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Chronique : Personne ne te sauvera

Personne ne te sauveraOubliez tout ce que vous croyez savoir sur les vampires et leurs prétendus pouvoirs…

Fabrice Colin est un auteur réputé dans le monde de l’imaginaire français. Il a notamment écrit la  série Les vampires de Londres, la série Les Petits Monstres, Arcadia, ou encore Bal de givre à New York.

Fabrice Colin fait aussi partie des fondateurs de la maison d’édition Super 8 – créée en 2014  – spécialisée dans les thrillers et la littérature de l’imaginaire.

Son roman Personne ne te sauvera est tout d’abord sorti en poche, dans la collection scolaire Etonnantissimes chez Flammarion en 2012. L’ouvrage a ensuite été réédité dans la collection grand-format Tribal, destinée aux adolescents et toujours chez Flammarion.

Manon, adolescente, et peut-être déjà sa vie derrière elle

Quand on a 17 ans et que l’on découvre que l’on a un anévrisme qui peut nous faire mourir d’un instant à l’autre, impossible de prendre les choses avec philosophie. La décision de Manon est prise : plutôt que de se faire opérer et risquer sa vie sur une table d’opération, elle décide de dépenser l’intégralité de ses économies pour fuguer… à Las Vegas.

Elle qui a vu de nombreuses photos de ses parents dans la ville mythique située en plein désert a ressenti un mystérieux besoin de « retour aux sources ». Ses errances et ses rencontres dans Las Vegas vont être pour le moins surprenantes, en particulier quand Manon croisera la route de Dorian, un homme qui donne un spectacle où il raconte sa soi-disant vie de vampire… Et si Dorian était réellement ce qu’il prétend être durant sa représentation ?

Personne ne te sauvera scolaireLe mythe du vampire revu et corrigé par Fabrice Colin

Ici, la légende du vampire est esquissée et garde tout son ténébreux mystère. Le personnage de Dorian est fascinant et captivant, mais ne se livre jamais vraiment, au grand dam de Manon. Elle qui est atteinte d’un anévrisme, vous devez vous douter de l’intrigue de fond qui va être soulevée : Manon va-t-elle céder à l’attrait d’une possible vie éternelle ou risquer une courte vie sur le fil ?

Bien que les enjeux soient annoncés dès le début, ça n’est pas cela le plus important. Pour moi, tout réside dans l’ambiance si particulière de ce monde de la nuit dans la ville de Vegas. On a l’impression d’évoluer dans un monde parallèle au notre tant les gens et leurs comportements sont différents.

Du monde des vampires, vous saurez donc au final peu de choses tant Dorian est secret. On apprend cependant que le sang humain est plus une drogue qu’un réel moyen de sustentation pour eux, de même qu’ils ne sont pas vraiment immortels mais vivent plusieurs centaines d’années.

La narration est faite sous forme d’enregistrements audios réalisés par Manon tout le long du récit aux chapitres très courts. Le tout rend le récit très rapide à lire, et surtout vivant. Le roman fait à peine 150 pages en étant très aéré au niveau de sa typographie, on peut presque parler ici d’une longue nouvelle.

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Alors que penser de cet ouvrage étrange au goût doux-amer ? La conclusion de cette lecture est très positive, il s’agit d’un bon récit fantastique qui ne part pas dans de grandes intrigues. On découvre un imaginaire délicat très ancré sur des problèmes réels. L’immersion est plaisante, l’expérience agréable. Le texte est à la longueur parfaite pour nous laisser un petit goût d’inachevé qui n’est pas pour déplaire. Dès 14 ans.

Actualité éditoriale : Une réédition collector de romans contemporains en poche pour noël 2014

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Qui dit fêtes de noël dit cadeau, et si possible original. Ainsi certaines maisons d’éditions proposent-elles pour cette fin d’année leurs meilleurs titres dans une édition collector limitée. Finition sublimée, papier de meilleure qualité, découpage original, gaufrage, dorures, glaçage… rien n’est trop beau pour fêter noël dignement à travers les livres. Tout est question de goût, mais je trouve ces éditions spéciales plus attrayantes que les traditionnels coffrets qui, une fois l’ouvrage retiré de sa boîte n’a rien de plus que l’ouvrage acheté à l’unité en librairie.

Cette année de nombreux éditeurs poche se sont prêtés au jeu (dont certains inattendus) : Le livre de Poche, Points, Folio, Rivages, Pocket et Actes Sud. Ces éditions limitées sont un peu plus chères que les poches d’origine car le volume de tirage n’est pas aussi important que pour une édition classique, et surtout, les matières utilisées pour éditer ces beaux-livres de poche sont d’une qualité supérieure. Tout cela sans oublier le travail éditorial fait en amont…

Mais ces ouvrages sont l’occasion de faire plaisir et de se faire plaisir aussi. Voici donc un petit tour d’horizon des différents styles de poches édités en version collector pour ces fêtes de fin d’année…

La première chose qu'on regarde collectorChez le Livre de poche, se sont (entre autres) A l’encre Russe de Tatiana de Rosnay, La première chose qu’on regarde de Grégoire Delacourt ou encore Le secret d’Edwin Strafford qui ont étés réédité sous un format collector. Certains polars ont également eu cette chance, comme l’ouvrage L’écorchée de Donato Carrisi.

La finition chez Le livre de Poche est parcourue de fines dorures sur les petits logos répétés à l’infini sur la couverture. Sympathique et plutôt réussi. Les polar sont quant à eux plus simples graphiquement et bénéficient uniquement d’une dorure sur leur titre ainsi qu’un gaufrage.

En plus de leurs rééditions de noël, Le livre de Poche vient également de sortir en novembre une édition anniversaire du classique Les Piliers de la Terre de Ken Follett. L’éditeur en avait déjà sorti une très belle version en 2011 sous forme de coffret avec des couvertures dorées pour Les Piliers de la Terre et Un monde sans fin.

A l'encre russe collectorLe secret d'Edwin Strafford collectorLes piliers de la Terre collector anniversaire

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Freedom collectorPour ce qui est des éditions Points, décision a été prise d’aller à l’essentiel d’un point de vue visuel tout en faisant un énorme travail au niveau du choix du papier de couverture.

Le résultat est sublime : les ouvrages sont tous recouvert d’un fin pelliculage doux, avec un verni brillant sélectif sur le dessin choisi. Par ailleurs, chaque ouvrage collector des éditions Points possède des rabats, ajoutant un petit plus qualitatif non négligeable.C’est simple, beau et efficace. J’adore.

Dans cette belle édition vous pourrez trouver Étranges Rivages d’Arnaldur Indridason, Freedom de Jonathan Franzen, le recueil de nouvelles Fugitives du Prix Nobel Alice Munro ou encore Un bonheur parfait de James Salter.

Un bonheur parfait collector Fugitives collector Etranges rivages collector

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Les vieilles collectorConcernant Folio, l’éditeur a choisi de poursuivre dans sa lignée des coffrets avec six titres différents cette année.

Touffus, brillants, en tissu… vous aurez le choix parmi un large choix de matières et de titres. Seul bémol, le coffret est beau et original, mais l’ouvrage lui reste le même que celui que l’on trouve hors événement.

Ainsi pourrez-vous trouver comme coffrets : Les vieilles de Pascale Gautier, Just Kids de Patty Smith, Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson (coffret très touffu), La reine des lectrices d’Alan Bennett (coffret en tissu écossais), Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald (tout en paillettes) et Le canapé rouge de Michèle Lesbre.

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Le dahlia noir collectorParlons maintenant des éditions Rivages qui elles aussi possèdent des titres collector pour noël. Ils sont peu nombreux, mais c’est un début. L’éditeur a choisi d’utiliser une couverture entièrement pelliculée au toucher. Pour les illustrations de couverture, elle sont toutes en bichromie avec un symbole graphique fort et distinctif : un phare en pleine mer pour Shutter Island, une grande fleur pour le Dahlia Noir, etc…

Rivages n’a fait que trois ouvrages limités pour noël, et uniquement des grands classiques du polar et du thriller : Le Dahlia Noir de James Ellroy, Shutter Island de Dennis Lehane et Le Couperet de Donald Westlake. Peut-être pour limiter la prise de risque ?

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Un été sans les hommes collectorSi il y a bien un éditeur qui s’est fait plaisir en rééditant ses classiques sous une forme originale, c’est bien Actes Sud. En effet, chaque réédition collector est unique et ne correspond pas à une charte graphique générale. Ainsi trouverez-vous différents types de papiers, différentes découpes et vernissages…

Ainsi l’ouvrage Un été sans les hommes de Siri Hustvedt sera-t-il composé d’un gaufrage au niveau du titre et de la silhouette féminine avec des lettres d’un rose brillant pour le titre. En parallèle, la réédition de L’immeuble Yacoubian de Alaa El Aswany sera quant à elle très différente : découpage au milieu laissant visible le papier intérieur jaune, verni sélectif créant un motif complexe… Ces deux titres sont les plus réussis et les plus originaux chez Babel.

La version collector du Soleil des Scorta de Laurent Gaudé ou encore celle de Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants de Mathias Enard est quant à elle belle mais moins élaborée.

Le soleil des Scorta collector collector L'immeuble Yacoubian collector Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants collector

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Le maître des illusions collectorEnfin, le dernier éditeur poche à avoir joué le jeu de noël est Pocket. Il y en a peu, mais ils sont très beaux. Leurs couvertures sont faites dans un carton épais plus solide que la normale, et les dessins sont d’une beauté stylisée. Je pense notamment à la version collector du Maître des illusions de Donna Tartt qui a un rendu superbe.

Sous cette forme, vous trouverez également L’ombre du vent de Carlos Luis Zafon, Un avion sans elle de Michel Bussi, ainsi qu’une version intégrale des Abysses du Temps de Maxime Chattam (1150 pages tout de même !) qui contient Léviatemps et Le requiem des abysses.

Les abysses du temps collector L'ombre du vent collector Un avion sans elle collector

Chronique : Les Autodafeurs – Tome 2 – Ma soeur est une artiste de guerre

Les autodafeurs 02Un second tome sanglant et explosif !

Marine Carteron est l’heureuse auteur d’une série détonante : Les Autodafeurs. Le premier tome est paru en mai dernier, et le second tome vient tout juste de paraître en octobre 2014. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa série a su séduire très rapidement aussi bien les libraires que les blogueurs…

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce second tome est très largement à la hauteur de l’attente !

Un complot 2.0 d’ordre mondial

Suite logique et immédiate du premier tome, on retourne sans difficulté dans l’intrigue. Les problèmes de Gus et Césarine ne font que commencer : leurs grands-parents sont morts en essayant de protéger des éléments clés de la Confrérie. Leur mère est dans le coma, et Gus est sous surveillance policière par le biais d’un bracelet électronique.

Dire que contrecarrer les plans des Autodafeurs va être compliqué relève de l’euphémisme…

Le complot visant la maîtrise des connaissances au niveau mondial a débuté, et même si la lutte semble inégale, elle nous réserve quelques surprises. Il se pourrait bien que la Confrérie possède quelques armes secrètes qu’elle ignore elle-même, notamment en la personne de Césarine ou encore de Néné…

Les Autodafeurs CésarineVous pensez-être prêts ? Rien n’est moins sûr !

Une fois le tableau de la situation dressée, place à l’action et aux révélations. Espionnage, biologie de pointe, piratage informatique, chantage, tous les moyens sont bons pour Gus, Césarine et Néné. Si vous pensez avoir tout lu, vous êtes bien loin du compte car de belles surprises nous sont concoctées dans ce second tome. Impossible de s’ennuyer une seule seconde, chaque phrase est soit drôle, soit terriblement efficace, l’écriture étant l’énorme point fort de Marine Carteron.

Si vous vous demandez d’où sort le titre original de ce second tome : Ma sœur est une artiste de guerre, il vous faudra chercher du côté du grand stratège Chinois de la guerre Sun Tzu. En effet, Césarine ne jure plus que par L’art de la guerre, dans lequel elle retrouve toute sa logique, y allant continuellement d’une citation chaque fois parfaite pour la situation.

Et cet art de la guerre va être fort nécessaire dans cet opus car tout s’accélère : fini les entraînements au dojo et place aux vrais combats. De même, vous êtes prévenus, mais cette fois-ci, le sang va couler…

Encore et toujours, les parties écrites par Césarine sont selon moi les meilleures. D’une logique implacable et d’une sensibilité inattendue, la jeune fille va faire montre de sentiments inconnus d’elle auparavant. Encore une fois, elle réussi à nous surprendre et à nous faire sourire grâce à sa façon de voir les choses. Son monde est d’une beauté simple, et elle fera tout pour le préserver. Et c’est celle qui fait le moins l’exposition de ses sentiments qui justement va nous en communiquer perpétuellement.

« Sara faisait une grande maison qui souriant avec deux bonhommes très moches sous un énorme soleil qui souriait. […] Comme ce n’était pas très logique, je lui ai expliqué que ce n’était pas possible parce que le soleil était une étoile […] et donc qu’ils ne pouvaient pas sourire. »

Ceci n’est qu’un petit extrait, mais voici la teneur des pensées qui traversent quotidiennement Césarine. C’est beau et touchant.

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Mais ce second opus, c’est également des scènes plus intenses, plus violentes aussi bien physiquement que verbalement (Gus accuse le trop-plein d’émotions et d’injustices). En bref, cette suite est une petite perle explosive à ne manquer sous aucun prétexte ! Courage et patience pour le troisième tome prévu au printemps 2015.

Chronique Jeunesse : Des ados parfaits

Des ados parfaitsUn court roman d’anticipation sur le danger d’être trop parfait…

Yves Grevet est professeur et également un auteur français spécialisé dans la littérature fantastique pour la jeunesse et les ados. Il est notamment connu pour sa trilogie Méto, sa série en deux tomes Nox ou encore Seul dans la ville entre 9h et 10h30.

Avec le roman court Des ados parfaits, l’auteur inaugure la nouvelle collection de Syros : les Mini Syros Plus. Plus denses que les Mini Syros, ils sont environ deux fois plus épais mais s’adressent toujours à des lecteurs de 10 ans environ.

La perfection serait-elle un vilain défaut ?

Là où vivent Anatole et Célia, tout est aseptisé, formaté. Tous deux font partie d’un petit groupe d’élèves très sérieux en classe… trop pour certains. Ils ne s’intègrent pas aux blagues que se font les ados entre eux, sont plutôt pince sans rire, sont toujours à l’heure, obéissent aux règles au doigt et à l’œil… Pour certains, c’en est trop. C’est ainsi que différents moyens de pression sont exercés sur eux… mais dans quel but ? Qu’on-t-il fait de répréhensible eux qui n’ont rien à se reprocher ? Pourquoi leurs parents respectifs sont aussi fuyants et aux aguets depuis quelque temps ?

De l’anticipation à petite dose pour entretenir le suspense

Sans aller très loin dans l’intrigue (le format de la nouvelle ne le permet pas), l’idée d’Yves Grevet est aussi simple qu’efficace.

Dans un monde où l’on peut modifier certaines de ses erreurs telles que l’éducation de ses enfants (par des moyens peu orthodoxes), pourquoi se gêner ? Poussez cette idée avec des moyens futuristes et vous obtiendrez une histoire qui donne matière à réfléchir. Préféreriez-vous quelqu’un de parfait et de plat à quelqu’un qui fait des erreurs mais qui est spontané dans sa façon d’être ?

Malgré cette idée de base fort intéressante, il y a peu à se mettre sous la dent. La fin en particulier retombe un peu à plat après l’arrivée crescendo de nombreuses petites révélations et indices… lettres anonymes, exclusion sociale, haine inexpliquée…

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En conclusion, bien que ce titre soit loin d’être aussi percutant que les autres écrits de l’auteur, il faut toutefois se rappeler qu’il s’agit d’une nouvelle. Sympathique, mais pas mémorable, c’est donc le sentiment que l’on retire de cette lecture… Dès 10 ans.

Chronique : L’épreuve – Tome 1 – Le Labyrinthe

L'épreuve - tome 1Paru en France en octobre 2012, Le Labyrinthe (The Maze Runner) est le premier tome de la trilogie à suspense L’épreuve. Depuis sa parution, la série a su conquérir le public français tout comme elle s’est acquis le lectorat américain. La trilogie est maintenant au complet aux éditions Pocket Jeunesse.

Mais ce n’est pas tout : aux États-Unis James Dashner a écrit deux préquels dans le même univers que L’épreuve : The Kill order et The Fever Code. Forte de ce succès, la série est maintenant adaptée au cinéma, dont le premier volet est sorti le 15 octobre 2014 !

Bienvenue à ce qui ressemble le plus à un foyer : le Bloc

 A peine sorti d’un ascenseur qui le mène à la surface, Thomas doit vite reprendre pied avec la réalité… mais c’est sans compter sur sa perte de mémoire. De sa vie d’avant, il ne se souvient de rien hormis son prénom. Ses parents, sa famille, ses amis… il ne sait pas s’il en avait, c’est le néant. Et c’est le cas de tous les adolescents qui vivent ici, sans le Bloc.

Mais qu’est-ce que le Bloc ? Tout simplement le seul lieu de « vie » possible au cœur d’une construction terrifiante : le labyrinthe. Personne ne sait par qui ni pourquoi il a été construit, mais l’édifice semble être un passage obligé vers la liberté… et cette dernière a prix conséquent. En effet, loin d’être un simple dédale, la construction semble receler d’autres mystères…

L'épreuve - tome 1 tie inUn thriller qui se dévore !

Peu à peu, on découvre que le genre littéraire de ce récit n’est pas que le thriller, mais également l’anticipation, plus précisément le post-apocalyptique. Mais contrairement à la grande mode du moment, il ne s’agit pas ici d’une dystopie ! Ici, pas de société régulée comme une horloge pour le bien collectif au détriment de l’individu. Pas de révolution contre le système établi, mais juste un état des lieux de ce qu’il reste de notre futur… et il est fort sombre.

L’épreuve est un roman pour adolescents (et adultes) qui saura séduire tous ceux qui veulent découvrir une action dense et une intrigue sur le fil. Le suspense est omniprésent, les révélations distillées d’une telle façon que c’en est une torture… Entre les portes du labyrinthe qui ne sont ouvertes que le jour, les monstres étranges nommés les griffeurs qui sévissent à l’intérieur et le poison qu’elles distillent, le mystérieux sérum et les transformations… Et encore, ça n’est que la partie émergée de l’iceberg.

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On ne développera pas plus ici les enjeux de ce premier tome pour vous préserver toute la primeur de l’intrigue !

La conclusion est simple : Intelligent, empli d’énigmes, haletant… ce premier tome est une franche réussite qui ne nous donne qu’une seule envie, se procurer rapidement la suite !

Chronique manga : La tour fantôme – Tome 1

La tour fantôme 01Un nouveau seinen aux allures gothiques et mystérieuses…

Le premier tome de la Tour fantôme est paru en mars 2014 aux éditions Glénat. Depuis, ce sont déjà cinq tomes qui sont parus. Au Japon, huit tomes sont déjà parus et un neuvième arrivera bientôt…

L’illustrateur et scénariste se nomme Taro Nogizaka, il est connu pour avoir réalisé les dessins du manga Team Medical Dragon. Avec La Tour fantôme, c’est une ambiance morbide teintée d’étrange qui vous attend…

Le manga s’inspire d’un roman japonais intitulé Yūrei-tō (écrit par Edogawa Ranpo) lui-même inspiré d’un ouvrage de la britannique Alice Muriel Williamson : Une femme dans le gris (non paru en France, titre original : The lady in gray).

Un jeune homme sans perspectives d’avenir et une étrange malédiction

Quand débute cette nouvelle histoire, nous découvrons le jeune Taïchi Amano, un garçon feignant sans aucune volonté ni ambition. Cloîtré perpétuellement chez lui, ce dernier ne fait que lire et relire sans fin des magazines pornos gores. Autant dire que quand Taïchi est forcé de sortir pour payer son loyer, cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas vu la lumière du jour…

Mais en ce jour de sortie exceptionnelle, des personnes inattendues vont croiser la route de Taïchi : une ancienne camarade d’école sur laquelle il flashait il y a longtemps, ainsi qu’un jeune homme mystérieux aux allures de majordome androgyne nommé Tetsuo qui l’aborde pour le lancer dans une mystérieuse chasse au trésor…

Cette proposition de chasse au trésor est fort alléchante pour Taïchi qui se lance facilement dans l’aventure malgré ses questionnements. Mais avant de parvenir à la fortune promise, il va falloir résoudre le mystère la tour fantôme où se ballade le fantôme d’une vieille femme assassinée par sa petite-fille qui ne semble pas vouloir quitter les lieux.

C’est pour cela que les gardiens de la tour se succèdent les uns après les autres, trop terrifiés pour rester longtemps. Et autre mystère : les aiguilles du cadran ne bougent plus depuis cet atroce meurtre où la vieille femme a été sauvagement attachée aux aiguilles de l’horloge il y a des années de cela… Le secret et le trésor ne seront pas percés à jour facilement, c’est une certitude.

La tour fantôme 01 insideSombre et sanglant à souhait

Ce tome d’introduction ne fait qu’effleurer l’intrigue complexe de ce nouveau seinen, mais il est assez prometteur. L’ambiance immédiatement très mystérieuse et sombre nous plonge parfaitement dans une atmosphère que l’on imagine à terme parfaitement glauque.

On sent que la psychologie des personnages nous promet de belles surprises, pour le moment, c’est évidemment très diffus car en plein développement. Mais, ces derniers promettent de belles surprises en termes d’horreur.

Si vous êtes friands de scènes quelque peu sanglantes, de suspense et d’ambiances gothiques, cette nouvelle série pourrait vous plaire. Mais aussi et surtout, les dessins de Taro Nogizaka sont d’une fine beauté qui offre un réel plaisir de lecture. Loin des dessins parfois plus grossiers de certains mangas, on découvre ici un coup de crayon fin et recherché.

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A lire et à découvrir dès l’âge de 15 ans environ. Pour tous les fans de secrets, de fantômes et d’imaginaire urbain, ce tome introductif est une jolie promesse qui ne demande qu’à être confirmée par la suite.

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Chronique : L’âme de l’empereur

L'âme de l'empereurUne nouvelle aussi courte que diaboliquement efficace !

Dernier titre en date de Brandon Sanderson paru en France, L’âme de l’empereur est paru directement en poche au mois d’octobre 2014 aux éditions Le Livre de Poche.

L’auteur est devenu une plume incontournable de la fantasy grâce à son cycle Fils-des-Brumes ou encore son one-shot Warbreaker. Il a d’ailleurs été désigné pour clore le mythique cycle de La Roue du Temps de Robert Jordan. L’âme de l’empereur est une nouvelle longue ou un très court roman d’environ deux-cent pages qui a remporté le Prix Hugo (dans la catégorie meilleur roman court 2013).

Altérer la mémoire des choses pour les changer dans le présent

Quand débute le récit, nous suivons les pensées de la jeune Shai, arrêtée pour tentative de vol dans le palais de l’Empereur. Normalement, quand quelqu’un essaye de voler quelque chose d’aussi précieux que le Sceptre de Lune, c’est la peine de mort assurée. Mais les circonstances sont telles que Shai va pouvoir sauver sinon sa vie au moins son art.

En effet, Shai est une Forgeuse, elle maîtrise le délicat art de modifier la mémoire des objets et des les rendre plus beaux ou moins solides, tout est possible. Il lui suffit de faire croire à une planche qu’elle a été peinte, ou vernie, et elle le sera. Et pour que cette magie fonctionne, il faut réaliser un Sceau – gravé dans de la spirilithe de préférence – d’une précision extrême : son nom est le spiritampe.

Mais quand il s’agit de créer des spiritampes à accorder sur l’empereur devenu amnésique suite à une agression, c’est bien plus complexe que de changer l’apparence d’une table ou d’un lit. Ce que l’on demande à Shai de réaliser est une Marque Primordiale, elle s’accorde sur un individu bien précis, et peut altérer son physique, son passé, sa force, son expérience.

Alors qu’il faut des années pour réaliser une Marque Primordiale pur soi-même, Shai n’a que trois mois pour réaliser celles qui s’accorderont sur l’âme vierge de l’empereur… Shai ne travaille pas en flux tendus ici, elle court vers sa condamnation à mort malgré elle tant la tâche semble impossible.

Une nouvelle magie au service de l’intrigue

Bien que le concept des spiritampes soit quelque peu difficile à présenter et à assimiler au début du récit, la lecture se fait très rapidement fluide par la suite.

Brandon Sanderson possède cet art incroyable de créer de nouveaux systèmes de magie complexes et de les décrire avec simplicité. Pour trouver son inspiration quant à cette magie originale, l’auteur avoue avoir été influencé par la culture asiatique (en particulier Coréenne et Chinoise – l’auteur a vécu 2 ans en Corée). Dans ces pays d’Asie, les tampons de pierre sculptés avec complexité servaient de signature de façon très courante.

Tout au long de ce court récit, les insinuations, jeux de dupes et autre tentatives pernicieuses seront omniprésentes : Shai essayera de jouer à la plus fine tandis que ses geôliers tenteront de la maîtriser elle et son Art… Tout est en finesse, en allusions et en insinuations. On est rapidement subjugés face à cette lutte silencieuse qui se cache derrière la détention de Shai. Impossible de dire qui va gagner quoi à ce petit jeu, ni par quels moyens : chacun des camps fait preuve de ressources insoupçonnées ! Car il y a bien plus que le salut d’un empereur en jeu…

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Pour conclure sur cet ouvrage, il est évident qu’encore une fois, Brandon Sanderson a fait mouche avec efficacité. C’est avec regret que l’on quitte cet univers prometteur que l’on espère peut-être voir un jour réutilisé dans un roman ou un cycle. L’âme de l’empereur est donc un petit indispensable à lire avec plaisir, ne serait-ce que pour s’émerveiller de la continuelle créativité de son auteur… Saluons également la très belle traduction assurée par Mélanie Fazi.

Chronique Jeunesse : Reine du Fleuve

Reine du fleuveUne ode aux explorateurs naturalistes et à la nature sauvage qui entoure le mythique fleuve Amazone…

Écrit par Eva Ibbotson, Reine du Fleuve est un classique de la littérature jeunesse anglo-saxonne. L’ouvrage est paru en 2004 aux éditions Albin Michel, dans la collection jeunesse et ado Wiz. Outre-Atlantique, l’ouvrage a d’ailleurs reçu de nombreux prix prestigieux.

Eva Ibbotson a écrit une foule d’autres ouvrages destinés à la jeunesse : L’étoile de Kazan, Bienvenue à Griffstone, Le secret du quai 13, L’étang aux libellules… Chacune de ses nouveautés était un petit événement dans le domaine de la littérature jeunesse avant qu’Eva Ibbotson ne nous quitte en 2010 à l’âge de 85 ans.

Du pensionnat anglais à la jungle sauvage et mystérieuse du Brésil

Une histoire qui débute dans la bonne société anglaise du début du XXème siècle au cœur d’un pensionnat, c’est tentant. Mais quand on découvre que nous sommes en partance pour les contrées sauvages et exotiques du Brésil, au bord du fleuve Amazone, c’est une nouvelle dimension qui s’ouvre à nous et à Maia, héroïne charismatique de ce roman.

A peine ses parents décédés, la jeune Maia se retrouve « accueillie » par un côté très éloigné de la famille qu’elle ne connaissait pas… au Brésil. Alors qu’elle s’imagine déjà côtoyer les autochtones et découvrir la vie exotique du pays ainsi que sa faune et sa flore, rien ne va se dérouler comme elle l’imaginait.

Exilés au Brésil pour affaires, les Carter ne recueillent pas leur nièce par bonté d’âme, la pension qui leur est reversée pour son éducation en revanche motive au plus haut point son oncle et sa tante, qui vivent bien au-dessus de leurs moyens. Mais le portrait n’est pas encore complet si l’on ne parle pas des deux cousines de Maia : horribles, méchantes, égoïstes… elles n’ont vraiment rien pour elles et vont tout faire pour lui nuire.

C’est ainsi que l’avenir de la jeune demoiselle s’annonce très sombre, même si il y a un soupçon d’espoir en la personne de sa tutrice, Mademoiselle Milton.

Reine du fleuve VOUne très belle fresque historique mettant l’accent sur la Nature, la vraie

Ce roman d’Eva Ibbotson n’est pas un classique pour rien, on y trouve tous les éléments qui en font un superbe roman jeunesse. Une héroïne curieuse de tout et rebelle, de cruels beaux-parents, un pays sauvage qui ne demande qu’à être découvert, une amitié improbable qui se tisse…

On appréciera particulièrement la part belle qui est faite aux sciences sous toutes leurs formes : biologie, botanique, Histoire, sociologie, ethnologie… La tutrice de Maia est une femme moderne et folle de livres, quels que soient leurs sujets, c’est à travers elle que la jeune fille et nous-mêmes nourrissons notre fascination pour le fleuve Amazone et ses mystères.

Mélanger une intrigue dans le plus pur style anglais du début du XXème siècle à un récit d’aventures haut en couleurs en cœur même de l’Amazonie est à la fois audacieux et enchanteur. Tout ce que l’on espère, c’est de ne jamais quitter cette atmosphère idyllique et sauvage, entouré de Maia et de son ami indien.

La prose d’Eva Ibbotson est quant à elle captivante, efficace tout cela sans être dénuée de poésie, elle n’est toutefois jamais lourde. En somme, on rentre très rapidement dans l’intrigue sans jamais qu’elle s’essouffle. C’est un véritable mélange entre les récits saisissants de Mary Hooper et ceux touchants de Charles Dickens, tout cela sans jamais tomber dans le misérabilisme.

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Vous l’aurez aisément compris, Reine du fleuve est un véritable coup de cœur. Cette lecture a pour moi été une double révélation : celle d’une auteur de talent, et celle d’un lieu à une époque absolument fascinante. C’était l’époque où tout était encore possible pour les scientifiques, où des foules de découvertes restaient à faire… et ça fait tout simplement rêver.

A lire dès l’âge de 12 ans, sans limite d’âge.

Chronique : Intemporia – Tome 1 – Le sceau de la reine

Intemporia 01Une nouvelle trilogie de fantasy française arrive… !

Intemporia est non seulement le premier tome d’un nouveau cycle de fantasy, mais également le titre qui lancé la toute nouvelle collection Epik, dédiée aux littératures de l’imaginaire aux éditions du Rouergue.

L’auteure est Claire-Lise Marguier, une plume déjà éditée chez le Rouergue pour des romans de type réaliste avec Le faire ou mourir ou encore Les noces clandestines. Elle signe avec Intemporia son premier roman dans le genre de l’imaginaire, et plus spécifiquement dans celui de la fantasy (voire la dark fantasy).

Une contrée protégée de tout facteur nuisible

Quand débute le récit, nous suivons le quotidien du jeune Yoran, un jeune homme aussi insouciant qu’amoureux qui vit dans La Plaine. Yoran va au cours de sa jeunesse tomber doucement amoureux de la douce et vive d’esprit Loda. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes : la Plaine est un endroit paisible, il y fait toujours beau, les récoltes sont toujours fastes… c’est le lieu parfait.

Mais en quelques jours, la Plaine va devenir cauchemardesque : une épidémie de fièvre s’étend peu à peu dans le village de Yoran et tue ceux qui la contractent. Et quand c’est autour de Loda d’attraper cette fièvre, Yoran devient prêt à tout pour la sauver, y compris à partir au-delà du monde connu, que personne n’a jamais franchi… Là où vit la terrible Reine Yélana, et où semble se trouver la solution à cette terrible hécatombe.

C’est ainsi que l’on découvre que Yoran fait partie des privilégiés, la Plaine semblant être protégée de tous les maux qui touchent les autres : famine, meurtres, pillages… Son innocence va rapidement voler en éclat face à la découverte du « vrai » monde.

Un premier roman de fantasy classique, mais plein de bonnes idées

Bien que ce roman ne renouvelle pas le genre, et ne s’en cache pas, Intemporia recèle de très bonnes idées. Pour ceux qui en auraient assez de deviner facilement la tournure que va prendre une intrigue ou qui pensent deviner aisément la psychologie d’un personnage, ce roman pourrait vous surprendre.

Ici, c’est dès le début du roman que l’atmosphère est sombre. Alors qu’habituellement une intrigue se base sur une lutte bien/mal dont l’enjeu est souvent la domination d’un royaume, ici le mal a déjà gagné. Vous assistez à la déchéance d’un royaume qui est sous le joug d’une main de fer depuis plusieurs dizaines d’années.

Les enjeux du roman sont rapidement clairs et on ne se perd pas en termes magiques compliqués. De même, les personnages sont assez peu nombreux et sont reconnaissables immédiatement. On appréciera tout particulièrement le personnage ambivalent et imprévisible de la Reine, très sombre, il n’est toutefois pas difficile de s’attacher à elle. D’autres personnages sont quant à eux trop stéréotypés à mon goût, je pense notamment à Tadeck qui incarne un peu trop bien l’homme bon et torturé par les erreurs des autres plus que les siennes propres.

Malgré quelques passages un peu plats, le roman sait relativement tenir son lecteur, pour peu qu’il ne soit pas habitué à lire de la fantasy. L’histoire à beau avoir un fil conducteur assez facile à anticiper, il y a une foule de petits facteurs qui font qu’elle ne sera pas si cousue de fil blanc que cela…

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Un roman introductif sympathique donc, mais qui n’a pas encore montré toute son ampleur. Espérons que le second tome (à paraître début 2015) saura plus nous surprendre. Quoi qu’il en soit, les idées et la créativité sont bien là. L’idée de la Plaine et de ses propriétés magiques notamment, est excellente.

Chronique : Dualed – Tome 2 – Divided

Dualed 02La lutte pour la survie ne s’arrête jamais…

Écrite par Elsie Chapman, la série Dualed n’est composée que de deux tomes et vient tout juste de se clore en octobre 2014. L’auteur est d’origine Canadienne (côté anglophone) et vit maintenant dans la banlieue de Tokyo.

Divided est un tome qui nous en apprend plus sur les mécanismes de la ville de Kersh, dernier endroit au monde où il est possible de vivre sans guerre… mais à un prix très élevé.

De retour dans le monde ces chasseurs

West Grayer est à peine accomplie (elle a réussi à éliminer son double, son Alt) qu’elle doit déjà reprendre du service dans le monde tamisé et dangereux des chasseurs… Mais cette fois, sa mission est du genre que l’on ne refuse pas.

En effet, alors que son ancien travail de chasseuse est totalement illégal, le Conseil fait appel à elle pour qu’elle effectue trois éliminations exceptionnelles. Le Conseil sait tout de West et de ses agissements et compte bien en profiter à son avantage.

Mais accepter ne semble pas le choix le plus évident pour West, elle qui est encore hantée par les missions qu’elle a accomplies par le passé. Sa culpabilité la ronge à un tel point qu’elle va régulièrement voir une psychologue qui l’aide à s’accepter de nouveau telle qu’elle est.

 Enfin, n’oublions pas de préciser qu’il est tout à fait impossible de refuser une proposition du Conseil sans s’y bruler les ailes au passage…

Le mythe de Kersh enfin dévoilé dans toute sa laideur

Plus qu’une histoire tournant sur le personnage aux multiples facettes qu’est West Grayer, Divided exploite enfin les origines troubles de la ville de Kersh. Son passé, ses secrets, les projets qui y ont étés faits, et son but.

Au fur et à mesure que West avance dans ses missions, on découvre peu à peu toute la trame qui a fait de la ville ce qu’elle est maintenant avec son système d’Alts, de culture de la survie et du combat… On comprend un peu mieux pourquoi la ville est ainsi faite, même si tout n’est pas toujours justifié de façon satisfaisante. Et surtout, les origines inavouables de la cité guerrière nous sont enfin contées. Mais malgré toutes ces nombreuses révélations (dont certaines captivantes), on aurait voulu en savoir énormément plus sur tout ce qui fait Kersh.

Certaines pistes et idées sont à peine esquissées : la stérilité des habitants depuis des générations, la mystérieuse grille électrifiée qui empêche quiconque de sortir par tous les moyens possibles… et c’est justement là que l’on aurait aimé avoir un réel développement du pourquoi et du comment.

La notion d’injustice sociale y est encore plus marquée que dans le premier tome car cette fois-ci,  nous pouvons voir ce à quoi à droit l’élite en termes d’entrainement par rapport à la population normale, voire pauvre. Cette vision de l’autre côté de la scène est très intéressante, même si elle est trop marquée bons/méchants selon moi. On aurait apprécié voir plus de nuances dans la façon dont sont traités tous les personnages, car il n’y a au final que West qui se balance des deux côté sans jamais réellement savoir elle-même où elle se situe.

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En conclusion ce second tome se lit très rapidement car très efficace, tout comme le précédent. Cependant, beaucoup de questions restent ouvertes… Est-ce pour qu’Elsie Chapman reprenne la plume dans l’univers de Dualed si l’envie l’en prend plus tard ? Peut-être, mais nous restons un peu sur notre faim au niveau des révélations. Quant à l’action, elle est bien là, et bien ficelée comme il faut.