Vous aimez les ambiances de cours royales et de trahisons ? Vous avez aimé Le prince cruel et ses faes ? Vous aimerez à coup sûr La princesse sans visage et sa compétition mortelle de feys à la Hunger Games !
Premier tome d’une saga de fantasy mettant en scènes des feys (cruelles, cela va sans dire), La princesse sans visage est paru chez Slalom en avril 2022 avec une sublime et intriguante couverture… J’ai immédiatement eu envie de découvrir l’univers et l’histoire de cette jeune femme qui ne doit jamais tomber le masque au sens propre comme au figuré.
Ariel Holzl est un auteur français qui écrit des romans pour la jeunesse et les ados. Son travail a déjà été remarqué et distingué de nombreuses fois, on peut ainsi citer : Peine-ombre (404 édtions), Temps Mort (Slalom éditions), Les soeurs carmines (Les moutons électriques, trilogie) et Bpocalypse à L’école des Loisirs. Et pour chacune de ses parutions, l’auteur sait sortir du lot et se faire remarquer.
Pour moi, il s’agit de ma première lecture de cet auteur, mais je suis intriguée par son œuvre depuis des années. Il était donc temps de rattraper ce manquement !
Une jeune fille cachée aux yeux de tous depuis sa plus tendre enfance…
Ivy est une jeune fey qui ne le sait pas encore, mais qui va concourir au trône vaccant des Royaumes Immobiles. Comment ? Pourquoi ? Elle n’a aucune idée des enjeux ni des épreuves qui l’attendent, mais elle sait que sa vie est menacée… qu’elle perde ou qu’elle gagne. Imaginer une sorte de Hunger Games version feys avec des épreuves pernicieuses et dangereuses à souhait ! Vous aurez une légère idée de ce qui attend la jeune et encore innocente Ivy dans ce monde de pouvoir et de manipulation…
Un premier tome passionnant à l’univers riche
Rien que par la richesse de son univers, ce premier tome est pour moi une réussite. La magie cruelle des feys, l’univers des Royaumes Immobiles, les constantes références au Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, la culture étendue de l’auteur sur les différentes espèces de fées et autres créatures… On sent que l’auteur s’est renseigné du mieux possible pour nous déployer un univers cohérent basé sur de nombreux mythes (peu de gens connaissent les Phooka par exemple !). L’idée du marbre-bois, sorte de matière solide comme la pierre mais qui grandit comme une plante est aussi poétique que merveilleuse… Rien qu’avec cet élément, j’ai été séduite. Et voir ensuite comment a été développé l’univers qui fourmille de détails fut pour moi un réel plaisir.
L’intrigue quant à elle est efficace, on se plonge dedans en quelques pages à peine, l’aventure et le danger tirant la jeune Ivy de son manoir abandonné. La danse des personnages est elle aussi bien menée, on ne sait pas qui pourrait trahir de qui est une véritable alliée pour Ivy. Difficile de s’y retrouver dans ce monde hostile pour la jeune femme… et c’est bien normal !
Je mets toutefois une petite réserve sur le rythme du roman dans ca dernière moitié. En effet, j’ai trouvé le rythme un peu trop lent alors que tout se précipite avec moult surprises coup sur coup à la fin ! Et quelle fin ! C’est dommage, j’aurais aimé que cela soit un peu plus équilibré car j’avoue avoir eu une baisse d’intérêt durant l’épreuve dans la forêt. Je n’ai retrouvé mon élan de lecture que vers les cinquante dernières pages. Ce passage à vide est un peu dommage car l’univers est excellent, l’intrigue bien mené, c’est juste une question de rythme. Mais malgré ce bémol, La princesse sans visage reste pour moi un très bon premier tome.
En conclusion, si vous aimez les ambiance de cours royales, de trahisons, et de compétitions mortelles, La princesse sans visage est fait pour vous ! C’est un fabuleux mélange à classer entre Le prince cruel de Holly Black et Hunger Games de Suzanne Collins ! Et c’est français, s’il était besoin de prouver que nous sommes tout à fait capables d’écrire des romans ambitieux et magiques…