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Chronique : La Fournaise – Tome 1 – Enfermé

La fournaise 1 - EnferméL’Enfer existe, mais il est plus près que vous ne le croyez… bienvenue dans la Fournaise, la prison qui vous garanti de ne pas succomber naturellement !

Paru en 2013, Enfermé est le premier de la pentalogie pour adolescents La Fournaise. Son auteur, Alexander Gordon Smith, est d’origine anglaise et a été présenté par Bookzone comme le Stephen King des adolescents. Et effectivement, il se peut que vous ayez quelques doux frissons durant la lecture de ce cycle haut en couleurs…

Une prison qui s’alimente de voyous, de meurtriers… et d’innocents.

La première chose à savoir sur la Fournaise, c’est que l’on peut y entrer très facilement et à peu près pour n’importe quel motif. Si il n’y en a pas, ses gardiens en trouverons bien un qui valent la peine de vous y faire enfermer, pas d’inquiétude ! C’est d’ailleurs ce qui va arriver à Alex, injustement accusé de meurtre.

En effet, depuis les émeutes d’adolescents qui ont fait des centaines de morts en Angleterre, la Fournaise a été créée. Un endroit spécial pour ces jeunes sans foi ni loi. Un lieu où la mort et les travaux forcés sont leur quotidien, tout cela sans aucun espoir de fuite. Et pour cause, la Fournaise se trouve sous terre.

Pourquoi Alexander a-t-il été emmené de force dans cet endroit de mort ? Pourquoi ses gardiens portent-ils tous d’étranges masques à gaz ? Et pour quelle raison certains prisonniers sont-ils enlevés par les gardiens sans qu’on ne les revoie jamais ?

Une belle intrigue sous pression

Ce premier tome de La Fournaise réunit toutes les qualités requises pour emmener loin son lecteur : de l’action, beaucoup de questions… et un peu d’horreur !

Soyons clairs, vous aurez ici très peu de réponses à vos questions mais vous aurez droit à des combats clandestins sanglants, des complots, des menaces d’envoi au mitard et autres joyeusetés du monde de la prison.

Alex, le jeune antihéros de cette histoire est assez intéressant même si la plupart de ses réactions sont assez prévisibles. On le suit avec plaisir et appréhension mêlées tant sa situation est insupportable. Une cellule d’à peine quelques mètres carrés, des toilettes visibles par tous et des travaux forcés ça va encore… Le pire est de savoir que chaque nuit, n’importe lequel des prisonniers est susceptible d’être enlevé par les sanglants gardiens de la Fournaise… Dire que l’ambiance est sous tension constante est en deçà de la réalité, d’autant plus qu’il y a de nombreux gangs qui sévissent dans la prison, capables de tout, y compris à tuer !

Quant à savoir pourquoi la Fournaise a été construite, on a quelques débuts de réponses, mais il faut espérer que l’auteur nous donnera un peu plus d’infos dans le tome suivant…

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Alors est-ce que ce premier tome de La Fournaise fonctionne ? Est-il convaincant ? Tout à fait ! L’atmosphère brûlante à souhait de ce début de série est plaisante. On ne demande qu’à en savoir plus sur la Fournaise et ses malheureux occupants ! A découvrir dès l’âge de 14 ans, surtout si vous aimez les lieux austères voir horribles…. Sans oublier les aiguilles !

Chronique : L’appel de la forêt

L'appel de la foretUn magnifique retour aux sources en forme d’ode à la nature…

 Jack London est un écrivain de nationalité américaine au parcours atypique : son enfance se fit dans la misère, et dès l’âge de quinze ans, il touchera à toutes sortes de métiers. De pêcheur d’huîtres, à balayeur de jardins publics, en passant par chercheur d’or… ou encore par garde-côte, cette figure de la littérature était habitée par la passion des grands espaces et du voyage sous toutes ses formes. Jack London est décédé à l’âge de 40 ans.

De son œuvre, on peu citer les livres suivants : L’appel de la forêt, Croc-Blanc ou encore Martin Eden.

Sur les pas de Buck, un chien d’une force et d’une qualité rare…

L’appel de la forêt est avant tout l’histoire de Buck, un magnifique chien issu d’un croisement entre un saint-bernard et une chienne pure race écossaise. Buck réuni en lui meilleur des deux races pour offrir un prodigieux modèle canin, tout en force et en beauté.

Mais le quotidien banal de ce chien d’exception va se trouver transformé en aventure à travers les Etats-Unis à l’époque des chercheurs d’or lorsque le jardinier de son propriétaire va le voler pour le revendre à un éleveur de chiens de traineaux.

La lutte contre soi-même, les combats, les jeux de pouvoirs cruels entre chiens dominants et meutes, tout cela, Buck va le découvrir à ses dépends, au gré de nombreuses blessures. C’est ainsi que commence la magnifique aventure d’un chien qui va redécouvrir sa nature… sauvage.

l'appel de la foret (1)Le goût de l’aventure et des espaces infinis sublimés

D’un propriétaire peu recommandable à l’autre, Buck gagne en assurance, en prestance et en force. En faisant ses preuves faces aux autres chefs de meute, en menant de front les traineaux dans les endroits les plus dangereux de l’Alaska…

Là où il n’y avait au début qu’un beau chien de race bien entretenu et formaté par (et pour) l’homme, on aperçoit au fil des pages un animal qui découvre sa vraie nature.

Mais plus que l’histoire d’un animal seul face à la redécouverte de ses origines, L’appel de la forêt nous fait également partager l’amitié unique d’un animal et d’un homme. On sent entre les lignes la force du lien qui peut unir deux êtres totalement différents quand leur vie est en jeu.

Il n’est cependant pas question que de beaux sentiments dans ce roman qui se propose également de montrer les facettes sombres de l’Amérique du Nord. Cruauté, maltraitance, famine… Buck découvrira tous les aspects de l’homme avant de se découvrir lui-même, et de suivre sa voie.

L’appel de la forêt n’est pas un classique de la littérature pour rien : Jack London a su sublimer la nature et son âpreté grâce à une plume accessible et belle. Les grands espaces, les descriptions faites sur la nature que redécouvre avec émerveillement Buck, la forte empathie de l’auteur pour son personnage qui se transmet au lecteur avec aisance… tout concours à nous faire aimer cette ode à la nature. A lire pour s’émerveiller, et (re)découvrir l’intensité de la prose de London. Dès l’âge de 11 ans environ (5ème).

l'appel de la foret (3)

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