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Chronique Jeunesse : Le Club de la Pluie au pensionnat des mystères

Le club de la pluie au pensionnat des mystèresDeux enquêtes à découvrir, avec pour théâtre la belle ville de Saint-Malo

Paru en juin 2014 dans la collection Neuf de L’école des loisirs, cet ouvrage regroupe deux courtes histoires policières à destination de lecteurs de neuf ans environ : L’énigme de la Tour et Le voleur de Saint-Malo. Son auteur, Malika Ferdjoukh n’est plus à présenter tant son œuvre a marqué durablement le monde de la littérature jeunesse. Parmi ses livres les plus incontournables on peut citer Quatre sœurs, Sombres citrouilles, ou encore Fais-moi peur.

Avec Le Club de la pluie, elle nous propose deux petites enquêtes dans une ambiance Club des Cinq, les dialogues actuels et funs en plus ! Un second recueil d’enquêtes est paru sous le titre Le Club de la Pluie brave les tempêtes.

Enquêtes en territoire Breton dans un internat au charme brut et désuet

Les Pierres-Noires, voici le nom du nouveau chez-soi de la jeune Rose Dupin. En effet, elle vient de faire sa rentrée dans ce nouveau collège qui semble à première vue assez austère…

Mais ça, c’est avant qu’elle fasse la connaissance d’une joyeuse bande composée de Nadget et Ambroise… mais qui risque de s’agrandir ! D’autant que le pensionnat va se révéler bien plus distrayant que Rose ne s’y attendait car les mystères s’accumulent. Disparitions, objets introuvables, mystères en série…. que se passe-t-il réellement aux Pierres-Noires ?

Deux enquêtes courtes et efficaces

En à peine quelques lignes, Malika Ferdjoukh relève le défi de nous plonger dans une ambiance de pensionnat austère avec ses murs de pierre et son atmosphère si particulière. Saint-Malo, un collège privé, des mystères à éclaircir… le décor est planté avec efficacité.

Les deux enquêtes proposées par l’auteur sont rondement menées, le tout étant joliment illustré et résumé à chaque fin de chapitre par Cati Baur. Elles sont parfaites à faire lie à des enfants dès l’âge de 9 ans environ. On se prend vite d’affection pour la joyeuse troupe toujours à l’affut d’indices… Les dialogues sont frais, drôles et surtout efficaces. Chaque personnage créé par Malika Ferdjoukh a ses petites particularités qui font qu’on ne le confond avec aucun autre.

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En somme, ce petit roman aux inspirations policières est une lecture bien sympathique à proposer aux jeunes lecteurs. S’ils n’aiment pas les longues histoires, le format de la nouvelle pourrait les séduire ! A proposer à ceux qui aiment Les cousins Karlsson ou encore Le Club des Cinq.

Chronique : Plus de morts que de vivants

Plus de morts que de vivantsLe roman ado le plus trash de l’année !

Guillaume Guéraud est un auteur français pour les adultes et la jeunesse. On lui doit une foule de romans pour tous les âges et dans tous les genres : Déroute sauvage (Doado Noir), La brigade de l’œil (Folio SF), Anka (Rouergue), King Kaloumar (Sarbacane)… et une foule d’autres livres encore !

Avec Plus de morts que de vivants paru en mars 2015, Guillaume Guéraud signe un ouvrage magnifiquement sanglant. Il y en a partout, c’est furieusement brutal et ça se dévore…

Une touffe de cheveux qui tombe, quelques boutons qui grattent… ou les prémices d’une hécatombe

Les signes étaient extrêmement ténus, impossible pour qui que ce soit de deviner ce qui allait se passer dans moins d’une heure au collège Rosa Parks à Marseille. Et pourtant de qui va suivre va s’avérer être un véritable carnage.

Corentin, Yasmina, Slimane, ou encore Lila ne savent pas ce qui va leur tomber dessus, mais personne n’a été préparé à cela. Que ce soient les élèves, les professeurs et même les plus hautes instances du gouvernement, nul ne sait réellement ce qui se passe au collège Rosa Parks. Tout ce que l’on peut constater c’est que de plus en plus d’élèves meurent dans des circonstances extrêmement sanglantes… et douloureuses.

Ça va saigner ! (et c’est bien)

A peine démarré, tout de suite immergé. Plus de morts que de vivants (titre très éloquent soit dit en passant) est un page-turner à la française chargé d’hémoglobine et de tensions. Le récit se partage entre les faits se déroulant dans le collège et les dialogues à faire froid dans le dos entre le proviseur dépassé par la situation et le Rectorat puis plus tard d’autres instances gouvernementales.

Dire que l’on est absorbé par ce roman est encore en dessous de la réalité. Les premiers chapitres sont tellement surprenants et surréalistes qu’il est impossible de décrocher après un début pareil.

Les chapitres sont courts, extrêmement efficaces. Constamment sous tension et surchargés d’hémoglobine, ils dopent la lecture. Bref, l’atmosphère du Collège Rose Parks devient très vite irrespirable… pour notre plus grand plaisir.

Vous aurez beaucoup de questions durant cette lecture : d’où vient cet étrange mal ? Comment va-t-il se gérer par les autorités ? Les ados que l’on suit depuis le début du récit vont-ils survivre ? Y a-t-il des gens immunisés ? Cette hécatombe va-t-elle durer longtemps ? Et encore, ce n’est qu’une petite partie de ce qui pourra vous passer par la tête.

Mais outre du sang, vous aurez également quelques beaux moments d’émotion : un garçon qui veut protéger son petit frère à tout prix, un couple d’ados qui s’aiment tellement qu’ils ne se quitteront jamais, un élève récalcitrant qui se découvre un courage insoupçonné… C’est aussi dans l’adversité que l’on trouve les plus beaux gestes de l’homme, et cela quel que soit son âge. Mais… peut-être aussi le pire ?

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Bon, que faut-il vous dire de plus pour que vous fonciez chez votre libraire découvrir cette petite merveille ? Vous n’avez plus aucune raison de ne pas vouloir vous procurer ce roman, sauf si vous êtes une âme sensible… ou que vous avez la phobie des contagions… A lire d’urgence dès l’âge de 15 ans !

Chronique Jeunesse : La 6ème et le fantôme

La 6ème et le fantômeLes mystères s’accumulent à l’école Dali !

Avant d’être une série de romans jeunesse, la licence Lili Chantilly est avant tout une collection de coloriages destinés aux jeunes filles. Elles peuvent y trouver toutes sortes de thèmes différents et habiller de nombreux personnages : cavalières, princesses, fées…

Mais depuis mars 2013, les Lili Chantilly, ce sont aussi des romans, tous écrit par l’auteur française Claire Ubac. Actuellement, la série en est déjà à son huitième tome (paru en mai 2015).Par ailleurs, les tomes ont beau se lire de façon indépendante, il vaut tout de même mieux les lire dans l’ordre.

Bruits étranges et objets qui bougent…

Depuis peu, des événements étranges se produisent au sein de l’école Dali… crânes flottants, objets qui se déplacent, bruits de pas en pleine nuit… une chose est certaine, les choses ne tournent pas rond !

C’est ainsi que Lili et ses amis vont tenter de percer le mystère de ces phénomènes inexpliqués : de réelles forces mystiques sont-elles à l’œuvre ou est-ce autre chose de bien plus tangible et logique ?

La 6ème et le fantôme inside glow….

Une lecture rapide et sans grand affect

Avant tout, pour apprécier l’ouvrage, il vaut vraiment mieux avoir lu les tomes précédents car de nombreuses références y sont faites (sept en tout dans le présent roman). Je pense que l’appréciation que je fais de cet ouvrage est vraiment due au fait qu’il s’agissait de ma première lecture de la série. Elle doit s’apprécier beaucoup plus si on lit la série dans l’ordre.

L’histoire de La 6ème et le fantôme a beau avoir un début intéressant, le traitement de l’histoire dans son ensemble est un peu trop rapide à mon goût. Certaines digressions n’étaient peut-être pas nécessaires et auraient permis de se plonger plus plaisamment dans l’histoire. D’autant qu’il est difficile de développer un affect autour des différents personnages qui sont très peu caractérisés au final.

Les petits mystères qui s’égrènent vont ainsi faire l’objet d’une enquête, et c’est ainsi que l’on découvre la rivalité entre Lili et Mybel (déjà bien exacerbée dans les précédents tomes de la série). Heureusement que la jeune héroïne a des amis sur qui compter, car ce tome-ci menace Lili d’exclusion de son école !

En ce qui concerne les nombreuses illustrations du roman, elles sont absolument réussies, notamment en ce qui concerne la colorisation. Le dessin est à cheval entre la bd et le manga. Elles occupent bien l’espace visuel et s’insèrent à la perfection au texte. Visuellement, c’est un joli petit roman à un prix très abordable. Sans oublier le fait que les romans sont tous munis de rabats.

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En conclusion, ce premier essai de lecture de la série Lili Chantilly n’est pas une réussite sur tous les plans. L’histoire est trop factuelle, trop peu dans l’affect et le développement des personnages et de leurs différents traits de caractères. Et surtout, la fin de l’ouvrage est très abrupte.

C’est dommage, mais il est nécessaire de préciser que la lecture des tomes précédents doit être un réel plus pour apprécier cet ouvrage. A lire dès l’âge de 7-8 ans environ. Les jeunes lectrices passionnées de mode se plairont peut-être dans cette lecture qui y fait la part belle.

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Chronique : C’est pas grave

C'est pas graveUn court roman ado qui laisse une impression éphémère

Paru en janvier 2014 chez Milan, dans la collection Macadam, C’est pas grave est un court récit de l’auteur française Jo Hoestlandt, à lire dès l’âge de 13-14 ans environ.

Son nom vous dira peut-être quelque chose, et pour cause ! Elle a écrit une foule de romans et récits pour les enfants et les adolescents. Géant (Magnard), La rentrée des mamans (Bayard), Le complexe de l’ornithorynque (Milan, Macadam), ou encore Trois sœurs (Gallimard Jeunesse) c’est elle.

De déconvenues en déceptions pour Chloé…

Rien ne va plus pour Chloé. Ni avec sa mère, qui la traite de trainée, ni avec sa soi-disant meilleure amie, ni non plus avec son petit ami ou plus tout ex petit ami… sans oublier son père absent et peu réceptif.

La vie a décidé de lui donner un grand coup de pied aux fesses, ce qui va obliger Chloé à dire à tout le monde ce qu’elle a sur la conscience… cela avec plus ou moins de véhémence !

Règlement de compte sous forme de livre

C’est pas grave met en mots toute la colère que peuvent ressentir les adolescents face à l’injustice en général. L’ouvrage commence d’ailleurs assez violement avec une scène de dispute entre Chloé et sa mère. La narration de début est fort accrocheuse d’ailleurs car Jo Hoestland ne fait parler que Chloé, on n’entend que sa partie et ses répliques à elle lors de la confrontation mère/fille. Par la suite, on retourne à une narration plus traditionnelle.

Malgré cette mise en scène intéressante, l’histoire en elle-même laisse assez indifférent. On comprend les messages de l’auteur à travers sa narratrice en colère contre le monde entier, mais cela n’apporte pas grand-chose en soi.

L’histoire est trop courte pour que l’on s’attache à Chloé, et son quotidien même si il est totalement réaliste et identifiable ne réussit pas à convaincre.

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Ce court roman est donc pour moi un acte manqué. On passe à côté de l’histoire et de son fond. Ce petit coup de gueule sous forme de très court roman (à peine une centaine de pages) peut peut-être permettre à des ados de s’identifier à Chloé, mais sans aller réellement au bout des choses.

Chronique Jeunesse : Mauvais Garçon

Mauvais garçonLe repentir d’un jeune homme qui a fait beaucoup d’erreurs par le passé, mais qui change !

Il est paru en janvier 2015 en Folio Junior et fait à peine une petite centaine de pages. Mauvais Garçon est un roman de l’auteur Britannique Michael Morpurgo. Ce dernier connu pour son œuvre non négligeable en littérature jeunesse : Le roi Arthur, le Royaume de Kensuké ou encore Cheval de guerre, c’est lui !

Avec Mauvais Garçon, il signe un très court roman nous content le parcours d’un jeune homme ayant fait les 400 coups mais ayant décidé de rentrer dans le droit chemin. Et chose originale, les chevaux vont l’y aider d’une manière surprenante.

Un jeune homme épris de liberté qui ne connaît pas de limites…

Le héros de Mauvais garçon est rebelle, difficile à vivre pour sa famille et surtout très libre. Trop libre. Il vole, il ment et fait nombre de choses répréhensibles jusqu’à ce que les forces de l’ordre se rappellent à son bon souvenir.

Et c’est ainsi que commence pour ce garçon qui ne connaît rien aux règles un long chemin vers l’accomplissement de soi, et peut-être qui sait, la fierté ?

Le cheval pour moteur, l’amitié humaine comme socle

Notre mauvais garçon découvre au cours de sa détention la valeur du travail et l’amour des choses bien faites. Aidé en cela par M. Alfie, l’homme qui s’occupe des écuries, le jeune homme va se bonifier et trouver une nouvelle motivation. En effet, le palefrenier de la maison de redressement a remarqué le regard du jeune homme étinceler devant les chevaux… et décide de le prendre sous son aile. C’est ainsi que la vie du jeune héros va changer du tout au tout.

Michael Morpurgo revient ici à ses grands amours où l’homme et les animaux partagent un vécu très fort, en particulier les chevaux. Ce récit a beau être extrêmement court, il nous conte une belle histoire de vie et d’amitié.

Il ne laissera pas un souvenir aussi impérissable que certains de ses autres ouvrages, mais a le mérite d’intéresser les jeunes lecteurs à l’Histoire. Le roman est de plus très bien documenté (avec photos d’époque à l’appui) et propose une vingtaine de pages sur les sujets de fond du roman : les maisons de redressement du début du XXème siècle, ou encore la race de chevaux nommée suffolk punch.

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Pour tous les fans de Michal Morpurgo, ce récit sera forcément indispensable, pour les autres, ce n’est peut-être pas le plus urgent à lire. L’histoire est en tout cas fort sympathique et les illustrations de Michael Foreman sont toujours belles et travaillées. A découvrir dès l’âge de 9 ans, que l’on soit un bon ou un mauvais garçon ! (ou fille d’ailleurs !).

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Chronique Jeunesse : Une histoire terrifiante – Le miroir aux sortilèges

Une histoire terrifiante - Le miroir aux sortilègesLe monde des yôkais s’ouvre à vous à travers un récit pour la jeunesse réussi !

Il est paru en juin 2014 aux éditions Flammarion Jeunesse et constitue le second volume de la série Une histoire terrifiante écrite par N. M. Zimmermann (le premier s’intitulait Peur sur la ville). Les deux ouvrages sont totalement indépendants l’un de l’autre et racontent deux histoires très différentes.

L’auteur N. M. Zimmerman est de nationalité française et a déjà écrit une foule de livres. On lui doit la série Alice Crane (Seuil), la saga Eden City (Milan), Dream Box (l’école des Loisirs), ou encore Super héros, ça craint grave (paru récemment chez PKJ).

L’intrigue du miroir au sortilège se déroule au Japon, et pour cause ! L’auteur y a vécu quelques années et connaît bien la culture de ce pays aux mœurs si particulières, ainsi que leur mythologie…

Une annonce bien étrange sur internet

Tout commence lorsque la jeune Misaki découvre l’annonce d’un très joli miroir sur la toile. L’objet est magnifique, et surtout son prix terriblement attractif. A croire que l’annonce n’a été faite que pour elle. Le site internet sur lequel elle se le procure est toutefois étrange, une fois son achat passé, elle n’a aucune confirmation de sa commande et n’a même pas eu à renseigner son adresse… de plus, le site marchand est par la suite introuvable !

Et depuis l’arrivée de ce beau miroir dans la vie de Misaki, les choses qu’elle y voit deviennent étranges : placards qui bougent, visions, bruit inquiétants… Ce miroir est magique, c’est certain, mais est-il bienveillant envers sa toute nouvelle propriétaire ?

Culture nippone moderne et frissons au rendez-vous

L’intrigue de ce roman destiné aux 10-12 ans est simple mais très efficace. En effet, l’histoire de ce miroir magique est le point de départ pour découvrir tout un pan d’une culture qui nous est méconnue (à fortiori pour les enfants). Sans oublier la notion de frisson, qui est bien présente !

On découvre à travers l’histoire de Misaki certaines traditions japonaises ancestrales qui malgré l’époque actuelle ont toujours prise sur nombre de japonais, en particulier les anciens. Les yôkais sont de ce nombre, mais pas seulement, les nombreuses fêtes que le pays compte participent également à ce lien entre culture passée et présente.

Et bien entendu, ce sont avant tout les yôkais qui sont ici mis à l’honneur tout au long de ce roman. Et il y en a un nombre incalculable ! Ici, nous avons en particulier à faire à des tsukumogami, des objets dotés d’une âme (cela peut-être un parapluie, une lampe, des sandales, des théières…). Le sujet est aussi inépuisable que passionnant ! Notons par ailleurs à la fin de l’ouvrage un lexique d’une dizaine de mots japonais qui se révèle très utile aussi bien pendant qu’après la lecture.

M. Zimmerman sait mener son lecteur dans l’effroi avec une montée en puissance douce mais pernicieuse. Là où l’on ne voit que de petits signes surnaturels peu inquiétants, le temps nous les transforme en d’autres choses plus sombres, plus mauvaises. Et cela à un tel point que sur les dernières pages du roman, ça en devient terriblement angoissant !

Le moindre craquement, la plus petite parcelle d’imagination et vous voilà aussi alarmé que la pauvre Misaki.

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Une histoire terrifiante - Le miroir aux sortilèges KarakasaLe nom de la série Une histoire terrifiante tient ainsi toutes ses promesses ! Je ne peux que vous conseiller de lire ou de faire lire ce livre. Pas avant 10 ou 11 ans tout de même, car certains passages savent inspirer la peur. Pour ceux qui aiment ce genre de récit, c’est parfait après avoir dépassé le niveau de lecture des romans Chair de Poule, et en plus, on découvre une culture passionnante !

A quand un autre titre dans la même série ?

Pour aller plus loin : N‘hésitez pas à découvrir le merveilleux imagier des yôkai publié chez Actes Sud Junior : Yôkai – Le monde étrange des monstres japonais.

Chronique Jeunesse : Mes animaux zombies – Tome 2 – La revanche du chat fantôme

Mes animaux zombies 2Un nouvel animal décédé à aider !

Voici le second tome de la série anglaise Mes animaux zombies qui paraît en France chez Bayard Jeunesse. Après le gentil mais glouton hamster… place au mignon petit chat très peureux !

Les chats c’est sympa, mais là, c’est pas possible…

A peine remis de ses aventures avec un hamster mort-vivant, Joe doit déjà enchaîner les missions de sauvetage avec une nouvelle affaire : celle de Pelote. Qui est Pelote ? Il s’agit tout simplement de la petite chatte qui vient de trépasser (fort maladroitement il faut l’avouer).

Mais avant de quitter définitivement le monde des vivants, elle souhaite s’assurer que sa sœur ne sera pas victime du même type qu’accident qu’elle… et il n’ y a que Joe qui peut la voir et donc l’aider !

Les mêmes ressorts que le tome précédent, mais toujours plaisant

Les aventures de Joe et de Pelote ressemblent sensiblement à celles que nous avons pu découvrir avec Boulette. Les petits animaux morts-vivants ont chacun un trait de caractère plus ou moins désagréable, et avec Pelote, c’est la peur. En effet, la petite chatte est effrayée du moindre bruit, ce qui la rend complètement hystérique !

Et évidemment, un tel comportement ne va pas aider Joe, pour qui il est de plus en plus difficile de faire illusion auprès de sa famille.

Les dessins (très nombreux) de Simon Cooper sont toujours aussi sympathiques et collent vraiment au ton du récit. Le corps de texte est quant à lui assez gros afin de faciliter la lecture des jeunes lecteurs dès l’âge de 8 ans.

De plus certaines scènes ne sont pas écrites mais sont au format bande-dessinée, ce qui dynamise d’autant plus le texte.

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L’histoire de Pelote et ainsi sympathique et sans longueurs, mais on aimerait trouver un fil rouge un peu moins voyant. En effet, en dehors du fait que l’animal à sauver ait changé, les fils tirés par Sam Hay sont trop similaires à ceux du premier tome. Toutefois, l’intrigue est assez originale pour être soulignée, et surtout, je suis persuadée que cette petite saga plaira énormément aux enfants !

Affaire à suivre avec le troisième tome qui verra arriver un nouvel animal des Mes animaux zombies : un chien. Mais le meilleur reste à venir, car il y aura par la suite un poisson rouge, et une perruche !

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Chronique Jeunesse : Lili Goth et la souris fantôme

Lili Goth et la souris fantômeUn nouveau roman écrit et illustré par Chris Riddell fort attendu

Cela faisait de nombreuses années que la France n’avait pas vu publié un nouveau récit entièrement ficelé par l’auteur et illustrateur Britannique Chris Riddell. Les Chroniques du bout du monde (coécrit avec Paul Stewart), Les Chroniques du Marais qui pue (avec P. Stewart) ou encore la série Apolline, c’est à lui qu’on les doit. Avec Lili Goth et la souris fantôme, il revient en force après plusieurs années d’absence.

L’ouvrage est paru en octobre 2014 et signe l’entrée d’une nouvelle saga jeunesse, celle de l’héroïne Lili Goth. En Angleterre, la série en est déjà à son troisième opus. Le tout est bien entendu illustré de la main talentueuse de Chris Riddell.

Bienvenue au Manoir des Frissons Frissonnants !

Lili Goth vit dans un magnifique et ostentatoire manoir, ses nombreuses dépendances et ses jardins secrets (et très secrets). Elle y est élevée par son père, qu’elle ne voit quasiment pas. Ce dernier ne s’est jamais vraiment remit de la disparition soudaine et accidentelle de sa femme (la maman de Lili) et reste le plus souvent possible éloigné de sa fille.

Cette disparition a créé un fossé entre le père et la fille, mais a aussi engendré de nouvelles règles de vies plus ou moins étranges. L’une d’elles étant que la demoiselle doive porter de lourdes et bruyantes bottes afin que son père sache quand elle arrive.

Mais face à cette ambiance pesante et triste, le manoir va s’égayer un peu grâce à un événement très attendu dans l’aristocratie : La fête annuelle du manoir des Frissons Frissonnants. Voici le quotidien « normal » de Lili, mais quand une souris fantôme va venir la visiter, les journées vont devenir beaucoup plus excitantes !

Lili Goth et la souris fantôme insideUne lecture un peu trop loufoque et pas aussi passionnante qu’à l’accoutumée

Comme les précédents ouvrages de l’auteur, Lili Goth est magnifiquement illustré. Il ne fait pas exception en termes de qualité dans les détails et l’imagination. Cependant, l’histoire est beaucoup moins « tenue » que celle de ses précédents ouvrages.

Il y a plus de non-sens et moins de cohérence que ce à quoi il nous a habitués, et l’intrigue est au final peu captivante. On suit les aventures de la jeune Lili et de ses amis du Manoir des Frissons Frissonnants, mais sans réelle conviction.

Le contenu n’est donc pas extraordinaire, mais s’il y a une chose que l’on ne peut pas retirer à Milan, c’est la finition de l’ouvrage. Relié, couverture rigide, glaçage sélectif et pages d’un doré violet sur la tranche, c’est du plus bel effet ! Sans oublier le livre qu’il y a dans le livre avec Les mémoires d’une souris écrit par Ismaël Moustaches, la fameuse souris fantôme.

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C’est donc une lecture mitigée que ce nouveau roman de Chris Riddell même si l’objet-livre est somptueux. On est quelque peu déçu, surtout quand on connait le passé créatif de l’auteur/illustrateur qui nous a habitués à bien mieux ! Espérons que cela ne soit que ponctuel et que le second tome de la série Lili Goth (qui se déroulera à noël) sera plus plaisant.

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Chronique Jeunesse : Mes animaux zombies – Tome 1 – Le retour du hamster affamé

Mes animaux zombies 1Une amulette qui réveille les animaux morts du quartier ? Trop coooooool !

Ça vient de débarquer en mars 2015 aux éditions Bayard Jeunesse et c’est juste super sympathique : Mes animaux zombies de Sam Hay est la nouvelle série des 8/10 ans !

Les deux premiers tomes de la saga sont parus simultanément avec pour héros un hamster dans le premier tome, et un chat dans le second.

Un tonton archéologue, c’est super, jusqu’à ce qu’il nous offre un truc étrange…

… et c’est ce qui va arriver à Joe, notre jeune héros au grand cœur. Il vient de recevoir une étrange amulette et depuis, rien ne va plus.

En effet, il aurait mieux fait ne pas souhaiter avoir un animal de compagnie, car depuis peu Joe a quelques ennuis en la personne de Boulette. Qui est donc Boulette, me direz-vous ? Il s’agit tout simplement d’un hamster du quartier, décédé et revenu d’entre les morts pour mettre au point quelques petites choses avant de partir définitivement.

En effet, il a été aspiré par mégarde par la mère de son jeune propriétaire… et a été remplacé immédiatement par un autre hamster pour cacher le « crime » !

Il y a du travail en perspective, seul problème, Joe n’a pas très envie d’être dérangé par divers animaux morts-vivants, d’autant plus qu’ils ne sentent pas très bon… Et qu’il est le seul à les voir !

Un hamster caractériel pour « héros »

Pour ce premier tome, nous découvrons ainsi le petit Boulette, un hamster mort mais à l’appétit toujours présent et très dérangeant. En effet, le stress affecte énormément Boulette. Tellement, qu’il boulotte tout ce qu’il croise sur son chemin : lacets de chaussures, et même repas du directeur de l’école de Joe, rien ne l’arrête.

Cet appétit sans fin devient un réel problème pour Joe, qui se voit obligé de rattraper les bêtises du petit hamster zombie. D’autant qu’en plus de manger tout le temps, Boulette n’a pas un comportement très arrangeant… Capricieux, intenable, fatiguant : difficile pour Joe d’assurer que la quête de vérité de Boulette s’accomplisse.

Ce premier tome de la série Mes animaux zombies est très engageant par de nombreux points : écriture fluide et orale dont la lecture est facile, humour omniprésent, petits dessins qui parsèment l’histoire. Le tout est très sympathique et peux donner l’envie de lire à tous les profils de lecteurs, de ceux qui aiment déjà la lecture à ceux qui n’ont pas encore trouvé de livre qui leur plaît.

Le côté « animaux morts-vivants » est bien entendu très tentant pour les enfants, et je ne peux qu’approuver cette série hautement distractive. Elle prône ne bonnes valeurs tout en jouant énormément sur le thème de l’humour.

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En conclusion, cette nouvelle petite série pour la jeunesse démarre très bien. C’est amusant, distrayant et parfait pour commencer à lire des ouvrages plus gros quand on est un jeune lecteur et que l’on commence à prendre confiance. Il y a du texte, mais les images sont encore très présentes, c’est juste parfait. Dès 8 ans environ.

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Chronique : The Lying Game – Tome 6 – Pas vu pas pris

The lying game 6Ultimes révélations pour le thriller young-adult de Sara Shepard

Paru en juillet 2014 dans la collection Territoires, Pas vu pas pris est le dernier des six tomes de la série The Lying Game. Voici venu le temps des aveux pour tous ceux qui ont pris part de près ou de loin à la disparition de Sutton Mercer. Et les apparences ne sont pas nécessairement en faveur des coupables…

Les cadavres pleuvent sur Tucson

Dans ce dernier tome, ce ne sont pas moins de deux cadavres qui tombent sur le chemin d’Emma à travers son enquête. Leur découverte ne va pas franchement l’aider, bien au contraire car la police va très vite s’emparer de l’affaire.

Il semblerait que le temps soit venu de faire tomber les masques, et cela bien malgré elle… Elucider le mystère Sutton sera bientôt possible, mais à quel prix ?

Enfin, nous savons !

Pour tous ceux qui ont attendu avec impatience le mot de la fin, vous serez servi ! Vous aurez aussi bien le pourquoi que le comment de toute l’histoire. Les motivations de la personne ayant commis ces méfaits atroces que sont la torture psychologique, le chantage, et le meurtre passera bien assez vite à table…

Soyons honnêtes, il y a certains éléments de l’histoire qui ne tiennent pas franchement debout. Difficile de développer sans vendre la mèche, mais à partir du milieu du tome précédent, on peut déjà à voir une idée très précise de qui est derrière l’affaire. Et surtout, l’absence de certains réflexes par quelques personnages rallonge d’autant plus l’histoire.

Sara Shepard maîtrise peut-être l’art de faire durer une série, mais certainement pas celui de la rendre haletante aussi longtemps. En effet, là où il aurait été possible de faire la série en maximum trois tomes, l’auteur a décidé d’en faire six. C’est bien trop long pour le peu de matière qu’il y a au final. Surdéveloppé mais avec les mêmes ingrédients, passé le second tome, on comprend comment Sara Shepard construit ses romans.

Alors, lire les six tomes que comprend la série valait-il le coup ? Je reste assez mitigée sur ce fait. L’idée de base est intéressante, et même machiavélique, mais elle reste beaucoup trop à la surface des choses pour n’entrer dans le vif qu’à la toute fin.

Le monde de la superficialité apparente est très bien rendu avec une Emma plongée dans le monde du luxe sans préavis, elle qui n’a connu que les familles d’accueil souvent précaires. Mais ce qui justement se veut plus intense et plus sérieux sous la pellicule frivole reste au final bien léger… Sara Shepard aurait pu aller beaucoup plus sans pour autant retirer son éttiquette « littérature ado ».

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Cette saga est donc à réserver aux amateurs de romans à suspense assez légers, sans intrigue folle, ou à ceux qui sont susceptibles d’aimer la chick-lit. Le bon dans cette série, c’est qu’elle se lit très vite malgré tous ses petits défauts qui n’en font pas un œuvre mémorable.