Suite et fin de l’épopée… au Pérou !
Carina Rozenfeld est une auteure française spécialisée dans l’imaginaire. Elle écrit aussi régulièrement des scénarios de dessins animés.
Elle a notamment écrit la trilogie Les portes de Doregon, Les clefs de Babel ou encore la duologie Phaenix. La Quête des Livres-Mondes est une trilogie, les deux premiers tomes avaient étés édités pour la première fois par les éditions Intervista avant d’être repris par l’Atalante quelques années plus tard.
De l’imaginaire fortement ancré dans le réel
Suite et fin pour les aventures de nos aventuriers ailés avec l’ultime Livre-Monde à trouver. Le plus difficile des jeux de pistes s’annonce pour dénicher ce dernier trésor, et les embûches sont de plus en plus nombreuses : la santé d’Eyver se dégrade, la menace de l’Avaleur se fait de plus en plus présente et surtout… le temps sera leur ennemi.
Le Pérou sera donc la destination finale de nos héros… cette fois, c’est leur méninges qu’ils vont devoir utiliser, bien plus que leur force ou leur courage. Ainsi partons-nous à la découverte des géoglyphes de Nazca, ces étranges figures tracées à même le sol il y a de cela des milliers d’années (leur création est estimée autour de 500 av. JC et 500 après JC).
Un mélange astucieux permettant la découverte d’un patrimoine culturel mondial tout en nous plongeant dans l’imaginaire.
Une série réussite en tout point
Ce troisième et dernier opus nous conforte dans le fait que cette série est réussie aussi bien dans son écriture que dans son enchaînement d’actions. La trilogie est cohérente, addictive, nous laissant tantôt rêveurs tantôt inquiets…
Une chose est certaine, Carina Rozenfeld sait éveiller les émotions de ses lecteurs sans jamais les laisser tomber dans la platitude. L’histoire a beau être traditionnelle dans son déroulement et dans son histoire, la mise en scène est efficace et on se laisse prendre avec plaisir dans cette Quête.
On appréciera avec un franc plaisir ce tome-ci pour son côté « exotique » et nouveau, nous permettant de découvrir une autre culture. Un rythme et un lieu d’intrigue similaire aux deux premiers livres était l’écueil dans lequel il ne fallait pas tomber, et il a été parfaitement contourné.
C’est avec regret que l’on quitte Zec et Eden ainsi que tous leur compagnons, tous plus attachants les uns que les autres. L’essentiel n’étant pas ici l’histoire, dont on peu pressentir la conclusion, mais bien la façon dont elle nous est contée : parfaitement et avec passion. On s’évade, on oublie ce qui nous entoure, et c’est ce que l’on demande à un livre… non ?