Archives de l’auteur : Laura

Chronique : Incident voyageurs

Incident voyageursIl ne fait pas bon être dans un RER A bloqué… indéfiniment

Paru en août 2014 aux éditions du Seuil, Incident Voyageurs est le dernier roman en date de Dalibor Frioux. Il a déjà écrit un précédent roman chez le même éditeur intitulé Brut.

Auteur français, Dalibor Frioux est agrégé de philosophie et a été un élève de l’École Normale Supérieure, actuellement il est enseignant en région parisienne.

Un wagon bondé pour théâtre de l’intrigue

Tout commence dans une rame du RER A coincée dans un tunnel. Les gens sont serrés les uns contre les autres, la chaleur est étouffante… et le temps s’allonge, s’allonge. Minutes, heures, jours, personne ne sait qu’elle est l’échelle de temps de ce roman… pas même nous, lecteur.

Tout ce que l’on puisse dire, c’est que personne à l’extérieur ne semble se soucier de cette rame de RER bloquée, et que l’histoire se déroule dans un futur très proche de notre époque.

Un récit d’anticipation qui parle d’une détresse sociale actuelle mais démesurée

Incidents voyageurs est un roman à trois voix, celles d’Anna, de Kevin et de Vincent. Au fil de l’histoire, on découvre leur vie quotidienne fade et impersonnelle, mais surtout extrêmement malheureuse. Anna, la maman célibataire plutôt jolie (dont la beauté sera une malédiction dans cet horrible rame), Kevin le chômeur inscrit au Pôle qui est persuadé que ce problème de RER est un test pour enfin faire partie du monde du travail et Vincent, un homme à la vie plus aisée que celle des autres usagers de la rame.

Le Pôle est devenu une entité au fonctionnement incroyable d’aberrations sociales. Certains gens vivent sur des places de parking et s’endette pour des mois pour un simple canapé. Les conseillers du Pôle sont aussi mal lotis voire moins bien que ceux qu’ils doivent aider. Le chômage est tel que l’on peux maintenant être recruté pour être mère, grand-mère ou encore médecin attitré à une seule personne.

Cette vision sombre et mortifère de notre société est très difficile à apprécier en tant que lecteur tant elle ne nous laisse aucune échappatoire et s’ancre trop bien dans un élément de notre réalité.

L’horreur de la promiscuité à son extrême et au-delà

Malsain. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit en pensant à Incident Voyageurs. Pas un malsain fascinant mais quelque chose de sale, de beaucoup trop poussif pour le lire avec intérêt. Premièrement, au bout de quelques semaines de vie dans le RER, on découvre que les humains qui y sont parqués se découvrent une étrange propriété : l’absence de faim. En effet, leurs glandes salivaires leur suffisent et se développent physiquement à un point tel que tous ont un visage de la forme d’une grosse poire. Leurs visages se déforment et deviennent laids, et la salive devient également leur seul moyen de déplacement entre eux dans la rame. Chacun salivant sur ceux qui l’entourent, les corps glissent et permettent un déplacement…

Et cela, ce ne sont que les descriptions de l’univers de base instauré par Dalibor Frioux dans cette rame de RER. La suite est bien pire pour les survivants, tant au niveau physique que psychologique où le degrés de vice est poussé jusqu’à l’excès.

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Incident Voyageurs arrive à nous étouffer dans un pessimisme horriblement communicatif. A la fois glauque, malsain et mettant terriblement mal à l’aise, ce roman se veut une satyre de notre société sans complaisance. A ce niveau-ci, c’est réussi, mais pourquoi une laideur aussi omniprésente et destructrice qui rend la lecture si insoutenable ? En somme, la lecture de ce livre est en soi une épreuve dont il est difficile de sortir indemne. Le tout se base toutefois sur un sentiment de révolte justifié : l’impression d’être une bête que l’on parque quand on rentre dans certaines rames de RER qui sont tout simplement invivables. Serions-nous les victimes consentantes de la future société dépeinte par Dalibor Frioux ? J’ai beau avoir saisi l’esprit du roman, je le trouve horrible.

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Actualité éditoriale : Phobos, la nouvelle saga de Victor Dixen arrive dans la collection R en juin 2015

Phobos 1Peut-être connaissez l’auteur français Victor Dixen, Il a écrit de nombreux romans fantastiques à destinations des jeunes adultes. On peux notamment citer sa très bonne série Le cas Jack Spark (Pôle Fiction) ou encore le roman Animale (Gallimard Jeunesse), qui prend sa source dans les contes de fées.

En cette année 2015, Victor Dixen nous réserve une belle surprise avec une toute nouvelle série de sf nommée Phobos et dont le premier tome paraîtra en juin dans la Collection R (Robert Laffont). Pour voir de quoi il retourne, c’est dans le résumé de l’éditeur ci-dessous.

Pour les plus curieux, j’ai pu interviewer Victor Dixen sur l’univers de Phobos. C’est juste ici !

Quoi qu’il en soit, le nom de Victor Dixen en lui-même est déjà un gage de qualité (personnages extrêmement travaillés, écriture percutante), de même que celui de la collection. On ne demande plus qu’à le lire !

Quatrième de couverture :

Dans un futur proche. Le fonds d’investissement privé Atlas a racheté la Nasa avec l’intention affichée de relancer la conquête spatiale grâce au programme de téléréalité le plus ambitieux de tous les temps : le programme Genesis.

Phobos 2Six filles et six garçons âgés de 17 à 20 ans ont ainsi été sélectionnés pour établir la première colonie humaine sur Mars. Ils sont en pleine santé, assoiffés d’aventures, parfaitement entraînés pour la mission qui les attend. Ils effectueront en aller simple les six mois de voyage à destination de Phobos, la lune de Mars. Avec un objectif : trouver le partenaire avec qui enfanter, sous l’oeil inquisiteur des caméras qui filment le vaisseau 24 heures sur 24.

Ainsi commence un show d’une ampleur jamais vue. Six prétendantes. Six prétendants. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. La nouvelle saga-thriller de Victor Dixen, lauréat du Grand Prix de l’imaginaire en 2010 et 2014.

Phobos 2 définitivePour ceux qui ont déjà pu lire ce premier tome, un peu de patience, même si la suite arrive très rapidement je trouve (et c’est tant mieux). Rendez-vous le 12 novembre 2015 pour le second opus, avec encore une fois une très belle couverture très… aérienne !

L’image ci-dessus (la bleue avec le couple) était l’un des projets de couverture pour le second tome, mais c’est finalement l’image ci-contre qui a eu la préférence de l’éditeur.

Chronique album Jeunesse : Le petit gâteau qui ne disait pas merci

Le petit gâteau qui ne disait pas merciUn album aussi drôle qu’efficace à mettre entre toutes les petites mains !

Paru en février 2015 aux éditions du Seuil, Le petit gâteau qui ne disait pas merci est le premier ouvrage de Rowboat Watkins à paraître en France. Pour le moment, l’auteur n’en a pas encore sorti d’autre dans son pays d’origine. Mais, pour un premier album… c’est extrêmement prometteur !

Être un petit gâteau malpoli, ça peut être super pas cool

Les petits gâteaux peuvent être mignons mais détestables. Certains sont méchants, ne disent jamais merci, doublent tout le monde dans les files pour le toboggan et ne veulent jamais prendre leur bain.

Mais, si des cyclopes géants venaient à sortir un petit gâteau de son lit pour le déposer sur leur tête pour en faire un chapeau, est-ce que ça le rendrait plus poli ?

Le petit gâteau qui ne disait pas merci (7)Génialissime d’un bout à l’autre !

A peine la première page s’ouvre-t-elle à nous que déjà on tombe sous le charme du trait simple et tendre de Rowboat Watkins. Ses dessins sont doux, avec très peu de détails et pourtant ça suffit pour tomber immédiatement sous le charme.

L’histoire de ce petit gâteau a beau être avant tout une explication de ce qu’est l’impolitesse, on se prend à vouloir le lire en dehors de son but premier. Il use de l’absurde pour faire passer un message qui pourrait être perçu comme trop explicite par certains enfants. Et c’est parfait ainsi car on en oublie même le message principal !

Le petit gâteau qui ne disait pas merci (5)En plus d’illustrer les bonnes manières, c’est surtout un album jeunesse extrêmement drôle, plein de bonnes idées. Tout y est mignon : de l’enfant shamalo absolument chou avec son ballon en passant par le petit cupcake et sa peluche de cyclope (les mêmes cyclopes qui prennent les gâteaux pour des chapeaux). Et j’ai adoré le petit jeu de mot « Eye see you » (cf dernière image en bas d’article) qui trône en poster dans la chambre du gâteau…

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Vous l’aurez compris, cet album est un énorme coup de cœur. Cela faisait très longtemps que je n’étais pas tombée sous le charme d’un livre pour les petits à ce point. Alors, n’hésitez plus, c’est drôle, frais et c’est à partir de 3 ans !

Le petit gâteau qui ne disait pas merci (4)

Chronique : The Lying Game – Tome 6 – Pas vu pas pris

The lying game 6Ultimes révélations pour le thriller young-adult de Sara Shepard

Paru en juillet 2014 dans la collection Territoires, Pas vu pas pris est le dernier des six tomes de la série The Lying Game. Voici venu le temps des aveux pour tous ceux qui ont pris part de près ou de loin à la disparition de Sutton Mercer. Et les apparences ne sont pas nécessairement en faveur des coupables…

Les cadavres pleuvent sur Tucson

Dans ce dernier tome, ce ne sont pas moins de deux cadavres qui tombent sur le chemin d’Emma à travers son enquête. Leur découverte ne va pas franchement l’aider, bien au contraire car la police va très vite s’emparer de l’affaire.

Il semblerait que le temps soit venu de faire tomber les masques, et cela bien malgré elle… Elucider le mystère Sutton sera bientôt possible, mais à quel prix ?

Enfin, nous savons !

Pour tous ceux qui ont attendu avec impatience le mot de la fin, vous serez servi ! Vous aurez aussi bien le pourquoi que le comment de toute l’histoire. Les motivations de la personne ayant commis ces méfaits atroces que sont la torture psychologique, le chantage, et le meurtre passera bien assez vite à table…

Soyons honnêtes, il y a certains éléments de l’histoire qui ne tiennent pas franchement debout. Difficile de développer sans vendre la mèche, mais à partir du milieu du tome précédent, on peut déjà à voir une idée très précise de qui est derrière l’affaire. Et surtout, l’absence de certains réflexes par quelques personnages rallonge d’autant plus l’histoire.

Sara Shepard maîtrise peut-être l’art de faire durer une série, mais certainement pas celui de la rendre haletante aussi longtemps. En effet, là où il aurait été possible de faire la série en maximum trois tomes, l’auteur a décidé d’en faire six. C’est bien trop long pour le peu de matière qu’il y a au final. Surdéveloppé mais avec les mêmes ingrédients, passé le second tome, on comprend comment Sara Shepard construit ses romans.

Alors, lire les six tomes que comprend la série valait-il le coup ? Je reste assez mitigée sur ce fait. L’idée de base est intéressante, et même machiavélique, mais elle reste beaucoup trop à la surface des choses pour n’entrer dans le vif qu’à la toute fin.

Le monde de la superficialité apparente est très bien rendu avec une Emma plongée dans le monde du luxe sans préavis, elle qui n’a connu que les familles d’accueil souvent précaires. Mais ce qui justement se veut plus intense et plus sérieux sous la pellicule frivole reste au final bien léger… Sara Shepard aurait pu aller beaucoup plus sans pour autant retirer son éttiquette « littérature ado ».

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Cette saga est donc à réserver aux amateurs de romans à suspense assez légers, sans intrigue folle, ou à ceux qui sont susceptibles d’aimer la chick-lit. Le bon dans cette série, c’est qu’elle se lit très vite malgré tous ses petits défauts qui n’en font pas un œuvre mémorable.

Actualité éditoriale : électrogène, la nouvelle collection pour ado de Gulf Stream qui va détonner !

BrainlessLes éditions Nantaises Gulf Stream se lancent dans une toute nouvelle aventure éditoriale en lançant la collection Électrogène. Hétérogène, électrique et érogène, voici les adjectifs qu’a choisi l’éditeur pour présenter cette collection qui semble pour le moins atypique et contrastée.

Électrogène sera subdivisée en différentes sous catégories : fantastique, historique, etc… et s’adressera à des lecteurs de 15 ans et plus.

Pour le moment, deux ouvrages sont annoncés par l’éditeur avec Brainless de Jérôme Noirez et Là où tombent les anges de Charlotte Bousquet. Ces deux auteurs sont des habitués du catalogue Gulf Stream et nous promettent des textes de qualité. Ci-dessous, les présentation des deux ouvrages par l’éditeur.

Brainless de Jérôme Noirez (parution le 21 mai 2015):

Jason, adolescent médiocre surnommé Brainless, habite Vermillion, petite ville du Dakota du Sud où la jeunesse s’ennuie. Tous les jours, Brainless se fait une injection de formol, pour ne pas pourrir. Depuis qu’il est mort, étouffé par une ingestion massive de maïs, les deux hémisphères de son cerveau peinent à communiquer. Son estomac ne digère que de la viande crue. Il a cessé de dormir et de respirer. En dehors de cela, son quotidien n’a pas beaucoup changé depuis qu’il est atteint du SCJH – le syndrome de coma homéostasique juvénile, une nouvelle maladie touchant les adolescents, de plus en plus répandue aux États- Unis – depuis qu’il est un zombie, autrement dit. Il lui arrive seulement, de temps à autres, de se deman­der quel goût a le cerveau humain. Mais parmi ses camarades de classe, certains ont des projets bien plus macabres.

Là où tombent les angesLà où tombent les anges de Charlotte Bousquet :

Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêves, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l’épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l’exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Heureusement, Lili la délurée et la douce clémence sont là pour la soutenir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, Robert est envoyé sur le front. C’est l’occasion pour Solange de s’affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s’organisent peu à peu sans les hommes…

Amitié. Loyauté. Liberté. Le destin de trois femmes de la fin de la Belle Époque au début des Années Folles.

Chronique Jeunesse : Robin au fond des bois

Robin au fond des boisNe jamais avoir la meilleure note de la classe, surtout en histoire-géo… ça attire toujours des problèmes !

Paru précédemment dans la collection Voyage en page, Robin au fond des bois bénéficie d’une nouvelle jeunesse en Folio Junior. Paru en août 2014, ce court texte que l’on peut assimiler à une nouvelle est à classer dans le genre suspense, voire thriller à partir de l’âge de 11 ans environ.

Son auteur, Malika Ferdjoukh, est connue et reconnue en tant qu’auteur jeunesse depuis de très nombreuses années. On lui doit notamment : Sombres citrouilles, la série Quatre sœurs (également adaptée en bd) ou encore Minuit cinq.

L’illustration de couverture est réalisée par Philippe Munch. Les illustrations intérieures, plus stylisées sont assurées par Olivier Balez.

Une journée qui aurait pu être normale… mais le destin en décidé autrement

Robin et son petit frère surnommé Petit Jules sont liés comme les doigts de la main. Complices en toutes circonstances, sauf quand il est question de clafoutis, la journée qu’ils vont passer va les lier comme jamais. Tout ça à cause d’un 14 et demi en histoire-géographie, la matière des fayots ! Maintenant Robin est sûr de devenir la nouvelle cible de Brendan Strekfus, la brute du collège.

Pourtant, tout a commencé de façon normale, mais une fois l’école terminée et qu’ils doivent se rendre chez leur grand-mère, les choses vont se compliquer. En effet, l’exploit scolaire de Robin n’est pas passé inaperçu aux yeux de Brendan qui va se faire un plaisir de lui faire la leçon…

C’est ainsi que tout commence : Robin prend peur en voyant Brendan dans le même train qu’eux et décide de quitter la rame avant sa destination. Cette erreur de parcours n’est que la première d’une longue série qui va les mener à une course-poursuite haletante… et sanglante.

Thriller jeunesse, mode d’emploi

Ecrire un thriller pour la jeunesse, c’est possible. La preuve avec cette nouvelle de soixante-dix pages haute en crispations. Bien que l’intrigue se déroule très rapidement, tous les éléments nécessaires au genre sont là : un suspense insoutenable, une bonne dose de psychologie et… un meurtre !

Outre le côté suspense de l’intrigue, on appréciera grandement la façon dont Malika Ferdjoukh nous dépeint la famille de Robin et Petit Jules. Aimante, et surtout très drôle, on ne peut s’empêcher de tomber sous le charme de chacun de ses membres, du papa aux jeux de mots rigolos à la maman débordée et parfois pas assez démonstrative.

Pour ceux qui se poseraient la question, le titre Robin au fond des bois n’a de clin-d’œil que le titre et n’a pas de réel rapport avec le classique qu’est Robin des bois. Une nouvelle efficace et idéale pour découvrir le genre du thriller dès l’âge de 11 ans.

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Chronique : Les 100 – Tome 2 – 21ème jour

Les 100 02Un second opus trop prévisible…

Paru en octobre 2014 dans la collection R, 21ème Jour est le second tome de la saga de sf young-adult Les 100. Depuis la parution du premier tome en France, la série littéraire s’est vue adaptée en série télé sous le même nom avec déjà une saison complète.

Un retour aux sources violent

Pour rappel, les 100 (qui ne sont plus ce nombre d’ailleurs) ont atterrit sur Terre où ils pensaient finir très rapidement leurs jours. En effet, les résidus radioactifs d’une guerre nucléaire ayant sévi il y a plus d’une centaine d’année semblaient encore présents. Mais depuis leur arrivée sur Terre, les morts sont dues à tout sauf aux émanations nucléaires…

Les jeunes survivants semblant plutôt être confrontés à des survivants natifs de la Terre. Mais comment cela est-il possible, la guerre ayant normalement tout rasé sur son passage ?

Un développement de l’intrigue trop convenu et sans réelles surprises

Dire que cette suite était attendue relève de l’euphémisme. Après un premier tome qui laissait enthousiaste, on s’attendait à au moins aussi bien dans ce second tome. Et pourtant, cette suite surprend beaucoup moins ; autant dans son déroulement que dans ses quelques révélations.

L’auteur a conservé son concept de flash-back pour expliquer le passé des 100 ainsi que celui de ceux qui sont restés dans colonie spatiale.

On retrouve les fortes têtes qui avaient fait la qualité de l’histoire à son commencement mais ils sont cette fois-ci des réactions bien plus (et bien trop) prévisibles. De même, la découverte d’une colonie humaine de survivants 100% terriens dont certains très hostile n’a rien de très étonnant. C’est donc une intrigue cousue de fil blanc que nous déroule ici Kass Morgan. C’est sympathique à lire et ça se lit même très bien, mais l’effet de primeur n’est plus là, et c’est bien dommage.

Ainsi, malgré une disparition mystérieuse (celle d’Octavia dont le frère Bellamy va tout risquer pour la retrouver), l’étrange maladie de certains 100 et les drames qui s’enchaînent sur la colonie spatiale, on se détache de l’histoire trop facilement. Certains couples se créent, mais ils sont aisément repérables bien avant d’être officiels. Et surtout, ils n’éveillent pas de sentiments bienveillants comme c’est parfois le cas quand on s’attache à certains personnages.

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L’auteur continue toutefois à creuser les personnalités les plus sombres de certains de ses personnages et on se prend à espérer découvrir par la suite de plus noirs secrets que ceux que l’on connait déjà. Mais surtout, les derniers chapitres du livre renouent avec le suspense qui avait fait la réussite du premier tome. On se retrouve acculé et dans le besoin impérieux de connaître la suite malgré cet opus assez décevant, il faut le dire. La suite arrive avec le troisième tome intitulé Retour qui paraît le 26 mars 2015, et on espère y retrouver ce qui avait fait la qualité de la série.

Actualité éditoriale : Le Rithmaticien, un nouveau roman de Brandon Sanderson qui paraîtra chez Fleuve éditions

The Rithmatist VO ukCette année signe le grand retour de Brandon Sanderson en France avec trois titres à paraître. Outre les deux premiers tomes de La Voie des Rois à paraître chez Orbit (le premier tome en avril, le second en juin) l’auteur verra le premier tome de sa série The Rithmatist arriver chez nous !

Ce sont les éditions Fleuve qui assurerons cette publication.La trilogie semble s’adresser avant tout aux jeunes adultes férus de fantasy (nouvelles informations sur cette nouveauté en bas d’article !)

Résumé du Rithmaticien par l’éditeur :

Premier volume de la nouvelle trilogie du génial auteur de fantasy Brandon Sanderson. Le Rithmaticien se déroule dans un pensionnat où les étudiants apprennent à invoquer des images animées à l’aide de cercles et de traits tracés à la craie.

Jusqu’au jour où les plus brillants d’entre eux meurent assassinés, apparemment par de telles figures. Qui les tue et pourquoi ?

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Depuis la rédaction de cet article, nous avons appris que Rithmaticien se nommera finalement Les Légions de poussière et sortira chez Outre Fleuve (la collection dédiée aux littératures de l’imaginaire de Fleuve Noir) le 6 juin 2016. Après de longues années d’attente, l’ouvrage va ainsi arriver en France, et nous en sommes ravis ! Ci-dessous, l’une des très nombreuses illustrations qui parsèment l’ouvrage en langue originale.

The Rithmatist VO inside

Interview de Gabriel Katz pour Aeternia

Aeternia 1La bibliothèque de Glow : Bonjour, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de La bibliothèque de Glow ?

Alors, je ne vous dis pas que je m’appelle Gabriel Katz puisque c’est dans le titre de cette interview, je suis auteur au sens très large puisque j’écris des livres, des BD, des scénarios de télé, et d’autres petites choses. J’ai commencé ma carrière en écrivant dans l’ombre pour des gens connus, et un beau jour j’ai décidé de me lancer de mes propres ailes, pour voir.

La bibliothèque de Glow : En quelques mots, quelle est l’histoire d’Aeternia pour faire envie à nos lecteurs ?

Sans dévoiler les surprises (et il y en a quelques-unes !), tout commence quand Leth Marek, gladiateur et star des arènes, décide de se retirer invaincu pour aller élever ses fils ados loin de toute cette violence, à Kyrenia, cité du luxe et du savoir. Quand sur la route, il vient en aide à une jeune prêtresse agressée par des fanatiques, il ne sait pas encore dans quoi il a mis les pieds…

La bibliothèque de Glow : Pourquoi avoir choisi pour personnage principal un gladiateur ?

Leth Marek, imbattable quand il s’agit de manier la hache, va se retrouver dans un panier de crabes de complots et de trahisons, dont il ne maîtrise pas les règles. J’aime bien l’idée de ce personnage brut, entier, qui change complètement de monde et se retrouve dépassé par les événements. C’est aussi l’éléphant dans un magasin de porcelaine : il n’a pas l’habitude de résoudre les conflits par la diplomatie !

Mais il y a aussi d’autres personnages de premier plan dans Aeternia, particulièrement un jeune prêtre de 20 ans, sans un sou et sans le moindre appui, qui vient tenter sa chance au Temple du culte qui règne sur la ville. Ses seules armes dans le tourbillon qui va le happer : son intelligence et son ambition…

Le Puits des Mémoires 01La bibliothèque de Glow : Est-ce qu’Aeternia se déroule dans le même univers que vos précédents romans ?

Tout à fait. Le Puits des mémoires remontait jusqu’aux royaumes de glace du grand nord. La Maîtresse de guerre explorait les déserts et les sultanats de l’orient… Et Aeternia se déroule dans les Terres communes, autour de la cité légendaire de Kyrenia, dont on parle souvent dans les autres romans. C’est un monde ouvert, qui se construit cycle après cycle… Bientôt un Guide du routard pour les meilleures adresses ?

La bibliothèque de Glow : Sentez-vous une évolution quant à votre façon d’écrire ? Vous sentez-vous murir dans vos écrits ? Plus à l’aise ?

Je n’ai « que » cinq romans derrière moi, mais j’en ai écrit un paquet en tant que nègre, ma plume a eu l’occasion de s’entraîner… En revanche je suis plus à l’aise avec le fait d’écrire dans la lumière, à visage découvert, d’être confronté à la critique… Tout ce que je ne connaissais pas dans la peau d’un écrivain de l’ombre. Et je prends beaucoup de plaisir aujourd’hui à rencontrer mes lecteurs, ou à échanger avec eux sur les réseaux sociaux.

La bibliothèque de Glow : La couverture d’Aurélien Police est superbe, avez-vous participé à sa réalisation ?

Aurélien est un véritable artiste, et c’est un tueur en matière de couvertures. J’avais une idée à la base, mais elle était encore floue… On a échangé par mail, il a pris le temps de lire le livre, et sa première proposition a été la bonne ! Il n’y avait rien à changer. Et à voir la réaction de tous les gens qui ont eu la chance de voir l’illustration en avant-première, on est parti là-dessus les yeux fermés.

La bibliothèque de Glow : Avez-vous autre chose à ajouter concernant de futurs projets ou autre ?

J’ai plein de projets sur le feu. Un thriller un peu étrange, dont je ne peux pas encore parler mais sur lequel vous en saurez bientôt plus, un autre cycle en préparation, et bien-sûr de nouveaux romans dans cet univers ! Et bien-sûr, dès septembre, le tome 2 d’Aeternia, dont je suis en train d’écrire les dernières lignes…

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Chronique Cinéma : Divergente 2 – L’insurrection

Divergent film defy-reality-posterUn second opus cinématographique à la hauteur

Il vient tout juste de sortir en salle (le 18 mars 2015) et est directement adapté du second tome de la trilogie young-adult Divergent écrite par Veronica Roth (parue chez Nathan en France). Divergente 2 – L’insurrection nous promet de l’action, des révélations et de belles images… et c’est bien le cas ! Par ailleurs, la réalisation a changé de mains entre le premier et le second film, Neil Burger a laissé sa place à Robert Schwentke (R.I.P.D, Red, Hors du temps…) et tout cela sans heurts pour nous spectateurs.

Immersion immédiate dans le Chicago du futur…

Suite directe du premier opus cinématographique Divergent, L’insurrection démarre en trombe pour ne plus nous lâcher (ou presque). Peu de moments creux, et avant tout de nombreuses révélations sur ce Chicago du futur divisé en cinq factions.

Beaucoup plus d’action que dans le roman, c’est ce qu’il ressort de cette adaptation que l’on peux juger très positive. Là où le livre a parfois des phases très lentes, le film sait nous tenir en haleine : non lecteurs, mais également lecteurs de la série compris seront captivés. Il faut se l’avouer, les effets spéciaux sont pour beaucoup dans notre appréciation positive. Certaines scènes sont absolument sublimes et mémorables : la maison volante qui brûle et dans laquelle se trouve la mère de Tris restera LA scène du film. Il y en a toutefois d’autres, dont nous vous laisserons la primeur.

Shailene Woodley est toujours aussi parfaite dans le rôle de Tris qu’elle campe merveilleusement. Kate Winslet est également excellente dans son rôle de dirigeante tyrannique et manipulatrice et les autres ne sont pas non plus en reste, notamment Jai Courtney dans la peau d’Eric, l’ancien chef des Audacieux à la solde des Érudits.

Divergent 2 ToriEnfin, pour ceux qui n’ont pas encore lu les romans, ils en découvriront beaucoup plus sur les autres factions qui composent la société du monde de Divergent. On découvre en particulier comment fonctionnent en interne les Fraternels et même… les sans-faction !

En ce qui concerne la bande originale, même si elle est moins mémorable que celle du premier opus qui avait su nous impressionner (le titre Run boy run de Woodkid était pour beaucoup dans ce ressenti) elle sait se lier avec efficacité aux belles images du film. Pas de titre phare pour ce film donc, mais une musique à la hauteur.

Il y a bien entendu des divergences scénaristiques entre le film et le roman : le film nous montre dès les dix premières minutes les enjeux et les cibles de la terrible Jeannine, chef des Érudits. Dans l’ouvrage, c’est dans la seconde moitié de l’intrigue que l’on sait de quoi il retourne.

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En conclusion, Divergent L’insurrection est un très bon film d’anticipation à voir. Cependant, l’intrigue est bien entendu simplifiée pour entrer dans un format cinéma. Certaines réactions de personnages ne sont pas assez expliquées en amont ou justifiées. Lire les livres vous apportera ces informations non négligeables et bien plus étoffées que celles du film. A voir absolument, oui, mais lisez les livres, ils sont tellement géniaux eux aussi !

Patience maintenant pour le dernier volet de la saga qui se découpera (comme de trop nombreux autres films) en deux parties… Allegiant – Partie 1 en 2016 et Allegiant – Partie 2 en 2017.