Chronique jeunesse : Le bon Antoine

Le bon AntoineUn roman touchant, mais pas aussi plaisant que la belle Adèle

Marie Desplechin revient pour un nouvel opus de sa série collégienne avec le bon Antoine, paru chez Gallimard Jeunesse en avril dernier.

Les deux livres qui constituent cette série pour le moment peuvent se lire dans n’importe quel ordre, le premier paru étant La belle Adèle.

On retrouve en pointillés les personnages d’Adèle et de Frédéric, mais ce ne sont pas eux les « héros » de cette histoire, mais bien Antoine, qui est dans la même classe qu’eux. Nous découvrons également de nouveaux personnages en la personne de Bébé et… Chouchou.

Antoine : un peu feignant, mais très gentil…

Antoine, c’est un peu le contraire de Frédéric, que l’on croise dans la Belle Adèle. Frédéric est aussi bon qu’Antoine est mauvais à l’école… Mais ce dernier a un avantage, il est bien plus empathique de Frédéric. De là à dire que c’est un avantage… cela reste encore à voir.

Tout commença avec un cartable oublié chez un copain. De fil en aiguille, Antoine se retrouve alors avec un agenda tagué par un de ses amis… Or, il s’agit du même tag « exposé » sur un des murs de l’établissement.

Alors quand la CPE découvre que le tag dans l’agenda d’Antoine, le rapprochement est à priori simple à faire… sauf qu’Antoine est innocent, et comme il ne dénonce pas son ami, c’est quand même lui qui écopera d’une punition : une semaine avec l’équipe de nettoyage de l’établissement.

Antoine ne le sait pas encore, mais c’est vraiment là, que les ennuis vont commencer pour lui, quand il va faire la rencontre de la charmante Bébé…

Sympathique, mais moins drôle et crédible que le roman précédent

Marie Desplechin, on l’aime pour ses histoires loufoques, mais souvent très vraies. Cependant, avec le bon Antoine, on tombe sur un scénario sympathique mais peu réaliste : un adolescent gardant le bébé d’une des femmes de ménage du lycée, et séchant les cours pour cela, le tout sans presque sourciller et sans que personne ne soit au courant.

La nonchalance de Bébé, qui reste injoignable alors qu’Antoine doit garder Chouchou, son enfant, est elle aussi assez peu crédible et surtout très exaspérante. Notre héros s’offusquant à peine, tant il est charmé par Bébé.

Alors, certes, le roman n’a pas besoin d’être extrêmement réaliste, mais ce scénario reste tout de même peu envisageable. Ainsi, l’histoire d’Antoine devient moins intéressante, moins « vraie » que les autres romans que Marie Desplechin a déjà pu écrire. Or, ce que l’on vient justement chercher chez cette auteure, du moins selon moi, c’est sa fraicheur, sa spontanéité et le réalisme de ses personnages.

Le bon Antoine reste un roman agréable, mais d’un moins bon niveau que la Belle Adèle, qui entrait parfaitement dans les problématiques des jeunes adolescent(e)s. L’écriture reste toujours de qualité et les réparties sont également bien tournées, mais sans le petit plus qui le transformerait en un très bon roman de Marie Desplechin.

Une réflexion au sujet de « Chronique jeunesse : Le bon Antoine »

  1. Carla

    Moi j ai du lire ce livre puis faire un abécédaire pour l illustrer et je ne ai pas forcément une image particulière pour l illustrer car tous le monde ne as pas les compétences pour taguer…

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