Chronique : Les Brumes de Grandville

Les brumes de Grandville 01Un luxueux domaine dans la France de l’après-guerre où un amour singulier va naître…

Premier roman de Gwendoline Finaz de Villaine, Monotropa Uniflora inaugure une nouvelle série en trois tomes… chez un tout nouvel éditeur. En effet, l’ouvrage est le premier paru chez B. Éditions et se destine à un lectorat de jeunes adultes.

L’auteur a un parcours très artistique : participations à des comédies musicales, travail d’auteur-compositeur, et maintenant écrivain. A l’occasion de la sortie du livre, un clip a été réalisé par l’auteur sous le nom Mort ou vivant interprété par Sacha Tran que vous pouvez retrouver ici sur le site You Tube (à vous de juger si vous le trouvez à votre goût, mais personnellement, je ne suis pas une férue de comédies musicales). Les paroles et la composition de cette chanson sont signés par l’auteur elle-même.

L’histoire est celle d’une romance impossible entre une jeune femme et un jeune homme inaccessible de par son rang, mais également à cause de son état… entre deux mondes.

Un immense domaine bourgeois, des domestiques à profusion et une nouvelle professeure de musique

Quand débute le récit, Apollonie franchit les portes du domaine de Grandville. Orpheline élevée chez les sœurs, la jeune femme excelle dans le domaine de la musique qu’elle a appris toute jeune. Piano, chant classique, solfège… Apollonie à de nombreuses cordes à son arc. Quand elle débarque à Grandville grâce aux recommandations de sa tante qui y travaille également, Apollonie découvre un univers tout en retenue et en faux-semblants. Les sœurs jumelles dont elle doit faire l’éducation musicale sont tout sauf dociles et sont bien décidées à lui compliquer autant que possible sa tâche…

Tout cela sans parler du retour du fils prodigue revenu tout juste de la guerre : le bel Hector. Troublant, charismatique, toutes les femmes tombent sous son charme… y compris Apollonie.

Jeu de dupes et surnaturel… dans une ambiance superbement retranscrite

Peu après que l’environnement de Grandville ait été décrit avec adresse, Apollonie se retrouve confrontée au fantastique : une voix venue d’elle ne sait où lui parle quand elle s’apprête à aller dormir. Ce fantôme lui veut-il du mal ou cherche-t-il autre chose ?

C’est à partir de ce moment que tout bascule : Apollonie se découvre une affection particulière pour cet esprit qui communique avec elle. En parallèle à la partie imaginaire du roman, la vie au sein du domaine est également de plus en plus intéressante. On y découvre les différents valets, cuisinières, et autres petites mains au service de la Comtesse, le tout nous offrant une belle fresque. Ceci n’est pas sans faire penser à l’ambiance de la série Downtown Abbey (se déroulant presque à la même époque à 8 ans près) ou plus largement à ces romans où la domesticité prend une place importante dans l’histoire.

Les travers de chacun rendent l’histoire plus prégnante, plus réelle, et c’est avec plaisir et curiosité que l’on se plonge dans cette époque révolue mais qui fait toujours rêver.

Plus on avance dans l’intrigue et plus le côté fantastique de l’œuvre prend de la place, une romance impossible s’installant entre Apollonie et le fameux esprit qui hante le domaine… C’est parfois un peu trop fleur bleue à mon goût, mais on se laisse malgré tout prendre au jeu des sentiments et des personnalités si différentes créées par l’auteur. C’est ainsi une romance réussie sur de nombreux plans.

Ainsi, même si certains revirements sont attendus, le tout reste extrêmement plaisant à lire.

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Donc, si vous avez envie de lire une belle histoire d’amour avec un soupçon de surnaturel à l’époque des Années Folles avec une forte influence de la Belle Époque… c’est le roman idéal. Dès l’âge de 14 ans environ.

Et pour ceux qui se demandent ce que signifie le mystérieux titre Monotropa Uniflora, je vous conseille de jeter un œil sur le nom latin d’une certaine plante… Le second tome de la série est actuellement en préparation, et ici, nous l’attendons avec impatience !

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