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Actualité éditoriale : King’s Game et Gardiens des cités perdues… deux nouveautés Lumen débarquent

Le 15 mai prochain, ce sont deux nouveautés qui paraissent en librairie aux éditions Lumen. Tout d’abord King’s Game de Nobuaki Kanazawa, le premier roman traduit du japonais à paraître chez l’éditeur et ensuite Gardiens des Cités Perdues de Shannon Messenger.

King's Game 01King’s Game – Tome 1 de Nobuaki Kanazawa :

Vous connaissez peut-être déjà King’s Game pour la série de mangas en 5 tomes parue aux éditions Ki-oon (Lumen étant la collection de romans de Ki-oon). La série a d’ailleurs une suite en cours de publication sous le titre King’s Game Extreme. En 2011, la série a été adaptée au cinéma sous le nom d’Ōsama Game.

Mais avant d’être un manga ou un film, King’s Game est bel et bien une saga de romans qui comprend 5 tomes au total. Et pour l’anecdote, la série a été écrite sur un téléphone portable, un phénomène typiquement japonais qui se nomme keitai shosetsu. L’auteur a depuis sept romans à son actif et a connu un succès retentissant grâce à King’s Game – son premier roman – qui l’a propulsé sur le devant de la scène dès la parution du premier opus.

Dans une ambiance digne de Battle Royal, King’s Game nous amène aux frontières de ce que l’être humain est capable de faire quand il est repoussé dans ses retranchements. A lire dès l’âge de 15 ans environ !

King's Game 02Quatrième de couverture : Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange sms qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. Le mystérieux expéditeur du message prétend que la classe entière participe à un “King’s Game”. Jour après jour, les défis se succèdent, et les lycéens sont bien obligés de se rendre à l’évidence : ils ont 24 heures pour s’exécuter et la sanction en cas de désobéissance est la mort.
Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? Où qu’elles soient, quoi qu’elles tentent pour s’échapper, la mort vient trouver ses jeunes victimes, infaillible. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendrons-t-ils à découvrir la vérité avant qu’il ne s’abatte ?

Gardiens des cités perdues 01Gardiens des Cités Perdues – Tome 1 de Shannon Messenger :

Série fantastique en quatre tomes nous faisant découvrir des monuments et des villes depuis longtemps oubliées, nous somme cette fois-ci dans de la littérature jeunesse adaptée dès l’âge de 11 ans environ.

L’auteur Shannon Mesenger est d’origine américaine, elle vit en Californie avec son mari et beaucoup de chats. Outre sa série Gardiens des Cités Perdues, elle a également écrit une trilogie young-adult qui s’intitule Let the Sky Fall. Les deux séries sont actuellement en cours de rédaction.

Ci dessous, les magnifiques couvertures originales du second tome : Keeper of the lost cities – Exile et du troisième tome Keeper of the lost cities – Everblaze, paru en langue originale. Le second tome vient tout juste de paraître en France en janvier 2015.

Gardiens des cités perdues 02 VOLe quatrième tome de la saga est prévu au États-Unis pour l’automne 2015 sous le titre Everseen. Vous pouvez en admirer la couverture en toute fin d’article. Et il un cinquième opus est d’ores et déjà dans les tuyaux…

Quatrième de couverture : Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à voix haute. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’Histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde.

Gardiens des cités perdues 03 VODès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt. L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ?

Un premier roman baigné de magie, dont la fantaisie et le sens du suspense font des miracles, et où éclate le talent indéniable de Shannon Messenger. Un nom à retenir !

Gardiens des cités perdues 04 VO

Actualité éditoriale : Splintered, une trilogie qui s’inspire directement d’Alice au pays des merveilles

Splintered 01 VOPetite présentation d’une série ayant un fort lien avec l’univers d’Alice au pays des merveilles, mais attention, elle n’est cependant pas parue en France pour le moment.

Écrite par A.G. Howard, Splintered est une série américaine qui comporte pour le moment deux tomes et un tome passerelle (il s’agit d’un tome 1,5). Nous retrouvons une réécriture d’Alice au pays des merveilles dans un style gothique et contemporain.

Le premier tome de la série s’intitule Splintered, le second Unhinged, et le court écrit qui se déroule entre les deux The Moth in the Mirror. Le troisième tome n’est pas encore paru, mais nous savons déjà qu’il s’intitulera Ensnared et paraîtra en janvier 2015 aux États-Unis.

Quatrième de couverture : Un premier roman éblouissant qui capture à merveille la folie grotesque d’un monde souterrain mystique, ainsi que la découverte de l’amour et de l’indépendance. Alyssa Gardner entend les murmures des insectes et des fleurs, tout comme sa mère qui a été placée en hôpital psychiatrique quelques années auparavant. Elle est victime d’une malédiction qui s’est abattue sur sa famille il y a longtemps et dont le premier membre affecté s’appelait Alice Liddell. Qui n’est autre que la petite fille qui a inspiré Alice au pays des merveilles à Lewis Carroll.

Splintered 02 Unhinged VOAlyssa est peut-être folle, mais elle ne laisse rien paraître, pour le moment en tout cas. Alors que la santé mentale de sa mère va en s’aggravant, elle réalise que ce qu’elle pensait n’être que de la fiction est en fait une réalité bien plus terrifiante.

Le vrai pays des merveilles est un monde bien plus sombre et cruel que ce que Lewis Carroll avait laissé transparaître. Afin de réparer les erreurs d’Alice et sauver sa famille, Alyssa devra réussir une série de tests : par exemple vider un océan rempli des larmes d’Alice, réveiller un thé peu animé, et dompter un sauvage bandersnatch [1] . Elle devra également décider à qui elle peut faire confiance : Jeb, son séduisant meilleur ami qu’elle aime secrètement, ou le sexy et tortueux Morpheus, son guide dans le pays des merveilles, qui travaille peut-être à de sombres desseins…

[1] Note du traducteur : Terme repris de la traduction proposée par Henri Parisot dans Jabberwocky :

« Prends garde au Jabberwock, mon fils!
A sa gueule qui mord, à ses griffes qui happent!
Gare l’oiseau Jubjube, et laisse
En paix le frumieux Bandersnatch! »

….

Splintered 01,5 VOPas de date de sortie en France pour cette série aux couvertures magnifiques et au résumé tentant pour le moment… Mais il était nécessaire de parler de cette série, le site ayant toute une page consacrée à Alice au pays des merveilles et aux ouvrages qui en sont dérivés… Espérons qu’elle intéressera sous peu un éditeur de chez nous !

Merci à Erwan Devos et Hermine Hémon pour leur précieuse et belle traduction de la quatrième de couverture du premier tome.

Chronique : Comme des images

Comme des imagesOu comment la cruauté du monde adolescent peut faire d’énormes dommages collatéraux

Paru en février 2014, Comme des images est le premier roman de Clémentine Beauvais à paraître dans la collection pour ados Exprim’.

Précédemment, elle a publié des romans pour la jeunesse chez Talents Hauts (un éditeur résolument féministe qui est également pour l’égalité sous toutes ses formes) ou encore chez Alice Jeunesse. Enfin, sachez que Clémentine Beauvais est une auteur précoce car elle n’a que 25 ans à peine et déjà presque une dizaine de livres à son actif !

Identiques physiquement, mais qu’en est-il pour le reste ?

Dans ce roman nous faisons la connaissance de Léopoldine et de sa sœur jumelle, Iseult. Deux jeunes files étudiants dans le prestigieux établissement qu’est Henry IV. Les beaux quartiers et les problèmes qu’il peut y avoir y sont décrit avec une plume acérée.

C’est dans cette atmosphère bourgeoise et cruelle que nous faisons également connaissance avec la narratrice qui est elle aussi un élément clé de l’histoire : il s’agit de la meilleure amie de Léopoldine. Contrairement aux jumelles, elle n’est pas issue des quartiers nantis de Paris et doit sa place à Henry IV grâce à ses très bons résultats et à sa peur d’échouer scolairement et de décevoir ses parents.

Cette ado qui nous conte l’histoire, Clémentine Beauvais ne lui donne pas de prénom, comme pour nous immerger et prendre sa place avec plus de facilité : nous impliquer le plus possible dans la décadence qui va l’entourer…

Drame : mode d’emploi

Un jour comme les autres ou presque : « Il y a un corps dans la cour du lycée Henry IV ». Voici comment commence le roman : une constatation clinique et froide tant l’événement est irréel.

Tout à commencé quand la belle, la charmante et attirante Léopoldine a cassé avec son petit copain Timothée pour se mettre avec Aurélien. Les drames commencent parfois de façon absurde. Et puis arrive un jour, Le Jour où une vidéo de Léopoldine circule. Elle est gênante, humiliante, dégradante… son ex a-t-il fait ça pour se venger ou par pure bêtise ? Quoi qu’il en soit il est trop tard. Tout le monde l’a vue : les élèves, les professeurs, les parents d’élèves… personne ne pourra rater « le spectacle ».

C’est là que le drame prend forme sous nos yeux et que l’on commence à percevoir les enjeux d’une autre tragédie bien plus lancinante, plus profonde, qui était restée cachée durant des années… Et nous, spectateurs impuissants, ne sommes là que pour voir évoluer des personnages dont nous savons qu’ils vont à leur perte soit physique, soit morale, soit psychologique…

Magnifiquement lucide et féroce

Comme des images est un roman sans concession aucune qui nous montre que la souffrance sous quelque forme qu’elle soit n’a pas de limite. Elle touche tout le monde, quelque soit la strate sociale, la couleur de peau, l’origine… Quand on découvre cet univers où il y a tout pour être heureux mais où les personnages sont désabusés et ont déjà tout vu, on ne peut s’empêcher au roman Hell de Lolita Pill pour son côté à la fois beau et autodestructeur.

Clémentine Beauvais a un art certain pour magnifier ce qui est le plus odieux, le plus insupportable. Nous sommes fascinés malgré nous par tous ces événements qui s’enchaînent de façon à capturer chaque personnage dans sa propre tragédie. Chaque élève d’Henry IV à lui tout seul en est une à sa façon : condamné à réussir pour les parents qui ont tout investi dans un avenir dont ils ne veulent pas en devenant avocat, médecin…

Le roman est court mais percutant, il mélange récit mais aussi fils de commentaires sur Facebook, sms, ou encore lettres écrites pour plus de réalisme. Et oui… les réseaux sociaux n’ont parfois pas que du bon….

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Pour conclure, Comme des images est un roman à ne louper sous aucun prétexte ! Terrible et hypnotique, tragique et fascinant, on se plonge dedans corps et âme jusqu’à l’ultime fin qui nous donne toutes les clés d’une superbe tragédie grecque contemporaine. A lire dès l’âge de quinze ans environ.

Si vous avez aimé, alors essayez (cliquez sur l’image pour lire la chronique) :

The lying game - 01Hate ListParoles empoisonnéesCruelles

Chronique : Wizards – Tome 1 – L’initiation

Wizards 01Et si la lecture assidue d’un simple livre pourrait vous rendre sorcier ?

 Paru en mars 2014 aux éditions Lumen, Wizards est une série écrite par l’américaine Diane Duane : il s’agit de son premier roman paru en France. Neuf tomes au total sont parus aux États-Unis.

Outre-Atlantique, la série est un succès depuis sa sortie en 1983, elle est même très souvent proposée par les bibliothécaires américains aux lecteurs ayant aimé Harry Potter et ne savant pas vers quoi se tourner ensuite. Et c’est seulement trente ans plus tard que la série est traduite en France !

Diane Duane a également écrit plus d’une dizaine d’ouvrages se déroulant dans l’univers de Star Trek. Elle a aussi écrit quelques romans dans l’univers de Spiderman ou encore X-Men et a participé à de nombreux scripts pour la télévision et le cinéma.

Un livre étrange rangé parmi une foule d’autres normaux…

Encore une fois malmenée par des filles de son école, Nita n’a d’autre choix que de fuir le plus loin possible de ses tortionnaires, et quel meilleur endroit que la bibliothèque pour se cacher ? C’est ainsi que la jeune Nita se retrouve à faire courir ses doigts sur les livres familiers de la bibliothèque qu’elle arpente tous les jours : ses doigts s’accrochent par hasard sur le livre Comment devenir sorcier en dix leçon. Bien que sceptique, la jeune fille commence à le lire… et ne le lâche plus.

Et voilà comment la magie entre dans la vie de Nita et va l’obliger à aller de découvertes en révélations sur notre univers et son fonctionnement… Mais elle ne sera pas seule dans l’aventure !

De nouveaux principes magiques et de l’aventure à revendre

Ce premier tome commence fort en termes d’action et de combats contre des forces maléfiques. A peine commencée, l’histoire prend de l’ampleur pour amener nos deux héros apprentis magiciens que sont Nita et Kit dans une quête qui les dépasse.

On apprivoise au passage le fonctionnement de l’univers que s’est créé Diane Duane où une langue spécifique est utilisée pour faire fonctionner la magie. Elle consiste à décrire les choses avec la plus grande précision sous peine de voir échouer (voir pire) le sort édicté dans cette langue magique. Ainsi, si vous voulez créer un pont avec de l’air, il faut le décrire avec la plus grande précision et demander à l’élément de bien vouloir le former.

Nous comprenons rapidement que selon ses affinités, chacun a des prédispositions pour apprivoiser des créatures ou des objets en particulier. Ainsi Nita a-t-elle une grande aisance pour parler avec les végétaux et Kit (y a-t-il une référence à K2000 ?) s’en tire très bien avec tout ce qui est mécanique, notamment les voitures. Ce nouvel univers est plaisant, et à peine commençons-nous à en effleurer les caractéristiques que tout s’enchaîne très rapidement.

Wizards 01 voUn livre magique à récupérer, un sombre monde parallèle à découvrir… et beaucoup de notions à appréhender !

Sans réellement le savoir, Nita et Kit vont devoir sauver ce qui fait de notre monde ce qu’il est : avec sa beauté et ses défauts dont tout le contenu est répertorié dans un livre.

Les nombreux essais magiques que vont faire nos deux héros vont faire venir sur Terre Fred : une sorte de trou blanc dont la masse est équivalente à de nombreuses géantes bleues. Mais grâce à une claudication temporelle, Fred est venu seul, sans sa masse, et heureusement sinon toute la planète se serait effondrée sur elle-même ! (On vous épargne – ou pas – le véritable nom de Fred : Khairelikoblepharehglukumeilichephreidosd’enagouni).

Les dialogues entre Fred et les deux adolescents ne manquent pas d’humour, faisant du trou blanc un personnage aussi drôle que déconcertant.

« – […] Seriez-vous un trou blanc ?

Le feu follet cessa de bondir pour la fusiller du regard, comme insulté. Est-ce que j’ai l’air d’un trou ?

* Et moi, j’ai l’air d’un nuage de gaz tiède, peut-être ? Aboya Nita. »

Amusant, c’est certain mais il est parfois difficile de comprendre tout ce que Fred veut dire ou expliquer. De plus, nous sommes aussi débutants dans ce nouvel univers que les deux protagonistes et il est parfois difficile de suivre les différentes problématiques qui s’annoncent à eux. Entre une quête dont ils ignorent l’existence avant même de la réaliser ou encore les nombreux postulats magiques inexpliqués du roman, nous sommes quelque peu bringuebalés et démunis….

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Ce premier tome est une belle ouverture à une nouvelle mythologie magique, mais on espère en découvrir rapidement plus sur son fonctionnement. Quoi qu’il en soit, Diane Duane sait conter des histoires et surtout créer des dialogues plaisants. On attend la suite pour en découvrir peut-être plus sur les enjeux qui ce sont déroulés dans ce premier tome et mieux comprendre le second opus ! Saluons enfin la magnifique couverture de Benjamin Carré créée exprès pour la version française.

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Chronique : Le puits des mémoires – Tome 3 – Les Terres de Cristal

Le puits des mé moires 03Suite et fin d’une bonne saga de fantasy française

Dernier tome de la trilogie du Puits des Mémoires paru aux éditions Scrinéo en mars 2013, Les Terres de Cristal est écrit par Gabriel Katz. Auteur montant dans la littérature imaginaire française, son dernier roman en date est Maîtresse de Guerre paru en janvier 2014, également chez Scrinéo. Il se déroule dans le même univers que Le Puits des Mémoires, mais dans un endroit beaucoup plus chaud et Saharien.

Enfin, Gabriel Katz a déjà écrit de nombreux autres ouvrages en tant que nègre… nous n’en sauront donc pas plus, mais certains de ses écrits ont déjà du croiser notre chemin !

Le dernier affrontement arrive et les masques tombent

Suite à la découverte de leurs surprenantes identités respectives, nos trois comparses aux allures de antihéros commencent à déranger ceux qui avaient si bien tiré les ficelles au début de la série. Leur machiavélique plan pour faire des marionnettes de Nils, Karib et Olen commence lentement mais sûrement à se retourner contre eux.

Ainsi commence une lutte de pouvoirs qui émerge des sombres secrets d’alcôve pour se transformer peu à peu en guerre officielle et violente, et ce sur tous les fronts.

Une bonne fin, mais un récit moins captivant que dans les tomes précédents

Dans ce troisième tome, nous retrouvons tout ce qui nous a donné le plaisir de lire cette série, mais il y a moins de surprises et de dialogues piquants et si bien faits que précédemment. On entre dans une action qui suit un cours logique allant jusqu’au prévisible pour certains passages, même si le tout reste parsemé de quelques découvertes attisant l’intérêt.

C’est dommage car après un second tome qui n’arrêtait pas de nous surprendre, on se retrouve avec un dernier opus qui reste bien, mais qui est plus dans l’action brute que dans les révélations et les rebondissements.

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La conclusion est bien simple, Le Puits des Mémoires est une belle série d’action à découvrir, elle nous prouve que la France est loin d’être en reste en termes d’imaginaire (s’il fallait encore fournir ce type de preuve), et elle permet de découvrir un nouvel auteur qui fait son chemin. Loin des stéréotypes du genre, cette fantasy ancrée dans un monde réaliste bien que teinté de magie séduira par sa force brute.

Dans sa globalité, cette série est donc très bien, on aurait juste apprécié un troisième tome à la conclusion plus retentissante, à l’image du ton donné dans les précédents ouvrages.

D’autres chroniques sur le même genre :

Le Puits des Mémoires 01Le puits des mémoires 02L'héritière du tempsLe dernier royaume 01

Chronique : 15 ans, Welcome to England !

15 ans welcome to EnglandOu les joies d’avoir un correspondant étranger dont on ne comprend pas la langue…

Premier volume des aventures de la folle mais adorable anglaise Jess, nous voici plongés dans l’horrible situation d’un échange culturel entre notre héroïne et un français ! Écrit par Sue Limb, ce roman a beau être le premier paru, il n’est pas indispensable de les lire dans un ordre précis, chaque ouvrage traitant d’une histoire de façon indépendante.

Outre les aventures trépidantes de Jess, Sue Limb a également écrit la série Zoé et Chloé chez Folio Junior pour un lectorat de lectrices un peu plus jeunes. Elle est également l’auteur de la série de premières lectures Ruby Rogers chez Folio Cadet.

Ou comment un échange culturel peut se transformer en… cauchemar !

Le « drame » débute quand il est question de faire un échange culturel avec des français. Jess panique (et fantasme également) à l’idée d’avoir un beau jeune homme aux lèvres boudeuses. Mais avant sa venue, il faut tout d’abord correspondre avec lui, et c’est là que les choses commencent déjà à se gâter… Jess ne se trouvant pas assez jolie, elle demande à son meilleur ami Fred de modifier quelque peu son apparence sur Photoshop. Est-ce vraiment une bonne idée ? En tout cas au début, notre héroïne farfelue le pense…

Mais écrire une lettre n’est qu’un doux préambule à l’horreur que va devenir sa semaine d’échange avec con correspondant Édouard. Incompréhensions mutuelles, contresens linguistiques dangereux… rien ne va se passer comme prévu. Mais heureusement Jess a une qualité incroyable : l’autodérision. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais aux vues des situations dans lesquelles elle s’embarque, c’est presque un super pouvoir !

Un livre drôle qui nous donne une image étrange de nous français

Stéréotypée volontairement et avec malice, l’image que donne Sue Limb des français est fort amusante. A priori, tous les garçons français seraient sexy, notre accent séduit les anglais et les fait tomber comme des mouches et nous mangeons bien évidemment des cuisses de grenouilles. En tout cas, c’est à peu près le portrait-type que Jess a d’un français, de même que toutes ses amies.

Et bien elles vont être fort déçues ces anglaises prêtes à se languir pour un français, à commencer par Jess. En effet, la rencontre avec Edouard sera une épreuve des plus dérangeantes et malaisée de sa vie : le jeune homme est tout sauf ce qu’elle espérait. Mutique, plus petit qu’un enfant en primaire et peureux comme pas possible, la socialisation s’annonce difficile des deux côtés de la Manche !

D’incompréhensions en maladresses linguistiques

Évidemment, le nerf de la guerre dans ce roman, c’est la confrontation de deux cultures et surtout deux langues très différentes le tout avec des ados soit très timides soit déjà amoureux de leur correspondant (ou de celui des autres…).

Sue Limb maîtrise à la perfection la création d’ambiances où le malaise règne en maître : une odeur bizarre qui flotte dans une voiture ou encore un camping complètement foutu pour cause de mélange linguistique poussif… tout est possible. On adorera encore une fois les répliques parfaitement créés pour l’occasion, les plus géniales étant encore celles échangée avec la mère de Jess ou encore avec Fred, son meilleur ami qui a toujours la réplique qui tue.

« – Ne me parle pas sur ce ton ! murmura sa mère en quittant le lycée. Il est très sensible au ton de la voix. Surtout la colère. Le pauvre petit est désemparé.

* On devrait lui attribuer un nom de code, dit Jess. Qu’est-ce que tu pense de « la reine » ?

* Excellente idée. Maintenant, essaye d’être gentille avec la reine. Elle a fait un voyage difficile. Offre-lui au moins un sourire. »

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En somme, encore une fois Sue Limb nous régale d’un récit simple mais d’une telle justesse que c’en est drôle. Elle est la reine pour créer des situations plus cocasses les unes que les autres à son héroïne et son entourage… pour le meilleur et pour le pire ! Et vive la Reine ! Si vous voulez vous tordre de rire et vous défouler sur un livre, 15 ans, Welcome to England sera parfait. Dès 14 ans environ, mais sans limite d’âge !

Si vous avez aimé, vous pouvez essayer :

15 ans charmante mais cingléejournal d'aurore 01

Chronique : Black Eden – Tome 2 – La sphère de Méduse

Black Eden - tome 2Une suite réussie où les temps s’entremêlent

Second tome de la série espagnole Black Eden paru aux éditions Milan dans la collection Macadam, La sphère de Méduse est paru en octobre 2012. La série Black Eden, dont le titre original est La llave del tiempo se compose de huit tomes au total. Nous continuons ainsi à suivre les traces de Martin, Cassandre, Selena et Josh pour des aventures devenant forts intéressantes !

Direction Paris, dans le futur

Finie l’île paradisiaque des débuts, le danger est constant et aux endroits les plus inattendus… Nous voici ainsi partis en direction de la fameuse Tour Saint-Jacques, en plein centre de Paris pour nos quatre héros dont la quête continue… le mystère s’épaissit et au lieu de réponses, c’est une foule d’interrogations qui fond sur nous ! Mais qu’importe, l’histoire de Black Eden est toujours aussi intéressante et prenante par son originalité et son dynamisme.

Passionnant et surprenant de bout en bout

Nous découvrons de très nombreuses nouvelles facettes de notre Terre dans le futur, dont la ville de Méduse. Il s’agit d’une ville qui regroupe les meilleurs scientifiques du monde, le tout dans des conditions optimum. C’est là-bas que va se retrouver le quatuor, qui va vite découvrir qu’il est lié à la ville de bien différentes façons, et dans des temps différents.

Le présent se mélange de façon fascinante (et dangereuse ?) avec le futur, mais il est difficile d’en dire beaucoup plus sans en révéler trop. Tout ce que l’on puisse dire, c’est que les auteurs ne manquent pas d’imagination et de logique pour créer une intrigue à l’efficacité redoutable.

On découvre notamment dans ce tome une technologie fascinante qui vient du futur : une sorte de tapisserie vivante à réalité augmentée qui immerge totalement la personne qui la regarde. Toutes les parties du roman où elle est utilisée sont captivantes. D’autres scènes sont également captivantes, notamment celle où l’une des héroïnes va se surpasser dans son domaine de prédilection : les sciences et l’informatique.

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En conclusion, ce second tome de la série d’anticipation sombre créée par Ana Alonso et Javier Pelegrin est encore une fois captivant. On aimerait dire que l’on a hâte de lire la suite, mais encore faudrait-il qu’elle paraisse en France… les éditions Milan ont décidé d’arrêter le cycle, trop peu de ventes étant au rendez-vous… Dommage, nous étions fans !

Chronique : Dualed – Tome 1

Dualed 01Remportez la victoire, méritez votre place.

Écrit par Elsie Chapman, Dualed est son premier tout premier roman, qui fait partie d’une duologie. D’origine Canadienne (Colombie-Britannique), elle vit maintenant à Tokyo. Le roman est paru le 6 mars 2014 en France et a ainsi lancé la toute nouvelle collection pour ados Lumen. Le second tome, Divided, est à paraître aux États-Unis pour fin mai 2014.

L’histoire nous entraîne dans un futur où une guerre mondiale a éclaté… c’est ainsi qu’est né Kersh, le dernier bastion où l’humanité vit en paix, sous certaines conditions…mortelles.

Un double de soi dans la société, dès la naissance

Dans la ville-bastion de Kersh, chaque personne naît avec un double qui lui ressemble traits pour traits, on le nomme l’Alt. Chaque Alt vit dans des familles différentes, est élevé dans des quartiers différents jusqu’au jour de sont activation par le Conseil.

En effet, un seul des deux peux survivre : c’est au plus fort, au plus rusé ou parfois même au plus mesquin de gagner sa place dans la société en tuant son double. Ainsi, entre l’âge de 10 ans jusqu’à 20 ans, chacun peut être activé et a alors trente jours pour éliminer son double. Si aucun des deux n’y parvient à l’échéance, les deux Alts sont autodétruits par le Conseil : c’est qu’ils ne méritaient pas de vivre, qu’ils étaient trop faibles.

Pour ceux ayant survécu à leur Activation (on les nomme les Accomplis), tout devient possible : avoir un travail qui paye bien, accès à une meilleure nourriture et non pas des ersatz et surtout avoir le droit de se marier et de fonder une famille.

C’est dans ce contexte post-apocalyptique et extrêmement urbain que nous faisons la connaissance de West Grayer, une inactive qui a 15 ans. Son tour n’est pas encore venu, et elle apprend le plus possible le maniement des armes pour être fin prête quand son activation arrivera. West a tout perdu et n’a plus aucun attachement à qui que ce soit : sa famille a été décimée membre après membre. Il ne lui reste que son frère Luc et son meilleur ami, Chord. Mais eux non plus n’ont pas été activés, alors qui sait de quoi l’avenir sera fait ?

De l’action, des sueurs froides et un combo d’adrénaline

Le roman démarre ainsi très rapidement sans nous laisser aucun temps mort. Nous en découvrons plus sur le fonctionnement de la ville de Kersh ainsi que certains de ses secrets (notamment les Chasseurs). Très vite, West Grayer va être activée et devenir… une proie ou une traqueuse de son double ? Elle-même ne le sait pas, mais elle a trente petits jours pour se découvrir et cerner les habitudes de son double ou mourir. Mais elle ne sera pas seule et trouvera une aide (malgré elle) en la personne de Chord, le meilleur ami de son frère…

Peu à peu, toute l’horreur de la ville de Kersh et de son système s’ouvre à nous : chaque activé peut être traqué très facilement par son double si ce dernier effectue des achats (qui se font souvent par scan des yeux) ou autres actes de la vie quotidienne. Ainsi, une préparation et un sang-froid constant sont de rigueur pour survivre dans cette jungle urbaine et fumante que devient Kersh, et où tout est possible : n’importe-où et n’importe quand.

Aucune place à l’ennui : de l’adrénaline en continu

Dualed est un premier tome bourré d’action, de suspense et qui ne nous laisse aucun repos, tout comme ce que vit son héroïne. On appréciera cette tension constante, au fil du rasoir qui nous accapare du début à l’ultime fin.

Évidemment, l’intrigue fait fortement penser à Hunger Games par certains côtés : des éliminations entre adolescents obligatoires sous peine de mort, un gouvernement totalitaire aux objectifs opaques, une ambiance post-apocalyptique où l’on ignore tout de l’extérieur… Mais ces similitudes n’en font pas une copie, mais bien une nouvelle série dystopique au potentiel fort ! Dualed peut aussi être assimilé à du darwinisme poussif où la sélection naturelle est créé de toutes pièces par le mystérieux Conseil de Kersh… mais dans quel but ?

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En conclusion, Dualed est un cocktail détonnant qu’il serait franchement dommage de rater. Si vous aimez les univers post-apocalyptiques, les ruelles sombres et sordides aux bouches d’égouts fumantes où tout peut arriver, et où l’humanité est poussée à ses extrêmes les plus sombres, ce livre est fait pour vous !

Affaire à suivre de près avec la suite, Divided, dont on meurt d’envie de découvrir la conclusion qui porte notamment sur le fameux Conseil et ses étranges décisions…

Chronique : 37° Centigrade

37° CentigradesEt si la sécurité sociale devenait totalitaire ?

 Écrit par l’italien Lino Aldani, 37° centigrades est une nouvelle parue en juin 2013 aux éditions Le passager clandestin, dans la collection Dyschroniques. De très nombreuses nouvelles de Lino Aldani furent traduites en France, notamment dans les revues de sf telles que Fiction ou encore Galaxie. Enfin, des recueils de nouvelles lui furent entièrement consacrés chez Pocket, Denoël…

Son récit le plus connu est Bonne nuit Sophia qui fut reprit dans de très nombreuses anthologies à travers le monde.

La santé à tout prix

La C.G.M, pour la Convention Générale Médicale, voici le lot de tous les Italiens : un institut qui oblige chacun à cotiser et à respecter des règles drastiques en termes de santé. Vous n’avez pas mis votre gros tricot de laine ? Vous avez oublié votre vitamine C à la maison ? Il vous manque le thermomètre ? Vous êtes bon pour une amende.

Cette C.G.M police tout et tout le monde. Les coûts pour être couvert sont onéreux et obligatoires, sous peine de ne pas avoir le moindre soin pour le plus petit des maux. Interdiction d’ouvrir une fenêtre dans les transports en commun avant le 31 mai inclus, sous peine de sanctions voire d’un signalement à la Convention…

Et justement, Nicola Berti commence à se sentir sérieusement oppressé par cette société où tout est formaté, imposé. D’autant plus que tout l’argent prélevé par la C.G.M empêche en général les gens d’acheter les objets ventés en masse dans les transports, à la télévision, etc… notamment le fameux moyen de transport à la mode : le lévacar. Et le pire, c’est que ces objets de convoitise tels que les lévacar sont bien entendu fortement conseillés par la C.G.M, il n’y a pas de petits profits….

La petite amie de Nicola, Doris, voit tout cela d’un autre œil : partagée entre son amour pour Nicola et sa peur de le voir se perdre dans sa quête de liberté… Une recherche de liberté pourtant des plus élémentaire qui pourrait passer par une simple résiliation à la C.G.M, mais si vous tombez malade, personne ne lèvera le petit doigt pour vous…

Une nouvelle qui dénonce un système extrême mais plausible dans une certaine mesure

L’histoire de 37° Centigrade propose une vision futuriste et terrifiante d’une sécurité sociale qui prélèverait ses bénéficiaires et ferait tout pour qu’ils ne tombent jamais malade. En fin d’ouvrage, on trouve d’ailleurs le contexte dans lequel a été écrite la nouvelle, nous aidant à mieux comprendre le pourquoi d’une telle anticipation.

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Sans vous en dire beaucoup plus sur la nouvelle, sachez qu’elle m’a fortement fait penser à L’écume des Jours de Boris Vian. La belle et innocente histoire d’amour qu’essayent de vivre Nicola et Doris dans cette société où la moindre chose est régie nous donne une bouffée d’espoir… même si elle reste bien petite face au poids des forces en jeu.

Pour conclure, cette nouvelle d’anticipation sociale est excellente. Courte et efficace, avec un petit twist de fin comme on les aime. A lire pour se faire peur sur notre possible avenir ou pour rire ou se faire peur de l’exubérance que pourrait atteindre un jour notre société ?

AUTEUR :
GENRE : Anticipation
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Le Cycle des Xeelees – Tome 2 – Singularité

Le cycle des Xeelees 02Un second tome plus ardu à suivre que le premier, mais toujours aussi fascinant !

Stephen Baxter est un auteur américain de science-fiction, mais il est également professeur de physique et de mathématiques. Il a même tenté de participer à une mission pour la station spatiale MIR, mais échoua. Cependant, sa passion des sciences reste intacte et il la retranscrit maintenant au quotidien dans ses nombreux romans.

Ses séries les plus connues sont Evolution (2 tomes), Le cycle des Xeelees (4 tomes) ou encore Les univers multiples (3 tomes). Il écrit actuellement une série avec Terry Pratchett : La longue Terre, dont deux tomes sont parus pour le moment.

Attention : voyages temporels nombreux et instables

Avec Singularité, nous voici dans le second tome du Cycle des Xeelees, mais il n’est pas la suite chronologique du premier, Gravité. En effet, Singularité se déroule des milliers d’années avant le premier tome, pendant l’ère de l’occupation Qax.

L’humanité a été peu à peu asservie par les Qax, des être dont on ignore presque tout et pour qui la conquête de la Terre fut aussi aisée que pernicieuse. En effet, les Qax n’éliminent pas les êtres humains, mais s’en servent à des fins diverses, notamment économiques et industrielles… Cette occupation extraterrestre est la faute de l’humanité elle-même, qui dans sa soif de conquête et de découvertes est tombée par hasard sur cette race qui la domina peu à peu…

Mais les choses sont susceptibles de changer : en effet, l’humanité a créé il y a de cela des siècles (avant de rencontrer les Qax) un portail temporel menant vers le passé, et ce dernier vient d’être enfin terminé… et il pourrait bien changer la donne.

De plus, un petit groupe d’humains réussit à s’enfuir de la Terre sur un vaisseau improvisé et traverse le portail temporel tout nouvellement terminé : ces résistants vont-ils transformer la conquête Qax en un mauvais souvenir en modifiant le passé ? Vous pensez que l’intrigue est simple ? Attendez donc de voir apparaître un second portail menant lui, vers le futur de la Terre… toujours occupée par des Qax du futur !

Le cycle des Xeelees 02 gfUne intrigue accrocheuse mais à laquelle il faut également s’accrocher !

Dans le premier tome du Cycle des Xeelees, il n’était pas nécessaire d’avoir de grandes connaissances en physique pour apprécier l’intrigue. Mais pour Singularité, il en est autrement : bonds gravitationnels, constante de Planck, confluence… de nombreux termes peuvent vous sembler nébuleux voir inconnus si vous n’êtes pas un minimum préparé. Stephen Baxter nous bombarde de concepts scientifiques en partant du principe que nous les connaissons, mais ça n’est pas nécessairement le cas !

Alors, pour ceux qui sont comme moi amoureux des sciences de l’univers, mais pas initiés de façon poussive à ses constantes et théories, une bonne petite documentation pendant la lecture ne fera pas de mal…

Plus difficile d’accès, mais reste tout de même plaisant

C’est ainsi qu’au gré de nombreux voyages spatio-temporels, nous suivons plusieurs antihéros : Parz ; ambassadeur humain auprès des Qax qui passe pour un traitre et un lâche aux yeux de son espèce, ou encore Michael ; un homme qui aurait préféré ne jamais participer à l’histoire de l’humanité plus que nécessaire.

Ces deux personnalités vont pourtant jouer un rôle malgré eux, dans plusieurs époques différentes de la Terre : couards, paresseux et observateurs, ils vont être soumis aux aléas que sont les rebelles évadés du présent et les Quax du futur voulant éradiquer une bonne fois pour toute la moindre menace humaine…

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Alors ce second opus est-il intéressant ? La réponse est oui, très, mais Stephen Baxter a oublié que ses lecteurs n’étaient pas tous professeurs de mathématiques ou de physique, ce qui apporte une difficulté certaine lors de la lecture. Nous sommes parfois obligés de l’entrecouper pour se documenter sur certaines notions que l’auteur ne prend pas la peine d’expliquer… Mais ce jeu entre trois temps différents mettant en scène le destin de deux races que tout oppose est très bien construit.

Nous en savons toujours presque aussi peu sur les fameux Xeelees (malgré quelques révélations ténues qui nous tiennent en haleine), dont le cycle porte tout de même le nom : ils en deviennent presque mystiques, divins, légendaires… On espère enfin en savoir plus dans le troisième opus qui sort en mai 2014 en poche, toujours chez Pocket : Flux.

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