Archives du mot-clé littérature jeunesse

Chronique Jeunesse : Frisby et le secret de Nimh

Un des grands classiques de la littérature jeunesse anglo-saxonne à découvrir pour tout fan de fantasy animalière !

Paru initialement en 1971, Frisby et le secret de Nimh fait partie de ces grands classiques américains destinés à la jeunesse. Ils sont méconnus en France, voir totalement oubliés, mais ce sont de véritables monuments dans leur pays d’origine (États-Unis ou Royaume-Unis).

Dans cette famille des grands oubliés en France mais indispensables dans la culture populaire anglo-saxonne il y a par exemple : La toile de Charlotte (Charlotte’s web), Les chapardeurs (The borrowers), L’indien du placard (The indian in the cupboard)… et tant d’autres ! C’est une culture indispensable à avoir et à découvrir quand on aime la littérature jeunesse, et cela d’autant plus si vous êtes professionnel.le du livre. Mais c’est également une culture longue à acquérir, d’autant plus que la plupart des ouvrages mentionnés sont épuisés en France. Mais c’est passionnant de découvrir ces classiques qui ont été les premières pierres de ce qu’est la littérature jeunesse aujourd’hui. Il faut bien se l’avouer, les œuvres anglo-saxonnes ont énormément forgé les ouvrages d’aujourd’hui, quelle que soit leur origine.

Une souris qui va vivre une épopée incroyable…

Mme Frisby est une maman souris qui a beaucoup de soucis à gérer au quotidien. Elle a quatre souriceaux encore très dépendants d’elle, et quand l’un deux tombe malade, c’est encore plus dur. Timothy est si faible qu’il ne peut plus bouger, et le moindre effort l’essouffle à un tel point que sa vie est en danger. Pire encore, la famille de Mme Frisby n’a pas de remède, et leur maison est en passe d’être détruite.


C’est ainsi que débute la quête de Mme Frisby pour sauver son foyer et ses enfants à tout prix…

… à l’échelle d’un champ

Érigé au rang d’incontournable de la littérature jeunesse, il était pour moi indispensable de découvrir ce roman. Mais je dois avouer avoir eu une pointe de déception à cette lecture… Je ne peux pas vous raconter toute l’histoire, mais dans les très grandes lignes, Frisby et le secret de Nimh est en fait un simple déménagement. Semé d’embûches et de problèmes, mais un déménagement tout de même. Certes les valeurs véhiculées par ce roman sont louables, on y parle entraide, courage, abnégation… mais cela n’a rien d’extraordinaire, surtout en jeunesse.

J’ai ainsi trouvé que l’histoire en elle-même n’était pas aussi géniale que je l’espérais d’un incontournable de la jeunesse. Peut-être cette différence de perception est-elle aussi culturelle ? Quoi qu’il en soit, l’ouvrage n’a jamais été traité comme un classique ou un livre de fonds en France, et de mon point de vue, c’est assez compréhensible. Par contre, aux États-Unis, Frisby et le secret de Nimh a eu droit à plusieurs suites ! Preuve en est du succès dans son pays d’origine.

Même si Frisby et le secret de Nimh n’est pas un coup de cœur, c’était une lecture agréable, et elle saura plaire je pense aux enfants qui aiment la fantasy animalière. Sympathique, facile à lire et véhiculant de belles valeurs tout au long de l’intrigue. Mais cela s’arrête là ! A découvrir dès 9/10 ans.

Chronique jeunesse : La fille qui parlait ours

Un magnifique roman aux allures de conte initiatique aux accents slaves. Et si le bonheur était au bout de notre nez plutôt qu’au fin fond de la forêt ?

Paru en début d’année 2022, ce roman initiatique est le second de l’autrice anglaise Sophie Anderson à paraître en France. Le premier, La maison qui parcourait le monde s’inspirait déjà des mythes et légendes slaves pour servir son intrigue. Ici encore, on retrouve un mélange de contes et traditions des pays de l’Est, de même qu’une magie étrange et belle tout à la fois…

Comment vivre avec des pattes d’ours ?

La jeune Yanka s’est toujours questionnée sur ses origines. Elle n’a ni père ni mère, mais une femme qui a décidé de la recueillir quand elle était encore tout bébé. Mais malgré tout cet amour prodigué au fil des années, Yanka sent comme un trou dans sa poitrine.

Où sont ses parents ? Pourquoi l’ont-ils abandonnée ? D’où vient-elle ? Et où est son véritable foyer ?

Elle s’est toujours sentie à part à cause de son passé inconnu. Même au village, elle a peu d’amis et subit parfois moqueries et remarques sur sa différence. En effet Yanka est grande et forte, c’est d’ailleurs de là qu’elle tient son surnom : Yanka l’ourse.

Mais le jour où elle se réveille avec des pattes d’ours à la place des pieds, elle décide de partir en quête de ses origines véritables. Peu importe la réponse, tout sera mieux que l’ignorance…

Magnifique et onirique

Ce roman fait partie des textes que l’on lit lentement. Non pas parce qu’il est complexe (ce n’est d’ailleurs pas le cas) mais parce que chaque page apporte son lot de messages et de beauté. Tout y est une de à la nature et ses merveilles, au partage, à l’amour… Et quantité d’autres choses qui rendent la vie plus belle. Résumer cet ouvrage est impossible, mais je peux vous parler de la sensation qu’il m’a laissée une fois terminé.

J’ai trouvé qu’une fois cette lecture achevée, j’étais complète. Qu’un message important était passé entre mes mains, mais qu’il me fallait un temps considérable pour l’intégrer. C’est un sentiment diffus mais prégnant, un roman marquant au message fort, mais qui infuse lentement dans celui qui le lit…

Je pense que tout le monde pourrait lire ce roman destiné à la jeunesse et y trouverait son compte. Toutes les épreuves que traverse Yanka peuvent s’adapter à celles de la vie quotidienne. Mais chaque problème ayant sa solution, Yanka trouve la force de lutter contre l’adversité. Et je pense que lire cet ouvrage peut donner quelques clés à ceux qui pourraient se sentir bloqués dans leur vie.

Tout est extrêmement métaphorique dans ce roman, j’y ait souvent perçu différents degrés de compréhension, et c’est ce qui le rend si beau…

Lire ce roman, c’est se plonger dans une aventure onirique d’une poésie infinie. Chaque légende créé par Sophie Anderson apporte son lot de réflexion et d’introspection, mais également d’aventure. On y découvre par ailleurs des personnages joyeux au charisme indéniable… Mention spéciale au furet Moustache et à la maison, deux des personnalités les plus fortes de l’œuvre selon moi. La maison ne parle pas, mais elle a un merveilleux caractère qui la rend extrêmement attachante. Et Moustache… c’est le coup de foudre absolu !

Pour moi, les meilleurs romans sont ceux aux messages ancrés dans la trame de fond, et clairement La fille qui parlait ours en fait partie. Et si en plus il y a une maison à pattes de poule dans l’histoire, c’est le coup de cœur garanti ! Je n’ai pas lu le précédent roman de l’autrice, mais clairement j’ai très envie de m’y plonger.


Alors, si vous avez envie de rêve et d’aventure, de légendes et de regrets mêlés, vous êtes au bon endroit. C’est beau et sublime et ça se découvre dès l’âge de 11 ans. Mais le message de ce roman peu se découvrir à tout âge…

Chronique Jeunesse : Le club du Calmar Géant – Tome 1 – L’incroyable équipage du poisson-globe

Découvrez les aventures incroyables d’imagination d’une jeune demi-sirène et de ses amis !

Premier tome d’une nouvelle série pour la jeunesse, L’incroyable équipage du poisson-globe nous fait découvrir les secrets et les aventures du Club du Calmar Géant ! Nous avions découvert il y a quelques années celles du Club de l’ours polaire dans le grand nord, place maintenant aux fonds marins…

Alex Bell est une autrice pour la jeunesse à l’œuvre encore ténue, mais déjà bien reconnue par les lecteurs. Elle écrit également des romans horrifiques pour les adultes, dans un autre style.

Un peuple et son continent qui disparaissent sans laisser de traces

Il se passe des choses étranges et inquiétantes depuis quelque temps, des continents entiers, des villes dans leur totalité disparaissent. Ils ne sont pas rayés de la carte mais plutôt comme évaporés. On sait qui est derrière tout cela, mais personne n’a la possibilité de lutter contre… Mais quand la mystérieuse organisation décide de s’en prendre au Club du Calmar Géant, la jeune apprentie mécanicienne Ursula décide de faire ses preuves.

Mais les choses n’évoluent que très lentement au sein des Clubs, et Ursula étant une jeune femme, elle ne peut pas s’inscrire en tant qu’exploratrice, son rêve de toujours… C’est donc sans l’aval du Club qu’elle va tenter de sauver ce qu peut l’être d’un péril immense !

De l’aventure puissance mille et une imagination frétillante !

Alex Bell est une autrice au talent incroyable. En très peu de pages, elle nous transporte dans son univers à l’imagination débordante dans lequel on se plonge avec délices. C’est redoutable d’éfficacité, très rapide à lire, et surtout original. Les quelques sublimes illustrations détaillées de Tomislav Tomic concourrent d’ailleurs à cette sensation de renouveau. Quand on lit beaucoup d’imaginaire, il n’est pas toujours facile de trouver de nouvelles séries captivantes à l’univers atypique. Ici, c’est une russité totale !

Encore une fois, Alex Bell prouve qu’elle a un talent monstre pour tout ce qui est de créer un univers qui lui est propre. Et cette fois, c’est dans les profondeurs maritimes que l’on découvre ses dernières idées originales : glaces pour respirer sous l’eau, ville perdue sous la mer, hôtel de luxe pour créatures de la mer, esprit de kraken… Ce ne sont pas les idées géniales qui manquent.

Et pour celleux qui n’auraient pas lu le cycle précédent avec Le Club de l’ours polaire, pas d’inquiétude, même si ce nouveau cycle est en la suite, il n’est pas indispensable de l’avoir lu !

Ainsi, encore une fois, c’est une réussite totale. Mais là où j’avais passé un bon moment avec le premier tome du Club de l’ours polaire, j’ai passé ici un merveilleux moment ! Peut-être que l’univers de la mer et de ses mystères englontis me séduit plus ? Ou peut-être est-ce le pouvoir charmeur des sirènes ? Quoi qu’il en soit, c’est un véritable coup de coeur à découvrir dès l’âge de 10 ans.

Chronique : Les héritiers de Brisaine Tome 1 & 2

Une incursion parfaite pour faire découvrir de la bonne fantasy francophone !

David Bry est un auteur français dont le crédo est l’imaginaire. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes. Il fit une entrée remarquée en littérature avec son roman Que passe l’hiver aux éditions de L’homme sans nom en 2017 mais il écrit depuis plus d’une quinzaine d’années.

Depuis, il a écrit d’autres romans, tous concourant à asseoir son statut d’étoile montante de l’imaginaire : La princesse au visage de nuit (Pocket), Le garçon et la ville (Lynks), Le chant des géants (L’homme sans nom), la série jeunesse Les héritiers de Brisaine (trois tomes déjà parus chez Nathan).

Un royaume qui a perdu sa magie et ses créatures fantastiques….

Bienvenue dans le monde de Fabula, plus précisément dans la contrée de Trois-Dragons. C’est royaume relativement paisible, mais dont le passé récent est assez houleux. Guerre de pouvoir, vol d’un artéfact extrêmement puissant et disparition de la magie, voici les éléments clés de l’Histoire proche de Trois-Dragon et du royaume de Fabula.

C’est dans cette ville que vivent trois enfants qui ignorent encore leur destin : Aliénor, Grégoire et Enguerrand. Pour eux ainsi que pour tous les habitants du village, la magie est morte. Mais Brisaine, une vieille amie du trio va leur expliquer qu’il n’en est rien. Et que la brume qui s’échappe du Bois d’Ombres est liée à cette fameuse magie ténue qui subsiste.

Une nouvelle série jeunesse pour découvrir le genre fantasy

Si vous avez dans votre entourage des lecteurs entre 9 et 10 ans, cette série sera idéale pour eux. Il y a dans Les héritiers de Brisaine tous les codes de la fantasy avec des ressorts efficaces et bien utilisés. Mais David Bry réussit tout de même a créer quelques surprises dans cet univers créé de toutes pièces. Ses jeunes héros subissent des épreuves, mais ce sont surtout celles du quotidien qui les malmènent, en particulier le jeune Grégoire orphelin et serviteur au Château du seigneur Josserand.
L’aventure est quant à elle une véritable bouffée d’air frais et d’adrénaline pour le trio dont le quotidien n’est pas facile. Ils prennent des risques, mais savent que ce qu’ils font sert Brisaine et sa juste cause.

Pourquoi disais-je que cette série jeunesse est une parfaite introduction à la fantasy ? Tout simplement parce qu’on y retrouve une grande quête, des créatures fantastiques, de la magie et un destin incroyable semé d’embûches. Dans les deux premiers tomes, on découvre ainsi trolls, loups bicéphales, phénix, ondines et autres créatures fantastiques.
Lesdites créatures sont d’ailleurs toutes répertoriées dans le fabuleux grimoire que rempli peu à peu le jeune Grégoire, passionné de légendes et de lecture. Chacune a droit à son dessin et à un descriptif rapide en en fin d’ouvrage.

Et je ne vous ai pas encore parlé des très jolies illustrations de Noémie Chevalier, elles sont parfaites et habillent à merveille l’histoire de David Bry. Il n’y en a pas beaucoup, mais juste assez pour rassurer les enfants lecteurs qui ne veulent pas lire de trop gros livres le tout avec encore quelques images.

Ainsi, les deux premiers tomes de cette série de fantasy sont parfaits pour initier les jeunes lecteur.ices au genre. L’auteur use des codes habituels pour nous offrir une intrigue efficace et non dénuée d’intérêt. Ce n’est pas un coup de cœur, mais c’est la parfaite porte d’entrée pour faire découvrir d’autres choses par la suite… !

La saga Les héritiers de Brisaine n’est pas terminée, un troisième tome est paru et un quatrième est à paraître pour le mois de septembre 2022.

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Chronique Jeunesse : Les enfants des lumières

Quand l’Histoire prend vie grâce à une courte série immersive dans le monde de l’imprimerie… captivant !

Voici une série historique de deux ouvrages écrits à quatre mains qui saura passionner les fans d’Histoire. La saga Les enfants des lumières est en réalité une réédition car La plume de l’ange était déjà paru chez Nathan en 2011, de même que L’encrier du diable (Nathan, 2011). Les ouvrages étaient en poche initialement, puis ont été réédités en grand format en 2016 par l’éditeur, avec des couvertures que je trouve beaucoup moins avenantes… Depuis, malheureusement, les ouvrages ont été épuisés et Nathan n’a pour le moment pas prévu de les rééditer. C’est fort dommage car il s’agit d’une série de qualité dont je vais vous vanter les mérites !

Dans le microcosme d’une librairie familiale

Nous sommes en France, au 18ème siècle, dans le monde feutré de l’imprimerie et de l’édition. Cela n’en a pas l’air, mais à l’époque il était très risqué d’être imprimeur et libraire… Ce qu’on publiait pouvait nous mener tout droit à Vincennes (prison de l’époque). C’est d’ailleurs ce qui va arriver au père de l’héroïne de la série : Judith Amelot.
Pourquoi je parle à la fois d’imprimeur et de libraire ? Tout simplement parce qu’à l’époque les deux métier intrinsèquement liés. Celui qui éditait, corrigeait et imprimait était également celui qui vendait. De nos jours, ces aspects du monde du livre sont totalement séparés, mais il est passionnant de découvrir le fonctionnement de l’époque.

C’est ainsi que nous découvrons le quotidien passionnant de Judith, fille d’imprimeur. Elle va devoir déjouer les nombreux complots qui entourent la publication d’un titre pour sauver sa famille et la vie de son père.

Immersif, réussit et passionnant

Cette saga en deux tomes est absolument passionnante, on y découvre tout un pan des us et coutumes de l’époque le tout amené avec efficacité. Que l’on soit passionné d’histoire ou non, il y a de tout dans ces romans : de l’action, du suspsense, une enquête rondement menée et des personnages charismatiques car bien campés.
En somme, c’est une réussite.

Dans le second tome, le format du roman est différent. Là où La plume de l’ange est un roman des plus classiques, L’encrier du diable est quant à lui uniquement composé d’échanges épistolaires. Il fait suite directement à La plume de l’ange. Plus court que le premier, on y retrouve cependant les mêmes qualités. Et comme vous serez déjà familliers des personnages qui s’échangent ces nombreuses lettres, vous entrerez aisément dans l’intrigue.

L’aspect des romans qui ma le plus séduite (en dehors de l’écriture fluide et bien travaillée), ce sont tous ces faits de l’Histoire que l’on ignore. Tout est bon pour découvrir de nouvelles choses. Ainsi, saviez-vous que l’ouvrage de Rousseau l’Émile a été menacé de ne jamais paraître car s’attaquant trop frontalement à la religion ?
Que lors d’un procès, les rumeurs et les soupçons étaient considérés comme des quarts et des huitièmes de preuves ? Ainsi additionnés lors dudit procès, ils pouvaient devenir des preuves à part entière si l’on réunissait assez de ouï-dire et de soupçons…
Et bien entendu, cela n’est qu’une toute petite partie de ce que vous pourrez découvrir, sans parler de tout l’aspect techniques d’impression qui est très développé (et passionnant !).

Vous l’aurez donc compris, la saga des Enfants des lumières est une petite pépite parfaite pour découvrir l’Histoire. Il n’est pas nécessaire de lire les deux ouvrages pour apprécier l’intrigue, le tout premier peut tout à fait se suffire à lui-même. Pour moi, La plume de l’ange est d’ailleurs le meilleur. Quel dommage que les éditions Nathan aient épuisés les deux ouvrages ! Une réédition en poche serait absolument parfaite et je suis certaine que les ouvrages trouveraient leur public…
Il est dommage d’avoir fait du poche en 2011 puis du grand format à 15€ en 2016 pour ensuite épuiser le texte définitivement de nos jours. Je ne suis cependant pas dans les arcanes du monde de l’édition et ne connais rien aux enjeux… je sais juste qu’en tant libraire, j’aurais eu beaucoup de plaisir à faire passer ces textes de qualité.

Pour ceux et celles qui mettent la main dessus, bravo à vous et bonne lecture ! A découvrir dès l’âge de 12/13 ans environ.

Chronique Jeunesse : Raymond le démon – Tome 1 – Où est le mal ?

Avez-vous déjà lu le journal intime d’un démon pour enfants ? Quand ce sera fait vous allez avoir peur que Raymond réussisse à avoir sa promotion…

Luc Blanvillain est un auteur qui s’est installé dans le paysage éditorial français depuis une bonne petite dizaine d’années. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les ados sans oublier les adultes. Il écrit énormément, je suis donc loin d’avoir lu tous ses ouvrages… Mais à chaque fois, je tombe sous le charme de son humour décapant et de son écriture toujours très juste. Le journal de Raymond le démon ne fait pas exception…

Parmi ses précédents romans, je peux notamment vous citer Crimes et jeans slims, un excellent roman policier pour la jeunesse qui ne manque pas d’humour. Ou encore Journal d’un nul débutant, absolument charmant comme j’aime… Cette fois-ci, avec Raymond, vous allez avoir de belles surprises… ! Vous avez déjà lu le journal intime d’un démon, vous ?

Une promotion à la clé…

Raymond est un démon… démoniaque. Rien de lui a encore résisté, et une belle carrière est en train de s’esquisser pour lui. C’est d’ailleurs le moment pour lui de faire un coup de maître afin d’avoir LA promotion dont il rêve depuis des millénaires. En effet, être démon pour enfants n’est pas très excitant ni épanouissant… Mais s’il réussit à mener sur la mauvaise pente la jeune Anne-Fleur Berzingue, il deviendra démon pour dictateurs et autre personnages détestables. Le rêve donc.

Mais ce dont il ne se doute pas encore, c’est que cette très chère Anne-Fleur est ADORABLE. Elle ne pense jamais à mal, aime son prochain et serait prête à tendre l’autre joue si elle était giflée… Autrement dit, Raymond a un problème de taille avec elle. Il va donc tout mettre en œuvre pour que la parfaite jeune fille se transforme en véritable rebelle et plus encore…

Une réussite hilarante !

Encore une fois Luc Blanvillain réussit à me faire rire et à créer une histoire originale, ce qui n’est pas chose aisée en jeunesse. Beaucoup de choses ont été faites, mais cette idée de démon pour enfants en attente d’une promotion est fort bien trouvée. Et tout aussi bien développée.

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce premier tome des aventures de Raymond (la suite est prévue pour l’été 2022). Les dialogues sont savoureux et ne manquent pas de piquants… Et surtout, l’auteur réussit à bien mener sa barque et à surprendre ses lecteurs au fil de l’intrigue. C’est très bien joué… J’ai adoré.

Il y a toujours ce savant mélange entre écriture travaillée et humour très piquant, c’est devenu pour moi la signature des romans de Luc Blanvillain. De l’humour, de la tendresse et toujours une plume travaillée tout en sachant s’adresser à un jeune public (ne pas prendre les jeunes lecteurs pour des idiots en les infantilisant par exemple).
Pour moi, cet ouvrage est à classer pile entre La troisième vengeance de Robert Pouttifard de J.C. Mourlevat et Les Willoughby de Lois Lowry pour ce qui est de l’humour débordant.

Difficile de rentrer plus dans le détail sous peine de trop en dire, je vous demande juste de me faire confiance, ce petit roman est une réussite. Il s’adresse aux lecteurs et lectrices dès l’âge de 9 ans jusque 11 ans environ. Et en tant qu’adulte, j’ai passé un excellent moment, alors je gage que ce sera le cas aussi pour les enfants ! Alors vivement la suite…

Chronique jeunesse : Les mésaventures d’Émilien – Tome 1 – Baby-sitter blues

Marie-Aude Murail est une autrice de talent à la production absolument vertigineuse… et qui plus est de qualité, chose rare. Elle a écrit beaucoup d’ouvrages dont beaucoup sont devenus des classiques dans le paysage de la littérature jeunesse : Oh boy ! La série Sauveur & Fils, Simple, L’assassin est au collège, Miss Charity… et Baby-sitter blues !
Vous l’aurez compris, Marie-Aude Murail est une référence incontournable dès que l’on parle de littérature jeunesse et ado. Et parmi ces nombreuses références, il y a Baby-sitters blues… un classique paru en 1988 et qui a maintenant un charme désuet et une verve folle.

Tout commence par un magnétoscope…

Émilien veut ABSOLUMENT un magnétoscope, mais ce n’est pas sa mère qui pourra le lui payer (du moins pas entièrement). Une seule solution : faire du baby-sitting. Et c’est ainsi que commence l’histoire d’Émilien qui va devoir disséminer quelques petits mensonges pour commencer à garder des bébés. Et même si c’est très laborieux au début, le jeune homme va commencer à s’attacher à ces enfants qu’il va peu à peu connaître et aimer !

Une histoire touchante et génialement drôle

En très peu de pages, on est tout de suite transporté par l’histoire d’Émilien. Le jeune homme est extrêmement drôle et créatif quand il s’agit pour lui de parvenir à ses fins (garder plein d’enfants pour acheter le plus vite possible le fameux magnétoscope). Les petits mensonges qu’il sème derrière lui sont drôles et vont l’amener à certaines situations très drôles.
Mais surtout, on voit son évolution. Ce qui était au début un moyen relativement facile de se faire de l’argent de poche va devenir pour lui une véritable passion. Émilien va se mettre à dévorer les livres de puériculture, à se passionner pour chaque enfant qu’il garde et les aimer comme s’il était de leur famille. C’est extrêmement beau de voir l’évolution de cet ado qui faisait ce petit boulot pour avoir son magnétoscope évoluer et se découvrir un amour véritable pour les enfants.

Mais Baby-sitter blues, ce n’est pas que cette histoire. Il y a celle d’autres personnages qui entrent en collision avec celle d’Émilien, certaines pour donner de belles choses, d’autres dont il lui faudra se méfier… Tout est très abouti et malin dans ce roman qui saura faire sourire ses lecteurs. Il faut avouer qu’Émilien est très attachant, fort drôle et même son impertinence vous fera sourire. En tout cas, pour moi ce fut un coup de foudre littéraire pour ce personnage.

« A ce qu’il paraît (ma mémoire est très imprécise sur cette période, je suis obligé de faire confiance à des témoins), à ce qu’il paraît, je ne voulais jamais m’endormir le soir, quand j’avais deux mois. Je souffrais de coliques atroces. Personnellement, je ne me souviens de rien. Mais ma mère m’a certifié qu’elle me chantait pendant des heures cette poétique petite berceuse :

« Qui a vu dans la rue le petit ver de terre,
Qui a vu dans la nue le p’tit ver tout n
u ?

J’aime autant vous prévenir qu’il n’y a pas de réponse à cette question. »

Je ne saurais que trop vous conseiller ce roman destiné à la jeunesse, il est original, drôle et vous fera passer un excellent moment ! Et j’aime ce petit décalage dans le temps avec Émilien qui rêve d’un magnétoscope, le nec plus ultra de l’époque en somme. A découvrir dès l’âge de 11/12 ans environ.

Chronique jeunesse : A la découverte de la série jeunesse Liz et Grimm

Ils viennent de paraître chez PKJ, voici les romans d’une toute nouvelle collection qui se propose de réécrire les contes de fées pour les adapter à notre époque et ses problématiques.

Les deux premiers ouvrages sont parus en septembre et lancent la collection Liz et Grimm. Ils sont écrits par Nicolas Chandemerle, Christophe Guignement et Audrey Siourd. Chaque ouvrage propose un conte contemporain remanié et le conte original dont il est inspiré.

Les contes de fées comme vecteur de prudence ?

Réécrire Le vilain petit canard ou Le petit chaperon rouge pour encourager les enfants à la patience ou à la prudence, voilà ce que se propose de faire cette nouvelle collection. Liz est une petite fille qui comme tout le monde au quotidien vit certaine déconvenues… c’est là que Grimm entre en scène !

Dans Le petit Chaperon bleu, Grimm nous conte l’histoire d’une petite fille qui se fait beaucoup d’amis par le biais d’un jeu en ligne très populaire. Un jour, elle devient amie avec un joueur de son âge qui veut absolument TOUT savoir d’elle… C’est ainsi qu’elle place sa confiance dans une personne inconnue et peut-être dangereuse pour elle et sa famille.

Dans Stridouille, le Super Vilain Petit Canard, c’est l’histoire d’un petit caneton qui chante extrêmement fort et de façon insuportable que Grimm nous raconte. Jusqu’à ce que Stridouille trouve enfin sa voie…

Chaque conte a ainsi pour but de faire prendre du recul aux enfants sur certaines situations du quotidien. Dangers, réflexions désagréables, contrariétés… L’idée est bonne, mais sa mise en œuvre l’est moins. Les dialogues manquent franchement de naturel, ce qui donne des échanges très artificiels. Ainsi, les histoires de Liz et Grimm ont beau exister dans un but louable, la façon dont elles sont mises en avant ne passe guère. Bien sûr, je dis cela avec mes yeux d’adulte, mais je trouve que ces deux titres ont un gros défaut, c’est leur manque de fluidité, de sincérité. On sent trop le but derrière le texte et c’est fort dommage.

Autre idée sympathique à souligner cependant, dans chaque ouvrage on retrouve le conte original dont est inspirée chaque histoire.

C’est donc un avis en demi-teinte que je vous donne sur cette nouvelle collection. Une idée intéressante, mais pas réalisée de la meilleure des façons pour moi. Peut-être aurait-il fallut plus d’illustrations pour les ouvrages ? Une mise en page à la façon des petites poules ? Le texte s’adresse à de jeunes lecteurs vu la façon très didactique dont il est écrit, alors il aurait peut-être fallu étoffer cela avec quelques dessins.
Ces romans sans texte donnent l’illusion qu’ils s’adressent à des enfants d’environ 9 ans, mais dans les faits, ce sont des enfants de 7 ans qui sont ciblés… Il y a donc pour moi un petit décalage entre la présentation et l’âge visé par le texte.

Mini-chroniques jeunesse #5 : Une ode à la nature, des gamines survoltées et de l’aventure…

Voici revenu le temps des mini-chroniques jeunesse avec une petite sélection assez hétéroclite. Ces quatre titres furent sympathiques à la lecture, mais ils ont un point commun pour moi, ils ne sont guère mémorables. Certes, on ne peux pas toujours être dans l’excellence, mais aucun n’a réussi à faire vibrer mon petit cœur de libraire jeunesse… Cela arrive. Ils sont toutefois d’assez bonne qualité pour les jeunes lecteurs et trouverons sans mal leurs lecteurs !

L’enbeille – Eric Simard – Syros, collection Mini Soon

Connaissez-vous la collection de très courts romans Mini Soon ? Il s’agit d’une collection d’ouvrages pour les enfants de 9/11 ans pour découvrir le fantastique et la science-fiction avec des texte d’une cinquantaine de pages maximum.
Ici, je vous propose de découvrir la série des Humanimaux créé par Eric Simard qui a rencontré un succès qui perdure encore dans les écoles avec l’Enfaon. Depuis, l’auteur a écrit quantité d’histoires courtes autour de ces fameux Humanimaux ! L’Enbeille, L’Enlouve, L’Enbaleine, etc.

Ici, l’histoire de l’Enbeille est celle d’une petite fille dont les capacités tirées des spécificités de l’abeille lui apportent parfois quelques difficultés au quotidien. Notamment son dard, qui est prêt à piquer violemment quiconque commence à la stresser, ce qui arrive très fréquemment… Elle ne maîtrise que très difficilement son corps, et n’est pas heureuse… d’autant que ses ailes sont bandées et qu’elle n’a jamais pu voler.

Ce court roman est assez touchant (assez mélancolique également), mais toutefois beaucoup moins marquant que le fameux Enfaon. Il plaira toutefois j’en suis persuadée aux jeunes lecteurs car l’aventure se déroule rapidement et avec efficacité !

Marilou et le grand incendie – Valérie Zenatti et Colette Natrella – L’école des loisirs, collection Mouche

Si vous cherchez un petit roman d’aventure mettant en scène des écureuils et des ratons laveurs, vous êtes au bon endroit ! On y suit la jeune Marilou, une petite écureuil qui vit avec ses trois frères et sœurs ainsi que leur maman. Elle n’est plus un bébé, mais pas encore une écureuil adulte… mais un grand incendie de forêt va la forcer à grandir un peu plus vite que prévu !

Pour les enfants qui aiment la nature et les animaux, ce petit roman sera parfait à découvrir dès l’âge de 7/8 ans (tout dépend de leur niveau). L’histoire est sympathique, les illustrations de Colette Natrella se marient parfaitement au texte, elles sont à la fois très classiques et colorées, tout fonctionne.


Alors, certes ce n’est pas un roman mémorable, mais il sera parfait pour les enfants qui commencent à lire de façon fluide et qui désirent lire une jolie histoire d’amitié et d’aventure. Alors, pourquoi pas ?

Punkette & Poupoune – Tome 1 – Les samedis z’électriques – Collection Pépix, Sarbacane

Fraîchement paru dans la fringuante collection Pépix, Punkette et Poupoune est le duo détonnant que forment les filles de Benoît Minville, dont il s’est fortement inspirées pour créer ses deux personnages. Elles sont drôles, complètement fans de rock (comme leur père) et ont beaucoup, beaucoup d’imagination… parfois trop ! Les illustrations sont quant à elles créés par CED, il a déjà scénarisé des bd chez Sarbacane et illustré le Pépix Noé et les animaux très dérangés.

Je dois avouer n’avoir pas eu de coup de cœur véritable pour ce petit roman malgré le vécu fort dont il s’inspire. Punkette et Poupoune sont drôles et attachantes, mais parfois l’histoire devient un peu trop fofolle et décousue à mon goût. Cela est totalement justifié par l’imagination folle des deux sœurs, mais j’ai parfois trouvé ça un peu poussif. Notamment quand il y a un groupe de rock qui s’invite à la maison…
Par contre, mention spéciale aux surnoms trouvés par Vinca à ses trèèèès nombreux doudous. De même, les scènes de « discute » entre les deux sœurs sont assez drôles et vivantes.

Au final, c’est un roman sympathique qui plaira certainement à l’âge ciblé, à savoir les 8/10 ans mais c’est loin d’être mon Pépix préféré… Il lui manque un petit quelque chose.

Belle île en trésor – MOKA – Albin Michel Jeunesse

Voici un petit roman jeunesse sympathique comme MOKA en a le secret. L’ouvrage est illustré par la talentueuse et rigolote Caroline Ayrault, au dessin si reconnaissable.
L’histoire ? C’est bien simple, il s’agit en réalité de trois histoires toutes trois différentes, avec des personnages qui changent. Mais un maître mot régit ces trois courts textes : l’entraide, la compassion, l’amitié… Et cela de façon très joliment amenée à chaque fois.

Dans la première histoire qui donne son titre à l’ouvrage, nous faisons la connaissance de Lucas, un garçon très inventif. Il aime jouer, taper dans un ballon et surtout… s’inventer des histoires ! C’est grâce à ce talent particulier qu’il va redonner le goût de vivre à un de ses camarades de classe très malade. Une très belle histoire d’entraide et d’amitié naissante.

La seconde histoire, Joséphine a disparu, nous raconte l’épopée que deux cousines qui ne s’apprécient pas vont vivre pour sauver le doudou de la plus petite. Preuve que les préjugés peuvent être combattus quand on possède une cause commune…

La troisième histoire, Les malheurs d’Hortense – très fortement inspirée du vécu de l’auteur, c’est dit en début d’histoire – nous fait suivre une classe de neige et la quantité de catastrophes qu’ils vont devoir endurer. La maîtresse n’en peux plus. Entre le chauffeur de bus qui veux les larguer à 30 km du chalet et le gérant dudit chalet qui mouline, ça devient très vite compliqué ! Et drôle… pour nous lecteurs.

Un ouvrage parfait à découvrir pour les 8/9 ans environ. Les caractères sont écrits assez gros pour mettre en confiance les jeunes lecteurs, et les illustrations (en couleur) de Caroline Ayrault font le reste… et la magie opère !

Chronique jeunesse : Les aventures de Catvinkle – Tome 1

Le nom de Elliot Perlman vous dit peut-être vaguement quelque chose et c’est bien normal puisque qu’il n’est nul autre que l’auteur du roman La mémoire est une chienne indocile (10/18) devenu un classique contemporain. Avec Les aventures de Catvinkle, l’auteur australien s’essaye à la jeunesse. Il a écrit cette histoire pour endormir ses deux enfants… et de fil en aiguille, c’est devenu un roman ! En Australie, un second tome des aventures de Catvinkle est déjà paru : Catvinkle and the missing tulips. L’ouvrage a été traduit de l’australien par Aline Azoulay-Pacvon.

Catvinkle, une chatte aussi magnifique que fort présomptueuse

Nous sommes à Amsterdam, et c’est dans cette magnifique ville à échelle humaine (et animale) que se déroule cette histoire. Nous y découvrons la ravissante Catvinkle, une chatte élégante aux petites habitudes bien ancrées. Trop ancrées même, car elle ne supporte pas le moindre changement dans sa routine… alors quand une chienne débarque et dit avoir été invitée à vivre avec Catvinkle par son maître, la chatte sors les griffes. Un chien comme compagnon ? Personne n’a jamais vu un chat et chien devenirs amis et encore moins cohabiter ensemble !

Mais la chienne Ula va peu à peu réussir à faire entendre raison à la chatte hautaine et réfractaire… L’occasion pour elles de vivre de nombreuses aventures qui leur permettrons de s’améliorer au quotidien. Catvinkle doit participer à un concours de danse en chaussons de bébé et Ula va peut-être bien pouvoir l’aider…

Sympathique mais beaucoup trop bien-pensant

Il est toujours agréable de découvrir de nouveaux romans de fantasy animalière, c’est donc avec impatience que j’attendais le premier tome de cette nouvelle série. J’ai été assez rapidement déçue par l’histoire, je dois l’avouer. En effet, j’ai trouvé qu’il suintait beaucoup trop de bien-pensance dans cette histoire. Être méchant, c’est pas super parce qu’on a pas d’amis, avoir des à-priori ce n’est pas bien et il faut donner sa chance à chacun… C’est amené avec si peu de subtilité que ça en devient agaçant assez vite…

De plus, j’ai trouvé le personnage de Catvinkle in brin trop hautain. Certes, c’est une chatte de qualité, mais elle porte de nombreux jugements de valeur et continue à en porter même après être amie avec la chienne Ula. Chaque personnage ayant ses défauts, chacun va peu à peu en prendre conscience et faire son mea-culpa d’une façon bien trop pompeuse pour être crédible…

Ce que je reproche à ce roman, c’est qu’il est bien trop lisse. Parfaitement aseptisé avec de l’aventure, des méchants qui vont se rendre compte qu’ils doivent être gentils pour répandre le bonheur autour d’eux…

J’ai comme l’impression que l’auteur associe littérature jeunesse à littérature facile, or faire de la littérature pour enfants est un exercice tout aussi difficile que pour n’importe quel autre genre littéraire. Ce qui nous donne un roman assez plat, et c’est sans grand entrain que j’ai découvert les aventures de Catvinkle & Co.
Je l’avoue je suis fort déçue, je m’attendais à de l’originalité ou au moins une lecture dépaysante, mais ce ne fut rien de tout cela… On reste sur du très classique et dispensable.

Ainsi Les aventures de Catvinkle m’ont-elles laissées de marbre… Soulignons toutefois les illustrations très réussies et parfaitement dans l’ambiance de Laura Stitzel. Elles sont parfaite pour ce roman destinée aux 8/10 ans.

La danse en chaussons de bébé !
TRANCHE d´ÂGE :