Chronique : Noô

nooVoici un roman de Space Opéra (écrit par Stefan Wull) massif et peu rythmé retraçant l’épopée très décousue d’un homme ordinaire à travers l’univers. Tout commence dans la forêt Amazonienne, et on se demande comment on peux faire un space opera avec pour début un petit garçon et ses parents tout deux scientifiques qui partent en exploration, rendant le début très intéressant.

Mais seulement le début hélas… passé les deux ou trois chapitres consacrés à la forêt Amazonienne, notre personnage est largué (et nous aussi) sans comprendre pourquoi dans un autre endroit, et même une autre planète (comment, pourquoi, nous ne le sauront jamais…). Au bout d’une quelques centaines de pages, ont se dit qu’il va peut-être commencer à se passer quelque chose : il faut avouer que toutes les peuplades, les villes, les cultures inventées par l’auteur sont foisonnantes, réalistes et pleines de vie, mais à force d’aller partout à travers l’univers le lecteur s’y perd. Et cela d’autant plus quand l’auteur nous confronte à une flopée de mots de son propre cru : rébarbatifs, incompréhensibles ils bloquent qu’ils n’augmentent le plaisir de la lecture, sauf pour ceux qui aiment les casse-tête verbaux.

De plus, dans la quatrième de couverture, on parle d’une quête initiatique d’une sorte de Graal qui serait représenté par le Noô ; mais dans le livre il en est fait épisodiquement mention et ne constitue en aucun cas une fin mais un moyen dans l’ouvrage (et encore…).

Mais il faut l’avouer tout de même, Noô n’est pas non plus le pire ouvrage de SF que j’ai lu, (mais presque), mais le plus rébarbatif c’est certain. On a tout de même l’occasion de croiser ça et là de beaux passages.

Peut-être que Noô n’est pas l’œuvre qu’il fallait lire en premier pour découvrir Stefan Wull, auteur français prolifique dans le genre de la SF. Il me faudra donc retenter l’expérience pour me faire un réel avis sur l’auteur, peut-être avec Niourk, un roman post-apocalyptique parmi les plus connus de l’auteur.

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