Une magie celtique, des bougies aux pouvoirs insoupçonnés et de nombreux secrets de famille… le tout concentré en un seul endroit : l’île d’Arranmore.
Premier roman de Catherine Doyle à paraître en France; Le gardien des tempêtes est également le premier tome d’une série. Pour le moment, la série compte deux tomes dans sa langue originale. L’ouvrage est paru aux éditions Bayard en octobre 2019.
Un exil forcé sur une petite île irlandaise
Fionn et sa soeur Tara sont obligés par leur mère à aller vivre pour quelque temps chez leur grand-père, sur l’île d’Arranomre. Dès leur arrivée, des choses étranges se passent, et à chaque fois que Fionn essaye d’en savoir plus, il se fait méchamment rebuter par sa grande sœur. Elle semble savoir des choses, mais ne lui dévoile rien… Quand son grand-père commence à lui parler des légendes liées à l’île, Fionn comprend à peu que de nombreux enjeux entourent l’île et ses habitants…
Tout pour fonctionner, mais rien pour captiver…
C’est dommage, mais c’est mon ressenti général sur ce roman. L’histoire a beau être intéressante et assez originale (de la magie avec des souvenirs insérés dans des bougies, une très bonne idée !), ça n’a pas pris. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, mais j’ai trouvé l’alchimie entre les personnages peu réussie. Ils sont tous facilement identifiables cependant, ce n’est pas de la faute de l’autrice, qui a très bien dépeint chacun d’entre eux.
Non, cela réside peut-être dans la façon de dérouler son intrigue, mais j’ai trouvé tout cela assez ennuyeux… Dès quelques chapitres, on comprend qui va être un danger pour Fionn et sa famille, qui va lui révéler des choses sur son passé, etc.
Évidemment, quand on est dans le lectorat cible de ce genre de roman (environ 10 ans), on ne verras pas les choses ainsi, et c’est tout à fait normal. Cependant, je n’ai pas trouvé que l’ouvrage assez loin dans son intrigue et son univers.
J’aurais aimé découvrir plus de spécificités quant à la culture irlandaise (bon, ils boivent beaucoup de thé dans le roman, mais c’est tout !), de même sur les légendes celtes…
Ainsi, la seule originalité plaisante réside dans ce système magique qui use des bougies qu’on allume pour revivre des souvenirs. Ainsi, le grand-père de Fionn possède-t-il des centaines de bougies correspondant à tout autant d’époques, de rencontres, de personnes…
En somme Le gardiens des tempêtes n’est pas un mauvais roman, mais il en existe tant d’autres dans le même style qu’il ne laisse aucun souvenir après sa lecture. Et c’est peut-être pire que de ne pas avoir aimé un ouvrage : l’oublier aussitôt qu’il est terminé.
Cette chronique a été rédigée initalement pour le website ActuSF.