse : La femme qui refusa de se soumettre (Oskar), Roby ne pleure jamais (Syros), Le cycle des destins (Syros), Le souffle de la pierre d’Irlande (Magnard Jeunesse)…

Un enfant pas comme les autres…

L’enfaon vient du CHGM, le Centre des Humains Génétiquement Modifiés. Quand il n’était encore qu’un embryon, l’enfaon s’est vu détectée une maladie très rare. Pour le sauver, ses gènes ont été entremêlés à ceux d’un cerf car la maladie ne les atteint pas. Ainsi est-il devenu avant même de naître un enfaon.

Il a des yeux un peu plus grand que ceux des autres enfants et répond « absent », la tête vers la forêt visible à travers la fenêtre de l’école quand on fait l’appel. Et peu à peu, Leïla, une de ses camarades de classe se sent happée par le charme de l’enfaon…

Une histoire d’amitié et d’amour d’enfance

Lire L’enfaon, c’est découvrir une prose exceptionnelle de douceur. Eric Simard a écrit de très nombreux textes, mais celui-ci a une résonance particulière. Il parle de tant de sujets différents en si peu de pages (et cela avec adresse), qu’on comprend pourquoi il est souvent conseillé ou prescrit par les professeurs. On y parle de la différence, de l’intégration, du harcèlement, de l’amitié, des barrières qui sont parfois posées par les autres à notre place…

L’enfaon a beau être une histoire typée science-fiction, son contenu est absolument universel. L’histoire nous est contée du point de vue de Leïla, qui découvre l’enfaon avec ses yeux d’enfant amoureuse… et cela jusqu’à son âge adulte. Et la conclusion du roman est d’une beauté, d’une poésie, infinie !

………

En conclusion, L’enfaon est un véritable petit chef-d’œuvre dans son genre. En seulement quarante-deux pages, on découvre une vie, un univers totalement nouveau, à la fois très normal et très différent du notre. Les manipulations y on cours, mais le monde de l’école ressemble à celui que nous avons connu dans notre enfance… Un beau mélange entre anticipation et normalité pour nous aider à réfléchir sur de très nombreux thèmes qui font notre quotidien.

Interview de Thomas Pesquet à l’occasion de la parution son ouvrage photo chez Reporters Sans Frontières

A l’occasion de la parution de l’ouvrage photos de Thomas Pesquet dans la très belle collection créée par Reporters Sans Frontières, voici une interview exceptionnelle. Scientifique accompli, pilote, passionné de sciences dans leur ensemble…il est revenu il y a peu de station internationale (ISS) après avoir réalisé la missions proxima, qui durait 6 mois. Thomas Pesquet est une personne qui attire la curiosité, et le livre qui vient de paraître est à son image : accessible et passionnant. Vous pouvez d’ailleurs le trouver dans toutes les libraires ou maisons de la presse (il n’est qu’à 10€) pour découvrir sur papier glacé les magnifiques photos qu’il a réalisées la-haut.

Vous nous avez surpris par votre aisance, votre esprit, la façon dont vous avez occupé ce média (Twitter) comme jamais personne ne l’avais fait auparavant dans votre domaine. Aviez-vous anticipé l’intérêt incroyable que cela a suscité ? Aviez-vous une stratégie de communication prévue à l’avance ?

Thomas Pesquet : Je trouvais ça bête de garder pour soi les magnifiques images de la Terre que nous avions là-haut dans l’ISS (International Space Station). On cherche donc forcément un moyen de partager parce que, moi, quand j’étais petit les réseaux sociaux n’existaient pas. J’allais chez le marchand de journaux acheter mes magasines pour savoir ce qu’il se passait.

J’ai voulu donc partager cela, et c’est alors devenu une façon assez naturelle de communiquer. Il n’y avait aucune stratégie derrière tout cela. Je me disait juste « qu’est-ce qu’aujourd’hui j’ai vu dans le monde ? ». Quelque chose d’intéressant, ou de drôle, ou qui m’émerveille : il faut partager ça.

Cela peut également être quelque chose de drôle, d’amusant qui se passe à la station, ou au sujet d’une expérience scientifique intéressante.

C’est en faisant des photos à la coupola que l’idée m’est venue. Ensuite, ça s’est fait comme ça, naturellement. Je triais et travaillais les photos de 21h00 à 23h00, je réfléchissais à ce que je pourrais en faire avant de les envoyer. Tout cela c’est fait en coopération avec l’agence spatiale au sol, je leur envoyais par mail la photo avec le petit texte à poster.

Et puis, je n’avais pas conscience de ce qu’il se passait pendant ce temps sur Terre, que ça allait enthousiasmer les gens. Je ne voyais pas le retour, c’était un peu à sens unique. C’est en rentrant sur Terre quej e me suis dit que ça avait enthousiasmé les gens et tant mieux ! Cela m’a permis de faire passer un message très positif.

Vous aviez aussi un appareil photo incroyable. Vous l’appelez même « mon Frankenstein » ? Pourquoi cela ?

Thomas Pesquet : Oui ! Alors nous avions beaucoup d’appareils photo différents avec énormément d’objectifs à disposition. Je n’étais pas dut out familier de tout cela, je ne suis pas du tout connaisseur, je suis loin d’être un professionnel de l’image. J’ai appris sur le tas car c’est un sujet qui m’intéressais. L’appareil, c’est une caméra de cinéma ultra HD sur laquelle j’avais installé des objectifs longue focale et je m’en servais comme appareil photo. J’ai pris quelques photos comme ça car elles étaient biens, mais c’est très difficile à réaliser car tout est en manuel donc c’est très long à mettre en place. Mais je me suis bien amusé, la fibre technique est de toute façon chez tout le monde dans l’ISS !

Qu’est-ce qui vous amène à soutenir une cause telle que celle de Reporters Sans Frontières ?

Thomas Pesquet : Oui, ça me tenais à cœur. J’aime faire de belles photos, mais j’aime encore plus faire passer un message à travers elles. Derrière la photo d’une photo peut se cacher par exemple, la pollution, la surexploitation par les hommes de leur environnement. Cela permet de déclencher une réflexion et puis aidera les gens à voir un peu plus loin, à s’interroger.

J’ai la chance d’être là et de pouvoir dire ce que je veux alors, d’observer et d’avoir accès l’intégralité du monde… ce n’est pas le cas partout. J’ai la chance de pouvoir partager cette information qui est libre, pas contrôlée, auquel tout le monde à accès. C’était grâce à cette position un peu spéciale que j’ai eu pendant six mois que j’ai pu soutenir une telle cause, qui est belle à défendre.

Est-ce que ce long séjour dans l’espace a changé quelque chose en vous ?

Thomas Pesquet : Je pense que oui, notamment deux choses.

La première, c’est une conscience environnementale accrue. Elle s’est développée pendant ce vol spatial. Cela m’a permis de comprendre le réchauffement climatique, mais également d’autres phénomènes qui se passent à l’échelle du globe. On connait le chiffres, les statistiques… mais voir ces choses en vrai, ce n’est pas la même chose. On a la tête un peu trop collée sur la feuille, cela m’a permis de prendre un peu de recul. De voir la fragilité de l’atmosphère, de la Terre, du fait que l’on y voit tout de suite les activités de l’homme… Ce n’est vraiment pas que de la théorie, on peut se dire « ça ne me concerne pas vraiment, la réalité, on ne sait pas si c’est elle est comme ça… », mais là-haut, on n’a pas le loisir d’avoir cette réflexion là car c’est devant nous. On le voit. Cela donne forcément une conscience écologique plus aiguë.

Le deuxième point, qui n’est pas réellement un changement m’a fait comprendre que TOUT se fait en collaboration. On ne peut rien faire tout seul dans son coin. Un projet international demande la bonne volonté de tout le monde, de se dépasser, de faire quelque chose qui dépasse également l’échelle individuelle.

Il n’y a pas de grand projet aujourd’hui qui ne soit pas international. Je le savais quelque pas, mais le vivre dans la station spatiale m’a conforté dans cette idée.

Vous parliez des plats que vous avez emmené avec vous, vous aviez fait gouté de la langue de bœuf et du poulet au vin jaune à vos collègues spationautes. C’est quand même hallucinant de penser que vous avez mangé du poulet au vin jaune de Thierry Marx dans la Station Spatiale Internationale avec vos collègues russes et américains.

Thomas Pesquet : Ce n’était que pour les grandes occasions. Ce genre de repas est loin d’être la norme dans la station, le reste était un peu moins séduisant. Mais ce genre de repas était encore plus un échange en réalité, avec les collègues.

Moi je n’ai pas fais grand chose, j’ai juste fait chauffer le plat de Thierry Marx, ça s’était dans mes cordes ! Et on a discuté, échangé, c’est cela aussi se découvrir dans une équipe internationale. Ce n’est pas que le travail. Il y a aussi toutes ces choses.

Qu’est ce qui vous a le plus surpris à votre entrée dans la station internationale ?

Thomas Pesquet : Premièrement, c’est la vue. J’avais vu des vidéos, des photos, je les ai partagées… mais voir ça en vrai, ce n’est pas du tout la même chose. C’est là que l’on se rend compte quel a Terre, ce n’est pas juste une couleur, elle est phosphorescente, c’est super beau. On ne peut pas le rendre en photo ni en vidéo et ça, de le voir en vrai c’est vraiment fascinant. C’est de cela dont je me rappelle au début. La Terre n’est pas qu’une couleur, elle luit.

Vous aviez emmené avec vous l’intégrale de Saint-Exupéry dans l’espace, avez-vous eu le temps de le lire ?

Thomas Pesquet : J’ai pu découvrir Citadelle que je n’avais pas encore lu, je l’ai commencé, il est sur ma liste de choses à faire.

Y a-t-il des odeurs dans l’ISS ?

Oui, il y a des bruits, celle de la ventilation forcée notamment. Il n’y a pas de convection, les gaz ne se mélange pas il faut donc forcer la ventilation en permanence. Donc il y a le bruit sourd du ventilateur, qui fait déjà 50 à 60 décibels, ce qui est assez élevé tout de même.

Après, les odeurs, c’est quand je suis arrivé du côté américain, bizarrement, je trouvais que ça sentait l’encens. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ce que ça m’a évoqué. Une odeur un peu forte, après je ne l’ai plus sentie ou peut-être m’y suis-je habitué… Il y a juste une fois où en passant dans la station en étant resté longtemps côté russe, et en revenant vers l’avant que j’ai à nouveau surpris cette odeur là. Je ne suis pas capable de l’expliquer.

En réalité, ça ne doit pas sentir très bon dans la station spatiale, mais je me souviens surtout de l’encens.

Avez-vous déjà envie de repartir, comme les grands marins qui font de grandes courses en solitaire ?

Thomas Pesquet : Oui, c’est vrai, c’est un peu la même chose. C’est vrai que ce qui est étrange, c’est cette transition : pendant 6 mois, l’ISS c’était mon quotidien, mon monde, presque rien d’autre n’existait. On avait bien sur des contacts avec, la Terre de façon régulière, mais la Terre reste virtuelle pour nous. Mais c’est surtout l’ISS qui nous occupe toute la journée : les programmes, scientifiques…

Et puis tout d’un coup, on se retrouve au sol et paf, on retrouve des gens que l’on a pas vu depuis 6 mois. On voit alors tous les jours beaucoup de gens, on a plus l’habitude, l’ISS qui était notre réalité devient complètement virtuel, et la Terre qui était virtuelle redevient la réalité. Le changement est un peu bizarre effectivement ça prend du temps de se réadapter.

On est contents de revenir sur Terre car il y a plein de choses qui nous manquaient, mais c’est vrai qu’assez rapidement on pense à repartir…

Quand on est dans l’espace, on a des supers-pouvoir : on peut voler, déplacer des charges énormes… Rentrer sur Terre, c’est comme perdre ces supers-pouvoirs de super-héros. Cela ne fait plaisir à personne bien sûr.

Chronique : Forget Tomorrow – Tome 1

forget-tomorrowRarement un titre de roman aura aussi bien porté son nom !

Il est paru en janvier 2016 aux éditions Lumen, et cette lecture d’anticipation à de quoi fédérer de très nombreux lecteurs… Forget Tomorrow, c’est un roman futuriste haletant doublé d’un thriller. Le tout porté par une idée diabolique et visionnaire (c’est le cas de le dire…). Le second tome de la saga paraîtra en fin d’année aux États-Unis sous le titre Remember Yesterday.

Un souvenir du futur pour gage d’un avenir radieux…

La société a été totalement bouleversée depuis que le premier souvenir du futur nous est parvenu. Désormais, lorsqu’on est majeur, on reçoit un souvenir envoyé par notre futur nous. C’est ce souvenir qui nous détermine et nous ouvrira un avenir radieux… ou non. Soigneusement sélectionné par votre vous du futur, son choix est absolument crucial. C’est d’ailleurs ce que va constater Callie, qui vient tout juste d’avoir 17 ans et dont le souvenir du futur est aussi impensable que terrible. Là où les autres se voient champions olympiques, parents accomplis ou banquiers, Callie elle se voit en train de tuer de sang froid… sa chère et tendre sœur Jessa.

Pourquoi sa future elle commettrait-elle un tel acte, elle qui aime tant sa petite sœur ? C’est ce que Callie va tenter de découvrir… mais les obstacles sont nombreux, à commencer par les limbes, la Présidente Dresden et toutes les forces d’Eden City réunies.

Un premier tome rythmé et accrocheur malgré quelques longueurs

Pour ceux qui aiment les jeux de pistes temporels quelque peu torturés, Forget Tomorrow pourrait bien être votre prochaine lecture !

L’éditeur mentionne la nouvelle de Philip K. Dick Minority Report qui se base sur la punition de crimes non encore commis. En effet, l’idée est la même ici concernant Callie qui se voit envoyée directement en prison pour un crime futur… Mais dans Forget Tomorrow, la solution est encore plus retorse et malsaine, et même violente. J’ai ainsi trouvé le traitement de l’idée très réussit et bien poussif comme j’aime avec force détails et précisions sur le système créé.

Le seul bémol à apporter serait à mettre au niveau de la justification de toutes ses atrocités. On apprend les motivations de la Présidente Dresden qui ordonne des choses aussi absurdes que terribles, mais on ne comprend pas pourquoi. L’explication donnée est un peu trop « facile » et j’espère en voir une autre plus profonde et justifiée dans le second tome. Car pour le moment elle tient juste le rôle de la grande méchante de l’histoire.

En ce qui concerne le rythme pur de l’histoire le début et la fin sont les meilleurs moments de lecture. Il y a un petit passage à vide en milieu de roman qui essouffle un peu l’intrigue générale. L’auteur essaye dans ce passage plus lent de créer un relationnel plus profond entre les personnages. Cela fonctionne certes, mais c’est parfois un petit peu trop sentimental à mon goût…

Dernière petite remarque, j’ai vu que le nom de l’assistante de la Présidente est MK. MK, c’est aussi le nom d’un programme visant à développer des techniques de manipulations mentales. Le nom exact du programme est MK-Ultra, mais il y en a bien d’autres avec le dénominateur commun MK : MK-Naomi, MK-Often… Tous ont étés créés par la CIA. Le nom de cette mystérieuse assistante revêt-il une symbolique particulière ? J’aurais tendance à dire que oui, surtout qu’on en sait au final très peu sur elle… Affaire à suivre !

 ……

Le meilleur dans ce roman, c’est donc son idée principale et la façon dont elle est exploitée. Callie est une héroïne forte et inventive que l’on prend plaisir à suivre au fil des pages ! Même si parfois elle est un peu fleur bleue… Forget Tomorrow est donc un bon roman d’anticipation malgré quelques petites faiblesses qu’on lui pardonne facilement. C’est donc avec une grande fébrilité que l’on aimerait avoir le mot de la fin ! Courage, car la sortie française n’est pas encore annoncée…

Chronique : Treize

TreizeUn polar fantastique qui vous promet de belles nuits blanches…

Patrick Seth est un auteur de nationalité Irlandaise. Après avoir travaillé comme développeur de jeux vidéos, il s’est décidé à se consacrer uniquement à l’écriture et vit désormais en Angleterre.

Treize est son premier roman à paraître en France, il est sorti aux éditions Super 8 en novembre 2014 est constitue le premier tome de ce qui sera une trilogie, la trilogie des Revivers.

Patrick Seth a également un autre cycle en cours d’écriture dont le premier tome arrivera en France chez Michel Lafon en août 2015 prochain sous le titre Les Revenants.

Reviver, un métier qui a de l’avenir 

Jonah Miller est un reviver. Son boulot : réveiller les morts pendant quelques minutes pour aider la police à trouver plus facilement le tueur, ou tout simplement permettre à la famille de dire au revoir au défunt.

La face du monde a ainsi changé depuis que les revivers ont étés révélés au monde grâce à Daniel Harker, au travers de son livre devenu une référence. Reviver est depuis devenu un métier : certes très bien payé et très convoité, mais réservé à peu d’élus. Et surtout, comme dans tout métier, il y a des médiocres, et d’excellents revivers… Certains travaillent pour la police, et d’autres dans le privé… Jonah Miller fait partie des plus doués au monde et travaille sur des cas très souvent sensibles voir compliqués pour la police.

Mais le jour où il se rend sur une affaire soi-disant classique, tout bascule : la ressuscitation d’Alice Decker sera le déclencheur de découvertes de plus en plus dangereuses pour Jonnah et le monde des revivers…

Une ambiance crispante à souhait au réalisme subjuguant

La toute première chose à souligner quand on a lu ce roman, c’est son ambiance. Certaines scènes sont très bien tournées, avec un côté glaçant comme on en lit rarement. Les auteurs qui savent faire réellement frissonner leurs lecteurs sont assez peu nombreux pour qu’on le souligne. Je pense en particulier à une scène où Jonah à la sensation de voir une ombre… la description peut vous paraître un peu simpliste, mais la sensation donnée au lecteur est unique en son genre, et inquiétante…

En ce qui concerne l’intrigue pure, Treize sait tenir son lecteur en haleine. Patrick Seth a développé méthodiquement tous les éléments fantastiques de son histoire et les a insérés avec logique dans la réalité de notre monde actuel. Le tout donne ainsi un roman fantastique très réaliste. Tout a été pensé : la législation des revivers, les droits des personnes subissant une ressuscitation, le procédé de récolte des preuves pour enregistrer le témoignage d’une personne ressuscitée… etc.

De même, les personnages créés par l’auteur sont très bien travaillés, et fort réalistes. Ils ont des problématiques très communes, ce qui ne fait que les rendre plus naturels, plus prégnants. Qu’il s’agisse de Tess, Jonah, ou encore Anabelle, ils sont tous très attachants.

 ….

En somme, Treize est un très bon roman policier fantastique. Son atmosphère est merveilleusement effrayante par moments et l’intrigue globale se tient très bien. On attend avec impatience la suite, car Treize est le premier tome d’une trilogie ! (il est d’ailleurs dommage qu’il ne soit fait nulle part mention de ce fait dans le livre, c’est uniquement à la toute fin qu’on s’en rend compte…).

Quoi qu’il en soit, après avoir fini ce premier tome, vous n’aurez qu’une seule envie, avoir la suite entre les mains, car le final est extrêmement intriguant !

Pour information, les producteurs de The Dark Night ont déjà acquis les droits de Treize, cela laisse présager du bon pour la suite… non ?

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :