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Chronique Jeunesse : Mamie Polar – Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo !

Un incendie mystérieux, une disparition… et donc une nouvelle enquête pour Mamie Jo !

Mamie Polar est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse parue chez Scrinéo Jeunesse. Deux tomes sont parus simultanément en avril 2017.

L’auteur, Régis Delpeuch, a déjà une certaine expérience dans le domaine de la littérature jeunesse. Un troisième tome de Mamie Polar est déjà à paraître en septembre2017, et chose utile à savoir, il n’y aucun ordre à respecter, lisez celui qui vous tente le plus !

L’ancienne école de Mamie Jo a été incendiée

Avant d’être une super mamie ultra-dynamique, Mamie Jo était directrice d’école. Alors quand elle apprend que SON école a été saccagée et partiellement brulée, elle décide de mener l’enquête coûte que coûte. Comme la police semble complètement larguée, ce n’est pas comme si elle était sur leurs plates-bandes !

Il y a donc le mystère de l’incendie à résoudre, mais également celui d’un vol, et d’une disparition…

Toujours aussi efficace et sympathique

C’est le second ouvrage de Mamie Polar que je découvre, et c’est toujours aussi cool à lire ! On retrouve une énorme portion d’humour, et surtout le côté fou et déluré de Mamie Jo. Elle ose absolument tout, et c’est souvent l’inspecteur de police qui en fait les frais…

Encore une fois, l’enquête est bien menée et déroulée par Regis Delpeuch avec efficacité. Tout fonctionne à merveille, des personnages en passant par leur personnalité. Chose intéressante, l’un des personnages-clé est en situation de handicap mental, et la façon dont Camille parle et s’occupe de lui est douce, attentive. J’ai apprécié qu’il n’y ai pas que des personnages dis « traditionnels ».

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C’est donc un deuxième opus réussit que l’on découvre ! La chronique est un peu courte, mais j’ai peur de me répéter par rapport à celle du premier ouvrage : Ramdam au musée. Le mieux est de lire les deux articles pour avoir une vision globale de la série Mamie Polar.

Quoi qu’il en soit, c’est réussi, drôle, et ça donnera envie de lire dès l’âge de 8/9 ans et je n’hésiterais pas à les conseiller à la librairie !

Chronique album jeunesse : Docteur Grenouille au secours de l’étang

Un album jeunesse qui nous vient tout droit du Japon pour nous sensibiliser à l’écologie.

Matsuoka Tatsuhide est un auteur d’origine japonaise dont l’œuvre est partiellement traduite en France à L’école des Loisirs et chez Picquier Jeunesse. Dans chacun de ses albums, c’est la part belle aux animaux qui nous entourent dans  le quotidien : grenouilles, mouches, écureuils, limaces…

Un étang en danger !

L’étang situé près de l’habitation du Docteur Grenouille est en danger : il s’assèche dangereusement ! Alors, ni une, ni deux, il se précipite pour aider ses concitoyens à l’aide d’un mécanisme ingénieux mettant tout le monde à contribution. Mais le problème n’est qu’en partie résolu, car un autre se profile déjà pour le petit étang…

Un début prometteur, mais une histoire qui tombe à l’eau

L’histoire de ce Docteur Grenouille était fort distrayante et intéressante au début, mais plus on avance dans l’album, moins on est convaincu… Surtout vers la fin, qui laisse franchement le lecteur (petit ou grand) sur sa faim.

En ce qui concerne l’illustration, elle est assez inégale au fil de l’histoire. Parfois, on a de belles planches, et d’autres fois, les traits et les couleurs forment un tout assez peu esthétique.

Cependant, on peut saluer le dessin très réaliste de l’auteur quand il s’agit de restituer fidèlement les animaux. Chaque animal est ainsi très joliment illustré, on est quasiment dans du dessin naturaliste (avec le nom de chaque espèce sous leur dessin, ce qui ajoute un côté documentaire intéressant). Mais, c’est quand l’auteur tente de les rendre humains par son dessin que l’essai est moins convainquant.

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En somme, malgré une idée originale et très axée sur l’environnement (ce qui est louable, et même important), mais l’histoire ne se tient pas assez pour être mémorable ou plaisante. De plus, les illustrations ne réussissent pas à relever le tout trop inconstante en qualité. Dommage.

Chronique : Zodiaque – Tome 1

Une saga originale et captivante qui mélange efficacement romance et science-fiction !

Romina Russell est une auteure américaine, elle a écrit la saga Zodiaque parue chez Michel Lafon en France. Actuellement, la saga est en trois tomes, mais le quatrième est d’ores et déjà prévu !

De catastrophes en drames

Douze planètes, douze peuples, comme autant de signes du Zodiaque. Un équilibre difficile à conserver, mais primordiale pour que chacun trouve sa place…

Mais le chaos commence avec l’élimination de milliers de personnes issues de la maison du Cancer. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un accident dû à une énorme explosion qui a bouleversé l’alignement des planètes du Cancer,  mais d’autres, comme Rhoma pensent à tout autre chose. Et si c’était le début de la fin pour le Zodiaque ? Et si l’émergence d’un treizième signe était en train de se produire ?

Un univers riche et captivant

L’univers de Zodiaque est extrêmement riche, aussi il est un peu long à appréhender au début. Mais une fois que vous êtes lancés dans l’histoire, c’est un régal !

Entre le roman d’initiation et d’aventure, on découvre une mythologie fascinante. Romina Russell se base d’ailleurs énormément sur des mythes existants. En effet, le treizième signe du Zodiaque existe réellement. C’est là que réside la crédibilité de la saga : s’inspirer de contes légendes réels en s’en servant de base pour son intrigue.

C’est dans ce monde très typé science-fiction qu’évolue Rhoma, une adolescente comme les autres ou presque. Abandonnée par sa mère (ce qui est extrêmement rare chez les Cancer) quand elle avait une dizaine d’année, ce trauma l’a en partie forgée. De même, sa façon de lire les astres est très différente de ses pairs, car c’est sa mère qui s’est occupée de sa formation. C’est ainsi que Rhoma avait lu l’arrivée d’Ophiuchus, le treizième signe, bien avant tout le monde. Mais même les catastrophes terribles survenues en Cancer ne suffisent pas à la prise de conscience du Zodiaque…

Ce roman est ainsi celui de la découverte, de l’initiation et de la prise de conscience, autant pour Rhoma, que pour nous lecteurs. Vous ferez notamment la découverte de très nombreuses technologies et mœurs fascinantes dans ce premier opus.

Enfin, le triangle amoureux qui va s’installer entre Rhoma, le très beau Mathias et le mystérieux Hysan n’est pas pour déplaire même si j’ai déjà choisi (team Hysan !).

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Difficile de présenter le premier tome d’une saga aussi dense, mais Zodiaque vaut le détour pour ses personnages forts, son histoire efficace, son imagination débordante. Le premier tome est toujours celui de la découverte, et celui-ci est fort réussit.

C’est à découvrir dès l’âge de 14 ans environ, puis sans limite d’âge ! Beaucoup d’adultes ont lu et aimé Zodiaque. D’autant que les couvertures françaises sont tout simplement magnifiques… de quoi donner envie !

Chronique : Les évadés du bocal

Un roman absolument fou… où l’on suit une petite troupe d’évadés de l’asile psychiatrique qui décide de mettre à jour le complot d’ordre mondial qu’ils ont découvert ! Mais qui les croira et y arriveront-ils seulement ?

Bruno Lonchampt est un auteur français qui a déjà quelques ouvrage son actif, notamment un chez Sarbacane : Bloc de haine (en 2014).

Avec Les évadés du bocal paru en septembre 2016, on plonge dans un monde totalement fou… et c’est vraiment le cas de le dire !

Une évasion totalement improbable…

Tout débute lorsqu’on fait la connaissance de Sandro, Yves et Lisa. Tout barrés à leur manière, ils sont persuadés qu’il y a quelque chose de louche qui se trame dans leur hôpital… En effet, de nombreux patients on mystérieusement disparut et il semblerait qu’il y ait tout un système bien monté derrière tout cela. Ainsi, ils sont bien décidés à le prouver coûte que coûte ! Commence alors une escapade étrange, loufoque et totalement imprévisible…

Un récit trop décousu pour moi mais parfois très drôle

Les évadés du bocal ne sera pas forcément un texte évident à lire pour des ados avant l’âge de 15 ans (ou les autres d’ailleurs). Il faut suivre le fil (très décousu), comprendre les enjeux de chacun des personnages, et les problèmes particuliers que chacun rencontre dans sa petite tête !

En cela, la folie de chacun est d’ailleurs très bien exprimée.

Pour l’intrigue, le plus amusant est de voir l’histoire se dérouler jusqu’à ce que… l’on sache si le complot imaginé par nous trois fous est bien réel ou s’il s’agit une belle hallucination collective. On assiste par ailleurs à des scènes géniales, notamment celle où un chauffeur de taxi se prend de sacrées claques sur la tronche car… Sandro a une peur panique des chauves !

Pour le reste, je suis plus réservée sur cette lecture. J’ai passé un bon moment, c’est certain, mais pas au point de conseiller ce roman. En effet, après lecture, il me reste un sentiment très diffus où tout se mélange. C’est trop décalé et trop rapide pour moi, je n’ai pas su garder en tête précisément l’intrigue afin de vous en reparler dans cette chronique. Ce qui est dommage.

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Les évadés du bocal n’est pas un livre déplaisant, loin de là. Mais il est si fidèle à ses personnages qu’il est comme eux : fou, totalement décalé et hors-normes. A conseiller à des lecteurs avisés qui sont prêts à sortir totalement des sentiers battus ! Dès 15 ans.

PS : Mention spéciale à la couverture hyper flashy et magnifique ! Elle détonne, tout comme le texte dont elle s’inspire.

Chronique : Felicity Atcock – Tome 2 – Les anges ont la dent dure

Un second opus à la hauteur… et même plus savoureux !

Si vous ne connaissez pas encore Sophie Jomain, c’est l’auteur française à ne pas manquer du moment (et ce moment dure, dure !). Ses romans sont souvent plongés entre imaginaire et romance, et ses héros sont extrêmement attachants et charismatiques. Elle a notamment écrit la saga Les étoiles de Noss Head.

Poulets et malédictions…

Felicity Atcock, vendeuse de délicieux chocolats dans la petite ville de Bath n’a vraiment pas une vie tranquille… A peine se remet-elle des nombreuses révélations concernant les anges, les vampires et les entre-deux qu’elle se voit menacée. Sous la forme d’un poulet cloué à sa porte. Un poulet mort, bien sûr… Qui donc peut lui en vouloir ? Et pour quelles raisons ?

Il semblerait que ce soit une personne en lien avec une sorcellerie des plus noires… Heureusement (on non), Felicity est toujours chaperonnée par son bel ange Terrence qui va voler à son secours, de même que le mystérieux Stan…

Plus délicieux, plus savoureux, on en redemande !

Incroyable mais vrai, je commence à franchement apprécier la romance fantastique grâce à Sophie Jomain. Son univers est bien travaillé, et elle l’approfondit encore avec de très nombreuses nouveautés et développements bien amenés.

L’intrigue a beau être assez aisée à deviner, on appréciera la façon qu’a de nous embarquer l’auteur dans son univers. Dans un mélange entre sensualité, magie et suspense on est extrêmement bien servis ! Sans oublier une bonne dose d’humour également.

Et cerise sur le gâteau, les personnages sont de plus en plus fouillés et révèlent peu à peu leurs secrets. On n’est bien loin de tout savoir sur eux, et on apprécie chaque fragment de leur personnalité…

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En somme, ce deuxième tome confirme les impressions laissées par le premier. Felicity Atcock est une série de bit-lit addictive, drôle et emplie de charmes… dans tous les sens du terme.

D’autant que la fin de ce second tome vous laissera sur votre faim, et vous n’aurez qu’une seule envie, vous précipiter sur le troisième opus de la saga… ! C’est donc un coup de cœur confirmé.

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique jeunesse : Pip Bartlett et les créatures magiques

Drôle et déluré, imaginez notre monde si les créatures magiques faisaient partie de notre quotidien ?

Ecrit par Maggie Stiefvater et Jackson Pearce qui sont toutes deux des auteures américaines, voici le premier tome de Pip Bartlett et les créatures magiques ! L’ouvrage est paru au Seuil Jeunesse en fin d’année 2016.

Maggie Stiefvater n’en est pas à son premier roman paru en France, on a déjà pu la découvrir grâce à La prophétie de Glendower (Hachette, collection Black Moon) ou sa saga Frisson. Pour Jackson Pearce, nous avions déjà lu et chroniqué Sisters Red sur le blog (Albin Michel, collection Wiz).

Où l’on apprend que les licornes sont d’une indécrottable suffisance

Pip a don extraordinaire, celui de parler aux créatures magiques ! Mais bien entendu, personne ne la croit et voit en elle une affabulatrice… Mais cela ne l’empêche pas de nouer la conversation dès qu’elle en croise, ce qu’elle va faire avec la journée des métiers de son école. Plusieurs licornes y sont présentées… et c’est là que tout tourne mal.

C’est ainsi que Pip se retrouve pendant les vacances chez sa tante vétérinaire spécialisée dans les créatures magiques de toutes sortes. Pour calmer ses ardeurs à discuter avec les animaux, quoi de mieux que de les lui faire côtoyer pendant deux longs mois ? Et c’est parti pour un monde entièrement semblable au notre, les créatures fabuleuses en plus !

Un petit vent d’air frais qui fait du bien

Cette nouvelle lecture est pour moi une réelle découverte 100% plaisir. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu un roman jeunesse aussi drôle et rafraîchissant, et ça fait un bien fou ! Partez à la découverte d’une toute nouvelle mythologie où les créatures portent des noms tels que Poilafeu, Griffon nain soyeux, Cornebec ailé commun ou encore Poisson-vitre.

L’intrigue sert parfaitement l’univers, qui s’ouvre à nous au fil des mystères que devra élucider Pip. Le questionnement autour des poilafeus et de leur lieu de nidification (les petits dessous des gens, bien au fond des tiroirs) vous prendra tout le temps du roman, et c’est un régal.

Le roman est parsemé d’illustrations tirées de l’ouvrage de référence par lequel jure Pip : Le guide des créatures fantastiques de Jeffrey Higgleston. Et au fil de l’histoire et de ses découvertes, Pip rajoute de très nombreuses annotations, notamment sur les licornes (que l’on découvre odieuses) et les poilafeus (qui ne sons pas nécessairement nuisibles).

D’ailleurs, les auteures on beau être américaines, c’est un français qui a réalisé les illustrations (couverture et intérieur) : Roland Garrigue. Son dessin est détaillé et un peu déluré, donc totalement dans l’esprit du livre !

Entre le roman d’aventure et le récit fantastique, mais le tout bien ancré dans un quotidien somme toute normal, Pip Bartlett et les créatures magiques est un petit coup de cœur ! Je vous le conseille pour les enfants à partir de 9 ans environ.

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Tout ça pour dire que l’on attend avec impatience la suite. Je suis tombée en amour des petits poilafeus, ils sont tout simplement TROP MIGNONS. Un peu de patience maintenant, mais on attend en trépignant la suite tant l’ambiance de ce premier tome était parfaite ! Pip Bartlett la pipelette et son ami Tomas l’allergique seront de retour…

Chronique : Trollhunters

Un roman d’urban fantasy où les trolls vivent en parallèle de nous, les humains… et tous ne sont pas gentils, loin de là !

On ne présente plus désormais l’auteur/scénariste/réalisateur qu’est Guillermo Del Toro, qui a eu l’idée originale du roman Trollhunters. Il a coécrit l’ouvrage avec Daniel Kraus, que nous découvrons en France au travers de cet ouvrage.

Trollhunters est paru en France aux éditions Bayard Jeunesse en mai 2016, soit peu avant la sortie de la série Trollhunters sur Netflix. Mais même si les deux supports ont le même nom et la même trame générale, l’intrigue est développée très différemment selon que vous lisiez le livre ou que vous regardiez la série…

D’inquiétantes disparitions…

Dans la petite ville tranquille de San Bernardino (en Californie) surviennent d’étranges kidnappings. Depuis de nombreux mois, des enfants disparaissent, sans raison ni logique… et ne sont jamais retrouvés.

Tout cela aurait un lien avec les trolls qui vivent juste en dessous, et dont la cité se nomme Arcadia. Mais ce que l’on va découvrir est bien plus compliqué qu’il n’y paraît, et le jeune Jim va se retrouvé entraîné dans une intrigue qui le dépasse totalement. Désigné chasseur de trolls à cause de sa lignée, ce dernier n’a plus le choix : il doit combattre pour sauver les enfants de San Bernardino, mais également pour préserver l’humanité entière. En cela il va être aidé par de nombreux trolls (et non, ils ne sont pas tous horribles et sanguinaires !) et des amis au courage incroyable.

Mais la mission qui lui incombe ne dépasse-t-elle pas ses capacités ? D’autant que le temps est compté… il ne lui reste qu’une semaine !

Un roman très jeunesse mais qui paradoxalement s’adresse plus aux adolescents

Pour être totalement honnête, je suis totalement passée à côté de ce roman qui semblait très prometteur en apparence. Le nom de l’auteur, la couverture extrêmement travaillée et attrayante, l’univers peu exploité des trolls… Les arguments penchants en la faveur du livre étaient nombreux ! Mais malheureusement, l’histoire ne suit pas du tout.

En effet, tout y est très stéréotypé et assez vite expédié. Là où on aurait pu voir plusieurs tomes (seulement deux, ça aurait été possible), une installation lente et progressive de l’univers des trolls, on se retrouve obligé de retenir toutes les sous-races de trolls existants en peu de temps. C’est dommage car l’univers pensé et développé ici mériterait que l’on s’y attarde bien plus car on y fait des découvertes intéressantes…

On aurait adoré en apprendre plus sur les changelins et leur particularités dans ce roman, on aurait aimé connaître l’histoire de ces étranges créatures que sont les Schmoof (créature aussi repoussante qu’efficace), de même pour les Nullhullers.

Tout va bien trop vite dans ce roman : de la formation de Jim en passant par la scène finale, tout est traité en accéléré. Là où la première moitié du roman installait bien l’univers, la seconde a été extrêmement raccourcie, le rythme étant bien trop soutenu pour apprécier pleinement l’histoire et les enjeux…

En ce qui concerne l’intrigue et les personnages, on se retrouve avec quelque chose de prévisible et véhiculant bien trop de poncifs. On ne coupe pas au héros faiblard et mal-aimé de l’école malmené par LE beau-gosse sportif de la classe à qui on passe tout. De même, on n’échappe pas au coup de foudre pour l’une des plus jolies filles de la classe (bien qu’originale)… Ni au meilleur ami sympathique, mais un peu lourdaud qui lui aussi est un souffre-douleur… C’est dommage car cela retire toute crédibilité et tout intérêt à l’histoire. De même qu’il y a un « grand » méchant à abattre.

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Tout aurait pu être traité avec plus de finesse en développant plus la mythologie de l’ouvrage, et en laissant à l’histoire le temps d’exister. C’est dommage car le roman se base sur une belle idée originale. Le roman à lui seul revêt ainsi peu d’intérêt, mais si vous avez le temps de vous pencher sur la série du même nom, cela en vaut vraiment la peine.

En effet Trollhunters sur Netflix propose une intrigue très similaire bien que différente par certains aspects majeurs, mais surtout prend son temps pour se développer. Cela donne un univers riche que nous n’avons pas fini d’explorer. La saison 1 est intégralement disponible et une seconde saison est d’ores et déjà en préparation.

Chronique : Les fausses bonnes questions de Lemony Snicket – Tome 2 – Quand l’avez-vous vue pour la dernière fois ?

Un second tout aussi captivant et accrocheur… qui nous laisse planer dans une ambiance sombre et étrange, celle de la ville désertée de Salencres-sur-mer…

Voici le second tome des Fausses bonnes questions de Lemony Snicket : Quand l’avez-vous vue  pour la dernière fois ? Mais, ce titre de livre sous forme interrogative n’est que l’introduction d’une longue série de très mauvaises questions… qui amèneront Lemony aux mauvaises réponses…

Lemony Snicket, ce n’est pas uniquement le nom du héros de cette série en quatre tomes, c’est également le nom de l’auteur, ou du moins son pseudonyme. Lemony Snicket est avant tout très connu pour sa saga en treize tomes Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire… Les illustrations aussi uniques que reconnaissables sont toutes signées Seth.

Une suite qui ne manque pas de piquant… et de questions en cascade !

Nous avions laissé notre jeune Lemony en prise avec de nombreuses interrogations, et cela ne va pas aller en s’améliorant. Après le mystère d’une disparition et du vol d’une statuette très convoitée, les choses sont loin de s’améliorer.

Une jeune et célèbre chimiste qui fait tout pour sauver la ville de Salencres-sur-mer grâce à ses compétences disparaît elle aussi. Et c’était peut-être bien la seule à pouvoir rendre à la ville sa splendeur d’antan… Qui souhaite voir la ville péricliter jusqu’à disparaître ? Qui donc aurait un intérêt à tuer l’industrie de l’encre ? Que de nouvelles questions et très peu de réponses…

Toujours aussi savoureux et passionnant !

Si il vous fallait une chronique de confirmation pour vous plonger dans cette série policière pour la jeunesse, la voici. Je ne tarirais pas d’éloges pour cette saga inattendue et géniale menée avec brio et malice. On se délecte à chaque page des nouveaux mystères qui font surface, on s’interroge, on essaye de comprendre… et comme Lemony, on piétine ! Mais loin d’être frustrante, cette intrigue est passionnante.

Alors que l’on pense commencer à percevoir des révélations, de nouveaux éléments entrent en ligne de compte et tout s’écroule, c’est brillant.

On appréciera tout particulièrement l’écriture très décalée de Lemony Snicket : à la fois humoristique et pleine de jeux de mots, de remarques incongrues (et géniales !). Le relationnel du jeune enquêteur avec sa responsable est toujours très houleux, rien à faire de ce côté-là. Mais on appréciera le fait que Lemony réussi peu à peu à se créer un réseau fiable entre le bibliothécaire de la ville, Jake le jeune barman et les deux frères qui gèrent le seul taxi encore en exercice de la ville…

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Pour ce second tome (sur quatre), c’est encore une réussite. Vous découvrirez enfin un nom à mettre sur la mystérieuse force qui tire vers le fond la ville de Salencres-sur-mer. Vous vous poserez certainement des questions sur les mystérieux têtards qui ont mordu Lemony, mais la réponse n’est pas pour tout de suite… Mais rien n’est oublié par l’auteur, il en reparlera, soyez en sûr ! Intrigue à suivre de près avec le troisième tome de la série : Ne devriez-vous pas être en classe ?

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique album jeunesse : C’est mon croncron !

Un album à la narration délirante et imaginative sur le thème du doudou fétiche dont les enfants on du mal à se séparer… gros coup de cœur à l’horizon !

Paru en en septembre 2015 au Seuil Jeunesse, voici un album fun, original et un peu fou signé Lionel Le Néouanic. Dans la sphère de la littérature jeunesse, son coup de pinceau est immédiatement reconnaissable, et apprécié.

C’est l’histoire d’un petit Trucmuche qui s’appelle Pouik…

…qui vit avec sa mom, son pop et… son croncron ! Et oui, Pouik a un doudou qui ne le quitte jamais, même quand il sort dehors pour faire des rencontres et se créer de nouveaux amis. Mais lorsqu’on lui kidnappe son fameux croncron, c’est peut-être justement l’occasion d’apprendre à vivre sans lui, même si c’est très difficile.

Un album génial qui traite d’un sujet déjà très exploité en littérature enfantine

Des livres sur le thème des doudous et de leur séparation avec leurs petits maîtres, il y en a PLEIN : Le mange-doudous de Julien Béziat, Le doudou de la maîtresse de Julie Clélaurin, les petits héros des enfants aussi en possèdent un Trotro, P’tit Loup… etc.

Mais lire un album sur la séparation avec son doudou aussi bien traité le tout avec entrain, humour et efficacité, c’est tout simplement génial. Avec une histoire de petit extraterrestre qui lui aussi possède un doudou, comme chez nous sur Terre, nous découvrons tour à tour : de l’aventure, du suspense, une séparation difficile avec le doudou (pour cause d’enlèvement !), mais également une amitié naissante…

Le texte est vraiment pensé pour une lecture orale (logique me direz-vous vu l’âge du lectorat), cela se ressent dans la façon dont les phrases sont tournées, et comment les jeux de mots sonnent à l’oreille. Cela peut sembler simple à certains d’écrire un ouvrage pour les enfants, mais pour arriver à ce degré de qualité, c’est un travail phénoménal, même avec si peu de texte.

Le tout est très bien mis en scène et raconté, les dessins sont extrêmement colorés, vifs et plaisants. On est sur un ton dynamique et très positif, et c’est le genre d’histoire parfaite à lire aux enfants dès l’âge de 4 ans minimum. Avant, cela risque d’être un peu compliqué à cause des très nombreux (mais géniaux) mots inventés par l’auteur, bravo à lui !

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Alors, que votre enfant ait un doudou fétiche ou non, qu’il ait du mal à s’en séparer ou non, cette histoire est géniale. Il serait dommage de ne la lire que pour traiter de l’épineux sujet qu’est la séparation d’une peluche fétiche avec son enfant. Il faut la lire pour n’importe quelle raison !

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Darkwind – Tome 1 – Mécanique infernale

Un roman ado à l’ambiance énigmatique entre steampunk et époque victorienne.

Ecrit par Sharon Cameron, Darkwind est une saga historico-fantastique en deux tomes parus chez Bayard Jeunesse. Les deux tomes sont d’ores et déjà parus et disponibles en France. Sharon Cameron est une auteure américaine, il s’agit de sa première saga traduite en France, elle a cependant écrit deux autres ouvrages.

Un oncle fou et étrange dont l’argent est l’objet de convoitise

Angleterre, 19ème siècle. Nous découvrons la jeune Katharine au sortir de l’adolescence. Elle vit avec son atroce et vénale tante, qui est également sa tutrice, ses parents étant décédés. La tante de Katharine décide de se servir d’elle pour soutirer de l’argent à un parent éloigné : l’oncle Tulman.

L’objectif donné à Katharine est simple : passer une semaine au manoir de Darkwind et faire constater la folie de son oncle afin de le diagnostiquer incapable. Ce qui permettrait à la tante de la jeune fille de jouir pleinement et impunément de la fortune familiale…

Mais ce que va découvrir Katharine à Darkwind est beaucoup plus compliqué que ce qu’elle croit. Manipulée, tantôt choyée tantôt malmenée, Katharine va découvrir quelque chose d’incroyable et de fou à Darkwind… Sa décision décidera de l’avenir du manoir et des personnes qui y travaillent. Quel choix la jeune femme fera-t-elle ?

Un récit intéressant même si trop nébuleux par certains côtés

L’histoire de Katharine semble bien simple au premier abord, mais assez vite, les enjeux vont gagner en intensité… mais aussi parfois en complexité. Difficile de comprendre ce qu’il se passe au manoir de Darkwind avant d’avoir terminé le premier tome. Certes, c’est une volonté de l’auteure, mais ce manque de précisions tout au long du roman est parfois plus un handicap qu’une façon de captiver le lecteur…

L’intrigue de fond de Darkwind est ainsi relativement intéressante, mais bien trop lente à se développer. L’intérêt le plus remarquable du roman est selon moi son mélange d’Angleterre victorienne et de steampunk, où l’on découvre des automates doués de vies… On en sait au final très peu sur ces automates, leurs origines et leur fonctionnement, mais ils sont centraux dans l’histoire.

De même, le personnage de l’oncle Tulman a beau être important, il reste très en marge et plein de mystères, y compris pour Katharine. Katharine quant à elle est une héroïne sympathique mais qui ne transcende pas le lecteur. Elle ne nous donne pas envie de la suivre au bout du monde (ou au-delà de la Manche)… Elle a un passé difficile et fait tout pour s’en sortir, mais malgré tout cela, elle n’est pas plus attachante.

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En somme, Darkwind – Mécanique infernale est un roman introductif à double tranchant : très mystérieux, attisant la curiosité, mais également trop long à s’imposer. L’histoire est assez intéressante, mais pas au point de vouloir absolument découvrir la suite… On trouve tous les ingrédients qui font qu’un roman ado fonctionne potentiellement (intrigue, fantastique, soupçon de romance…), mais ça ne prend pas ! Dommage.