Cinq ans déjà que la collection Exprim’ existe. Et déjà, nombre de titres incontournables. Ce petit déjeuner-rencontre était l’occasion pour moi de redécouvrir cette maison d’édition à la ligne éditoriale si singulière. Des textes contemporains et urbains forts qui parlent aux ados sans les prendre pour des idiots.
« La collection a pris un essor et a évolué » nous annonce Tibo Bérard, l’éditeur, lors de son introduction. Les séries TV et les films sont eux aussi en constante évolution, participant à cette culture urbaine : Drive, Dexter, etc… formant un tout.
La naissance d’Exprim’
« Exprim’ est né de hasards et de miracles ». Face à un manque d’offre de textes puissants et d’actualités pour les adolescents, Tibo Bérard trouvait que le paysage éditorial n’était pas complet. Il fallait une collection qui offrirait des fictions réalistes permettant aux adolescents de s’épanouir, de s’éclater même. Le fondateur de la collection savait ce qu’il ne voulait pas dans sa future collection, mais ce qui s’y trouverait n’était pas encore défini.
La ligne éditoriale d’Eprim’ ne devait pas publier de romans de genre, ni de romans-miroir (romans qui permettent facilement l’identification à un personnage par rapport au lecteur, chose très souvent faite dans les romans jeunesse et ados).
Pour l’histoire, un des premiers romans d’Exprim’ (Sarcelles Dakar) s’est presque fait par hasard. Après avoir écouté une chanson de Sniper, Tibo Bérard a tenté un coup de poker en appelant le manager de l’artiste. Séduit par la force du texte et trouvant que ça collait parfaitement à l’esprit de la future collection, il a demandé à ce dernier de contacter Sniper. Le manager lui a alors expliqué que Sniper n’écrivait pas de texte, mais que par contre, il avait un artiste, Insa Sané qui lui, avait écrit un texte, et qu’il ne savait pas quoi en faire étant donné qu’il ne produit que des œuvres musicales.
Ce texte est devenu Sarcelles Dakar, et il correspond parfaitement à la lignée éditoriale d’Eprim’. Et depuis, Insa Sané a écrit un second roman chez Exprim : Du plomb dans le crâne.
Peu à peu, Exprim’ a attiré d’autres auteurs potentiels qui se sentaient en accord avec l’état d’esprit de la maison.