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Ces livres que je n’ai pas réussi à terminer #3

Parfois, on est persuadé que l’on va a adorer un livre. Il correspond à notre style de lecture, il appartient à un genre que l’on apprécie particulièrement… Et pourtant, rien à faire, ça ne prend pas. Cela arrive, la preuve en image avec une dystopie et du steampunk qui avait tout pour me plaire !

Water Knife – Paolo Bacigalupi – Au diable Vauvert

Il s’agit du second roman de Paolo Bacigalupi que je lis, mais Water Knife n’a pas su me convaincre malgré un thème fort. L’eau est devenue une denrée si rare qu’elle en devient un motif pour tuer et faire la guerre (comme c’est déjà le cas dans certains endroits du monde…).

C’est dans ce contexte post-apocalyptique que l’on suit Angel Velasquez, à la fois espionne, détective et un peu mercenaire… elle vient de couper l’eau qui assure la survie de Las Vegas.

C’est ainsi que débute l’ouvrage, qui mélange géopolitique (un peu brouillonne pour moi) et post-apocalyptique…

L’idée de base est très bien, l’ambiance âpre du roman également, malheureusement, j’ai trouvé le déroulement de l’histoire trop dense et pas assez expliqué. De plus, on s’y perd un peu avec les nombreux termes empruntés à l’anglais et à l’espagnol sans comprendre tous les tenants et aboutissants, ce qui démotive un peu…

Et surtout, le rythme du roman, assez lent, a fini d’achever ma motivation. J’ai stoppé ma lecture au bout d’un tiers d’efforts. A regrets.

La chute de la maison aux flèches d’Argent – Aliette De Bodard – Pocket SF

Ils sont rares les dans lesquels j’ai du mal à m’immerger, ne serait-ce qu’un peu… Mais avec La chute de la Maison aux flèches d’Argent, ce fut le désenchantement total. Cela faisait très longtemps que ce livre me faisait de l’œil, et j’avais déjà un plaisir anticipé à le découvrir…

Quelle ne fut pas ma déception quand je vis que je n’arrivais pas du tout à m’imprégner de l’univers ! 

Pour l’histoire, nous sommes dans un Paris alternatif où la magie règne et où différentes Maisons se partagent âprement la moindre parcelle de pouvoir et de territoire. Pour le genre, il est assez unique puisqu’on navigue entre la Fantasy historique et urbaine tout en ajoutant du  post-apocalyptique. Bref, ça avait absolument tout pour me plaire !

Tout débute par la chute d’un « ange », sa venue va exacerber les tensions, notamment entre la Maison aux flèches d’Argent et la Maison Aubépine. On comprend peu à peu que de nombreux enjeux entourent sa présence car il est doté d’une puissance phénoménale.

Mais là où le bât blesse, c’est que l’on ne comprend que peu ces fameux enjeux. On nous parle de pays et de régions dont on ne connait que le nom, rien d’autre… Les personnages se confondent au fil des pages, on ne sait plus qui est qui et qui souhaite quoi… Difficile dans ce cas là de comprendre tous les tenants et aboutissants de l’intrigue. D’autant que le système magique de l’univers n’est que très peu décrit…

Au final, c’est un véritable sac de nœuds dont on ne ressort pas indemne. La lecture devient vite très laborieuse et déplaisante. J’ai ainsi abandonné le roman à sa presque moitié. Sans regrets.

Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part – Sabrina Philippe – Eyrolles

Quand j’ai commencé cet ouvrage je savais pertinemment que ce n’était pas mon type de lecture habituel. Mais il faut essayer, on peut être surpris parfois… Mais au final, j’ai été totalement hermétique à l’histoire. Mélange entre roman, coaching, récit de vie (le roman est très autobiographique) religion et ésotérisme c’est un peu trop fourre-tout.

On y suit une femme qui est lasse de tout et n’a envie de rien, elle déménage et va faire dans un café une rencontre qui va bouleverser sa vie. Elle va rencontrer son âme sœur, un amour qui traverse les siècles. Ils se sont déjà connus par le passé, et ils se retrouvent enfin.

Je suis très sceptique quant à ce mélange de fiction/roman/témoignage qui nous raconte que la vie est faite de destins et que notre âme sœur nous attend quelque part. Ce n’est pas uniquement un roman, il y a un message sous-jacent qui se veut fort, puissant, presque christique.

C’est du développement personnel avant un roman tant on a l’impression qu’on nous fait la leçon entre les lignes avec des punchlines à méditer… J’ai trouvé ça empli de lieux communs et beaucoup trop imprégné de religion. Très peu pour moi.

Le secret de l’inventeur – Tome 1 – Andrea Cremer – Lumen

Le steampunk est un genre que j’affectionne tout particulièrement. Son univers est si riche, il est une telle source d’inspiration dans tant d’œuvres (cinéma, romans, bd, films, jeux-vidéos…) que c’est toujours un plaisir de se plonger dans un roman qui prend sa source dans ce genre littéraire.

Alors, quand j’ai vu que l’autrice de Nightshade (dont j’avais apprécié le premier tome) sortait enfin sa fameuse série steampunk (dont elle m’avait parlé il y a de cela des années lors d’une interview) j’ai été ravie ! Surtout que ce sont les éditions Lumen qui ont acquis les droits de sa série, et que cet éditeur fait un tel travail que tout ce qu’ils publient est choyé, sélectionné avec soin. C’est donc avec enthousiasme que je me suis lancée dans la lecture du Secret de l’inventeur. Mais au bout d’une centaine de pages, je n’arrivait toujours pas à saisir les enjeux de l’histoire, ses personnages me paraissaient peu charismatiques, ils m’échappaient. Impossible de m’attacher à l’un d’eux ainsi qu’à leur parcours…

J’avoue avoir été déçue d’être déçue, justement. J’avais tellement d’attentes autour de cet ouvrage que j’aurais aimé de tout mon cœur l’apprécier. C’est pour cela que je me dis que je réessayerai certainement de lire Le secret de l’inventeur. Je ne lui ai peut-être pas donné la chance qu’il aurait dû avoir… Ce n’est donc que partie remise !

Chronique : Black Eden – Tome 1

Black Eden - tome 1Une fois n’est pas coutume ce roman ne nous vient pas des États-Unis ou d’Angleterre, mais d’Espagne ! Avouons qu’avoir des traductions d’autres pays change un peu de ce que l’on peut croiser très (voir trop) régulièrement dans le paysage éditorial.

Avec Black Eden dans la collection Macadam, Milan se lance dans une grande série : huit tomes parus en Espagne (contre deux en France), vous voilà prévenus. Écrite par Ana Alonso et Javier Pelegrín, Black Eden n’est pas la seule saga écrite par le duo.

Avec un premier tome totalement inclassable, préparez-vous à entrer dans le monde de Black Eden, où les apparences sont trompeuses….

De l’ADN comme passeport pour une vie meilleure

Dans la société où vit Martin, tout est contrôlé, surveillé, géré par les autorités. Durant un cours de biologie, le jeune homme est amené à se prélever un peu de sang afin d’apprendre à faire des analyses simples… mais il y a deux choses qu’il ignore : le matériel de biologie de l’école est relié aux bases de données des autorités en place ; et…son sang est l’une des choses les plus précieuses au monde car son système immunitaire est inviolable.

Autant dire que l’une des plus grosses entreprises pharmaceutiques du monde ne le laissera pas en paix avant de l’avoir « recruté » comme cobaye de gré ou de force…

Mais qui dirais non à une vie entière sur une île paradisiaque en échange de quelques examens sanguins quotidiens ?

Etrange, fascinant et définitivement hors des sentiers battus

Publier Black Eden, c’est un joli petit pied de nez aux titres qui sortent et se ressemblent dernièrement dans le de l’anticipation et/ou de la dystopie. Cette nouvelle série apporte une fraicheur bienvenue en ces temps où le conformisme semble faire loi.

Dans cette société totalitaire où les états ont étés remplacés par des corporations tentaculaires surpuissantes, Martin ne fait guère le poids et va donc exécuter ce qu’on exige de lui.

Nous nous retrouvons donc sur la fameuse île paradisiaque dont certains rêvent mais qui n’en a que l’apparence…

Nous découvrons rapidement que Martin n’est pas le seul à faire les affaires de la grande entreprise pharmaceutique l’ayant recruté. Ainsi faisons-nous la connaissance de Cassandre, Selena et Josh, des jeunes particuliers et réservés qui vont devoir apprendre à faire confiance au nouveau venu.

Au fil des jours qui passent, Marin va remarquer une foule de petites choses étranges qui seules ne semblent rien signifier de particulier, mais qui une fois mises bout à bout vont révéler un tableau effrayant.

Le plus génial, c’est de découvrir ce premier tome, de le lire, et de se rendre compte au fil des pages que ce que l’on prenait pour un roman de science-fiction assez traditionnel est en fait beaucoup plus que cela. Pour les plus curieux, il est toujours possible de regarder ce que signifie le titre original de la série : La llave del tiempo… !

Black Eden - tome 2Immersif et très surprenant, le voyage que vous ferrez à travers ce premier opus ne vous laissera pas indifférent.  Vous serrez plutôt songeur et terriblement curieux d’en apprendre plus sur le parcours de ces adolescents à l’organisme hors du commun et aux origines nébuleuses.

Chronique du second tome de Black Eden – La sphère de la Méduse ici.