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Chronique album jeunesse : Chœur de grenouilles

Choeur de grenouillesPublié aux éditions Mijade, choeur de grenouilles est un album pour la jeunesse qui séduira petits et grands. Il est écrit par Luc Foccroulle et Annick Masson, déjà réunis pour un précédent ouvrage chez Mijade : Le secret du potager.

L’histoire se déroule dans un étang, où toute une colonie de grenouilles s’épanouit au rythme de la rivière. Parmi elles se trouve Berta, une jeune et grande grenouille qui souhaite faire partie de la chorale pour que ses parents soient fiers d’elle. Sa meilleure amie Lucie souhaite également faire partie de la chorale mais pour d’autres raisons : le chant, c’est sa toute sa vie.

Mais malheureusement, les deux amies ne font pas l’affaire du maître de chorale qui les envoie promener : l’une chante comme une casserole et la seconde est bien trop petite pour intégrer le groupe. Mais les deux coquines de grenouilles ont de la ressource et vont tout faire pour accomplir leur rêve : chanter dans la chorale.

Choeur de grenouilles est un très bel album pour la jeunesse, de 4 ans jusqu’à 6 ans. On y parle d’amitié, de persévérance, de passion… tout ça avec des grenouilles, ça change des poussins et des ours ! Les dessins à l’aquarelle sont charmants, les mimiques des batraciens ravissantes. On appréciera aussi les quelques clin d’oeils fait à la musique avec par exemple une reprise de « J’ai du bon tabac dans ma tabatière » version grenouille.

Vous l’aurez compris, ce livre jeunesse mérite le détour autant pour sa fraîcheur que son humour.

Chronique : Quatre filles et un jean – Tome 1

quatre filles et un jeanQuatre bouts vies complètement différents, un fil conducteur :    LE jean.

            Quatre filles est un jean est avant tout une histoire d’amitié, de rencontres, d’émotions nouvelles. La vie de ces jeunes filles n’a absolument rien d’extraordinaire, bien au contraire. Elles doivent leur amitié à leur mères qui se sont connues toutes les quatre à un cours d’accouchement. Au fil des ans les enfants sont devenues amies, leur mères se sont éloignées l’une de l’autre. Voici une courte présentation de ces « Quatre filles ».

Carmen vit très mal le divorce de ses parents et ne voit pratiquement plus son père ; Tibby elle est introvertie, réservée et très timide ces traits de caractère lui portent parfois préjudice dans la vie ; Bridget est l’image même de la fille canon, elle sait ce qu’elle veut et parvient toujours à ses fins même si ça n’est pas toujours pour son bien ; Lena est certainement la plus « normale », mais son voyage en Grèce dans sa famille va la changer…

Le fil de l’histoire c’est LE jean, qui va être le témoin de leur histoire : aventures, sentiments, désarroi. Chacune son tour, une des filles poste le jean à l’autre et l’accompagne d’une lettre. Voilà le concept.

Ce premier tome (sur quatre au total) est vraiment une bonne découverte. La vie de chacune de ces filles normales et hors du commun à la fois est captivante, on meurt d’envie de savoir ce qu’il va advenir par la suite. Le bout de vie qui m’a le plus touchée est celui de Tibby, qui contre toute attente va agir face à une situation des plus difficiles, c’est aussi celle dont l’histoire a réussi à me tirer quelques larmes…

Si un livre arrive à vous faire ressentir et vivre les émotions de ses personnages, c’est que c’est une merveille. Car si on lit, c’est pour se sentir autre, partir ailleurs pour un temps, voyager. Quatre fille et un jean est une merveille, merci Ann Brashares.

Chronique Jeunesse : L’enfant du cimetière

l'enfant du cimetièreUn roman pour la jeunesse qui laisse très mitigé…

Tout commence dans un cimetière, des cris troublent le repos des morts… un bébé a été abandonné parmi les sépultures. Les fantômes des âmes qui y reposent décident alors de garder l’enfant et de l’élever après un vote. Les années passent, et le bébé Yoann est devenu un jeune garçon d’une douzaine d’années… sa vie est calée en fonction de celle des non-vivants : il dort le jour et vis la nuit, les seuls amis qu’il ait sont des fantômes et leur compagnie lui suffit amplement… mais le cimetière va bientôt connaître de grands troubles car la ville veux en détruire en partie. Ainsi commence l’aventure de Yoann qui va être découvert par les vivants et délogé de force de son cimetière…

L’idée d’un enfant qui vit dans un cimetière me semblait fort intéressante à condition de bien la traiter, ce qui n’est pas le cas ici. La vie de Yoann parmi les morts est sympathique mais ne fait pas rêver. Ce qui gêne dans cette histoire, ce sont les événements qui s’enchaînent sans queue ni tête : un jour Yoann croise une belle jeune fille fantôme, et il décide que c’est l’amour de sa vie. Les descriptions et l’écriture sont trop amateurs pour que l’on rentre dans l’histoire et on a parfois affaire à des dialogues mal construits et peu compréhensibles.

Certains éléments sont trop inspirés de choses déjà faites, en particulier pour les personnages des Maires fantômes, l’un plutôt gentil et l’autre étant son contraire qui font clairement penser au personnage du Maire de l’étrange Noël de Monsieur Jack avec son double caractère : l’un méchant et grimaçant et l’autre sympathique et souriant.

L’intrigue est vite bouclée elle aussi, on aurait apprécié un peu plus de développement sur les sentiments de Yoann quand il se retrouve confronté au monde des « Vivants » en étant mis dans orphelinat. Le tout se termine sans grosse surprise pour le lecteur, même si l’épilogue n’est pas trop mal.

En conclusion, l’enfant du cimetière n’est pas un livre qui marquera, il pourra être sympathique aux yeux d’un enfant de 8-9 ans mais il y a tellement de livres plus intéressants pour cet âge !

Chronique : Hier tu comprendras

hier tu comprendrasUn jeu de piste à l’envers, une histoire des plus inattendues.

Premier roman de Rebecca Stead publié en France, Hier tu comprendras (titre original : When you reach me) a connu un grand succès outre-Atlantique avec plus de 240 000 ventes aux Etats-Unis et a remporté la Newbery Medal 2010 (prix de littérature jeunesse décerné par l’association des bibliothèques américaines). Voilà pour le palmarès de ce livre original et captivant.

L’incroyable histoire de Miranda commence le 29  avril 1980, le jour où sa mère est invitée au jeu télévisé la Pyramide des 20 000 dollars animée par Dick Clark. Cette invitation est la dernière « preuve » dont elle avait besoin pour croire à l’incroyable… car quelqu’un qu’elle ne connaît pas le lui avait prédit il y a des mois par le biais de petits papiers disséminés dans ses affaires. Pourquoi ? Dans quel but ? Que de questions qui demeureront sans réponses jusqu’à la dernière page… Un jeu de clés, des papiers, des petits pains… autant d’indices sensés sauver la vie du meilleur ami de Miranda, mais comment et quand ?

Hier tu comprendras est un OVNI, une sorte d’inclassable bizarre et génial. Plus on avance dans l’histoire et plus on a cette envie de savoir qui nous tenaille. Les indices et pistes semées sont de plus en plus déconcertants. Originalité, le thème et fil rouge de l’oeuvre : le temps qui passe pour chacun, sa perception, la relativité, avec une citation d’Einstein qui illustre parfaitement cette histoire : « Le bon sens est l’ensemble des préjugés acquis par un individu avant l’âge de dix-huit ans ».

Mais loin d’être une histoire scientifique, ce roman est une enquête traitée à l’envers, une histoire commencée par la fin. Il est ici question d’amitié garçon-fille et des problèmes qu’elle peut engendrer. Un livre original qu’il faut lire pour s’évader loin, très loin et réfléchir à nos perceptions du temps.

Chronique : Inconnu à cette adresse

inconnu a cette adresseUn roman épistolaire court et percutant aux prémices de la seconde Guerre Mondiale.

Inconnu à cette adresse est un roman connu de nombre de personnes et ce en majorité grâce au fait qu’il soit prescrit depuis des années dans les écoles française pour traiter le sujet des deux Guerres Mondiales. Ce texte a été écrit aux États-Unis par Kathrine Kressman Taylor en 1938 et publié en 1939 sous le titre Adress unknow, dès sa sortie, le livre connaît un immense succès (vendu à plus de 50 000 exemplaires aux États-Unis). En France, le texte n’a été découvert qu’en 1999 par les éditions Autrement et a rencontré l’immense succès qu’on lui connaît maintenant.

L’histoire est celle de deux vieux amis, Max et Martin ; le premier est juif et vit à San Francisco, aux États-Unis, le second est Allemand et réside à Munich en Allemagne. Nous sommes en 1932 quand notre histoire épistolaire commence. Max et Martin sont associés et gèrent ensemble une galerie d’art prospère à San Francisco.

Au fur et à mesure que les deux amis correspondent, un malaise nait entre eux. Max s’inquiète de la nouvelle politique Allemande avec Hitler à la tête du gouvernement. Martin dément les craintes de ce dernier en s’éloignant peu à peu de lui et en commettant plus tard l’irréparable.

Je n’ai jamais eu l’occasion de lire ce livre à l’école, et il était tant d’y remédier. La force du texte, des courts échanges entre les deux personnages est poignant. La montée en puissance de l’oppression se fait sentir de façon prenante, presque viscérale, jusqu’à l’apogée de la dernière page.

Je ne noterais pas ce texte, qui est tout simplement incontournable. Cependant, vous avez la possibilité de donner votre avis sur ce livre en votant ou en commentant cet article.

Chronique : April May and June

april_may_juneTrois sœurs, trois pouvoirs, trois secrets.

            Voici l’histoire de trois sœurs adolescentes un peu spéciales prénommées April, May et June. Premièrement, leur nom les rend particulières…car bien avant qu’elles ne viennent au monde, leur mère avait déjà décidé de leur prénom. Mais ce n’est pas tout : un jour des plus ordinaires va se transformer pour elles en cauchemar, car elles ont chacune un pouvoir… et elles ne savent pas le contrôler.

April peut prédire l’avenir, May se rendre invisible et June, la cadette peut lire dans les pensées de n’importe qui. Et avant de savoir gérer ces pouvoirs, les trois sœurs vont devoir apprendre à les utiliser et surtout en user à bon escient. June est la seule des trois à être enthousiaste à l’arrivée de son pouvoir car elle peut fouiner dans la vie des autres, ses amies de lycées, ses ennemis et surtout… sa famille, créant pas mal de soucis à son entourage.

L’histoire n’est pas exceptionnelle, mais fort agréable. On se plonge vite et avec plaisir dans le monde des lycéennes et de leur petits tracas quotidiens avec un soupçon de magie et d’humour. L’intrigue tient bien en haleine tout le long du livre jusqu’aux ultimes pages, où l’on ne comprend qu’à la toute fin la vision qui terrorisait April.

Chaque chapitre nous fait passer d’une narratrice à l’autre avec une à chaque fois une citation de cette dernière : « C’était une mission à la MacGyver », April ; « Quel intérêt de pleurer si on ne peut pas voir ses larmes ? », May.

April, May et June est sympathique et fait passer un agréable moment en compagnie d’une famille composée uniquement de filles complètement déjantées. Une sorte de Charmed version ados qui plaira à toutes celles qui veulent s’évader légèrement du quotidien.

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Actualité éditoriale : Soirée Ga’Hoole, rétrospective !

Ga hoole affiche filmBonjour et bienvenue, aujourd’hui nous allons parler de la soirée Ga’Hoole organisée par Pocket Jeunesse le 19 Octobre dernier à l’occasion de la sortie au cinéma de l’adaptation des trois premiers tomes de la série fantastique.

Le rendez-vous avais lieu dans un cinéma connu de Paris : le Mac-Mahon, et beaucoup de surprises nous attendaient, tout particulièrement la venue des auteurs des Petites Poules (voir dans l’article suivant), mais aussi et surtout un visionnage en avant-première du Royaume de Ga’Hoole en 3D !

Le film est un bijou d’animation, avec le réalisateur Zack Snyder aux manettes (Watchmen, 300, l’armée des morts…) qui avait déjà confirmé son savoir-faire. Les visages des chouettes sont surprenants, inattendus et réussis ; mais le mieux ce sont les scènes de ralentis, de toute beauté avec une bande-son tout aussi belles.

ga hoole 01Le personnage de Soren est bien, mais le plus beau le plus mignon, celui qui a fait fondre nombre de coeur, était celui d’Eglantine, la petite soeur de Soren, tout en elle incarne la douceur : son duvet et surtout sa petite voix (la doublure française est une réussite). En bref, le Royaume de Ga’Hoole est une réussite à découvrir, de préférence pour les jeunes tout de même qui seront plus que charmés. Les adultes eux préfèreront les scènes d’humour et la beauté des images ^^  .

Bon  visionnage ! Dès le 27 Octobre.

ga hoole extract movie

Chronique : L’affaire Amanda – Tome 1 – Invisible

affaire amanda 01Mais qui est Amanda ? Et ou est-elle ?

L’affaire Amanda est une série de romans pour adolescents étrange et fascinante : mêlant suspense, histoires d’amitiés entre filles mais aussi problèmes de famille de façon très subtile c’est une sorte d’O.V.N.I. dans son genre (le seul genre de livre qui pourrait lui ressembler serait le best-seller Cathy’s Book, un livre-enquête édité lui aussi chez Bayard). Chaque tome est écrit par un auteur différent, le premier est écrit par Stella Lennon, mais il s’agit d’un pseudonyme… et également d’un indice pour le lecteur…

Tout commence quand Callie, Hal et Nia sont convoqués au bureau du proviseur sans aucune raison : ils ne se connaissent que de vue et sont accusés d’avoir vandalisé la voiture du proviseur… mais ce ne sont pas eux. Par la force des choses (ou plutôt par le fait d’Amanda), ils se retrouvent à enquêter sur la disparition de celle-ci ; qui leur a semé une foule d’indices pour avoir une idée de où la trouver. Mais pourquoi a-t-elle disparu du jour au lendemain ?

Au fil des pages, ont entrevois quelque chose de plus grand encore que la disparition de leur amie, une sorte de mise en abîme d’enquêtes, mais sans en dire plus, je pense qu’il faut plusieurs lectures du livre pour remarquer en tant que lecteur tout les indices semés à foison dans ce premier tome (eh oui, encore une saga !). Tout commence par une voiture, puis des symboles gravés, puis des tatouages puis… etc.

La saga a été prévue en huit tomes, c’est énorme, mais aux vues des nombreux mystères qui apparaissent déjà, ça ne sera pas forcément de trop. J’ai vraiment hâte de lire la suite qui nous promet beaucoup en espérant qu’elle soit à la hauteur de cette introduction. Aux Etats-Unis, les trois premiers tomes sont sortis, voici la couverture du second tome, Signal for Afar, en attendant sa sortie française début 2011 !

Et pour les fans et curieux, voici le lien qui vous mènera au site officiel de l’Affaire Amanda avec un forum où les lecteurs émettent toutes leur suppositions sur l’enquête, il y a aussi une page de test pour savoir quel est son totem (cf dans le livre).

Chronique jeunesse : Jamais Contente – Journal d’Aurore – Tome 1

journal d'aurore 01Bonjour et bienvenue dans le journal des peines et des bonheurs d’Aurore, qui est une adolescente on ne peut plus banale, avec un mode de vie qui n’a rien d’extraordinaire : elle a des parents normaux, deux sœurs, une grande égoïste et une petite première de la classe.

Mais si c’est si banal, est-ce que  « le journal d’Aurore » vaut la peine d’être lu ? Ooh que oui ! Car c’est dans la simplicité des actes et des phrases que se cache la grande force de Marie Desplechin qui nous offre ici un court roman qui se dévore. C’est écrit comme l’on parle, c’est vif, piquant et vraiment drôle. Beaucoup de passages sont cultes, exemple : « Je sais pourquoi je suis nulle en maths (et en histoire et en français et même en gym). Ils viennent de l’expliquer, à la télé. Je suis surdouée. C’est aussi bête que ça. ».

Rien ne va pour Aurore, entre la « joie » d’être en famille, le « bonheur » de partager des secrets avec sa meilleure amie et le « plaisir » d’avoir un petit copain… tout est résumé dans le titre : Jamais contente. Et c’est justement ça qu’on aime chez Aurore, son aplomb a ne pas aimer une chose à partir de rien, de détester ses sœur simplement parce qu’elles existent, d’en vouloir à sa meilleure amie parce qu’elle est sa meilleure amie. Eh oui, c’est compliqué la vie d’ado.

C’est donc avec un immense plaisir que je vous recommande chaudement et simplement ce livre, qui n’est que le premier de la série (il y a trois pour le moment, et peut-être encore d’autres qui sait…) à mettre entre toutes les mains dès 13 ans.

Petit plus : Notons aussi au passage la très jolie et simple couverture réalisée par Soledad Bravi qui illustre entre autre aussi toutes les couvertures de la collection « Les Paresseuses ». Mais elle a aussi réalisé seule nombre d’autres ouvrages dont certains chez l’école des Loisirs comme « Le cheval de Troie » qui est tout simplement génial pour les tout-petits et que je vous présenterais une prochaine fois.

8/10

 Quatrième de couverture (Extrait) : Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l’instant. J’arrive à la porte de l’immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l’autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. À moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m’apprête à entrer, pour un peu on s’explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d’égoût et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l’air du soir : – Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ? Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : – Voua ! Merdi !

Chronique : Méto – Tome 1 – La Maison

meto 01Le monde de Méto, c’est un vrai OVNI, ça ne ressemble a rien de ce que j’ai pu lire avant, c’est étrange, dangereux… et fascinant. Le monde de Méto est très restreint : c’est La Maison, où sont enfermés 64 enfants surveillés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Que font-ils ici ? Pourquoi sont-ils ici ? Tout autant de questions sans réponses que de plus en plus d’enfants de la maison vont se poser, dont notre jeune ami Méto.

Ce premier tome de la trilogie se déroule dans la Maison, du monde extérieur nous ne savons absolument rien, le lecteur est lui aussi prisonnier de la Maison. Tout ce que l’on sait, c’est que les enfants doivent suivre des cours, faire du sport, et ne pas poser de questions, et surtout Ne Pas Grandir. Ceux qui grandissent sont bannis à tout jamais de la Maison, mais personne ne sait ce qu’ils deviennent alors…

Je ne saurais que vous conseiller ce roman jeunesse pour ses nombreux attraits : un concept plus qu’original, unique. Des intrigues de tout côtés, et des règles imposées par la Maison qui sont très étranges (comme par exemple celle qui oblige les élèves a ne manger une bouchée que toutes les 50 secondes, et le pire c’est qu’il doit y avoir une raison, même si on ne sait pas encore laquelle), ou encore pourquoi n’y a-t-il aucun être féminin dans la Maison…? Tout ces mystères s’additionnent pour donner un tableau vraiment étrange mais envoûtant. Plus l’intrigue avance, plus les indices  sont nombreux, mais moins on comprend car il ne semble pas y avoir de logique pour le moment. Je pense surtout que les deux tomes qui vont suivre vont être très explosifs au niveau des révélations, comme le promet la fin de ce premier tome d’Yves Grevet !

Vous trouvez la couverture étrange ? Peu attrayante ? Eh bien tant mieux ! Elle retranscrit parfaitement l’ambiance d’étrangeté, d’étouffement de ce huis-clos, de plus, l’armure que porte notre personnage de couverture se trouve expliquée plus tard dans le livre : elle est due à un sport très violent pratiqué par les élèves de la Maison : l’inche.

Je n’ai plus qu’à vous conseiller de lire ce livre, et ce dès l’âge de 13 ans, ça sera parfait, les adultes vont aussi adorer, le seul défaut du livre, c’est qu’il se lit très vite, et que la série n’est pas encore finie, le troisième et dernier tome devrait paraître l’année prochaine… en tout cas, ça peut faire un chouette cadeau de noël, surtout que Syros vient de sortir un petit coffret collector avec les deux volumes.