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Chronique bd jeunesse : Beetle & les Hollowbones – Volume 1

Une bd qui mélange fantastique, aventure et mignonitude de façon très satisfaisante !

Paru en février 2023 en France, voici le premier tome d’une jolie duologie qui fait la part belle à l’aventure et l’amitié, le tout avec de magnifiques illustrations magnifiquement colorisées.
L’autrice et dessinatrice Aliza Layne a reçu le prix Stonewall en 2021 pour cette bande-dessinée. Ce prix américain récompense des œuvres qui traitent de thèmes LGBT.

Bienvenue dans l’univers de Beetle, beau, magique et coloré

Beetle est une jeune gobline (non, il n’y a pas de faute) tout ce qu’il y a de plus normal… voir moins. En effet, elle n’est pas très douée pour la magie, ce qui la désepère au plus haut point. Surtout quand on sait que sa meilleure amie Kat a quant à elle intégré une prestigieuse école au niveau très avancé. Elles se sont d’ailleurs un peu perdues de vue à cause de cela.

Mais Bettle se console comme elle peut en allant au centre commercial : elle y a fait l’étrange connaissance d’un petit fantôme tout mignon prénommé Blob Ghost. Il change de forme comme il le souhaite, traverse les murs et s’avère être extrêmement drôle. Cependant, les problèmes vont commencer à arriver pour ce duo attachant et improbable : le centre commercial va être détruit.

Pas grave, n’est-ce pas ? Non, sauf que Blob Ghost ne peut pas quitter l’enceinte du centre commercial. A chaque fois qu’il tente de s’en éloigner, une barrière infranchissable l’empêche d’aller plus loin… Blob Ghost risque donc de disparaître définitivement, tout comme le centre commercial…

C’est là qu’entre en scène Beetle et que son ancienne amitié avec Kat va peut-être s’avérer essentielle pour l’avenir du petit fantôme…

Beau, distrayant, drôle !

La première chose qui m’a frappée quand j’ai découvert cette bande-dessinée, c’est la beauté des couleurs. Les dégradés de la couverture sont magnifiques, le violet est beau, profond, rendant l’ambiance et mystérieuse… Et l’intérieur est pareil ! Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans beaucoup de bd (souvent la franco-belges), la couverture est magnifique et quant on ouvre, les dessins à l’intérieur n’ont rien à voir : beaucoup moins beaux ou détaillés. Ici, rien à voir car c’est aussi beau à l’extérieur qu’à l’intérieur !

Pour ce qui est de l’histoire, elle est peut-être un peu classique, mais elle est très belle. J’aime beaucoup l’amitié qui lie Beetle et Katz (dont le physique étrange la rend magnifique), même si on sent que Beetle aimerais que ce soit plus qu’une belle amitié quand on voit comment elle rougi auprès d’elle. La thématique LGBT est certes là, mais elle est très peu exploitée, ce n’est pas l’objet même de l’histoire mais bien un de ses éléments, c’est donc subtil comme j’aime.

J’ai trouvé ce premier tome intriguant et de toute beauté, avec pour moi une mention spéciale sur la créativité de l’esthétique. L’univers est beau, travaillé, coloré dans des tons magnifiques… J’ai adoré le personnage attachant et mignon de Blob Ghost, vraiment TROP CHOUPI (j’en veux un).
De même, j’ai trouvé certaines idées géniales : l’escalator qui avale nos héros (cf image), la tante de Katz qui est un squelette tout comme elle, mais beaucoup plus étrange (on dirait celui d’une autruche).

Le tout est malin, bien mené et plaisant, que demander de plus ? Je sais, la suite ! Pas d’inquiétude elle arrive bientôt (en juin 2023), donc on devrait survivre d’ici là.

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Chronique ado : Le contrat Dorian Gray

Et si vous pouviez-vivre jusqu’à vos soixante-dix ans tout en gardant la force et la beauté de vos vingt ans ? Signeriez-vous le Contrat Dorian Gray ?

Paru le 8 juin 2022 en librairie, Le contrat Dorian Gray est une dystopie française parue chez Milan. L’intrigue nous offre à découvrir une société où il est possible de garder ses 20 ans… jusqu’à la mort. Mais la contrepartie pour signer le Contrat Dorian Gray pose question à une minorité de libres penseurs.

Ne jamais ouvrir sa porte aux inconnus

Le contrat Dorian Gray est simple, vous pouvez choisir de le signer ou non. Si vous le faites, vous gardez l’apparence et les capacités physique de vos vingt ans jusqu’à vos soixante-dix ans.
Une fois que vous atteignez les soixante-dix ans, vous mourez. Vous tombez en poussière en à peine une minute. Mais vous aurez eu une vie bien remplie, et surtout vous aurez été utile à la société jusqu’au bout.

On le lui a dit maintes et maintes fois, mais Morane n’en a cure…. Il ne faut pas qu’elle ouvre la porte de la maison, sous aucun prétexte. Pourtant, c’est ce qu’elle va faire en recueillant une jeune femme de son âge, blessée et poursuivie par des inconnus. Ouvrir cette porte va avoir des répercussion terribles sur la vie calme et tranquille de Morane, qui vivait à l’écart de la société. C’est le début pour elle d’une course contre la montre et contre un groupuscule qui semble penser qu’elle a la solution pour prolonger le Contrat Dorian Gray. Mais est-ce vraiment le cas ?

Un roman haletant, vraiment ?

J’étais fort emballée lors de la sortie de l’ouvrage car je suis très friande de dystopies, d’autant que ça faisait longtemps que je n’en avait pas lue une. Ce roman étant un gros enjeu des éditions Milan, j’ai foncé tête baissée dans l’ouvrage, malgré la couverture que je ne trouve guère engageante.

Règle 12 : Les seules personnes qui pourront avoir accès à des soins médicaux seront les enfants avant leur traitement, et uniquement si leur état de santé laisse supposer qu’ils seront au meilleur de leur forme lorsqu’ils atteindront l’âge de vingt ans.

Et malheureusement, j’ai été déçue. Là où le roman est présenté comme haletant, on a surtout une suite de courses-poursuites parsemées de quelques révélations. Lesdites révélations étant pour la plus grande part assez prévisibles…

La société imaginée par l’autrice a beau se tenir, elle manque de corps. Ce fameux contrat Dorian Gray que certains tentent à tout prix de prolonger est un postulat intéressant, mais j’ai trouvé la mise en oeuvre laborieuse. Tout la société est basée sur ce contrat que l’écrasante majorité de la population a signé, mais il manque une articulation fluide à tout cela.
Oui, certains en veulent toujours plus, mais ça n’a rien d’extraordinaire que de découvrir cela. On parle de corruption, mais c’est assez peu développé malheureusement. Et surtout, c’est très manichéen… J’ai trouvé que tout cela manquait de subtilité. Dans le même genre, mais en beaucoup mieux selon moi, j’ai trouvé La déclaration bien plus puissant.

La seule chose que j’ai trouvé intéressante et qui aurait pu être creusée plus amplement, c’est le traitement que la société réserve à ceux qui n’ont pas signé le contrat. Ils sont totalement mis à l’écart et traités comme des pestiférés. La vieillesse fait peur, elle est même perçue comme contagieuse… Une extension malsaine de ce que notre société prône déjà : la beauté et la jeunesse, toujours, tout le temps. Pas de place pour quoi que ce soit d’autre.

Ainsi donc, Le contrat Dorian Gray pourra peut-être plaire à celleux qui n’ont lu que très peu de dystopies, pour les autres, passez votre chemin. C’est trop peu élaboré pour convaincre des lecteurs assidus… Dès 13 ans environ.

Règle 35 : Une fois leur contrat signé, les nouveaux Dorian Gray seront entièrement responsables de leurs actes. Un couvre-feu sera instauré pour la sécurité des jeune qui n’ont pas encore reçu le traitement, afin de les protéger d’éventuels individus malintentionnés.

Règle 103 : Ceux qui refuseront de signer le contrat devront apprendre à se débrouiller par leurs propres moyens. Il leur sera aussi demandé de ne pas imposer la vision de leurs physiques défaillants au reste de la société.

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Chronique Jeunesse : Frisby et le secret de Nimh

Un des grands classiques de la littérature jeunesse anglo-saxonne à découvrir pour tout fan de fantasy animalière !

Paru initialement en 1971, Frisby et le secret de Nimh fait partie de ces grands classiques américains destinés à la jeunesse. Ils sont méconnus en France, voir totalement oubliés, mais ce sont de véritables monuments dans leur pays d’origine (États-Unis ou Royaume-Unis).

Dans cette famille des grands oubliés en France mais indispensables dans la culture populaire anglo-saxonne il y a par exemple : La toile de Charlotte (Charlotte’s web), Les chapardeurs (The borrowers), L’indien du placard (The indian in the cupboard)… et tant d’autres ! C’est une culture indispensable à avoir et à découvrir quand on aime la littérature jeunesse, et cela d’autant plus si vous êtes professionnel.le du livre. Mais c’est également une culture longue à acquérir, d’autant plus que la plupart des ouvrages mentionnés sont épuisés en France. Mais c’est passionnant de découvrir ces classiques qui ont été les premières pierres de ce qu’est la littérature jeunesse aujourd’hui. Il faut bien se l’avouer, les œuvres anglo-saxonnes ont énormément forgé les ouvrages d’aujourd’hui, quelle que soit leur origine.

Une souris qui va vivre une épopée incroyable…

Mme Frisby est une maman souris qui a beaucoup de soucis à gérer au quotidien. Elle a quatre souriceaux encore très dépendants d’elle, et quand l’un deux tombe malade, c’est encore plus dur. Timothy est si faible qu’il ne peut plus bouger, et le moindre effort l’essouffle à un tel point que sa vie est en danger. Pire encore, la famille de Mme Frisby n’a pas de remède, et leur maison est en passe d’être détruite.


C’est ainsi que débute la quête de Mme Frisby pour sauver son foyer et ses enfants à tout prix…

… à l’échelle d’un champ

Érigé au rang d’incontournable de la littérature jeunesse, il était pour moi indispensable de découvrir ce roman. Mais je dois avouer avoir eu une pointe de déception à cette lecture… Je ne peux pas vous raconter toute l’histoire, mais dans les très grandes lignes, Frisby et le secret de Nimh est en fait un simple déménagement. Semé d’embûches et de problèmes, mais un déménagement tout de même. Certes les valeurs véhiculées par ce roman sont louables, on y parle entraide, courage, abnégation… mais cela n’a rien d’extraordinaire, surtout en jeunesse.

J’ai ainsi trouvé que l’histoire en elle-même n’était pas aussi géniale que je l’espérais d’un incontournable de la jeunesse. Peut-être cette différence de perception est-elle aussi culturelle ? Quoi qu’il en soit, l’ouvrage n’a jamais été traité comme un classique ou un livre de fonds en France, et de mon point de vue, c’est assez compréhensible. Par contre, aux États-Unis, Frisby et le secret de Nimh a eu droit à plusieurs suites ! Preuve en est du succès dans son pays d’origine.

Même si Frisby et le secret de Nimh n’est pas un coup de cœur, c’était une lecture agréable, et elle saura plaire je pense aux enfants qui aiment la fantasy animalière. Sympathique, facile à lire et véhiculant de belles valeurs tout au long de l’intrigue. Mais cela s’arrête là ! A découvrir dès 9/10 ans.

Chronique jeunesse : La fille qui parlait ours

Un magnifique roman aux allures de conte initiatique aux accents slaves. Et si le bonheur était au bout de notre nez plutôt qu’au fin fond de la forêt ?

Paru en début d’année 2022, ce roman initiatique est le second de l’autrice anglaise Sophie Anderson à paraître en France. Le premier, La maison qui parcourait le monde s’inspirait déjà des mythes et légendes slaves pour servir son intrigue. Ici encore, on retrouve un mélange de contes et traditions des pays de l’Est, de même qu’une magie étrange et belle tout à la fois…

Comment vivre avec des pattes d’ours ?

La jeune Yanka s’est toujours questionnée sur ses origines. Elle n’a ni père ni mère, mais une femme qui a décidé de la recueillir quand elle était encore tout bébé. Mais malgré tout cet amour prodigué au fil des années, Yanka sent comme un trou dans sa poitrine.

Où sont ses parents ? Pourquoi l’ont-ils abandonnée ? D’où vient-elle ? Et où est son véritable foyer ?

Elle s’est toujours sentie à part à cause de son passé inconnu. Même au village, elle a peu d’amis et subit parfois moqueries et remarques sur sa différence. En effet Yanka est grande et forte, c’est d’ailleurs de là qu’elle tient son surnom : Yanka l’ourse.

Mais le jour où elle se réveille avec des pattes d’ours à la place des pieds, elle décide de partir en quête de ses origines véritables. Peu importe la réponse, tout sera mieux que l’ignorance…

Magnifique et onirique

Ce roman fait partie des textes que l’on lit lentement. Non pas parce qu’il est complexe (ce n’est d’ailleurs pas le cas) mais parce que chaque page apporte son lot de messages et de beauté. Tout y est une de à la nature et ses merveilles, au partage, à l’amour… Et quantité d’autres choses qui rendent la vie plus belle. Résumer cet ouvrage est impossible, mais je peux vous parler de la sensation qu’il m’a laissée une fois terminé.

J’ai trouvé qu’une fois cette lecture achevée, j’étais complète. Qu’un message important était passé entre mes mains, mais qu’il me fallait un temps considérable pour l’intégrer. C’est un sentiment diffus mais prégnant, un roman marquant au message fort, mais qui infuse lentement dans celui qui le lit…

Je pense que tout le monde pourrait lire ce roman destiné à la jeunesse et y trouverait son compte. Toutes les épreuves que traverse Yanka peuvent s’adapter à celles de la vie quotidienne. Mais chaque problème ayant sa solution, Yanka trouve la force de lutter contre l’adversité. Et je pense que lire cet ouvrage peut donner quelques clés à ceux qui pourraient se sentir bloqués dans leur vie.

Tout est extrêmement métaphorique dans ce roman, j’y ait souvent perçu différents degrés de compréhension, et c’est ce qui le rend si beau…

Lire ce roman, c’est se plonger dans une aventure onirique d’une poésie infinie. Chaque légende créé par Sophie Anderson apporte son lot de réflexion et d’introspection, mais également d’aventure. On y découvre par ailleurs des personnages joyeux au charisme indéniable… Mention spéciale au furet Moustache et à la maison, deux des personnalités les plus fortes de l’œuvre selon moi. La maison ne parle pas, mais elle a un merveilleux caractère qui la rend extrêmement attachante. Et Moustache… c’est le coup de foudre absolu !

Pour moi, les meilleurs romans sont ceux aux messages ancrés dans la trame de fond, et clairement La fille qui parlait ours en fait partie. Et si en plus il y a une maison à pattes de poule dans l’histoire, c’est le coup de cœur garanti ! Je n’ai pas lu le précédent roman de l’autrice, mais clairement j’ai très envie de m’y plonger.


Alors, si vous avez envie de rêve et d’aventure, de légendes et de regrets mêlés, vous êtes au bon endroit. C’est beau et sublime et ça se découvre dès l’âge de 11 ans. Mais le message de ce roman peu se découvrir à tout âge…

Chronique Jeunesse : Le club du Calmar Géant – Tome 1 – L’incroyable équipage du poisson-globe

Découvrez les aventures incroyables d’imagination d’une jeune demi-sirène et de ses amis !

Premier tome d’une nouvelle série pour la jeunesse, L’incroyable équipage du poisson-globe nous fait découvrir les secrets et les aventures du Club du Calmar Géant ! Nous avions découvert il y a quelques années celles du Club de l’ours polaire dans le grand nord, place maintenant aux fonds marins…

Alex Bell est une autrice pour la jeunesse à l’œuvre encore ténue, mais déjà bien reconnue par les lecteurs. Elle écrit également des romans horrifiques pour les adultes, dans un autre style.

Un peuple et son continent qui disparaissent sans laisser de traces

Il se passe des choses étranges et inquiétantes depuis quelque temps, des continents entiers, des villes dans leur totalité disparaissent. Ils ne sont pas rayés de la carte mais plutôt comme évaporés. On sait qui est derrière tout cela, mais personne n’a la possibilité de lutter contre… Mais quand la mystérieuse organisation décide de s’en prendre au Club du Calmar Géant, la jeune apprentie mécanicienne Ursula décide de faire ses preuves.

Mais les choses n’évoluent que très lentement au sein des Clubs, et Ursula étant une jeune femme, elle ne peut pas s’inscrire en tant qu’exploratrice, son rêve de toujours… C’est donc sans l’aval du Club qu’elle va tenter de sauver ce qu peut l’être d’un péril immense !

De l’aventure puissance mille et une imagination frétillante !

Alex Bell est une autrice au talent incroyable. En très peu de pages, elle nous transporte dans son univers à l’imagination débordante dans lequel on se plonge avec délices. C’est redoutable d’éfficacité, très rapide à lire, et surtout original. Les quelques sublimes illustrations détaillées de Tomislav Tomic concourrent d’ailleurs à cette sensation de renouveau. Quand on lit beaucoup d’imaginaire, il n’est pas toujours facile de trouver de nouvelles séries captivantes à l’univers atypique. Ici, c’est une russité totale !

Encore une fois, Alex Bell prouve qu’elle a un talent monstre pour tout ce qui est de créer un univers qui lui est propre. Et cette fois, c’est dans les profondeurs maritimes que l’on découvre ses dernières idées originales : glaces pour respirer sous l’eau, ville perdue sous la mer, hôtel de luxe pour créatures de la mer, esprit de kraken… Ce ne sont pas les idées géniales qui manquent.

Et pour celleux qui n’auraient pas lu le cycle précédent avec Le Club de l’ours polaire, pas d’inquiétude, même si ce nouveau cycle est en la suite, il n’est pas indispensable de l’avoir lu !

Ainsi, encore une fois, c’est une réussite totale. Mais là où j’avais passé un bon moment avec le premier tome du Club de l’ours polaire, j’ai passé ici un merveilleux moment ! Peut-être que l’univers de la mer et de ses mystères englontis me séduit plus ? Ou peut-être est-ce le pouvoir charmeur des sirènes ? Quoi qu’il en soit, c’est un véritable coup de coeur à découvrir dès l’âge de 10 ans.

Chronique ado : L’aube est bleue sur Mars

Un roman beau et sensible, épique et majestueux… un voyage intersidéral et intérieur qui reste en mémoire !

Florence Hinckel est une autrice française à l’œuvre fort prolifique. Elle a écrit notamment la série de deux romans Renversante (L’école des Loisirs), ou encore le roman Quatre filles, quatre garçons (Talents Hauts) et quantité d’autres ouvrages. L’aube est bleue sur Mars est son dernier ouvrage en date, il est paru en août 2022 aux éditions Nathan

Un destin tout tracé ?

Esther a 22 ans et l’avenir devant elle : brillante étudiante en astrophysique, elle tente une candidature pour devenir astronaute pour la NASA. Elle sait que les chances sont extrêmement réduite, mais y croire et rêver un peu n’a jamais fait de mal… En parallèle, elle découvre l’amour et les plaisirs de la vie, elle qui n’avait consacré que peu de temps au plaisir à cause de ses études. Elle ne le sait pas encore, mais elle va vivre une aventure incroyable qui va l’obliger à se dépasser encore plus, et qui surtout est beaucoup plus grande qu’elle.
Car oui, Esther va bien recevoir une lettre de la NASA, mais ce n’est que le début d’une magnifique histoire…

Un roman aux mille facettes

Il y a de tout dans ce roman, et c’est pour ça qu’il fut pour moi l’un des plus gros coups de coeur de cette année 2022. On y trouve de l’anticipation, de la science-fiction, de la technologie un peu plus avancée que la nôtre mais crédible, quantité d’informations scientifiques passionnantes qui servent l’intrigue, une belle romance, une enquête, et quantité d’autres choses.

L’aube est bleue sur Mars n’est pas simplement le parcours de la combattante d’une jeune astronaute en devenir pour aller sur Mars, c’est bien plus que cela. C’est une réflexion sur l’humanité et son avenir, sur ce que nous laissons faire passivement à notre planète, sur les histoires d’amour longue distance…

Mais c’est aussi un roman rare sur la difficulté du métier d’astronaute : loin des paillettes et des images spatiales qui font rêver, l’entraînement pour y arriver est extrême. Mais une fois toutes ces étapes franchies, c’est encore plus difficile. Psychologiquement, nerveusement, physiquement, moralement… les astronautes sont tout le temps sollicités.
J’ai trouvé cela appréciable que l’autrice nous montre l’envers du métier, bien loin de l’image que peu nous donner Thomas Pesquet et ses confrères de l’ISS. Certes, il faut faire rêver, mais il ne faut pas occulter toutes les difficultés inhérentes à ce métier unique. Florence Hinckel y va à fond, et explore ainsi tous les écueils d’un voyage dans l’espace en huis-clos avec toutes ses difficultés.

L’intrigue ne tourne cependant pas seulement autour du métier d’astronaute et de ses difficultés cachées. En réalité, l’ouvrage traite de tant de sujets liés entre eux que je préfère ne pas trop développer. Tout est interdépendant, rendant l’intrigue très réussie jusqu’à la dernière page. Exprimer tous ces thèmes serait trop long, mais faites moi confiance : c’est captivant.
Esther est peut-être un peu trop lisse par moments, mais vous verrez qu’il n’en est rien au final, c’est seulement que ses brèches ne sont pas immédiatement visibles.

C’est donc un ouvrage hybride et fascinant que nous avons là. Il est un peu à la croisée de la saga de romans Phobos de Victor Dixen et du film Mission To Mars (pas de martiens dans ce roman, c’est pour autre chose que j’y fait référence). L’ambiance y est captivante en très peu de pages, et ensuite c’est fichu, impossible de le lâcher… Et les presque 500 pages se dévorent avec une facilité déconcertante. Dès 14 ans.

Chronique : Les héritiers de Brisaine Tome 1 & 2

Une incursion parfaite pour faire découvrir de la bonne fantasy francophone !

David Bry est un auteur français dont le crédo est l’imaginaire. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes. Il fit une entrée remarquée en littérature avec son roman Que passe l’hiver aux éditions de L’homme sans nom en 2017 mais il écrit depuis plus d’une quinzaine d’années.

Depuis, il a écrit d’autres romans, tous concourant à asseoir son statut d’étoile montante de l’imaginaire : La princesse au visage de nuit (Pocket), Le garçon et la ville (Lynks), Le chant des géants (L’homme sans nom), la série jeunesse Les héritiers de Brisaine (trois tomes déjà parus chez Nathan).

Un royaume qui a perdu sa magie et ses créatures fantastiques….

Bienvenue dans le monde de Fabula, plus précisément dans la contrée de Trois-Dragons. C’est royaume relativement paisible, mais dont le passé récent est assez houleux. Guerre de pouvoir, vol d’un artéfact extrêmement puissant et disparition de la magie, voici les éléments clés de l’Histoire proche de Trois-Dragon et du royaume de Fabula.

C’est dans cette ville que vivent trois enfants qui ignorent encore leur destin : Aliénor, Grégoire et Enguerrand. Pour eux ainsi que pour tous les habitants du village, la magie est morte. Mais Brisaine, une vieille amie du trio va leur expliquer qu’il n’en est rien. Et que la brume qui s’échappe du Bois d’Ombres est liée à cette fameuse magie ténue qui subsiste.

Une nouvelle série jeunesse pour découvrir le genre fantasy

Si vous avez dans votre entourage des lecteurs entre 9 et 10 ans, cette série sera idéale pour eux. Il y a dans Les héritiers de Brisaine tous les codes de la fantasy avec des ressorts efficaces et bien utilisés. Mais David Bry réussit tout de même a créer quelques surprises dans cet univers créé de toutes pièces. Ses jeunes héros subissent des épreuves, mais ce sont surtout celles du quotidien qui les malmènent, en particulier le jeune Grégoire orphelin et serviteur au Château du seigneur Josserand.
L’aventure est quant à elle une véritable bouffée d’air frais et d’adrénaline pour le trio dont le quotidien n’est pas facile. Ils prennent des risques, mais savent que ce qu’ils font sert Brisaine et sa juste cause.

Pourquoi disais-je que cette série jeunesse est une parfaite introduction à la fantasy ? Tout simplement parce qu’on y retrouve une grande quête, des créatures fantastiques, de la magie et un destin incroyable semé d’embûches. Dans les deux premiers tomes, on découvre ainsi trolls, loups bicéphales, phénix, ondines et autres créatures fantastiques.
Lesdites créatures sont d’ailleurs toutes répertoriées dans le fabuleux grimoire que rempli peu à peu le jeune Grégoire, passionné de légendes et de lecture. Chacune a droit à son dessin et à un descriptif rapide en en fin d’ouvrage.

Et je ne vous ai pas encore parlé des très jolies illustrations de Noémie Chevalier, elles sont parfaites et habillent à merveille l’histoire de David Bry. Il n’y en a pas beaucoup, mais juste assez pour rassurer les enfants lecteurs qui ne veulent pas lire de trop gros livres le tout avec encore quelques images.

Ainsi, les deux premiers tomes de cette série de fantasy sont parfaits pour initier les jeunes lecteur.ices au genre. L’auteur use des codes habituels pour nous offrir une intrigue efficace et non dénuée d’intérêt. Ce n’est pas un coup de cœur, mais c’est la parfaite porte d’entrée pour faire découvrir d’autres choses par la suite… !

La saga Les héritiers de Brisaine n’est pas terminée, un troisième tome est paru et un quatrième est à paraître pour le mois de septembre 2022.

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Chronique : Le royaume assassiné

Une réécriture du conte de la Petite sirène version fantasy, ça vous tente ?

Premier roman d’Alexandra Christo, Le royaume assassiné a connu un grand succès à sa parution aux États-Unis. Il est paru en France aux éditions De Saxus en novembre 2020. L’éditeur a fait un premier tirage tout particulier pour ce roman, faisant la surprise d’un ouvrage en couverture rigide uniquement pour la première impression (il avait cependant le même ISBN que le souple). Une jolie façon de remercier les lecteurs !


Le Royaume assassiné se propose de vous faire découvrir une version de La petite sirène assez différente du conte d’Andersen…

La Tueuse de princes en quête de sa plus belle cible…

Elle se prénomme Lira, et elle est la plus redoutable des sirènes. Fille de la reine, elle se réserve le droit d’arracher le cœur d’un prince à chacun de ses anniversaires. Elle est crainte dans tous les royaumes, tous les océans par-delà le monde. Mais sa mère la reine la perçois de plus en plus comme une menace et la punit pour lui avoir désobéi : elle ainsi transformée en une fragile humaine.
Lorsque sa route va croiser celle d’un prince amoureux de l’océan, elle est loin de se douter que sa vie va basculer… et peut-être pas uniquement la sienne…

Une réécriture de conte de fées intéressante

Le royaume assassiné est le roman parfait pour une incursion dans l’univers de la fantasy maritime. C’est un genre qui se développe de plus en plus en France par le biais de traductions (mais pas seulement) : Le trône des sept îles de Adalyn Grace (De Saxus), De sang, d’écume et de glace d’Alexiane de Lys (Michel Lafon), La carte des confins de Marie Reppelin (PKJ) pour ne citer qu’eux. On peux dire que ça a le vent en poupe. Ou en poulpe ?

C’est la première fois que je m’essaie à ce sous-genre de la fantasy et je dois avouer avoir trouvé cela plaisant. D’autant plus qu’il s’agissait d’une réécriture de conte de fées. Le style d’Alexandra Christo est très fluide, les chapitres s’enchainent avec une aisance confondante, c’est un bon page-turner. Cependant, malgré son efficacité, ce n’est pas un coup de cœur, loin de là. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’intrigue est trop linéaire… il y a certes des côtés sombres à cette histoire, mais elle reste très classique et cousue de fil blanc.

Le royaume assassiné est vendu comme une fantasy aux accents très sombres, mais ce n’est pas parce que Lira arrache des cœurs à des princes que ça suffit pour classer l’ouvrage comme tel. L’autrice aurait dû aller beaucoup plus loin dans la noirceur si elle voulait que l’on considère son ouvrage comme de la dark fantasy. Pour moi, c’est un bon ouvrage de fantasy maritime sur fond de romance, mais on oublie très vite le côté sombre tant il est ténu.
Une fois qu’on accepte ça, on passe un très bon moment de lecture !

Ainsi, comme réécriture de conte, ce roman est une réussite, mais pas au point de l’ériger au rang de coup de cœur. A réserver à celleux qui n’ont pas l’habitude des poncifs de la fantasy, car l’intrigue est extrêmement classique. C’est one-shot, ce qui a le mérite d’être très appréciable quand on en a assez des séries de fantasy à rallonge… A découvrir dès l’âge de 14 ans.

Pour aller plus loin : L’édition française bénéficie de cinq illustrations inédites magnifiques réalisées par différents artistes mais toutes parfaites pour l’univers.

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Chronique YA : La trilogie Le chaos en marche

Paru en France en 2009, le premier tome de La Voix du couteau a lancé une série qui fut rapidement érigée au rang de classique contemporain. Patrick Ness est un auteur d’origine anglo-américaine qui a déjà quantité d’ouvrages à son actif. Il a notamment écrit Quelques minutes après minuit (basé sur les écrits préparatoires de Siobhan Dowd) qui fut adapté au cinéma. Il a également écrit Libération (2018) ou encore Burn en 2020 (PKJ).

Une idée originale jamais lue auparavant

Imaginez un monde où toutes les pensées qui vous traversent l’esprit volent dans les airs et parviennent jusqu’à vos voisins, vos amis, les passants… tout le monde. On appelle cela le Bruit. C’est dans ce monde déstabilisant que vit le jeune Todd Hewitt. Il a treize ans et il est le dernier « enfant » du village de Prentissville, toutes les femmes et les enfants ayant disparus il y a longtemps. Il ne le sait pas encore, mais son destin va basculer : dans cette bourgade où vivent exclusivement des hommes qui entendent toutes les pensées des uns et des autres, difficile de garder un secret. C’est pourtant ce que Todd va devoir faire si il tient à préserver les apparences…

Une dystopie passionnante

Le premier tome du Chaos en marche est terriblement original : un monde au fonctionnement unique causé par le Bruit. Un jeune héros dépassé par ses découvertes et qui grandit malgré lui à force d’enchainer les erreurs de jugement. On retrouve dans La voix du couteau tous les éléments de la dystopie young-adult : un héros/narrateur jeune, un monde hostile aux subtilités nombreuses que l’on découvre peu à peu de façon glaçante et une quête de vérité, de justice.

Todd est un héros intéressant, mais ce n’est au final par le plus passionnant des personnages de cette trilogie pour moi. Je ne vous en dis pas plus par risque de vous gâcher une bonne partie de l’intrigue. Cependant, pour moi Todd n’est pas le plus original des héros dans ses actions ou sa façon de penser les choses. Il est courageux, certes, mais est un peu trop centré sur sa petite personne, même dans des moments terribles. Mais Patrick Ness sait faire évoluer ce héros ordinaire pour le rendre plus crédible et moins « pur ».

Non, le plus intéressant dans cette trilogie, c’est la façon qu’a Patrick Ness de manipuler les actes de certains personnages pour les rendre ambigus. Il arrive à complexifier ce qui paraît aux abords simple. Ici, rien n’est manichéen même si ça y ressemble au début. Plus on avance dans la trilogie plus les frontières entre bien et mal se mélangent jusqu’à se dissoudre… Et je pense que c’est justement cela le message de Patrick Ness : jusqu’à quel point peut-on faire du mal en ayant des buts louables ? Une guerre est-elle bonne juste parce qu’elle est censée sauver plus de vies que de morts causées ?

Il y a énormément de réflexions sur la justice, l’égalité et la liberté. Le second tome fut pour moi le meilleur, car on voit peu à peu ce que de belles paroles peuvent faire comme tort. Comment avance doucement la perte des libertés sans même qu’on s’en rende compte tant c’est pernicieux. C’est malheureusement d’actualité dans certains pays actuellement (ça fait écho à ce qui se déroule en Afghanistan par certains aspects, ça fait froid dans le dos).

A partir du second tome, on change de style de narration, basculant entre plusieurs narrateurs. Le changement à lieu à chaque nouveau chapitre et nous permet d’en apprendre beaucoup plus sur certains aspect de la vie à Nouveau Monde (nom de la planète).

Pour ce qui est du troisième opus, il est pour moi moins passionnant car je n’y ait pas retrouvé l’originalité des deux précédents ouvrages. La narration change de voix à chaque chapitre comme dans le second tome, mais ce n’est pas suffisant pour tenir le lecteur. L’histoire devient beaucoup plus classique avec un fond guerrier qui va persister tout au long du roman. C’est dommage d’avoir perdu cette flamme originale et de basculer dans un final beaucoup plus classique… Cela m’a quelque peu laissée sur ma faim car j’attendais quelque chose de bouleversant. A tel point que je n’ai pas su être franchement touchée par certaines scènes car trop prévisibles…


Il fallait bien évidemment que Patrick Ness trouve une conclusion à cette trilogie. Tout ce que je sais, c’est que les deux premiers tomes ne sont que successions d’action de révélations fracassantes. Le troisième tome sert à boucler le tout de façon réussie mais un peu trop convenue et précipitée à mon goût.

Ainsi la trilogie du Chaos en marche est une réussite malgré quelques inégalités de qualité au fil des tomes. Il faut la lire pour découvrir un univers d’une originalité redoutable, une dystopie sombre et cruelle jamais faite auparavant. La série est lisible dès l’âge de 14/15 ans environ et sera tout à fait lisible par des adultes férus de sf et de suspense. D’ailleurs, Gallimard a sorti la trilogie à la fois chez Gallimard Jeunesse/Pôle Fiction et FolioSF, preuve en est que le public pour cette œuvre est large. Belle découverte à vous.

Chronique Jeunesse : Les enfants des lumières

Quand l’Histoire prend vie grâce à une courte série immersive dans le monde de l’imprimerie… captivant !

Voici une série historique de deux ouvrages écrits à quatre mains qui saura passionner les fans d’Histoire. La saga Les enfants des lumières est en réalité une réédition car La plume de l’ange était déjà paru chez Nathan en 2011, de même que L’encrier du diable (Nathan, 2011). Les ouvrages étaient en poche initialement, puis ont été réédités en grand format en 2016 par l’éditeur, avec des couvertures que je trouve beaucoup moins avenantes… Depuis, malheureusement, les ouvrages ont été épuisés et Nathan n’a pour le moment pas prévu de les rééditer. C’est fort dommage car il s’agit d’une série de qualité dont je vais vous vanter les mérites !

Dans le microcosme d’une librairie familiale

Nous sommes en France, au 18ème siècle, dans le monde feutré de l’imprimerie et de l’édition. Cela n’en a pas l’air, mais à l’époque il était très risqué d’être imprimeur et libraire… Ce qu’on publiait pouvait nous mener tout droit à Vincennes (prison de l’époque). C’est d’ailleurs ce qui va arriver au père de l’héroïne de la série : Judith Amelot.
Pourquoi je parle à la fois d’imprimeur et de libraire ? Tout simplement parce qu’à l’époque les deux métier intrinsèquement liés. Celui qui éditait, corrigeait et imprimait était également celui qui vendait. De nos jours, ces aspects du monde du livre sont totalement séparés, mais il est passionnant de découvrir le fonctionnement de l’époque.

C’est ainsi que nous découvrons le quotidien passionnant de Judith, fille d’imprimeur. Elle va devoir déjouer les nombreux complots qui entourent la publication d’un titre pour sauver sa famille et la vie de son père.

Immersif, réussit et passionnant

Cette saga en deux tomes est absolument passionnante, on y découvre tout un pan des us et coutumes de l’époque le tout amené avec efficacité. Que l’on soit passionné d’histoire ou non, il y a de tout dans ces romans : de l’action, du suspsense, une enquête rondement menée et des personnages charismatiques car bien campés.
En somme, c’est une réussite.

Dans le second tome, le format du roman est différent. Là où La plume de l’ange est un roman des plus classiques, L’encrier du diable est quant à lui uniquement composé d’échanges épistolaires. Il fait suite directement à La plume de l’ange. Plus court que le premier, on y retrouve cependant les mêmes qualités. Et comme vous serez déjà familliers des personnages qui s’échangent ces nombreuses lettres, vous entrerez aisément dans l’intrigue.

L’aspect des romans qui ma le plus séduite (en dehors de l’écriture fluide et bien travaillée), ce sont tous ces faits de l’Histoire que l’on ignore. Tout est bon pour découvrir de nouvelles choses. Ainsi, saviez-vous que l’ouvrage de Rousseau l’Émile a été menacé de ne jamais paraître car s’attaquant trop frontalement à la religion ?
Que lors d’un procès, les rumeurs et les soupçons étaient considérés comme des quarts et des huitièmes de preuves ? Ainsi additionnés lors dudit procès, ils pouvaient devenir des preuves à part entière si l’on réunissait assez de ouï-dire et de soupçons…
Et bien entendu, cela n’est qu’une toute petite partie de ce que vous pourrez découvrir, sans parler de tout l’aspect techniques d’impression qui est très développé (et passionnant !).

Vous l’aurez donc compris, la saga des Enfants des lumières est une petite pépite parfaite pour découvrir l’Histoire. Il n’est pas nécessaire de lire les deux ouvrages pour apprécier l’intrigue, le tout premier peut tout à fait se suffire à lui-même. Pour moi, La plume de l’ange est d’ailleurs le meilleur. Quel dommage que les éditions Nathan aient épuisés les deux ouvrages ! Une réédition en poche serait absolument parfaite et je suis certaine que les ouvrages trouveraient leur public…
Il est dommage d’avoir fait du poche en 2011 puis du grand format à 15€ en 2016 pour ensuite épuiser le texte définitivement de nos jours. Je ne suis cependant pas dans les arcanes du monde de l’édition et ne connais rien aux enjeux… je sais juste qu’en tant libraire, j’aurais eu beaucoup de plaisir à faire passer ces textes de qualité.

Pour ceux et celles qui mettent la main dessus, bravo à vous et bonne lecture ! A découvrir dès l’âge de 12/13 ans environ.