Second tome et conclusion de la série Les Variants, le roman Les Fuyants vient de paraître en octobre 2013 chez MSK, la collection pour adolescents des éditions du Masque. On y retrouve Benson Fisher et Becky où nous l’avions laissé… c’est à dire en assez mauvaise posture, au pied de la grille de la Maxfield Academy, dont la plupart des élèves ont essayé de fuir… mais ça n’est pas fini pour eux, la course-poursuite continue…
Pour ceux qui n’auraient pas encore lu le premier tome de la série, il serait dommage de lire cette chronique, qui fait références à certaines scènes clés, vous voilà donc prévenus…
D’une prison à une autre…
A peine échappés de la terrible Maxfield Academy, Benson et Becky sont toujours poursuivis. Ils sont à priori les seuls survivants de la grande fuite instiguée à la fin du premier tome. Blessés, fatigués, leur seul espoir de survie réside dans un petit village qu’ils aperçoivent au loin… il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour ne pas que ça soit un piège…
En effet, la présence d’un village aussi près de l’école, c’est étrange… savent-ils ce qui se déroule à quelques kilomètres à peine de chez eux ?
Un festival de morts et d’androïdes détruits
De déboires en cachettes inefficaces, Becky et Benson sont traqués sans relâche dans le village où ils ont trouvé refuge. On y découvre rapidement que les habitants du hameau ont tous un lien avec la Maxfield Academy, mais qu’ils jouissent d’une plus grande liberté que les élèves.
Pourquoi sont-ils parqués ici avec juste ce qu’il faut pour vivre correctement mais sans possibilité de sortir de la forêt ? Plus l’histoire suit son cours, plus on se met à penser que nos deux héros ne verrons jamais la fin de leur fuite vers le monde extérieur. Beaucoup de désespoir et de manipulations dans ce second volume, mais également des scènes violentes, parfois franchement gratuites.
On assiste à une véritable débauche de rebellions et massacres en tout genre à diverses échelles. Là où on l’on avait une belle cohérence dans le premier tome, Les Fuyants perd peu à peu son lecteur avec des personnages qui tournent en rond.
Alors, ne vous inquiétez point, vous aurez le fameux mot de la fin, mais ça n’est certainement pas ce à quoi vous vous attendiez. Être surpris, c’est effectivement ce que l’on demande à tout livre tel que celui-ci, qui joue sur le suspense et les rebondissements. Mais la conclusion proposée ici par Robison Wells ne réussit pas à convaincre. On se sent légèrement floué après la lecture des dernières pages, déçu de ne pas avoir grand-chose à se mettre sous la dent au final.
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Fort dommage pour cette série en deux tomes que les deux ouvrages soient d’une qualité aussi inégale. Là où le premier avait su nous séduire avec une écriture vive et originale, on se retrouve avec un second tome qui tourne assez vite sur lui-même et qui se conclu brutalement et sans éclat. Trop de non-dits et de points obscurs pour étayer une fin trop vite amenée… C’est dommage ! A vous maintenant de vous faire votre propre interprétation de la fin…
Zut, j’avais beaucoup aimé le premier tome, je vais peut-être m’abstenir de lire le deuxième alors…
A vous de voir, mais il est clair que cette suite change du tout au tout !