Suite et fin d’un récit post-apocalyptique détonnant !
Paru en avril 2015, In the End est le second et ultime tome de la première série de Demitria Lunetta. Diaboliquement efficace, le premier tome avait su nous entraîner dans un univers happant et dangereux où le moindre son pouvait s’avérer mortel pour qui le produisait… Et le moins que l’un puisse dire, c’est que la dynamique de ce second roman ne se relâche pas !
Encore beaucoup de questionnements malgré les révélations qu’Amy a mis à nu…
L’héroïne charismatique qu’est Amy remet le couvert immédiatement après avoir trouvé ce qui ressemblait pourtant à un endroit sûr. En effet, le Dr Reynolds n’était pas ce que l’on peut appeler une bonne âme, et les machinations qu’il a fomenté contre Amy on faillit lui coûter sinon la vie, au moins la raison. C’est ainsi qu’elle a très rapidement quitté New Hope, en y laissant celle qui compte plus qu’une sœur pour elle : Baby.
Pour Amy, direction Fort Black, une ancienne prison devenue un lieu de survie où règne la loi du plus fort. C’est là-bas qu’elle découvrira peut-être les réponses qui lui manquent au sujet des créatures qui tuent les humains… Mais aussi concernant les étranges marques présentes dans le cou de Baby. Les indices sont là-bas.
Mais la jeune femme risque plus que sa peau à Fort Black, où une société violente et machiste s’est imposée comme étant la normalité, elle va devoir s’incliner sous le joug masculin si elle veut pouvoir tirer son épingle du jeu… du moins en apparence.
Accrocheur, efficace et violent
Pour ce tome, il vous faudra avoir le cœur bien accroché car certaines scènes au sein de Fort Black sont révoltantes. Le sexisme est quotidien, le harcèlement à tous les niveaux également, Amy est heureusement un personnage charismatique qui n’a pas froid aux yeux… mais on a peur pour elle.
Demitria Lunetta joue énormément sur la tension de nombreuses scènes. Elle manie les twist avec habileté et on se prend au jeu en quelques pages. Certains passages on leur lot attendu de révélations, mais on se laisse porter avec plaisir dans l’intrigue de In the End.
Seul défaut notable selon moi : l’échelle d’action d’Amy reste trop restreinte, elle ne s’occupe que de son petit monde qui est constitué de Baby… et d’elle-même. Le reste du monde passe un peu trop au second plan. On aurait aimé avoir une vision plus générale du monde en ruines laissé par les créatures monstrueuses de cet univers. Nous avons eu le pourquoi et le comment, mais pas de réelles réponses sur l’après et les survivants de façon plus précise. Mais je vous rassure, c’est l’une des seules frustrations apportées par l’histoire. Le reste, c’est de la bombe !
…
Ce cycle en deux tomes était une première pour Demitria Lunetta qui se lançait dans le monde de l’écriture et du young-adult. Ses deux premiers romans font preuve d’une très grande efficacité, c’est un quasi sans fautes ! Autant dire cette auteur américaine est à surveiller de très près et n’a pas fini de nous étonner…