Chronique ado : Mon beau grimoire

Il ne fait pas bon harceler une jeune fille qui n’a rien à perdre… surtout quand elle décide de se lancer dans la magie noire pour se venger…

Chrysostome Gourio est un auteur français qui écrit pour la jeunesse et les ados mais aussi les adultes. On lui doit notamment Rufus le fantôme (Sarbacane, Pépix), Wilma la vampire (Sarbacane, Pépix) ou encore La brigade des chasseurs d’ombres (Sarbacane, Exprim’). Mon beau grimoire est paru en 2021 dans la très bonne collection d’horreur pour les 14 ans et plus chez Casterman : Hanté.

Les trois K, ou l’horreur du harcèlement personnifiée

La jeune Perséphone a un lieu d’habitation peu commun, sa maison est au beau milieu d’un cimetierre. A cause de cela seulement, elle est harcelée. Certains de ses camarades la prénomment « la sorcière », lui jettent des mots atroces à la figure. Perséphone n’en peut plus d’être une victime. Alors quand on lui propose de devenir actrice de son destin et de se venger par le biais de la magie noire, elle n’hésite pas. Quel qu’en soit le prix. Et il est terriblement lourd…

Parfait pour qui aime les histoires qui finissent mal

Vous aimez les fins pas toutes roses ? Les héros et antihéros qui en bavent ? Les contes de la crypte font partie de vos pulps préférés ? Mon beau grimoire est fait pour vous. Il y a une telle violence latente dans ce roman que ça en fait peur… ça tombe plutôt bien puisque qu’on est dans une collection horrifique !

Le format très court de la collection Hanté fait encore une fois preuve d’efficacité. C’est rapide, terrible et conclu avec une efficacité redoutable. D’autant que l’auteur adore tout ce qui touche à la mort et à ses archétypes. Il a déjà mis en scène (pour des lecteurs beaucoup plus jeunes) quantité de personnages qui vont de pair avec les ténèbres… Mais ici, on s’adresse à des 14 ans et plus et ça se voit !

C’est sombre, glauque et il est difficile de définir une frontière nette entre le bien et le mal. Perséphone souffre, c’est indiscutable, mais cela lui donne-t-il le droit de faire souffrir ? Là est toute la question ! A réserver aux fans d’histoires horribles dignes des meilleurs Chair de poule, le contenu sensible en plus.

Laisser un commentaire