A l’occasion du Salon de la Jeunesse à Montreuil, la Bibliothèque de Glow a pu rencontrer Ransom Riggs pour une petite interview. Avec Miss Peregrine et les enfants particuliers (éditions Bayard Jeunesse), l’auteur américain signe son premier roman en France, et certainement pas le dernier, vu son succès… retour sur une agréable conversation.
Bonjour Ransom Riggs, nous souhaiterions savoir en premier lieu si vous avez rencontré beaucoup d’éditeurs avant d’être publié, et si oui combien ?
En fait, je n’ai pas eu à chercher beaucoup pour trouver un contrat. Etant donné que j’avais déjà écrit un petit livre sur Sherlock Holmes (The Sherlock Holmes handbook – The methods and mysteries of the world’s greatest detective), quand j’ai présenté mon projet à mon éditeur, il était partant. De plus, j’avais déjà pas mal d’anciennes photos dans mes effets qui m’ont permis d’écrire Miss Peregrine.
Pourriez-vous nous dire d’où viens votre passion pour les anciennes photos ?
En fait, c’était un hobbie, mais tous les hobbies et passions que j’ai finissent toujours à terme par se transformer en travail…
Est-ce que l’histoire de Miss Peregrine est un prétexte à utiliser de vieilles photos ou est-ce l’inverse ?
Ce sont les photos qui ont créé l’histoire. J’avais de nombreuses photographies bien avant d’écrire l’histoire. Plus je faisais de nouvelles acquisitions, plus l’histoire se développait dans ma tête.
J’ai d’ailleurs fait ce matin l’achat de deux anciennes photos à ajouter à ma collection, c’était dans la Rue de Bretagne, juste à côté de mon hôtel.
Avez-vous des liens personnels avec votre personnage ? Et pourquoi avoir choisi la Seconde Guerre Mondiale comme décor pour votre œuvre ?
Et bien, très simplement, le personnage de Jacob est moi. Il a grandi où j’ai grandi. On ne peut s’empêcher de lier notre propre histoire à celle de nos personnages quand on écrit, surtout quand on utilise le « je ».
Pour l’époque à laquelle se déroule l’histoire, c’est simple, quasiment toutes mes photos datent de la moitié du XXème siècle. Il fallait nécessairement que l’époque de l’intrigue colle avec celle des photos. Une période antérieure nécessitait des photos plus anciennes que je ne possédais pas.
Quelles sont vos influences actuelles en littérature ? Et dans votre jeunesse ?
En ce moment, je suis influencé par des ouvrages tels que celui de Tahereh Mafi, l’auteur de Ne me touche pas (Editions Michel Lafon). Elle a réussi à créer un superbe univers avec une héroïne au pouvoir aussi dangereux que fascinant : elle peut tuer les gens en les touchant. Se rendant compte de son existence, une société totalitaire dystopique veut s’emparer de la jeune fille et de son singulier pouvoir…
Pour Miss Peregrine, je me plais à dire que ce roman est un mix entre la fantasy du Monde de Narnia et l’angoissant des écrits de Stephen King.
Et maintenant, quels sont vos projets ?
Et bien… il y a le second tome de Miss Peregrine à finaliser. Puis j’ai d’autres idées, notamment celle d’une nouvelle série fantastique qui s’intitulerait Arcanum. Elle sera cette fois-ci sans images.
Enfin, dernière question, quels grand classiques avouez-vous n’avoir jamais lu ?
Oh, il y en a beaucoup… mais ont peux citer Jane Austen ou encore les Misérables de Victor Hugo.
Merci aux éditions Bayard d’avoir permis cette rencontre, merci à la jeune femme qui nous a fait la traduction et merci à Camille Gillet, avec qui j’ai réalisé l’interview !
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