Plongez dans le mystère de la mort de Descartes…
Les circonstances de la mort de Descartes est un mystère non élucidé à ce jour. En effet, il ne serait pas mort d’une maladie, mais d’un empoisonnement, c’est du moins la théorie de l’allemand Theodor Ebert, dont les travaux n’ont pas étés traduits en France mais qui ont fait beaucoup de bruit Outre-Rhin.
Charlotte Bousquet une auteure très prolifique, elle a notamment écrit La peau des rêves (quatre tomes, série en cours, éditions Galapagos), Le dernier ours (Rageot Thriller), Cytheriae (Mnémos) ou encore Noire Lagune (Gulf Stream).
Charlotte Bousquet, philosophe de formation se propose ici de romancer cette théorie avec Venenum, paru aux éditions Gulf Stream, en nous emmenant sur les traces du philosophe… et de son apprentie Jana.
Un mort suspecte pour Jana
Recueillie et éduquée comme une demoiselle de bonne naissance, la jeune Jana doit beaucoup à son protecteur, René Descartes. Ce dernier venant de passer de l’autre côté, elle se décide à faire la lumière sur ce qu’elle considère comme une mort peu naturelle.
Mais ce dont Jana ne se doute pas, c’est de l’existence d’ennemis qui grandissent en nombre au fil de ses découvertes…
Une intrigue un peu trop brouillonne
L’intrigue a beau être simple, le lecteur se perd assez rapidement dans les méandres de liens pas toujours très clairs. On passe de ville en ville et d’indices en pistes parfois floues.
C’est dommage, car l’histoire est intéressante. Et surtout le personnage de Jana, franc, volontaire et téméraire, donne un beau portrait de jeune femme, comme sait si bien les faire Charlotte Bousquet.
On croise au fil de l’intrigue de nombreux clins d’œil, un à Vermeer, un autre à Cyrano de Bergerac (œuvre que l’auteure utilise comme référence dans son œuvre)…
Ainsi voyageons-nous à travers Amsterdam, Leyde, puis quelques tripots mal famés avant d’arriver à Paris.
Cette enquête, nous faisant découvrir en même temps que Jana les dangers inhérents à l’aventure nous permet également de voir la capitale française sous une autre perspective : glauque, sombre, la ville est loin de l’image de rêve… cette partie du roman est plaisante, bien que pas assez exploitée à mon goût.
En somme, on retient finalement peu de choses de la lecture de ce roman qui est pour moi un rendez-vous manqué. Plaisant, mais malheureusement pas assez marquant, moi qui adore la plume de Charlotte Bousquet, je ne m’y suis pas retrouvée. Manque d’autres personnages forts peut-être ? Une succession d’événements et d’indices parfois trop rapide et pas assez développée ?
Au moins l’ouvrage a le mérite de nous faire découvrir un pan méconnu de notre histoire, et de découvrir la controverse qu’il y a autour de la disparition du père des Méditations Métaphysiques.
4/10