Archives de l’auteur : Laura

Actualité éditoriale : Les petites merveilles que nous réservent les éditions Super 8 pour 2015

Les éditions Super 8 souffent à peine leur première bougie d’anniversaire mais savent très bien attirer l’intérêt de ses lecteurs potentiels. Petit zoom sur leur parutions 2015 qui ont l’air le plus alléchantes selon moi…

Le dernier meurtre avant la fin du monde 1Le dernier meurtre avant la fin du monde de Ben H. Winters (parution en février 2015)

A quoi bon vouloir élucider un meurtre alors que l’on sait que l’humanité va être exterminée dans peu de temps ? Appelez cela de l’excès de zèle si vous voulez, mais Hank Palace ne compte pas lâcher l’affaire, même si personne ne lui sera reconnaissant à la fin de l’enquête…

Le concept simple est hallucinant de ce récit donne très envie de le découvrir. Alors, on a qu’une seule envie, y foncer pour voir ce que ça donne. Aux Etats-Unis, l’ouvrage s’intitule The Last Policeman et est suivi de deux autres ouvrages avec le même personnage. Espérons donc que la trilogie complète verra le jour en France !

Prime TimePrime Time de Jay Martel (parution en mars 2015)

La télévision n’est pas l’apanage des Terriens, loin de là… En réalité, nous sommes tous filmés pour le plus grand plaisir de la galaxie toute entière… Un show tourné à l’échelle mondiale, voilà ce que nous sommes. Toute ressemblance avec The Truman Show à l’échelle galactique serait tout à fait fortuite… on non !

Le titre en VO de l’ouvrage est Channel Blue, et ça lui va comme un gant. J’ai franchement hâte de découvrir ce roman présenté comme de la sf burlesque.

Il s’agit du tout premier roman de Jay Martel, auteur américain qui vit à Los Angeles. Il exerce le métier de scénariste, dramaturge ainsi que journaliste.

Le monde caché d'Axton HouseLe monde caché d’Axton House d’Edgar Cantero (parution en avril 2015)

Un jeune homme nommé A. hérite soudainement d’Axton House, une étrange propriété cachée dans les bois de Point Bless en Virginie. Entre surnaturel et enquête bien réelle, la vague de suicides qui déferle sur le domaine est-elle bien tout ce qu’il y a de plus « normal » ?

Si vous êtes fans d’ambiances gothiques et d’histoires de fantômes dans le plus pur style du genre, ce roman d’Edgar Cantero pourrait faire partie de vos futures lectures. L’ouvrage est également teinté d’une chasse au trésor pour le moins intrigante. Il s’agit du premier roman de l’auteur.

Une pluie sans finUne pluie sans fin de Michael Farris Smith (parution en mai 2015)

Un nouveau roman post-apocalyptique qui fait saliver… Imaginez toute une partie des Etats-Unis (de la Floride à la Louisiane) devenue une zone de non-droit à cause des intempéries continuelles sur la région. Reconstruire ne sert plus à rien, autant tout abandonner tant les catastrophes naturelles s’enchaînent. Tout y est permis, y compris les pires actes puisqu’il n’y a plus de justice ni un semblant de civilisation organisée.

C’est dans cette ambiance post-apocalyptique qu’évolue Cohen, un homme qui a tout perdu : sa femme enceinte, sa vie… Quand Cohen croise la route d’un convoi aux mœurs douteuses où certaines femmes et enfants sont esclaves d’un prédicateur, il décide de tout tenter pour les libérer et les amener vers la civilisation, au-delà de la frontière.

Le contrat SalingerLe contrat Salinger d’Adam Langer (parution en août 2015)

On sent les échos d’un Misery dans cette intrigue sombre où un homme richissime souhaite avoir l’entière exclusivité des écrits de certains auteurs. Présenté comme un thriller psychologique absolument unique par l’éditeur, il n’en faut pas plus pour attiser l’intérêt.

On ne demande plus qu’à voir ce que cet écrit à dans le ventre… et entre les lignes !

Chronique : The Lying Game – Tome 4 – Cache-cache

The lying game 4Trahisons et faut semblants, partie quatre

Nous continuons nos chroniques de la série de romans The Lying Game écrite par Sara Shepard avec le quatrième tome : Cache-cache. La série est éditée en France par Territoire, la collection ado de Fleuve Editions. Nous en sommes maintenant au quatrième tome sur six au total, et peu de pistes valables semblent mener vers l’assassin de Sutton Mercer…

Un nouveau coupable potentiel sur le devant de la scène ?

Nous reprenons où nous l’avons laissée la jeune Emma Paxton qui remplace sa sœur jumelle Sutton Mercer assassinée. Personne n’est au courant de cette imposture hormis son petit copain Ethan qui l’aide à enquêter. Emma étant constamment menacée par l’assassin de sa sœur, elle se doit d’être extrêmement prudente dans ses agissements et ses paroles…

Cette fois-ci, c’est un nouveau personnage que nous découvrons… et il se pourrait bien que cette personne ait un lien avec la disparition de Sutton. Nous l’avons déjà vue à travers de nombreuses descriptions du passé d’Emma, quand elle avait cinq ans : il s’agit de sa mère biologique, Becky. Quel rôle joue-t-elle dans ce nouvel opus ?

De nouvelles pistes s’ouvrent pour l’enquête

Ce quatrième tome est celui des révélations familiales. Sans en dire beaucoup plus sous peine d’exposer trop l’intrigue, sachez qu’ici la filiation va ici prendre tout son sens. Les relations qu’entretenaient Sutton avec sa famille adoptive sont bien plus tendues qu’il n’y paraît au premier abord… C’est donc une nouvelle piste qui s’ouvre avec pour fond les relations mère/fille.

Est-ce que ces nouvelles informations relèvent le piment général de la série ? Pas franchement. On commence à deviner le cycle général que fait prendre Sara Shepard à ses livres : nouveau personnage potentiellement accusé, puis accumulation de preuves contre lui, puis passage à un nouveau personnage, etc. Ce tome ne fait pas exception, et malgré l’arrivée fracassante de Becky, le tout est mené de façon très linéaire et semblable aux tomes précédents.

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Pour conclure, ce quatrième tome de la série The Lying Game tourne toujours autour des mêmes mécanismes. Peu de surprises, pas de grandes tensions. On reste curieux de connaître le mot de la fin, mais le tout traîne énormément en longueur… Dommage.

Chronique : Grisha – Tome 1 – Les enfants du Royaume

Grisha 01Une belle fantasy aux inspirations slaves

Paru en 2013 aux éditions Castelmore, le premier tome de la trilogie Grisha nous dépeint une fantasy où de nombreux archétypes de la Russie sont présents. Les Orphelins du Royaume est ainsi le tome d’ouverture de la saga qui malheureusement ne sera pas poursuivie en France pour des raisons de ventes insuffisantes.

L’auteur,  est née en Israël mais a grandi aux États-Unis, à Los Angeles. L’univers de sa série Grisha est pour le moment le seul qu’elle est créé.

Un royaume en guerre et une poignée de magiciens pour le sauver…

Depuis des millénaires, le royaume de la Ravka est en danger : la Nappe de brouillard noire a envahi une partie des terres, et même si elle ne s’étend pas pour le moment, elle reste un danger qui plane. En effet, la Nappe cache des volcras, empêchant quiconque de la franchir au risque de mourir dans d’atroces souffrances. Personne ne sait au juste comment traverser cette Nappe, et régulièrement, de nouvelles tentatives se font…

C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance d’Alina, une jeune fille soldat tout ce qu’il y a de plus normal, voir terne et maigrichonne. Son meilleur ami, Mal, est également du voyage. Ils font tous deux partie de ces soldats en mission pour une nouvelle traversée de la Nappe. Ils ne savent pas ce qui les attend, mais rien ne les aurait préparé à ce qui va suivre… Alina est bien loin de l’image qu’elle donne depuis des années, et la l’entrée dans la Nappe va la révéler au royaume entier…

Grisha 01 VOUn univers sombre et inspiré

Une fois n’est pas coutume, Grisha a beau être une saga destinée à la base aux adolescents, son univers est plus ténébreux que nombre d’autres titres du même genre, mais également plus complexe. De plus, les influences soviétiques qui parsèment continuellement l’ouvrage ne sont pas pour déplaire : architecture, vocabulaire…

L’histoire est celle d’Alina, qui possède un pouvoir absolument exceptionnel. Sa destinée et celle du royaume tout entier vont en être bouleversées. Ce tournant dans sa simple vie de soldate la tourne vers les hautes sphères de la Ravka.

Ce que l’on pourrait assimiler à une énième histoire de prophétie et de magicienne surdouée est en fait tout le contraire. Leigh Bardugo se joue des codes du genre en nous menant (et Alina également) vers de nombreuses désillusions.

Les personnages ont tous une personnalité fouillée et à la fois imprévisible. Du roi libidineux aux désirs sans rapport avec l’état de son pays au Darkling (son bras droit) à la droiture sans faille, on découvre toute une palette d’individus que l’on aimerait voir encore plus détaillés. La dame de compagnie qui s’occupera de l’initiation d’Alina dans le monde de l’aristocratie a également de d’intéressantes parts d’ombres.

En termes d’écriture, il ne faut pas oublier tous les efforts de l’auteur pour nous dépeindre avec crédibilité le monde qu’elle s’est créé : keftas, caporalki… autant de vocabulaire qui ajoute du réalisme du récit. Enfin, dernier fait qui a son importance, l’auteur sait rendre certaines de ses scènes mythiques. Je pense notamment à l’une d’elle, en fin de roman, qui fait beaucoup penser à un passage du Princesse Mononoké. Un bel instant suspendu qui reste en mémoire longtemps après la lecture…

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Pour conclure, ce premier tome de la série Grisha est excellent. Roman initiatique aux nombreux retournements, il est bien plus fouillé que nombre de récits similaires, on se fait happer jusqu’à l’ultime page.

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Chronique : Esprit d’hiver

Esprit d'hiverUn huis-clos étouffant à la période soi-disant magique de Noël…

Dernier ouvrage en date de Laura Kasischke, Esprit d’hiver est paru au format poche en octobre 2014. Véritable roman à suspense dans une ambiance des plus étranges, on découvre ici un conte de Noël contemporain aux allures de thriller… Ce roman a reçu le Grand Prix des Lectrices Elle.

Laura Kasischke est une auteur américaine à l’œuvre désormais connue. On lui doit notamment A suspicious river, Les revenants, Un oiseau blanc dans le blizzard ou encore A moi pour toujours. Certains de ses romans ont également étés adapté au cinéma.

Noël n’est pas nécessairement une journée festive…

Tout commence lors du matin de Noël : Holly a dormi plus que de raison et s’est mise en retard pour le repas de Noël. Sa fille Tatiana dort encore, son mari est parti chercher les invités à l’aéroport, d’autres sont en route vers la maison… mais c’est sans compter sur le puissant blizzard qui se lève.

Ce qui devait s’annoncer comme une journée de célébration et de cadeaux en famille va se transformer peu à peu en un huis clos glaçant mélangeant souvenirs lointains et présent. En effet, Holly et sa fille adoptive Tatiana ont une foule de choses à se dire, et les vieilles rancœurs ressurgissent.

Rancœur et désillusions, le duel psychologie mère-fille ne fait que commencer

Que l’on soit adoptée ou non, la relation entre une mère et sa fille est toujours complexe, c’est ici ce que nous dépeint Laura Kasischke avec une grande justesse. Illogisme, jalousies, reproches, cette journée de Noël est un véritable enfer glacé pour Holly.

Mais cette journée de Noël n’est pas la seule qui nous est contée ; nous découvrons également toutes les embûches qu’Holly et son mari ont du affronter avant d’avoir le droit d’amener Tatiana. Ils se sont rendus jusqu’en Russie, par deux fois il y a quinze ans avant d’avoir l’autorisation nécessaire pour emmener leur fille adoptive aux États-Unis.

On découvre également le parcours du combattant des autres familles américaines qui tentent leur chance à l’orphelinat Pokrovka n°2. Certaines scènes sont d’une tristesse qui prend à la gorge.

L’écriture de ce récit atypique est juste parfaite et nous plonge dans une atmosphère des plus singulières. On frise la paranoïa avec des phrases de plus en plus étranges concernant cette journée qui vire doucement au cauchemar. Et vous n’aurez pas de répit : aucun chapitre ne découpe le texte qui se trouve être un bloc compact dont le but est de vous oppresser (ainsi qu’Holly par la même occasion).

Alors quel est le but de Laura Kasischke à travers ce conte de Noël qui n’a rien de magique ? Vous le ressentirez plus que vous ne le saurez, au fil de votre lecture. C’est insidieux, de plus en plus malsain et les hypothèses se multiplient au fil des mystères et incohérences de la narration (coups de fils étranges, mémoire défaillante, culpabilité démesurée concernant des futilités…). Mais c’est pour mieux nous perdre, jusqu’à l’ultime vérité où tout nous est dévoilé abruptement.

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En somme, Esprit d’hiver est un roman court à ne rater sous aucun prétexte. Les dialogues, les descriptions, l’ambiance… tout y est fort, efficace. Ce récit qui se déroule sur une seule journée est lugubre au possible, et ça n’est pas pour déplaire. Si vous aimez les histoires où le lecteur est balloté en tout sens et où la psychologie y a une part importante, n’hésitez plus.

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique album jeunesse : Poulpo et Poulpette

Poulpo et PoulpetteLa plus belle de toutes les histoires d’amour… à découvrir dès 3 ans !

Écrit et dessiné par l’illustratrice française Soledad Bravi, Poulpo et Poulpette est un album tout-carton de petit format paru en 2005 à L’école des Loisirs dans la collection Loulou et Cie et reste indémodable. Pour moi, c’est tout simplement l’un de ses meilleurs ouvrages pour les petits avec Le livre des bruits et la mythologie grecque pour les petits ! Le cyclope, La ruse d’Ulysse, Éole, Circé et les sirènes

Poulpo, masseur de métier

Poulpo est un poulpe absolument génial, il remet les écailles des poissons dans le bon sens, prend soin d’eux…ils sont toujours ravis de ses prestations de masseur. Mais pendant ce temps, une poulpe ne vit pas aussi bien son état : avec huit bras et des centaines de ventouses, qui pourrait donc l’aimer ?
Mais c’est sans compter sur Poulpo, qui cherchant par hasard de la nourriture dans le coin, va tomber sur Poulpette.
Et là, c’est le coup de foudre. Une incroyable idylle va ainsi se dérouler sous nos yeux… drôle et pleine de poésie, cette histoire ne laissera personne indifférent !

Poulpo et Poulpette inside2

Les dessins de Soledad Bravi y sont aussi simples que forts. Elle arrive a faire passer tant de douceur et d’humour en si peu de traits que s’en est incroyable. C’est là ce qui fait la grande force de son œuvre.

Ce petit album pour la jeunesse est parfait à lire aux enfants dès l’âge de 3 ans. Bien qu’humoristique, il est également fort ludique. En effet, les enfants découvrirons une foule de mots et d’animaux peuplant l’océan. Ils feront ainsi la connaissance du requin, de la murène, du dauphin, de l’étoile de mer… Le tout dans la plus grande bonne humeur !
A lire et à re(re)lire avec plaisir.

Poulpo et Poulpette inside

Chronique Album Jeunesse : Toile de dragon

Toile de dragonUne belle histoire ayant pour toile de fond l’Art dans sa plus grande pureté

Magnifique album jeunesse paru aux éditions Philippe Picquier en octobre 2014, Toile de dragon est écrit par Muriel Zürcher et dessiné par Qu Lan.

L’histoire est celle d’un jeune garçon passionné par le dessin… à tel point que même quand il n’a pas de papier, il se sert de supports très originaux.

Le nom de Muriel Zürcher vous dit peut-être quelque chose et c’est bien normal : il s’agit de l’auteur de la trilogie Le Tourneur de Page aux éditions Eveil et Découvertes.

L’illustratrice Qu Lan est d’origine chinoise et a déjà quelques ouvrages à son actif. On lui doit Aquarelles de Chine ainsi que l’album jeunesse Le chat bonheur.

Toile de dragon (3)Une passion du dessin hors du commun

Thong-Li est un petit garçon comme les autres à une exception près : il adore le dessin à un tel point qu’il dessine partout. Dans la poussière par exemple, il fait vivre tout un paysage grâce à sa passion qui le pousse à l’exercer partout.

Mais le jour où le jeune garçon reçoit en cadeau un bâton d’encre, une pierre pour l’écraser et un pinceau fin, sa vie va être bouleversée. Lui qui n’a jamais eu de papier va se servir de son coffret de dessin sur l’un des seuls supports qu’il a à disposition chez lui : les toiles d’araignées.

C’est ainsi qu’un jour l’Empereur entend parler de ce fameux garçon dessinant de magnifiques dragons sur les toiles d’araignées et décide de le faire venir à la demeure impériale. Il lui fixe alors un objectif presque impossible : dessiner dans chacune des milles pièces qui composent le palais un dragon par jour sur une toile d’araignée…

Si Thong-Li réussi, il sera couvert de richesses… sinon c’est la mort qui l’attend. L’empereur ne faisant pas dans la demi-mesure.

Toile de dragon (2)Une histoire mélancolique sublimée par des dessins de toute beauté

L’histoire de Toile de Dragon fait penser aux contes de fées, avec leurs héros auxquels ont donne des objectifs impossibles. Ici, le défi de peindre quotidiennement un dragon toujours plus beau que celui de la veille épuise Thong-Li que l’on voit perdre sa joie de peindre au fur et à mesure de l’histoire.

Pour nous narrer ce conte contemporain aux élans asiatiques, les illustrations de Qu Lan sont parfaites et prennent le pas sur l’histoire elle-même. Douces et fines, continuellement teintées de chagrin, on peut les scruter longtemps pour s’imprégner de leur beauté. Je pense en particulier à l’image représentant Thong-Li agenouillé avec déférence devant toute la majesté de l’Empereur, ou encore à l’ultime œuvre du garçon…

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En conclusion, cet album jeunesse d’une beauté triste mérite d’être lu et contemplé. Il laisse une impression douce-amère après la lecture, et donne l’opportunité de réfléchir, d’y repenser… tout en douceur. Un bel ouvrage à ne pas louper que l’on soit parent ou enfant. Les adeptes de l’Asie sous toutes ses formes (livre, roman, documentaire…) y trouveront également leur compte. Dès l’âge de 6 ans environ.

Toile de dragon (1)

Chronique : The Lying Game – Tome 3 – Action ou vérité

The lying game 3Suite du thriller chic pour ados où l’étau se resserre… à peine

La série de romans The Lying Game est composée de six tomes, tous parus dans la collection Territoires, la collection ado des éditions Fleuve Noir.

Son auteur, Sara Shepard, est spécialisée dans les séries pour ados très féminines contenant toujours une bonne part de mystères et de secrets inavouables… Elle est ainsi connue également pour sa série Pretty Little Liars. Ses deux séries de livres ont étés adaptées en série télévisée.

Suite de l’enquête d’Emma Paxton sur sa sœur jumelle, Sutton Mercer

On continue là où nous l’avions laissée Emma ainsi que son investigation autour de sa jumelle tuée dans de mystérieuses circonstances. Les recherches d’Emma piétinent, et le nombre de suspects ne baisse pas d’un iota…

La jeune fille doit pendant ce temps mener de front une vie d’adolescente « normale » tout en remplaçant sa sœur disparue et en enquêtant sur son meurtre… sans commettre de bévue.

Le fantôme de sa sœur Sutton la suit toujours malgré elle, comme si une sorte de force cosmique l’empêchait de se détacher de sa jumelle. Et comme dans les précédents tomes, le fantôme de Sutton ne peut entrer en contact avec aucun vivant et ne se souvient pas de qui a bien pu la tuer…

Une suite qui se laisse lire sans difficultés mais qui a du mal à renouer avec le suspense

De retour à Tucson en Arizona avec les personnages familiers de l’intrigue, il ne vous sera pas difficile de reprendre l’histoire où vous l’aviez laissée. En effet, Sara Shepard a pensé au long laps de temps entre les parutions et aux lecteurs qui mettraient du temps entre les tomes. Ainsi, la reprise est facile, la narratrice réexplique certains contextes potentiellement oubliés, etc.

On ne confond ainsi pas les différents personnages qui sont faciles à cerner et à retrouver grâce à des traits de caractères assez disparates.

Cependant, même si la reprise de la série est facile et reste plaisante, l’intrigue à quant à elle beaucoup plus de mal à convaincre. Cela est dû au simple fait qu’elle commence à tourner en rond de façon flagrante. Emma a toujours les mêmes suspects sur sa liste (même si elle réussi à en éliminer un) et les rouages sont les mêmes que sur les deux tomes précédents. Les doutes quant à la personne qui a fait le coup redeviennent vite les mêmes.

Pour faire simple, l’histoire de The Lying Game tourne en rond dans ce troisième tome.

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En somme, ce tome-ci nous fait très peu avancer dans l’intrigue, les révélations y étant vraiment rares. On est toujours curieux de savoir qui est derrière cette diabolique machination consistant à remplacer une jumelle tuée par celle qui est encore vivante, mais l’auteur va devoir jouer serrer pour rendre le tout attrayant. Comment Sara Shepard va-t-elle se renouveler alors qu’il reste trois tomes et surtout va-t-elle y parvenir ? La suite dans la chronique du quatrième tome de la série The Lying Game : Cache-cache.

Chroniques des autres titres de la série (cliquez sur l’image) :

The lying game - 01The lying game - 02

Chronique Jeunesse : Victor Tombe-Dedans chez les Trois Mousquetaires

Victor Tombe-Dedans chez les trois mousquetairesEt si vous aviez le pouvoir de rentrer dans les histoires que vous lisez… que feriez-vous ?

 Paru en novembre 2014 chez Sarbacane dans la très sympathique collection Pépix, Victor Tombe-Dedans chez les Trois Mousquetaires est le tout dernier titre en date de Benoît Minville.

Non content d’écrire des romans, Benoît Minville en vend également à travers l’un des plus beaux métiers du monde : libraire. On lui doit également un roman pour ados paru dans la collection Exprim’ : Les géants.

Les illustrations sont quant à elles signées de la main de Terkel Risbjerg, un artiste d’origine danoise qui travaille aussi bien dans les dessins animés que dans l’illustration pour enfants. Il a une petite dizaine de titres à son actif.

Un jeune héros téméraire à l’imagination débordante

Victor est comme tous les enfants de son âge : curieux, vif, intrépide et débordant d’imagination. Sauf que dans le cas de Victor, ses inventions de l’esprit peuvent être dangereuses… il suffit qu’il rêve devant son chocolat au lait pour risquer de se noyer dedans et de croiser un galion sorti de nulle part !

Alors imaginez un peu ce qu’il se passe quand le jeune garçon lit un livre. Et oui, il plonge littéralement dedans ! C’est ainsi que Victor débarque dans l’histoire des Trois Mousquetaires… pour le meilleur et pour le pire, l’aventure est lancée.

Un roman jeunesse léger et agréable

L’idée de pousser l’imagination d’un jeune héros jusqu’à ce que ses élucubrations mentales deviennent réalité est sympathique. Le roman fait même penser au récit La bibliothécaire de Gudule avec son héros qui voyage à travers les récits.

On découvre ainsi les fameux Trois Mousquetaires (qui sont quatre, attention !) à travers un œil neuf et drôle. C’est une bonne idée que de prendre un classique et de le présenter sous une forme originale et intelligente qui pourra peut-être leur donner envie de lire justement ces fameux incontournables de la littérature. Cependant, je ne trouve pas assez d’entrain ou de magie pour entrer totalement dans cette courte histoire.

Bien que l’histoire soit tout à fait construite, l’écriture assurée par le jeune Victor lui-même est parfois trop décousue, partant dans tous les sens. On sent que l’idée de l’auteur est de bien retranscrire l’enthousiasme du petit narrateur, mais malgré tout, c’est un peu trop désordonné.

Le côté positif de ce roman est certainement ses très nombreux clins d’œil fait à notre culture connectée. On y parle des grands yeux larmoyants du Chat Potté de Shrek, des Trois brigands de Tomi Ungerer… Ces références ne sont peut-être pas toutes comprises par les jeunes lecteurs, mais ça n’est absolument pas gênant.

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En somme, cet ouvrage pour la jeunesse est plaisant, mais pas non plus inoubliable. A lire dès l’âge de huit ou neuf ans environ pour tout fan d’aventure et de récit de cape et d’épée !

Actualité éditoriale : La première édition de la Harry Potter Book Night se prépare pour le 5 février prochain !

Harry-Potter-Book-Night-facebook-imageComme vous le savez peut-être, les éditions Bloomsbury organisent le 5 février 2015 une Harry Potter Book Night. L’événement est simple, il s’agit d’une volonté de l’éditeur de faire de cette journée un moment exceptionnel au niveau mondial pour tous les fans du monde magique d’Harry Potter – et de le rendre incontournable au fil des ans. Tout le monde peut y participer à son échelle : bibliothèques, librairies, lecteurs…

Dans l’optique de faire partager au plus grand nombre cette passion, la Librairie Ars Una (126, boulevard Malesherbes – 75017 Paris) a décidé de participer à l’aventure.

C’est ainsi qu’à partir de 17h00 le 5 février 2015, la librairie se drape de toute la magie contenue dans les ouvrages de J.K.Rowling !

Bougies suspendues, capes et chapeaux de sorciers… les moldus n’ont qu’à bien se tenir durant cette soirée qui promet d’être aussi merveilleuse qu’inoubliable. Et si nous communiquons autant sur cet événement sur le site, c’est parce que nous participons activement à sa réalisation et à sa communication.

Harry Potter book nightProgrammation :

De 18h00 à 19h00 – Atelier pour les enfants (âgés entre 8 et 13 ans – peuvent êtres accompagnés de leurs parents) – Nombre de places limitées à 30 participants, réservation obligatoire par téléphone (coordonnées en bas d’article)

  • Cérémonie d’attribution pour chacun dans une des maisons de Poudlard
  • Quizz sur les sept livres qui composent la saga, ainsi que sur les adaptation cinématographiques
  • Atelier création de baguettes magiques
  • Jeu de rapidité autour des créatures mythiques de l’univers de Harry Potter
  • Atelier création de potions
  • Goûter ensorcelant
  • Et autres surprises magiques !

19h30 – Début de la soirée pour les adultes – Nombre de places limitée à 60 participants, réservation extrêmement recommandée

  • Cérémonie d’attribution pour chacun dans une des maisons de Poudlard
  • Jeux et questionnaires plus difficiles pour les grands autour de l’univers d’Harry Potter (la soirée s’articulera autour de ce Quizz géant entrecoupé de différentes animations)
  • Dégustation de bierraubeurre et buffet merveilleux
  • Concours du meilleur déguisement (avec une surprise pour le gagnant)
  • Minis projections de scènes cultes des films
  • Une énorme surprise autour du fabuleux monde du Quidditch
  • Et plein d’autres surprises !

Harry Potter poudlardEt évidement, si vous souhaitez venir déguisé, ce sera d’autant plus plaisant ! (Ceux désirant se déguiser en moldu sont également les bienvenus).

Pour l’organisation de cette soirée, la Librairie Ars Una ne vous demandera pas un seul Gallion d’or ou euro, mais si vous souhaitez remercier les organisateurs, ce sera possible ! Enfin, il n’y également aucune obligation d’achat pour participer à la soirée.

Vous aurez cependant un large choix d’ouvrages à découvrir autour du monde d’Harry Potter !

 En attendant la date du 5 février, vous pouvez suivre l’événement sur Facebook ici.

Réservation uniquement par téléphone au : 01 42 27 23 87 à la Librairie Ars Una – 126 boulevard Malesherbes – 75017 Paris – 01 42 27 23 87

Harry Potter 1 Scholastic

Chronique : In the After

In the AfterUn récit post-apocalyptique fort et crispant à souhait !

Premier roman de l’américaine Demitria Lunetta à paraître en France, In the after est paru aux éditions Lumen en septembre 2014. L’ouvrage est le premier tome d’un cycle en deux volumes.

In the after a reçu aux Etats-Unis l’ABA (American Bookseller Association) 2013 Best Book for Children. Il est toutefois à préciser que sa série se destine au minimum à des lecteurs âgés de 14 ans. Le second ouvrage de la série est déjà paru aux Etats-Unis sous le titre In the end.

Nulle trace de vie humaine… ou presque

Dès les premières lignes, un monde désert et apocalyptique nous est décrit : l’humanité a été décimée en quelques jours à peine. Dire qu’il y a peu de survivants est un véritable euphémisme. A la suite de cette invasion extraterrestre, Amy se doit de vivre dans le silence le plus absolu : le moindre bruit (éternuement, frottement de vêtement, bruit de pas) peut-être fatal car Ils possèdent une ouïe ultra développée.

C’est dans cet Après où la vie ténue qui en reste est constamment sur le fil qu’Amy va rencontrer Baby, une fillette d’à peine quelques années qu’elle prendra sous son aile. Ensemble, elles prendront tous les risques pour survivre dans ce monde hostile où Ils ne sont pas les seuls à êtres dangereux… Heureusement, les parents d’Amy étaient très prudents avant de mourir et avaient fait construire une clôture électrique qui s’avéra indispensable pour protéger Amy d’Eux… mais tiendra-t-elle encore longtemps ?

Qui sont-Ils ? Nul ne le sait. Ils sont arrivés et ont dévoré tous les humains. Quels sont leurs buts ? Cela aussi on l’ignore…

Récit sous tension constante et surprises en chaîne… vous ne connaîtrez pas de repos !

Dès les premières pages, In the After nous immerge dans son univers sombre et sanglant. De ces fameux Ils, nous n’apprenons quasiment rien dans la première partie du roman. La seconde partie du roman est des plus surprenantes et nous amène presque à un autre genre littéraire que le survival. Les révélations s’enchaînent ; certaines sont attendues tandis que d’autres mettent résolument sans dessus-dessous le lecteur. La troisième partie enfin est d’ordre plus psychologique et donne à réfléchir sur l’univers de ce roman…

Malgré des scènes très dures aux aspects humains parfois violents et cruels, In the After est un roman qui sait faire montre de belles scènes non dénuées de sentiments (cf extrait ci-dessous). On y trouve à la fois toute l’horreur de l’homme, mais aussi ce qu’il puisse faire de plus beau dans des situations extrêmes.

Amy essaye de garder coûte que coûte un semblant de normalité pour la petite Baby, si jeune quand l’Avant a basculé vers l’Après qu’elle ne garde aucun souvenir du temps où le moindre son n’était pas mortel. Ainsi les deux jeunes filles communiquent-elles avec un langage des signes amélioré qui leur est propre.

« Elle acquiesce et regarde le cheval avec envie. Je souris. J’imagine que toutes les petites filles veulent un cheval, même celles qui ne savent pas ce qu’est un cheval. »

Les scènes où Baby est présente ont souvent un potentiel émotionnel fort, ce petit bout de fille réussit à faire transparaître beaucoup en peu de mots (tous muets). Mais Baby a également un côté mystérieux que l’on aimerait beaucoup voir élucidé : son ouïe ultra développée ainsi qu’une étrange marque font d’elle un être aussi spécial que mystérieux.

En ce qui concerne l’intrigue générale du livre, elle est bien différente que ce que l’on pouvait penser au départ : nous sommes bien loin de l’invasion de zombis à laquelle on songe en premier lieu, et c’est tant mieux. On va de surprises en surprise, le tout prend quelques virages inattendus et très appréciables !

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Ce premier tome (sur deux) d’In the After est donc une franche réussite. Récit de survie se transformant peu à peu en quelque chose de différent, quoi qu’il en soit on est sous tension constante. Ça se dévore jusqu’à l’ultime page qui ne donne qu’une envie : en savoir encore plus ! Les éditions Lumen savent choisir leurs publication, ce roman le prouve une fois de plus, c’est leur meilleur titre pour ados de 2014 selon moi.