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Chronique : L’école des mauvais méchants – Complot 1

L'école des mauvais méchants 01C’est si bon d’être méchant !

Écrit par Stéphanie S. Sanders, L’école des mauvais méchants est une série pour la jeunesse publiée aux éditions Nathan. Le premier tome est sorti le 6 mars dernier et le second vient tout juste de paraître en ce mois de juin. Cette nouvelle série pour les jeunes lecteurs mêle humour et contes de fées revisités.

Un centre de mise à niveau pour les jeunes méchants qui ne le sont pas assez…

Quand on est élève dans le Centre de redressement pour Méchants Récalcitrants de Drexler, c’est plutôt mauvais signe. Soit vous êtes très mauvais en cours de solfilège, soit vous n’avez pas l’âme et le vice d’un vrai méchant est c’est très problématique.

C’est ainsi que la fille du conte Dracula s’y retrouve : aimant bien plus le chocolat que le sang… ses goûts sont une honte pour la famille. On retrouve également le fils du Loup dans le fameux conte du Petit chaperon rouge et enfin Rune Drexler. Rien de moins que le méchant de l’histoire (et oui, il est interdit de die héros, sinon c’est le renvoi garanti !).

Rune n’est autre que le fils d’un très puissant sorcier qui est également le directeur de l’école… et ce dernier est bien loin d’avoir la fibre paternelle ! Mais Rune est tout sauf doué en méchanceté… Et c’est ainsi qu’il est temps pour le jeune homme de changer de niveau d’apprentissage : de fourbe, il va lui falloir passer félon sous peine d’être tout simplement exclu de l’école… ainsi doit-il comploter !

Un complot à l’échelle d’un royaume

Rune va devoir jouer serré s’il veut parvenir à ses fins et rester au Centre, car son complot est loin d’être simple. Le jeune sorcier va devoir kidnapper une princesse, voler un bébé, trouver un homme de main et en faire son esclave et enfin renverser un royaume et placer sur le trône le souverain de son choix… et tout ça en quelques jours à peine !

Pour un apprenti méchant peu exceptionnel, ces tâches vont s’avérer compliquées, et cela même avec l’aide de deux de ses compagnons de classe.

Amusant mais pas désopilant

L’idée de créer une école avec des méchants qui ne savent pas y faire est sympathique mais ne suffit pas à amorcer un réel intérêt pour l’histoire. Utiliser des personnages connus de la littérature et des contes de fées est une bonne idée en soit : outre les enfants de personnages célèbres déjà mentionnés plus haut, on rencontre également le fils de la sorcière du conte Hansel et Gretel ! Cet aspect du roman est intéressant et plaira à ceux qui veulent y voir un écho aux contes de notre enfance.

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Mais malgré ces bonnes idées, L’école des mauvais méchants reste un roman somme toute assez plat, sans réelle touche qui en ferait quelque chose de plus notable…

Bien que la cible soient des lecteurs d’environ 10 ans, l’écriture est parfois simplette et peu captivante. Il y a quelques bonnes idées, mais elles ne suffisent pas à rendre cette lecture inoubliable.

 

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TRANCHE d´ÂGE :

Actualité éditoriale : Witch Song et In the After – deux nouveaux romans à paraître aux éditions Lumen

Witch song 01Witch Song d’Amber Argyle :

Partons à la découverte d’un nouveau monde où la magie est omniprésente avec Witch Song. La série est prévue en trois tomes, et le premier arrivera le 28 août prochain en France ! La couverture est absolument somptueuse…. On a hâte de découvrir cet univers qui balance entre nature et magie…

L’auteur Amber Argyle est née aux Etats-Unis, dans l’Utah. Elle a vécu au milieu de la nature, entourée de chevaux. Elle a une maîtrise de littérature et a la chance de pouvoir se consacrer toute entière à sa passion : écrire. Elle est également l’auteur d’une autre série actuellement en cours de publication aux Etats-Unis : Winter Queen.

Quatrième de couverture :

Dans les profondeurs de forêt, à l’abri de la haine des habitants du village voisin, Brusenna mène une existence paisible aux côtés de sa mère. Elle sait simplement qu’elle est une sorcière, une des gardiennes de la nature qui contrôlent les éléments par la force de leur chant. Quand, un matin, on vient lui enlever sa mère pour une mission dont elle ignore tout, le monde de Brusenna bascule.

Jeune et sans expérience, elle se retrouve seule dans un pays violent et cruel, où se lève le vent de la guerre. Les Chasseurs ne tardent pas à la débusquer, car elle est désormais la dernière. La dernière des sorcières. Avec une seule mission : survire. Et un seul allié, le Gardien chargé de l’amener à bon port.

Sous la plume ensorcelante d’Amber Argyle, suivez Brusenna sur les routes d’un monde menacé, dans une quête où les choix de celle qui est désormais la dernière des sorcières peuvent sauver ou condamner les Hommes !

In the After

In the after de Demitria Lunetta :

Le 11 septembre prochain paraîtra une nouvelle série de romans post-apocalyptiques : In the after. Dans une ambiance reprenant les codes du roman de zombies, ce roman est l’alchimie entre le thriller, et l’effroi… que l’on a hâte de découvrir ! La série sera en deux tomes seulement : In the after et In the end.

L’auteur de cette série est Demitria Lunetta, addict de littérature young-adult. Elle est née à Chicago et a passé une maîtrise en écologie humaine.

Quatrième de couverture :

Ils entendent le plus léger des bruits de pas. Ils sont plus rapides que le plus rapide des prédateurs. Et ils ne renonceront pas… tant que vous serez vivant ! Amy est devant sa télévision quand le pire se produit, quand ILS attaquent. New York, Paris, Tokyo… des créatures sans pitié déferlent, et dévorent les humains. Personne ne sait d’où ils viennent mais une chose est sûre : la population de la planète décroit dramatiquement en quelques jours à peine. A l’abri de la grille électrifiée de sa maison, Amy parvient à leur échapper… mais pour combien de temps ?

Elle qui a perdu tous les siens parvient tout de même à recueillir Baby, une petite fille qui a miraculeusement survécu aux crocs acérés de nouveaux maîtres du monde. Trois ans qu’elles survivent en autarcie, quand d’autres survivants commencent à se manifester. Elles pensent que leur enfer est terminé… mais il ne fait que commencer !

Wizards 02Wizards – Tome 2 – Le sacrifice de Diane Duane

Dernier petit avis de parution chez Lumen avec le second tome de la série Wizards (chronique du premier tome ici). La couverture est toujours signée Benjamin Carré, et elle est encore une fois superbe ! Pour patienter jusqu’à la sortie, voici le résumé de l’ouvrage. Pas encore la couverture officielle, mais déjà l’illustration qui sera utilisée (en bas de l’article).

Quatrième de couverture :

Nita est en vacances d’été sur les rives de la magnifique presqu’île de Long Island. En nageant dans l’océan, une nuit, elle croise dans les eaux tièdes un dauphin qui parle le langage des sorciers. Les rochers de la côte soufflent à Kit, venu passer quelques jours avec la famille de Nita, qu’un danger imminent approche du rivage… C’est reparti !

Chronique : Gardiens des Cités Perdues – Tome 1

Gardiens des cités perdues 01Un nouveau monde s’ouvre à nous… et sa magie est passionnante… Fans de littérature imaginaire et d’aventures et d’écoles surnaturelles, préparez-vous à être fans d’une nouvelle série !

Premier tome d’une nouvelle saga, Gardiens des Cités Perdues est un roman de l’américaine Shannon Messenger. Il s’agit de son premier ouvrage paru en France, et il est sorti aux éditions Lumen.

Outre sa série des Gardiens des Cités Perdues (destinée à la jeunesse), Shannon Messenger a également écrit une trilogie pour les adolescents : Let the sky fall. Elle est diplômée de cinéma à l’Université de Californie du Sud.

Une enfance humaine, loin des siens

Quand débute le roman, nous faisons la connaissance de Sophie, une jeune fille d’une douzaine d’années aux capacités stupéfiantes. Elle a déjà sauté plusieurs classes, possède une mémoire photographique et… entend les pensées de tous les gens qui l’entoure. Ce pouvoir qu’elle possède, personne n’est au courant de son existence, et une chose est sûre : il complique énormément la vie de Sophie.

Mais les problèmes ne font que commencer : entre les nombreux incendies qui ravagent la ville, un homme qui l’aborde pour de nébuleuses raisons et sa rencontre avec Fitz, Sophie va se retrouver plongée dans une tourmente qui la dépasse… En tout cas, le monde des hommes, c’est fini pour elle : il va lui falloir découvrir d’où elle vient réellement. Et les révélations sont extrêmement surprenantes !

Une magie omniprésente et un récit absolument captivant

Cela faisait longtemps qu’il ne m’a pas été donné de lire un récit fantastique pour la jeunesse aussi réussit. Tout un univers empli de magie et de nouveaux concepts s’ouvre à nous, et l’intrigue devient très rapidement captivante.

Gardiens des Cités Perdues est de ces récits que l’on ne peut pas lâcher une fois entamés. A peine quelques pages et déjà on s’attache à Sophie et à ses étranges capacités… de même que l’univers qui s’ouvre à elle.

L’école de magie dans laquelle Sophie entre est nommée Foxfire. Fascinante, composée d’arbres en cristal, et de nombreux étages…les surprises sont au rendez-vous ! Les matières à découvrir pour notre héroïne sont étranges : éducation physique version surnaturelle ou encore l’élémentalisme sont à réviser !

Il y a énormément de magie dans ce nouvel univers, et elle est merveilleuse ! On y découvre toute une nouvelle mythologie, des créatures aux pouvoirs étranges et surtout des complots qui dépassent de loin la simple existence de Sophie. Évidemment, on pense parfois à la saga Harry Potter, mais Shannon Messenger ne tombe pas dans le piège de la simple copie et créée ses propres enjeux… Les pendentifs de téléportation (et leurs dangers) n’auront plus de secrets pour vous. De même que la fameuse cité perdue de l’Atlantide… qui ne l’est pas pour tout le monde. Par contre, pour ce qui est du mystérieux Cygne Noir, ça n’est pas gagné…

Ainsi suit-on Sophie et l’évolution de ses pouvoirs qui sont de plus en plus étranges, même pour ceux de son espèce… Mystères, magie et enquêtes sont au rendez-vous… alors il ne vous reste plus qu’à vous laisser emporter à travers de nombreux univers et des villes du monde entier !

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Gardiens des cités perdues 03 VOGardiens des cités perdues 04 VOCe premier tome est donc une franche réussite qui ne donne qu’une seule envie : que la suite (chronique tome 2 ici) soit traduite et publiée aussi rapidement que possible ! A lire et à relire dès l’âge de 12 ans.

PS : Notons pour terminer la magnifique couverture signée Jason Chan. L’illustration est la même que pour la version américaine. Le monument en couverture n’est autre qu’un élément du célèbre Pont Alexandre III, situé à Paris, et dont les lampadaires sont aisément reconnaissables. Ci-contre, les couvertures américaines des tomes 3 et 4 de la série, en sachant qu’un cinquième tome est déjà en cours d’écriture !

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Chronique : Les cousins Karlsson – Tome 1 – Espions et fantômes

Les cousins Karlsson 01Si le club des cinq était suédois, ils se seraient appelés les cousins Karlsson !

Écrite par Katarina Mazetti, la série de romans Les cousins Karlsson est arrivée en France en mai 2013. Depuis, ce sont déjà quatre tomes au total qui sont parus, tous aux éditions Thierry Magnier et Gaïa.

Katarina Mazetti est une auteur suédoise très connue dans le domaine du roman adulte. Elle a notamment écrit les ouvrages Le mec de la tombe d’à côté, Les larmes de Tarzan ou encore Mon doudou divin, tous parus chez Actes Sud. Avec les cousins Karlsson, elle signe une incursion réussie et remarquée dans la littérature jeunesse.

Des vacances sans télé, sans ordinateur et… sur une île !

Présenté comme ça, il semblerait que ça ressemble aux pires vacances possibles pour des enfants… et c’est d’ailleurs ce que se disent Julia, Daniella, George et Alex… mais ça c’était avant.

Les cousins Karlsson ne se sont pas vus depuis des années : entre une mère artiste de la scène toujours en tournée, des parents cuisiniers en France et d’autres en Suède la famille est pour le moins éparpillée. Mais cette année, c’est justement l’occasion de réunir cousins et cousines pour des vacances inoubliables. Les parents de chacun sont occupés et se doivent de laisser leurs enfants chez leur sœur : Tante Frida, artiste renommée, qui vit sur… une île. Sans eau courante ni télé ou autre technologie, Tante Frida est aussi étrange que son mode de vie et ses œuvres !

Impossible de s’ennuyer avec une famille aussi imaginative que les Karlsson, alors quand il est question de feux de camps qui s’allument en pleine nuit et des boîtes de conserve qui disparaissent… ils sont sur le coup.

Frais, drôle et mystérieux, juste comme il faut

L’ambiance de ce roman est particulière : à la fois policier pour la jeunesse et récit d’aventure, on immédiatement prit par l’histoire simple et efficace de ce premier tome.

Chaque membre de la famille a des particularités qui le rend immédiatement reconnaissable et surtout attachant ! Personnellement, j’ai un petit faible pour Daniella (surnommée Bourdon parce qu’elle adore manger et qu’elle fait beaucoup de bruit) et son cousin Alex, un futur grand chef cuisinier, comme ses parents.

Mais les autres ne sont pas en reste, Tante Frida est également géniale dans son genre : totalement hermétique à la technologie et à fond dans ses amas de bois et de fils de fer que les galeries s’arrachent… elle est aussi débridée que charmante.

Comme dit précédemment, de nombreux mystères imprègnent l’île de Tante Frida depuis quelque temps. Outre les boîtes de conserves qui diminuent plus vite qu’elles ne sont consommées, l’île semble le lieu de cachette idéal d’individus malveillants… ou autre chose ? Entre les ombres qui tapissent la forêt le soir et l’imagination débridée des cousins, difficile de dissocier le rêve de la réalité. Quoi qu’il en soit, on est nous aussi à fond dans cette histoire !

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Ce roman d’aventure est parfait pour faire découvrir le genre à de jeunes lecteurs d’environ 8-9 ans. Il est idéal à lire avant Le Club des Cinq, car moins dense mais tout aussi passionnant. L’histoire est à la fois drôle et fascinante de bout en bout, et l’écriture de Katarina Mazetti est d’une légèreté surprenante.

A lire sans modération pour se laisser surprendre par une nouvelle série de qualité qui n’a pas fini de faire parler d’elle… N’hésitez pas une seconde, c’est un vrai coup de cœur ! Déjà trois autres tomes sont parus, et nous en reparlerons très bientôt, c’est certain.

Chronique : Carrie

Carrie poche ancienDiabolique et efficace : quand la cruauté des autres amène à la pire des extrémités… le surnaturel en plus !

Carrie est le tout premier roman écrit par Stephen King, il fut publié en 1974, il y a déjà 40 ans ! Devenu aussi bien incontournable sur la scène littéraire qu’au cinéma, Carrie bénéficie en cette année 2014 d’une médiatisation toute particulière avec la sortie d’un remake du film de De Palma.

Pour l’anecdote, sachez que l’ouvrage a bien failli ne jamais paraître : Stephen King avait jeté le manuscrit de Carrie, mais c’est sa femme qui l’a récupéré et l’a lu, poussant ensuite son mari à tenter de le publier. Depuis, Stephen King est devenu le maître incontesté de l’horreur, et nombre de ses romans ont étés par la suite adaptés au cinéma.

Parmi ses romans les plus connus on peut citer notamment : Misery, Jessie, La Ligne Verte ou encore Simetierre.

Harcelée depuis sa plus tendre enfance

Carrie White n’a jamais eu la vie tendre : entre sa mère fanatique religieuse qui voit le diable en tout acte et les enfants qui lui en font baver, elle n’a eu aucun répit. Et les choses ne vont pas en s’arrangeant avec l’adolescence… Quand « le drame » est survenu, Carrie avait 17 ans, comme la plupart de ses camarades qui ont péri ce jour là… Mais que s’est-il passé lors du Bal de promotion pour causer une telle hécatombe ?

C’est ce que de nombreuses personnes vont s’employer à découvrir. Tout le monde sait que le personnage de Carrie White, son enfance, sa personnalité, ses antécédents, ses relations sociales (ou plutôt leur absence)… tout à concouru à sa lente chute jusqu’à l’apothéose meurtrière du Bal…

Écrit sous forme de collecte de témoignages post-drame et non pas sous la forme classique de roman, Carrie est un récit dérangeant pointant la cruauté extrême que peuvent avoir les adolescents entre eux… le tout sur fond de paranormal.

Recluse et désinformée : la meilleure association possible pour créer de la haine et de la rancœur

Tout commença par un événement somme toute courant et inéluctable pour une jeune femme : l’arrivée de ses règles. Mais Carrie ne savait pas ce que c’était, elle dont la mère ne lui avait jamais rien dit ni expliqué. La jeune fille pensait être en train de mourir. Cela se produisit dans les douches et toutes les filles de sa classe se moquèrent d’elle en lui jetant des tampons et des serviettes… Ainsi débuta l’accélération de la déchéance de Carrie… Ce terrible événement entraîna la punition de toutes les filles ayant participé à ce lynchage, et celles qui refuseraient la sanction se verraient privées de bal. C’est là qu’entre en jeu l’instigatrice du drame, le personnage le plus haïssable du récit : Chris. Cette dernière, bien que privée de bal n’en a pas fini avec Carrie et compte bien lui pourrir la vie jusqu’au bout… aidée en cela par Billy, son petit ami.

Carrie ancienne couvertureUne lente descente aux enfers…

Bien que Carrie soit un récit fantastique, il s’agit également d’une satire de notre société et de son fonctionnement. Plus particulièrement dans la culture américaine, car en France, nous n’avons pas de Bal de fin d’année et de Roi et de Reine du Bal. Cette culture est typique des États-Unis. Mais le fait d’être souffre douleur est malheureusement universel.

On découvre ainsi tous les archétypes qui font une école ou un campus : la nana bien fichue et populaire qui n’a peur de rien, sa meilleure amie qui la suit, les autres qui font pareil de peur de devenir elles aussi des têtes de Turc. Ces mécanismes sociaux sont rodés depuis des siècles, mais les voir en action par le biais de l’écriture de Stephen King fait froid dans le dos. Hormis la dose de surnaturel avec le gène TK (gène permettant à Carrie d’avoir ses pouvoirs), tous les éléments peuvent être réels… et c’est peut-être cela, le plus terrifiant dans l’histoire.

Carrie était le premier roman de Stephen King, et déjà, on y voit certaines idées qui seront utilisées dans ses futurs ouvrages. Je pense notamment à la demi-page décrivant la relation presque charnelle qu’entretien Billy avec sa voiture qui n’est pas sans faire penser à Christine.

Bien qu’il ne s’agisse pas de mon récit favori de l’auteur, Carrie est le roman qui l’a révélé, celui qui a lancé son extraordinaire carrière d’écrivain. Alors, oui, Carrie est un roman incontournable et vous le lirez certainement avec plaisir si vous aimez les ambiances de campus, de vengeance… le tout sur fond d’annihilation.

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Chronique : Le cycle d’Ender – Tome 2 – La voix des morts

Le cycle d'Ender 02Une suite excellente et très différente par rapport au premier opus du cycle d’Ender

Second tome du Cycle d’Ender, La voix des morts se déroule plus de trois mille ans après les événements du premier tome. Dans une approche plus sociologique et théologique, Orson Scott Card continue à nous montrer la complexité de la personnalité d’Ender…

Orson Scott Card est un auteur américain qui remporta de nombreux prix littéraires, notamment le Prix Nébula, le Prix Hugo, le Prix Locus ou encore le Prix Cosmos pour ne citer qu’eux !

Le cycle d’Ender est l’un de ses écrits les plus connus avec celui d’Alvin le Faiseur (encore inachevé à ce jour).

Ender, porteur de la voix des morts et d’un mode de pensée traversant les systèmes solaires

Lorsqu’Ender s’est exilé après l’annihilation des doryphores, lui-même qualifia son acte d’impardonnable. Il parcouru de nombreux système avec sa sœur Valentine, les voyages à la vitesse de la lumière ne les faisant pas vieillir. Ender traversa ainsi les millénaires, le monde pensant qu’il est mort depuis bien longtemps.

C’est ainsi qu’Ender est passé de stratège de la guerre à porte-parole des morts. Il reste le temps qu’il faut sur une planète afin de parler au nom de la défunte personne en étudiant ses anciennes relations, habitudes… Tout y est dit sur le défunt : le bon comme le mauvais, afin d’être le plus près possible de la réalité. Ses capacités d’empathie exceptionnelles rendent se travail parfait pour lui.

Mais plus que porte-parole des morts, Ender Wiggin cherche depuis des millénaires un endroit où pourra s’épanouir le dernier représentant vivant des doryphores : le cocon de la Reine. Aucune des planètes qu’il n’a visitée ne correspond à ses critères, ni à ceux de la Reine d’ailleurs (elle communique télépathiquement avec Ender).

Mais les choses vont être bousculées lorsqu’un appel est émis en provenance de la planète Lusitania : il faut là-bas au plus vite un porte-parole, et Ender est le plus proche. Seul bémol, le voyage dure trente ans, et… il n’y pas que des humains sur cette planète. La seconde espèce intelligente après les doryphores vient d’être découverte par l’humanité en la personne des Piggies… et ils viennent de tuer des scientifiques qui les étudiaient. Que faut-il faire d’eux ? Les éliminer ou essayer de comprendre leur acte ?

Le cycle d'Ender 02 old coverBeaucoup plus dense et axé sur les relations sociales humaines et extraterrestres

Ce second tome n’a rien à voir avec le premier. Alors que La stratégie Ender était axée sur l’évolution d’Ender et sa manipulation pour le bien commun, nous avons affaire avec La voix des morts à un roman beaucoup plus fouillé et philosophique.

Nous faisons la connaissance des Piggies, nommés ainsi à cause de leur ressemblance avec des cochons. Leur société est extrêmement hiérarchisée et mystérieuse. On n’y voit que les mâles, les femelles étant cachées aux yeux de tous.

Enfin, un autre personnage – immatériel celui-là – fait irruption dans l’histoire. Il s’agit de Jane, une Intelligence Artificielle qui maîtrise tout ce qui est informatisé à travers les systèmes solaires colonisés par l’homme. Elle est issue de la complexité des réseaux de communication humains, née de nulle part, elle n’a jamais osé se montrer, de peur que l’humanité ne veuille la détruire tant elle est puissante. Il n’y a qu’à Ender qu’elle s’est dévoilée… leur relation est aussi étrange que belle.

Alors de quoi parle ce second tome ? Tout d’abord de l’humanité qui se retrouve de nouveau confrontée à une race extraterrestre qui semble encore une fois hostile. Mais les hommes vont-ils refaire la même erreur et éliminer les Piggies ? Ou bien vont-ils essayer de comprendre leur geste ?

Certains disent déjà qu’il faut les éliminer, mais d’autres essayent par-dessus tout de comprendre cet acte, notamment les chercheurs et xhénobiologistes qui travaillent sur les Piggies depuis des années comme Miro ou encore Novinha.

Le cycle d'Ender 02 VOFascinant par sa différence

Ce second tome est très différent en de nombreux points. Tout d’abord, découvrir un Ender de 35 ans environ change la donne. Ses réflexions sont encore plus poussées qu’auparavant, son personnage a évolué avec une recherche perpétuelle du pardon, torturé par son état de Xénocide.

Le monde de Lusitania créé par Orson Scott Card est très intéressant et surtout original : une colonie de type hispanique y a été installée. Les dialogues sont ainsi parsemés de mots en espagnol, rendant le tout plus « vrai », plus authentique.

Mais le plus intéressant dans La voix des morts reste encore les étranges Piggies. On ne sait pas si l’on doit être terrifié par eux ou autre chose. Car ils n’ont pas fait que tuer des scientifiques, ils les ont tout d’abord torturé. Et le cheminement pour découvrir la vérité est semé d’embûches : mal-être en leur présence, peur, désir de certain de les tuer et d’en finir… Les Piggies, créés de toutes pièces par l’auteur sont des êtres mystérieux dont le langage est étrange, de même, les noms qu’ils se donnent sont bizarres. Toute cette culture extraterrestre est créée de main de maître et fascine.

Certains pourraient trouver ce second tome ennuyeux, mais je le trouve beaucoup plus aboutit que le premier tome, qui restait beaucoup plus dans l’action. Ici on parle de beaucoup de  théologie contre sciences, de survie des hommes contre droit de vie des Piggies.

Le tout est développé d’une telle façon que l’on se prend d’intérêt pour les Piggies et leur étrange mode de vie. Et une question réside : Ender sera-t-il uniquement porte-parole d’un mort ou jouera-t-il encore une fois un rôle qui le dépasse ?

En conclusion, La Voix des morts est un second opus efficace bien que dérangeant au début, car très différent de ce à quoi nous avions étés habitués. Il est toutefois très bon et réussit à nous intéresser à de nombreux sujets de réflexions, sous couvert de faire de la science-fiction. Beaucoup plus complexe et étrange, il ne pourra pas plaire à tout le monde, c’est certain. Affaire à suivre avec le troisième tome de la série, Xénocide, qui est la suite directe (sans sauts de milliers d’années) car nous laissons nos Lusitania dans une posture délicate…

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Chronique : Les Autodafeurs – Tome 1 – Mon frère est un gardien

Les Autodafeurs 01Quand l’information devient l’arme la plus puissante qui existe… gare aux sociétés secrètes !

Tout premier roman de Marine Carteron, le premier roman des Autodafeurs vient de sortir en librairie en mai dernier aux éditions du Rouergue dans la collection Doado. Société secrètes, aventure à deux cent à l’heure et révélations sont au rendez-vous pour un premier tome explosif et drôle !

Tout commence mal

Quand débute le roman, nous assistons impuissants à la mort du père de nos deux jeunes héros, qui était archiviste. Sa mort, déguisée en accident n’est connue que de nous lecteurs, la police à quant à elle conclu à un accident. Mais Césarine, 7ans, sait que ça n’a rien d’un simple accident… d’autant qu’un faux policier est venu à la maison voler des plans dans le bureau de leur père ! Personne ne l’a écoutée pourtant… et ce n’est pas son « idiot » de frère qui va l’aider, du moins le pense-t-elle.

Le grand frère de Césarine s’appelle Auguste, il a 14 ans et est parfois un peu trop sûr de lui. Insouciant, parfois un peu futile mais terriblement drôle, le jeune homme reçoit la nouvelle de la mort de son père comme un coup de massue. Mais rapidement, Auguste doit reprendre ses esprits et suggère une idée pour requinquer sa mère et sa sœur : retourner à la Commanderie (il s’agit de leur lieu de vacances) et y vivre de façon permanente avec leurs grands-parents.

L’idée a le mérite de remonter ne serait-ce qu’un peu le moral de la famille qui a besoin de se serrer les coudes en ces temps difficiles. Mais le déménagement à la Commanderie implique de s’intégrer dans un nouvel établissement pour Césarine et Auguste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les événements s’acharnent sur Auguste à un tel point qu’on est en droit de se demander si il n’y a pas un complot qui se trame derrière tout cela…

Les Autodafeurs CésarineDes personnages atypiques et une narration qui l’est tout autant

Auguste et Césarine sont les deux personnages qui nous narrent leurs aventures. Auguste prend plus souvent la parole que sa petite sœur, mais c’est elle qui a la plume la plus intéressante. Et oui… il y a une chose que j’ai oublié de vous dire, Césarine est autiste : elle a une mémoire photographique, dit toujours ce qu’elle pense et a une peur-panique des inconnus, seuls les chiffres la rassure. Elle est méthodique, observatrice et extrêmement logique, trop pour le commun des mortels, ce qui rend sa narration d’une précision diabolique. Auguste la compare d’ailleurs au célèbre personnage du film Rainman.

Pour ce qui est de l’écriture d’Auguste, elle est décontractée et fait référence à une foule d’éléments culturels biens de notre époque. Ainsi arrive-t-il à faire une analogie entre l’émission Koh-Lanta et le regard de sa mère… je vous laisse voir comment ! Mais comme sa mère est professeur d’histoire, il arrive également que ses références ne soient compréhensibles que de lui seul…

Quand action rime avec machination

Cette nouvelle série est aussi détonante que surprenante : entre le roman d’action et le récit à suspense il est impossible de ne pas accrocher à l’écriture et à l’intrigue que nous a concocté Marine Carteron ! Ce roman sera parfait pour les lecteurs et lectrices dès l’âge de 12 ans. Vous aimez les complots ? Les histoires mêlant les templiers ? Vous serez servis en ce qui concerne coups tordus, antiques secrets et autres joyeusetés ! Le mélange entre sujets extrêmement sérieux et scènes emplies d’humour est savamment pesé.

Ainsi, les dialogues savoureux et l’écriture de nos deux héros achèveront de vous convaincre de la qualité de ce tout premier roman…

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Les autodafeurs 02En conclusion, ce premier tome est plus qu’efficace, il décoiffe et se dévore ! On a hâte d’en savoir plus sur ces fameux Autodafeurs (référence aux autodafés), car pour le moment nous n’avons effleuré que la surface du complot.

Chroniques annexes :

Chronique : Le pacte – Tome 2 – Mensonges

Le pacte 02Plus méchant, plus machiavélique, l’étau se resserre sur le trio de demoiselles vengeresses…

Coécrit par Jenny Han et Siobhan Vivian – deux auteurs à succès aux Etats-Unis – le second tome de la trilogie Le Pacte est paru en mars dernier, toujours dans la collection Scarlett aux éditions Panini. L’intrigue se corse quand nous reprenons l’histoire où nous l’avons laissée, après l’incident du Bal. Les trois adolescentes sont en danger, ainsi que leur secret…

Surtout, rester discrètes

Suite directe de Vengeance, le roman Mensonges nous replonge dans la tourmente du Bal de fin d’année qui ne s’est pas franchement déroulé comme prévu… Lillia a été élue Reine du Bal, coupant l’herbe sous le pied de Rennie, ce qui n’était pas au programme, même si cela rend la vengeance encore plus accomplie. Mais le plus grave reste l’accident de Reeve : personne ne sait s’il pourra rejouer au foot un jour, et ça non plus ça n’était pas prévu.

En bref, la vengeance s’est quelque peu transformée en carnage en partie involontaire… et certaines personnes autant, voir plus sournoises que Lillia, Mary et Kat sont sur leur piste.

Plus mesquin et surtout beaucoup plus captivant

Avec Mensonges, on monte très vite en puissance en termes de suspense, de tension et de révélations. Les choses se précipitent à une vitesse folle, d’autant que certains membres du trio ne souhaitent pas en rester là… Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu et la vengeance va devenir plus ardue au fil des pages, en particulier pour l’une de nos narratrices.

On en apprend plus sur la personnalité et surtout le mode de vie de certaines d’entres elles, en particulier concernant Kat dont le passé n’est guère rose. En ce qui concerne Mary, des choses de plus en plus étranges se passent autour d’elle : sa tante a des réactions étranges en sa présence, et certains événements inexpliqués dans le premier tome trouvent enfin une réponse.

En fait, vous trouverez toujours autant de mauvais esprit, et même plus encore qu’avant. Nos trois anti-héroïnes ne sont pas les seules à faire de sales coups, et elles vont bientôt devoir répondre de certains  de leurs actes…

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Pour terminer cette chronique je dirais que ce second tome est très riche, beaucoup plus dense et enfin plus intéressant que le premier tome. En effet, dans Vengeance, on en était à un stade de « rodage », mais avec Mensonges, le potentiel du récit prend enfin de l’ampleur.

Ce second tome est plus vif, moins gentillet et surtout beaucoup plus incisif que le premier et il était temps d’y aller franchement. Alors délectez-vous bien de chaque phrase et cueillez le moindre indice que les auteurs on bien voulu nous laisser. Et surtout, restez bien assises quand vous atteindrez les dernières pages… vous risquerez d’avoir un choc !

Il va sans dire que le troisième et dernier tome est attendu avec une énorme impatience. Pas  encore de date de prévue en France, mais ça y est, je suis addict !

Chronique : Les attaques de la boulangerie

Les attaques de la boulangerieDeux nouvelles incongrues et uniques où la nourriture est un personnage à part entière !

Ce court recueil réunissant deux nouvelles contient L’attaque de la boulangerie et La seconde attaque de la boulangerie. La seconde nouvelle est d’ailleurs parue premièrement dans le recueil L’éléphant s’évapore. L’ouvrage est paru aux éditions 10/18 en novembre 2013.

Haruki Murakami est sans conteste l’écrivain japonais le plus connu à travers le monde : ses romans  Kafka sur le rivage, Chroniques de l’oiseau à ressort ou encore 1Q84 sont tous des succès littéraires.

Braquer une boulangerie pour cause de faim dévorante… pourquoi pas ?

Tout commence lorsque deux amis se rendent compte qu’ils ont faim. Très faim. Une faim telle qu’ils n’en ont jamais eue… à un tel point qu’ils décident de braquer une boulangerie. Ne travaillant pas et ne souhaitant pas le faire, les deux compères se rendent donc dans une petite boulangerie sans prétention afin d’y accomplir leur méfait. Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu et le boulanger a une réaction des plus étonnantes face au duo d’apprentis voleurs…

La seconde nouvelle – plus longue – est encore plus folle et étrange que la première… on y retrouve l’un des deux braqueurs de la première histoire des années plus tard. Depuis, il s’est marié et vit de la façon la plus normale et convenable qui soit… jusqu’à un soir où le couple est pris d’une faim dévorante et insatiable… Que vont-ils faire d’après vous ?

Se dévore… comme un petit pain !

Ces deux nouvelles sont aussi brèves qu’excellentes, en particulier la seconde, qui donne un réel sens à L’attaque de la boulangerie.

La première nouvelle est extrêmement courte, elle fait moins d’une quinzaine de pages, et pourtant tout l’esprit de Murakami est là. Dans la seconde, on plonge tant dans l’absurde et le burlesque que s’en est très drôle… en effet, ça n’est pas une boulangerie qui va se trouver braquée ! Et surtout, la femme bien paisible à laquelle notre narrateur pense être marié n’est pas vraiment ce qu’elle semble…

Tout comme dans la nouvelle Sommeil, nous retrouvons les illustrations de Kat Menschik. Elles sont comme l’univers de l’auteur : poétiques, superbes et également très oniriques. On y découvre des images qui auraient très bien pu nous traverser l’esprit : mélangeant des éléments réalistes et d’autres  métaphoriques…

Le tout est imprimé sur du papier de qualité supérieure rendant le toucher des pages très agréables. Enfin, seules deux couleurs sont utilisées pour leur réalisation : le vert sapin et le doré. Ainsi, quand vous tournez les pages vers la lumière, vous y verrez de très jolis reflets ! Le texte est quant à lui du même vert que celui des illustrations.

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Entre bizarrerie, quotidien et onirisme, Murakami sait nous faire naviguer sur des flots aussi étranges que fascinants et cela sans oublier une dose d’humour bien particulière ! C’est de la littérature asiatique et ça parle de nourriture, donc j’adore ! Les attaques de la boulangerie est donc un beau petit recueil à offrir ou à s’offrir pour se faire plaisir… coup de cœur et étrangeté garantis.

Les attaques de la boulangerie illustration

Chronique : Lune et l’Ombre – Tome 1 – Fuir Malco

Lune et l'ombre 01Dernier roman en date de l’auteur française Charlotte Bousquet, Fuir Malco est le premier tome de la trilogie Lune et l’Ombre. L’ouvrage vient de paraître en mai dernier aux éditions Gulf Stream.

Charlotte Bousquet est une auteur qui a fait ses preuves avec de nombreuses séries et romans, aussi bien en jeunesse qu’en littérature adulte. Ses imaginaires sont  multiples, et avec cette nouvelle série nous allons voyager dans de nombreuses œuvres d’art… !

Quand le monde devient gris et fade…

Depuis quelque temps, Lune perçoit de moins en moins les couleurs. C’est arrivé le jour où Malco, son beau-père, lui a tout simplement touché l’épaule. Peu à peu, les couleurs du quotidien se son estompées, jusqu’à devenir toutes grises. Mais ce n’est pas tout : depuis peu, Lune ressent moins qu’avant le goût des choses… que se passe-t-il ?

Ni sa mère ni Malco ne veulent croire à ce qu’elle raconte en ce qui concerne sa perte des sens et Lune se sent de plus en plus inquiète en la présence de son beau-père. Il lui fait peur et semble être entouré d’ombres mystérieuses qu’elle seule voit… De plus, il manipule aisément les sentiments de sa mère et commence à les éloigner l’une de l’autre par sa pesante présence.

Lune et l'ombre 01 La llamadaUn roman fantastique emprunt de mystères et d’aventure

Cette nouvelle série est efficace et se lit rapidement. Chapitres courts, narration simple et captivante, tous les éléments sont là pour plaire au jeune lecteur du début à la fin.

L’action commence réellement quand Lune découvre un dépliant montrant une œuvre de Remedios Varo : La Llamada : elle la voit en couleurs. A partir de ce moment, Lune va tout faire pour aller à Paris, dans le musée où se trouve la fameuse peinture. C’est donc la quête essoufflée de Lune que nous suivons sans répit durant ce premier tome.

La jeune fille quitte ainsi tout pour voir La Llamada et comprendre pourquoi elle perçoit les couleurs de ce tableau en particulier alors que tout reste gris et terne autour d’elle… Mais c’est sans compter sur Malco qui fera tout son possible pour l’en empêcher !

Entre le récit fantastique et le roman d’aventure (avec un soupçon de romance) ; voyager entre les œuvres d’arts (qui existent et qui sont même décrites en fin d’ouvrage) devient passionnant. La traversée entre les tableaux fait notamment penser au récit Les portes de Doregon de Carina Rozenfeld, mais pour un public plus jeune.

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En conclusion, ce premier volume de la trilogie est sympathique et donne envie d’en apprendre plus, notamment sur les pouvoirs de Lune et le but final de Malco. Il faudra attendre plusieurs mois avant de lire le second tome : Forger le lien ; le troisième tome, Briser le sort, est quant à lui prévu pour 2015. A lire dès l’âge de 11 ans environ.

Enfin, saluons la magnifique couverture Mélanie Delon ; elle avait déjà réalisé les illustrations de la série La Peau des Rêves de Charlotte Bousquet.