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Chronique album jeunesse : Petit Ours mal peigné et les 6 souris blanches

Petit ours mal peignéUne nouveauté jeunesse à ne pas louper.

Cette petite nouveauté éditée dans la collection Pastel de l’école des Loisirs est un petit bijou d’illustration. Dessiné et écrit par Chris Wormell, auteur anglais qui a déjà plus d’une dizaine d’albums à son actif, Petit Ours mal peigné et les 6 souris blanches est un album jeunesse parfait dès l’âge de 3 ans.

L’histoire est celle d’un petit ours qui traverse la forêt et qui croise la route de six souris : elles essayent de fuir tant bien que mal leurs prédateurs naturels. Petit ours mal peigné décide alors de les aider à s’échapper de la forêt en trompant les animaux qui veulent les dévorer. Ainsi les souris, roulées en boules et protégée par Petit Ours vont elles leurrer la chouette, le renard, et le serpent…

Cet album est un vrai coup de cœur, son histoire couplée à l’illustration douce et feutrée et tout simplement adorable. On ne peux que craquer devant la tête du Petit Ours et la façon dont les petites souris se roulent en boule pour se faire passer pour des « pommes de lune ». Un vrai coup de coeur.

9/10

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Chronique : Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons

Moi jennifer strange derniere tueuse de dragonsDernier roman pour ados paru dans la collection Territoires paru en juin, Jennifer Strange est le petit dernier de l’auteur anglais et un peu fou Jasper Fforde.

L’écrivain, plus connu pour sa série pour adultes de cinq livres Thursday Next chez 10/18 avec l’affaire Jane Eyre ou encore Sauvez Hamlet !, s’essaye maintenant à la littérature pour un public plus jeune mais qui plaira tout autant aux plus grands.

Dans un monde où la magie se meurt…

Jennifer Strange, orpheline et directrice suppléante d’un des derniers établissements de magie l’Agence d’Arts Mystiques Kazam va voir son destin légèrement bouleversé. En moins d’une semaine, elle va connaître plusieurs demandes en mariages, aura des t-shirt et des mugs à son effigie, sera élue femme de l’année par Mollusque-Dimanche et bien d’autres choses encore…

L’univers dans lequel évolue notre héroïne ressemble beaucoup à celui que nous connaissons, à la différence près que la magie existe, même si celle-ci tend à disparaître.

Pour survivre, l’établissement que gère Jennifer est obligé d’effectuer des travaux de réparation par magie ou encore des livraisons de repas à domicile par tapis volant pour maintenir à flot l’Agence des Arts Mystiques, véritable refuge pour les derniers magiciens du pays.

C’est ainsi que dans ce monde des plus banals, l’existence et le sens de la vie de Jennifer vont changer grâce à une mystérieuse prophétie.

Délicieux, mordant, indispensable

Jennyfer Strange, dernière tueuse de dragons peu sembler très banal dans sa quatrième de couverture ou dans son illustration de couverture mais on est bien loin des classiques de la fantasy traditionnelle.

Jasper Fforde prend ici un malin plaisir à s’approprier les ficelles du genre tout en recréant un univers passionnant. A la fois critique de la société actuelle (pression et pouvoir des médias, guerre pour les richesses…) et parodie de la fantasy, Jennifer Strange est un petit bijou inattendu et rafraichissant.

Rempli de répliques cultes, telles que l’explication du nom de l’épée Exorbitus, ou la rencontre du sortilège centenaire de « l’élan transitoire », ou encore la découverte des Quarkon, créatures étranges et mystérieuses fort attachantes, il est difficile de ne pas être séduit par un humour aussi mordant et décalé.

Une chronique serait trop courte pour vous décrire la richesse de cet univers et son fonctionnement. Le mieux, c’est de le lire, de se faire son propre avis, car c’est un livre qui vaut le détour.

–          Comment as-tu été choisi pour Kazam ?
–          J’ai passé un examen avec cinq autres garçons, a répondu Grizz.
–          Et alors ?
–          Je l’ai raté.

Chronique : Krotokus 1er, Roi des animaux

Krotokus 1erUn livre dont le lectorat reste à définir…

Caryl Férey est un auteur français spécialisé dans le roman policier. Il a remporté beaucoup de prix littéraires dont le Prix du roman noir du Nouvel Observateur, le Grand prix des lectrices Elle ou encore le grand prix du Roman Noir Français pour son roman Zulu aux éditions Folio Policier.

Cette fois, Caryl Férey s’attaque à la littérature jeunesse avec Krotokus Ier, illustré par Christian Heinrich (dessinateur des P’tites Poules) aux éditions Pocket Jeunesse.

Krotokus, un roi-tyran

Le roi Krotokus règne en maître sur la petite île de Croland, de façon tyrannique et injuste, il exploite le peuple pour le servir lui et uniquement lui, il n’a de respect pour personne, et encore moins pour son fils, Pupus. Mais le peuple commence à gronder et ose même revendiquer des droits, Krotokus décide alors de faire marier son inoffensif fils Pupus et de le faire nommer roi pour calmer l’opinion publique. Mais bien sûr, Krotokus tiendra les ficelles du pouvoir dans l’ombre…

C’est pourquoi ce dernier doit trouver au plus vite une princesse à marier pour Pupus et c’est choisi, ce sera la princesse Papillon (une Danaïde), la seule à avoir accepté l’offre de mariage. Mais malheureusement, cette dernière va être enlevée par des hyènes, qui veulent retourner la monarchie en place… c’est là qu’intervient le renard Goupille, envoyé par Krotokus pour sauver la princesse.

Un livre jeunesse destiné à tout sauf à des enfants

L’idée de créer un archipel d’îles où chacune d’entre elles recèle un système politique différent été excellente (ça a même un léger petit côté One-Piece fort plaisant), mais son écriture est loin d’être adaptée à un jeune public.

Pocket a pris des risques en publiant Krotokus dans sa collection jeunesse, car c’est un roman qui véhicule selon moi des idées plus que limite : moqueries concernant la population homosexuelle, aprioris sur le physique… on peu rire de tout, mais pas avec tout le monde, et je trouve que le public si particulier que sont les enfants n’ont pas « les clés » adéquates pour lire un tel livre.

Après, peut-être faut-il prendre cet humour au énième degré, mais je trouve que même en tant qu’adulte il est difficile de rire des blagues vaseuses écrites ici quand on les sait destinées à des enfants.

Tout cela sans parler des nombreuses ambiguïtés concernant le renard Goupille, qui passe son temps avec ses poules et qui, je cite : « [Goupille] adorait les caresses » ;

Le vocabulaire utilisé non plus ne colle pas vraiment à la cible des 9-11 ans, on a droit à gros mots, vocabulaire insultant et moqueries gratuites concernant les plus faibles avec des « Pousse-toi la grosse » quand certains parlent à la vache Pâquerette. Charmant.

Pour illustrer mes propos, voici selon moi, l’un des pires extraits du livre : « Sheba ayant refusé de lui donner des héritier dignes de ce nom, Krotokus avait assouvi son devoir conjugal parmi les lionnes de son harem, qu’il terrorisait avec passion. Plusieurs lionceaux étaient nés de ces unions forcées, mais aucun n’avait survécu : Krotokus en avait dévoré la moitié, les mals foutus surtout, les autres étaient pour ainsi dire mort-nés ».

…..

Vous l’aurez deviné, Krotokus Ier est loin d’être un livre que j’ai aimé, trop malsain, parfois hors de propos pour les enfants, l’humour satirique de Caryl Férey est loin d’avoir fait mouche. A lire par les adultes pour se faire sa propre opinion, mais à ne pas mettre entre les mains des enfants à mon humble avis.

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Nouveauté jeunesse : Moi, c’est blop ! Le nouveau Hervé Tullet sortira bientôt !

Moi, c'est blopHervé Tullet, auteur-illustrateur pour la jeunesse revient très bientôt aux éditions Bayard Jeunesse (le 6 octobre) avec un nouvel ouvrage : Moi, c’est Blop ! Précédemment publié aux défuntes éditions Panama en 2006, le livre connaît une seconde vie. Aussi drôle et inventif que les livres précédents, cet album destiné à des enfants dès l’âge de un an et demi, deux ans. Mais qu’est-ce qu’un blop ? ou vit un blop ? et à quoi ça ressemble ?

Entre la fleur, le papillon ou la simple tâche, un blop, c’est tout ça à la fois et bien plus encore. Ce que nous propose Hervé Tullet dans ce nouvel album, c’est de partir à la découverte du monde des blops, qui a ses propres villes, musées, etc… Encore une fois, Moi, c’est blop devrait être un bon Tullet, à la fois histoire drôle et ludique mais aussi jeu pour les plus jeunes.

Le format du livre n’est pas « traditionnel », comme vous pouvez le constater sur l’image ci-dessus, il est un peu « biscornu », et c’est voulu ! Et si vous ne connaissez pas encore Hervé Tullet, il faut vite réparer ça en vous penchant sur certains de ses ouvrages incontournables : Un livre, chez Bayard Jeunesse ; Batailles de couleurs, chez Bayard également, qui est une sorte de livre-jeu-coloriage, sans oublier sa nouvelle collection de livres tout-carton pour les tout petits chez Phaidon qui sont vraiment très réussit.

Note : Sur le site d’Hervé Tullet, vous trouverez un petit court métrage très drôle concernant les Blops, mais aussi une foule de jeu à faire avec les petits sur un pc, n’hésitez pas à y aller, c’est ludique, c’est mignon, que dire de plus ?

Site d’Hervé Tullet : http://tullet.free.fr

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Chronique Jeunesse : Coup de gigot et autres histoires à faire peur

Coup de gigotNouvelles à chutes et crimes masqués

Cette petite anthologie de courtes nouvelles publiée aux éditions Folio Junior a pour thème les apparences trompeuses, en particulier chez la gent féminine. Cet ouvrage est souvent prescrit dans les classes de collège.

Ce livre contient quatre nouvelles :

  •     Coup de gigot
  •     Tous les chemins mènent au ciel
  •     La logeuse
  •     William et Mary

Toutes ces nouvelles ont une particularité ; elles se concluent toutes par une chute, c’est-à-dire une conclusion en général inattendue et souvent surprenante pour le lecteur, en particulier pour les plus jeunes.

Coup de Gigot : cette première nouvelle est un prodige de cynisme, elle est tout simplement drôle est géniale.

Tout commence par une femme aimante qui attend impatiemment son mari… et tout fini en un crime sordide… la femme a tué son mari d’un coup de gigot, et va tout faire pour masquer son crime à la police… Plein d’humour noir, ce récit est un vrai régal !

Tous les chemins mènent au ciel : Encore une fois, c’est l’histoire d’une femme qui va faire quelque chose d’impensable, elle-même ne s’en croyait d’ailleurs pas capable avant de le faire… elle qui avait tout pour être heureuse, ou presque. Une nouvelle géniale et une chute qui l’est tout autant.

La logeuse : S’il y a bien une femme plus dangereuse que les précédentes, c’est bien celle-ci. Cette logeuse un peu particulière n’a eu que deux clients en trois ans, et le potentiel troisième client n’a pas l’air plus interloqué que ça de l’apprendre… une fin pleine de non-dits, à imaginer par le lecteur lui-même.

William et Mary : Sans doute la nouvelle la plus étrange du recueil, et la seule qui relève du genre fantastique. William et Mary nous conte l’histoire d’un mari qui veut dépasser les limites matérielles du corps humain pour devenir immortel… et qui va plus ou moins y parvenir…

En somme, ce recueil de nouvelles à faire froid dans le dos est un vrai régal, à lire sans modération que l’on soit jeune ou adulte, peu importe. Roald Dahl est et restera un grand auteur pour tous les genres et les âges.

9/10

Chronique Manga : Divine Nanami ! – Tome 1

divine nanami 01Comment mener de front une vie de lycéenne et de déesse ?

Divine Nanami est le premier manga de Julietta Suzuki publié en France. Cette série est plus connue ailleurs sous le nom de Kamisama Kiss. La créatrice de ce shôjo a notamment fait beaucoup de one-shot et travaille actuellement sur plusieurs séries.

Une héroïne pas vraiment aidée par la vie…

Nanami Momozono n’est pas ce que l’on pourrait appeler une adolescente ordinaire… Sa mère n’est plus là et son père dilapide au jeu le peu d’argent que la jeune fille s’évertue à obtenir. Mais un jour, la vie de Nanami va vraiment basculer : son père est parti en la laissant avec les dettes qu’il a accumulées, et les huissiers sont à la porte pour saisir les meubles et la maison. Nanami se retrouve à la rue.

C’est ainsi qu’elle va faire la connaissance d’un très étrange inconnu qui, au cours d’une conversation tout aussi bizarre, va lui faire don de sa maison en lui laissant un plan pour s’y rendre. Nanami n’ayant rien à perdre, elle y va et ne se doute pas encore de la nature du cadeau qui lui a été fait…

De lycéenne sans le sous à déesse d’un temple

Nanami se rend donc à l’adresse indiquée : un petit temple dans un piètre état. C’est ainsi que commence la double vie de la jeune fille. Car en acceptant la maison (ou plutôt le temple), elle a aussi accepté implicitement d’être la déesse de ce lieu. Mais elle va devoir faire ses preuves aux yeux des serviteurs de cet endroit sacré… en particulier Tomoé, le bras droit de l’ancien dieu du temple, qui ne croit pas une seule seconde au départ de son ancien maître.

Une intrigue drôle et originale fidèle aux croyances japonaises

Divine Nanami est un shôjo des très classique qui fonctionne à merveille. Le jeu du chat et de la souris entre Nanami et Tomoé est à la fois drôle et effrayant, tout en laissant un doute au lecteur sur leurs sentiments respectifs : haine ? entente cordiale ? amitié ?

L’histoire en elle-même est sympathique, originale et drôle. On se retrouve avec des situations loufoques, cocasses et souvent bien compliquées pour notre jeune déesse. Un vrai petit brin de fraîcheur dans le monde du manga.
Le petit plus de ce manga : on apprend comment fonctionnent les petits temples locaux au Japon, chacun étant dédié à un kami (dieu local). Chaque kami possède une spécialité. Il existe ainsi des dieux pour pratiquement tout : réussite scolaire, amour, soleil…

Le dessin, quant à lui est tout, ce qu’il y a de classique. Agréable à regarder et souvent humoristique, il colle parfaitement au ton résolument décalé de la série.

En somme, Divine Nanami est une bonne nouvelle série qui mérite de sortir du lot de la masse monstrueuse des nouveautés manga. Le second tome est sorti début juillet et le troisième verra le jour à la mi-septembre. Cette chronique a été réalisée pour le site ActuSF 

9/10

GENRE : Japon, Mangas
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : J’ai embrassé un zombie (et j’ai adoré)

j'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré)Une romance pour ados des plus classiques…

Paru aux éditions Albin Michel dans la collection pour ados Wiz, voici le dernier livre de bit-lit en date chez l’éditeur. Mais cette fois, il n’est pas question de vampires et de loup-garous, les zombies prennent le pouvoir et les cœurs des adolescentes…

L’auteur Adam Selzer, s’est spécialisé dans la littérature pour la jeunesse (des jeunes lecteurs aux ados),. Il est originaire de Des Moines dans l’Iowa, le même endroit dans lequel se déroule le présent roman.

Les histoires d’amour, c’est pour les autres…

…c’est du moins ce que pensait la jeune Alley qui déteste les couples et les histoires d’amour langoureuses en général. Elle cultive ses passions : la bonne musique, se moquer des autres, être cynique au possible et écrire des articles assassins dans le journal local de sa ville : Des Moines. D’ailleurs, cette ville, Alley n’en peut plus et c’est pour ça qu’elle n’est pas tombée amoureuse ni même sortie avec beaucoup de garçons : elle veut à tout prix « s’échapper » de cette campagne où il n’y a rien à faire et trouver LE grand amour dans une ville où les grattes-ciel seraient plus qu’un bâtiment de quatre étages…

Mais notre ado grinçante va déchanter un soir de concert en rencontrant un jeune homme beau, sombre, séduisant, à la voix profonde et envoutante, et elle va bien entendu tomber sous le charme du bel inconnu. Tout ce dont elle se moquait chez les couples va désormais s’appliquer à elle pour le meilleur et pour le pire…

Beaucoup de déjà vu…

Le titre séduisant de l’ouvrage pouvait donner à penser que l’on tomberait sur un livre humoristique qui se moque des histoires d’amour mais c’est en fait le contraire. On tombe malheureusement dans les clichés de la romance ado sans grands rebondissements, dommage quand on voit le potentiel « drôle » qu’aurait pu avoir cette histoire.

Ce roman pour ados séduira toutefois toutes les jeunes filles qui ont soif d’histoires d’amour avec un grand A sinon, passez votre chemin.

Chronique Jeunesse : Histoires bizarres de Balthazar – Tome 1 – Le terrible loup-garou

Histoires bizarres de balthazar 01Un roman pour la jeunesse à l’ambiance sombre et mystérieuse entre fantastique et piraterie

Premier roman d’une série jeunesse, les histoires bizarres de Balthazar sont publiées aux éditions Bayard Jeunesse. Son auteur, Chris Mould est d’origine anglaise.

Une maison lointaine en héritage…

Notre histoire commence un jour où le jeune Balthazar Clairon trouve au pas de sa porte une grosse clé en argent : c’est celle de la maison de son grand-oncle, décédé qu’il n’a jamais connu.
C’est ainsi qu’il se retrouve le propriétaire d’une immense maison sur la petite île de La Roche-Crampon sur laquelle il va devoir se rendre pour diverses raisons administratives. Balthazar laisse donc sa famille pour quelques semaines, lui qui n’a jamais quitté sa petite ville natale se trouve livré à lui-même.

Des habitants peu chaleureux et d’étranges instructions

A peine arrivé, Balthazar ressent déjà l’étrangeté de la petite ville La Roche-Crampon, les habitants sont étranges, peu loquaces et avant que le soleil se couche, tout le monde se précipite dans sa maison. Il semblerait qu’une fois la nuit tombée une créature carnassière rôde dans les rues… un loup-garou.
Dans le même temps, notre jeune homme découvre au fur et à mesure les objets laissés par son grand-oncle, dont certains semblent attiser les convoitises…

Beaucoup de mystères et d’aventures donc dans ce premier tome. Les histoires bizarres de Balthazar sont sympathiques et plairont sans aucun doute à tout jeune garçon dès l’âge de 9 ans. L’écriture de ce petit roman table sur le genre humoristique et décalé en mêlant intrigues donnant quelque chose d’original et de plaisant.

Les petites illustrations intérieures qui parsèment le roman sont jolies et agréables. Donnant aux personnages des visages anguleux et austères qui collent très bien à l’esprit du livre.
Cependant, on regrettera le manque de soin apporté à la couverture, d’un rouge vif avec des ombres peu esthétiques, il aurait été plus sympathique à mon avis d’utiliser une des illustrations intérieures.

En conclusion, le premier tome de cette nouvelle série annonce des lectures sympathiques pour les jeunes garçons, où ils croiseront pirates, monstres, mystères et aventures. A suivre avec la sortie du second tome dans quelques mois.

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Chronique Manga : Beelzebub – Tome 1

Beelzebub 01Comment élever le fils du diable ?

Beelzebub est un nouveau shônen complètement déjanté écrit par Ryuhei Tamura, né d’un délire entre l’auteur et son responsable éditorial. Un manga qui démarre à cent à l’heure où l’humour loufoque croisé au fantastique donne une œuvre détonante.

Le fils du diable t’a choisi

Tatsumi Oga, plus communément appelé le « fou furieux », est LA terreur d’un des pires lycées du Japon. Il est cruel, violent et n’a aucune compassion… Mais les choses vont changer le jour où il tombe sur le corps d’un homme qui s’ouvre littéralement en deux avec à l’intérieur… un bébé.
Car Oga a été choisi pour faire l’éducation du fils du Diable (prénommé en fait Kaiser de Emperana Beelzebub IV), et cet enfant est destiné par la suite à détruire l’humanité. C’est une offre que l’on ne peut refuser, sous peine de mort immédiate. Et qui de mieux qu’Oga pour élever un tel être ?
C’est donc malgré lui qu’Oga se retrouve à élever un enfant tout en préservant sa réputation de « racaille », ce qui n’est pas une mince affaire, car beaucoup pensent que sa nouvelle situation de père est l’occasion de l’évincer…

Beelzebub 01 insideUn manga au rythme effréné

Beelzebub démarre en trombe pour ne laisser aucun instant de répit au lecteur. Suite à cette « adoption » arrive un autre personnage tout aussi important que le bébé : Hilda, une jeune servante démoniaque qui ne vit que pour assister le jeune démon. Son rôle est aussi très important, car elle va seconder Oga dans ses débuts de « jeune père adoptif ».

Mais Hilda et Oga n’en mènent pas large, c’est ainsi que l’on apprécie tout l’humour de ce shôjo. Des questionnements de couches pour bébé démoniaque en passant par des problématiques d’éducation sur le fait de se battre, rien ne nous est épargné.

Peut-on échapper à son destin ?

Le personnage d’Oga, sous ses airs de grosse brute, recèle une personnalité bien plus profonde qu’il n’y paraît. Il prend très au sérieux son rôle de mentor et de père, cela à un point tel qu’il va remettre en question certains de ses traits de caractère dans le but de changer son destin et celui de l’humanité… Mais il est difficile de changer toute une vie d’habitudes.

D’autant que la promiscuité d’Oga avec le bébé lui donne des pouvoirs et des comportements parfois imprévus… Les éditions Kaze nous offrent ici un très bon premier tome à l’humour décalé et efficace, l’histoire est prenante, l’intrigue efficace, vivement la suite !

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF

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GENRE : Japon, Mangas
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Chronique bd : Mamette – Tome 1 – Anges et pigeons

Mamette 01Mamette, ou la joie des petits plaisirs simples…

Anges et pigeons est le premier tome d’une série de bande-dessinée bucolique, charmante et nostalgique : Mamette. On y suit les épopées et aventures de cette femme âgée qui a toujours su garder sa joie de vivre malgré tous les petits tracas de la vie. La série a débuté en 2006 et continue son petit bonhomme de chemin, et en est déjà au quatrième tome. Une autre série concernant Mamette a également vu le jour suite au succès de la série : Les souvenirs de Mamette.

Un univers poétique et charmant

Entrer dans le monde de Mamette, c’est un peu comme ouvrir la porte d’une petite maison douillette et accueillante avec fumet de tarte au pomme qui flotte dans l’air…

Mamette est une vieille dame, elle a un peu de mal à se déplacer, aime ses vieilles amies acariâtres, et prononce sandwich, « sandouiche« , et surtout elle n’a pas perdu son âme d’enfant.

Ici, pas de grande histoire avec une intrigue mais plein de petite scènettes qui font rarement plus d’une page. Vous croiserez ainsi Mamette avec ses amies, dont l’une est la pire des hypocondriaques, ses seuls sujets de discussion sont ses maux, rhumatismes et autres symptômes bizarres du corps humain.

Mamette insideUn graphisme attachant qui sert à merveille l’histoire

La patte de Nob fait merveille avec un style doux, vaporeux et drôle à la fois. La palette des couleurs utilisées est à la fois vive et gracieuse ; un vrai plaisir des yeux. Le lien entre les traits de Mamette, tout en rondeur et son caractère doux rend son personnage fort visuellement parlant, c’est une mamie qui a un charisme certain. Tout ces éléments, l’originalité du personnage, son dessin, font de cette bd quelque chose d’unique.

Déconcertante, touchante, drôle, on ne peux qu’être séduit par cette bd tout en finesse. Mais une petite question se pose, pour quel public est Mamette ? Les adultes aimeront certainement, mais les enfants ? ils ne s’identifieront pas au personnage, seront-ils séduits tout de même ? Quoi qu’il en soit ce livre est un petit bijou à ne pas manquer, et se savourera sans souci dès l’âge de 12-13 ans.

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