Un roman écologique et humain pour éveiller les consciences.
Sorti en octobre dernier dans la collection Rageot Thriller, le dernier ours est le dernier roman en date de l’auteur française (et prolifique) Charlotte Bousquet. Avec une solide formation en philosophie, elle adore nous emmener dans son propre imaginaire parsemé de nombreuses références. Dans le dernier ours, Charlotte Bousquet nous emmène dans le futur, au Nord du monde. Les ours blanc sont devenus des légendes, et l’humanité n’est en rien devenue meilleure…
Groenland, 2037
Le futur est loin d’être agréable pour les animaux, en particulier les ours blanc, ou plutôt : L’ours blanc, car dernier de son espèce. Anuri vit dans un enclos et est soigné par la jeune Karen, qui a toujours ressenti un lien privilégié avec l’animal. Leur relation exclusive est d’ailleurs connue largement au-delà des limites du zoo.
Mais la vie simple et passionnée de Karen autour d’Anuri va bientôt prendre fin… en effet, l’ours est entré dans une rage folle quand deux hommes ont voulu lui faire un prélèvement de sang, il en a tué un et mis l’autre dans un sale état…
Le châtiment dans ce genre de cas est exemplaire, Anuri dois mourir. Et cela sert divinement bien les intérêts du peu scrupuleux Svendsen, homme de sciences… et surtout d’affaires.
La situation menaçant Anuri va également précipiter la psychologie déjà fragile de Karen, en effet, depuis quelque temps ses calmants ne suffisent plus et d’étranges et horribles souvenirs refont surface…
De l’action, mais pas d’exaltation…
Le dernier ours est un livre qui tient ses promesses dans le sens où il y a effectivement de l’action et un enchaînement rapide de faits. Mais cette rapidité dans le déroulement dessert l’histoire. Les personnages sont aisément reconnaissables, mais pas attachant en proportion. On sent une passion et une implication forte de l’auteure en ce qui concerne le sujet sensible de la défense des animaux, et même si le texte réussit à faire passer un message, il conserve une certaine distance avec son lecteur.
En somme, Le dernier ours est un roman agréable, vivant, mais loin d’être aussi mémorable que certains autres romans de Charlotte Bousquet…