Archives de l’auteur : Laura

Chronique : Like Me – Chaque clic compte

Mensonges et trahisons sous le signe des réseaux sociaux… jusqu’où peut-on aller ?

Thomas Feibel est un auteur et journaliste allemand. Like Me est son premier roman paru en France, aux éditions Bayard en mai 2015.

Imaginez le plus grand réseau social qui organise un grand concours. C’est à celui qui collectera le plus de « likes » et de réactions. Mais jusqu’où le jeu peut-il aller ?

Bienvenue sur ON

Ainsi se nomme le réseau social le plus développé du pays. Alors quand un concours de popularité à l’échelle nationale est lancé, c’est un combat sans merci qui est lancé. Mais certains prennent les enjeux plus à cœur que d’autres, et certains participants sont absolument prêt à tout pour gagner… y compris à influer et à altérer la vie réelle des personnes de leur entourage. C’est ainsi que Jana va peu à peu plonger dans les méandres d’un jeu qui la dépasse… Mais quelles sont les limites de la décence sur ON ?

Un roman bien ficelé qui se lit vite

Like Me fait partie de ces romans qui se lisent très vite, et pour cause : des chapitres courts, peu de personnages, une histoire simple et parlante. Tout concoure pour donner un sentiment d’effervescence, de rapidité, comme sur les réseaux sociaux où tout peu évoluer, être partagé, diffusé très vite. Le réseau ON ressemble d’ailleurs énormément à notre Facebook.

Après cette lecture cependant, en garde-t-on un souvenir impérissable ? Peut-être pas non, mais le plaisir de lire est indéniable. Et la leçon derrière l’histoire mérite que l’on s’y intéresse… Les réseaux sociaux et leur influence sont indéniablement très importants, parfois trop d’ailleurs dans la vie de certains. Like me tire sa force de cette problématique tout en nous tenant avec une intrigue d’une efficacité simple et diabolique.

On peut également retenir d’autres thèmes très intéressants tels que l’amitié et ce jusqu’où on est prêt à aller pour aider ceux qu’on aime… Et aussi jusqu’où on est prêts également pour réussir en écrasant ses amis…

Like me est un roman young-adult qui peut se découvrir dès l’âge de 14/15 ans. Agréable, mais pas mémorable. On retiendra notamment un défaut majeur dans les personnages qui sont parfois extrêmement stéréotypés dans leur méchanceté. Sans nuances, tout en cruauté, le personnage de Jana est particulièrement détestable… et sans surprises.

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En conclusion, le sujet de Like Me a beau être intéressant, le roman ne va pas assez au fond des choses pour être vraiment marquant. On passe un moment sympathique, mais sans plus. Cependant, ce roman a le mérite de traiter d’un sujet épineux car certains ne se rendent pas compte du jeu dangereux auquel ils jouent quand ils postent certaines choses. En cela, Like Me est bien construit et amène à un début de réflexion qui mérite d’être creusé.

Chronique album jeunesse : Bonne nuit Tsuki-san

Une belle balade sous la lune japonaise pour découvrir un peu mieux et différemment le pays du Soleil-Levant avec les enfants !

Conté par Delphine Roux (une passionnée de Japon) et illustré de façon très graphique par Pascale Moteki, voici un mignon petit album 100% Japon ! L’ouvrage est paru aux éditions Picquier Jeunesse en début d’année 2015.

Une histoire et un univers doux…

Alors que le soir tombe doucement, Petite-Mi et Petit-Dô s’en vont pour « passer leur première nuit sous la lune dorée ». C’est ainsi que débute une histoire belle et simple, sur les joies du quotidien et de la vie, le tout sur fond japonais…

Ainsi Petite-Mi et Petit-Dô partent-ils avec leurs petits baluchons et découvrent la lune souriante qui éclaire leur chemin… Nous croisons alors toute une famille de renards, un coq qui fait « kokekokko ! » (et oui, au Japon on ne dit pas « cocorico ! »), ou encore un bébé endormi entre les bois d’un cerf de Nara…

C’est un album d’une poésie magnifique et d’une douceur omniprésente à découvrir seul ou avec des enfants pour tous ceux qui aime le Japon ! Le graphisme est épuré, les dégradés de couleurs magnifiques… c’est un coup de cœur à tous points de vue.

On appréciera également petit le lexique proposé en fin d’album qui reprend les mots utilisés durant l’histoire. Vous découvrirez notamment ce que signifie tsuki (lune), ce qu’est un yuzu, un kaki, ou encore un mochi, sans oublier de parler des cerfs de Nara !

Ainsi, pour tous les parents qui souhaitent développer et transmettre leur amour du Japon à leurs jeunes enfants, c’est l’album parfait. A mettre dans la bibliothèque à côté des albums de Naokata Mase (Tchou Tchou !, Voilà le facteur !, Pique-nique sous la pluie) et à lire et relire dès l’âge de 4 ans environ !

Parfait à lire comme lecture rituelle avant le coucher des enfants…

Chronique : Valet de Pique

Un roman noir sur le thème de l’écrivain qui se laisse entraîner par sa part de noirceur. Littérairement parlant, mais aussi littéralement. Du grand Joyce Carol Oates… impossible à lâcher !

On ne présente plus la grande, la très prolifique auteure américaine Joyce Carol Oates. Elle a écrit une quantité folle de romans, s’est essayé à un nombre incroyable de styles et de genres différents… C’est l’auteure à lire/découvrir au moins une fois dans sa vie !

Valet de Pique est son tout dernier ouvrage en date en France, il est paru en mars 2017 aux éditions Philip Rey avec une très belle et sobre couverture. Cette fois-ci, Oates nous entraine dans le relationnel qui lie un auteur à ses œuvres… y compris les plus inavouables.

Andrew J. Rush est le Valet de Pique

Grande star sur la scène du polar, Andrew J. Rush s’ennuie ferme. Sa production actuelle ne le satisfait pas (il me fait penser à James Patterson, est-ce voulu ?), il trouve ses propres écrits à succès passables, mais ne fait pas vraiment ce qu’il aime… Ainsi est né le Valet de Pique.

Un étrange pseudonyme derrière lequel il se cache pour écrire les récits qui l’habitent réellement. Sales, misogynes, sanglants et même vulgaires, les romans du Valet de Pique révèlent une face sombre d’Andrew J. Rush. Il ne trouve du plaisir qu’en écrivant ces romans qu’il cache soigneusement à son entourage, n’assumant pas du tout cette part de lui-même autonome et glauque.

Jusqu’au jour où tout bascule, et où le Valet de Pique prend de l’ampleur dans la vie normalisée de Rush…

Un roman noir qui se dévore d’une traite

Le thème de la dualité qui anime un auteur et ses créations est ici magnifiquement retranscrit par Joyce Carol Oates. Et qui mieux qu’elle peut en parler ? Elle qui possède de nombreux noms de plume quand elle écrit des polars : Rosamond Smith ou Lauren Kelly, et peut-être même d’autres pour ce qu’on en sait !

Ainsi dans ce roman, l’intrigue est aussi simple qu’immédiatement captivante. On entre dans le vif du sujet sans fioritures et ça se dévore ainsi… jusqu’à la fin ! J’adore les romans à l’ambiance noire et sombre, alors avec Valet de pique, j’ai été parfaitement servie. On appréciera la douce perfidie qui monte progressivement au fil des interrogations d’Andrew J. Rush. On aimera l’ambiance feutrée des larcins que nous découvrirons peu à peu… C’est un véritable régal livresque, tant au niveau de l’écriture que de la traduction.

Autre élément très plaisant, le personnage d’Andrew J. Rush écrit à Stephen King sous le nom du Valet de Pique. J’ai adoré le fait que Oates mélange fiction et réalité pour apporter encore plus de prégnance à son roman. Cela m’a d’ailleurs fait penser à un autre livre que j’ai adoré pour son ambiance ancrée dans le monde de l’écriture : Le contrat Salinger.

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Je ne vous en dirais pas plus sur ce roman, sous peine de trop en dévoiler. Sachez simplement que Valet de Pique est un roman noir, et un très bon. Qu’il se lit très vite, qu’il captive, et qu’il nous entraîne avec lui dans ses méandres… Saisissant.

Dédicace : Romina Russell en signature exceptionnelle à la librairie Royaumes !

Incroyable… mais vrai ! L’auteure américaine Romina Russell sera en signature exceptionnelle à Paris, dans la Librairie Royaumes (13ème arrondissement) le jeudi 22 juin 2017 en fin de journée (vers 18h00). Si vous ne la connaissez pas, c’est l’occasion de découvrir une très bonne saga de science-fiction pour les adolescents… mais aussi les adultes.

Romina Russell a écrit une trilogie de sf intitulée Zodiaque. Les trois tomes de la saga sont parus et sont tous aux éditions Michel Lafon. Le premier tome de la saga est d’ailleurs paru au format poche pour ceux qui souhaiteraient la découvrir à moindre coût.

Je vous laisse découvrir la présentation du premier tome ainsi que les sublimes couvertures de la saga !

Présentation de l’éditeur :

SEULES LES ÉTOILES DÉTIENNENT LA VÉRITÉ

Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l’astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour les imprévus, et encore moins pour une catastrophe. Pourtant, Rhoma, jeune étudiante Zodaï, est hantée par de terribles visions. Personne ne la croit mais l’impensable se produit brutalement : une des lunes du Cancer explose. Raz-de-marée, pluies de météorites, tout l’univers de la jeune fille est plongé dans le chaos.
Aidée de son mentor, le flegmatique Mathias, et d’Hysan, l’excentrique émissaire du signe de la Balance, Rhoma se lance alors dans une course contre la montre au travers de la galaxie pour prévenir les autres civilisations de la menace ancestrale qui plane sur elles. Car les douze signes du zodiaque étaient à l’origine treize… et, dans l’ombre, le dernier attend son heure. Celle de la destruction.

 

Chronique : Seul sur Mars

Un cocktail détonnant entre drame, science-fiction et humour. Ce roman est tout simplement un incontournable !

Le titre du roman vous dit peut-être quelque chose ? Et pour cause, Seul sur Mars a été adapté au cinéma en 2015 par Ridley Scott. L’adaptation fut un succès, mais le livre dont il est inspiré est meilleur encore.

Seul sur Mars est pour le moment l’unique roman d’Andy Weir, mais il planche actuellement sur un second livre. Programmateur informatique de métier, Andy Weir a grandit avec tous les classique de la sf. Son père est par ailleurs physicien.

Le but de Seul sur Mars était d’écrire un roman aussi crédible que possible d’un point de vue scientifique (on utilise dans ce cas le terme de hard-sf). Dans ce but, l’auteur a ainsi fait des recherches très approfondies sur la botanique, la mécanique orbitale ou encore les « conditions de vie » qu’offre Mars à l’homme.

Pour l’anecdote, Seul sur Mars était à la base un récit disponible gratuitement sur le site internet de l’auteur. Suite à de nombreuses demandes de lecteurs, l’ouvrage fut ensuite disponible sur tablette numérique pour moins de un euro. C’est ensuite qu’Andy Weir est abordé par un agent et que sa carrière d’auteur se met à décoller littéralement !

Une aventure spatiale hors du commun

Mark Watney est un scientifique de génie aux nerfs solides. Et ça tombe plutôt bien car du courage et de l’ingéniosité, il en aura fortement besoin.

En effet, Mark est très mal parti : abandonné par son équipe qui le croit mort dans une tempête de sable, leur mission a été avortée précipitamment. Mark Watney se retrouve ainsi seul sur Mars pour une durée 4 ans, le temps que la nouvelle mission Ares 4 arrive sur la planète rouge. Mais comme tout le monde le croit mort, il va lui falloir trouver de quoi se sustenter pendant au moins 4 ans et tenter de communiquer avec la Terre alors que tous les moyens de communication de la station martienne au sol ont été détruits par la tempête. Facile…

Génial, captivant, bourré de sciences… une réussite totale

« Laissez-moi vous résumer ma situation : je suis coincé sur Mars, je n’ai aucun moyen de communiquer avec Hermès ou la Terre, tout le monde me croit mort et je suis dans un Habitat censé pouvoir durer trente et un jours. Si l’oxygénateur tombe en panne, je suffoque. Si le recycleur d’eau me lâche, je meurs de soif. Si l’Habitat se fissure, j’explose ou un truc comme ça. Dans le meilleur des cas, je finirai par crever de faim. Ouais, je crois bien que je suis foutu. »

Rarement un roman de sf m’aura autant fait rire du début à la fin. On est pourtant bien dans un récit où le danger et constant et le drame tout proche… Mais le courage et l’humour dont fait preuve Mark Watney à (presque) chaque instant est incroyable. Même quand il déprime ou que tout est contre lui, il réussit à nous surprendre par un sarcasme détonnant et une rigueur scientifique sans failles.

On apprend une foule de choses sur la biologie (une patate pour le repas de Thanksgiving pourra vous sauver la vie après avoir lu ce livre), la mécanique orbitale, la chimie, l’histoire de la conquête martienne également.

Le personnage fait preuve de tant de rigueur scientifique qu’il compte exactement le nombre de calories que chaque pomme de terre lui apportera contre le nombre de calories qu’il dépensera dans la journée.

Ce roman est tout simplement une mine d’informations, et c’est avec fascination que l’on apprend une foule d’anecdotes scientifiques et historique. Aucun temps mort, des phrases pleines d’esprit et un suspense sans failles font de Seul sur Mars un roman absolument incontournable. Mon cœur balance entre ses excellentes qualités narratives et son contenu scientifique hautement crédible. C’est un sans faute sur toute la ligne !

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Pour vous qui ne l’avez pas encore lu, ce sont des moments mythiques de lecture en perspective, un suspense fou, des révélations en chaine, des moments d’angoisse qui vous feront dévorer les pages comme jamais.

Bref, si vous êtes encore vierge de cette lecture, foncez-y, c’est l’un de mes romans favoris de l’année 2016 (avec Player One d’Ernest Cline juste à côté), à classer à côté des meilleurs récits de hard-science.

Je conclurais par cette phrase qui résume parfaitement l’esprit du roman :

« En résumé, mon trou du cul contribue à mon salut autant que mon cerveau. »

PS : Pour ceux qui n’auraient pas vu l’adaptation cinématographique de Seul sur Mars, jetez-vous dessus. Elle fait honneur au livre, a su garder l’esprit très drôle et dramatique de l’œuvre et se regarde avec plaisir. Matt Damon campe magnifiquement le personnage de Mark Watney ! En frec, c’est un vrai régal.

Chronique Jeunesse : Le Bon Gros Géant (le BGG)

Un classique de la littérature jeunesse à (re)découvrir !

Auteur majeur de la littérature jeunesse, Roald Dahl était extrêmement prolifique : Charlie et la chocolaterie, Sacrées Sorcières, Coup de gigot, Matilda, La potion magique de Georges Bouillon… la liste de ses œuvres est longue ! Et elles sont toutes incontournables. Le BGG (Le Bon Gros Géant) en fait également partie, il vient d’ailleurs d’être récemment adapté au cinéma par Steven Spielberg.

A la découverte d’un nouveau monde… celui des géants !

Avant de vous faire le résumé de cette histoire, faisons les présentations : il y a Sophie, une jeune fille très intelligente qui vit dans un orphelinat, à Londres. Et il y a le BGG, un géant qui vit… au Pays des Géants. Rien ne les prédisposait à se rencontrer, mais le destin en a décidé autrement. Sophie et le BGG vont se rencontrer et vivre une aventure folle impliquant des enfants, d’autres géants, mais également… la Reine d’Angleterre !

Toujours empli d’imagination

Le BGG était l’un des rares romans de Roald Dahl que je n’avais pas lu enfant, c’est maintenant chose faite ! Comme ses autres romans, c’est rempli d’imagination et d’humour. J’adore l’idée qu’a eue l’auteur de tournicoter tous les mots qui passent dans la bouche du BGG : hommes de terre, putréfiant, frambouille… les mots « s’entortillembrouillent » tous avec avec lui !

Ses fautes de prononciation et l’invention constante de nouveaux mots le rendent très attachant. Sous couvert d’être un peu simple, c’est en fait un cœur d’or et un esprit brillant qui se cachent sous ses grandes oreilles…

Bien entendu, la jeune Sophie a également son importance, puisqu’elle fait partie des personnages principaux. Mais c’est celle qui m’a le moins parlé parmi les quelques personnages qui composent le roman.

Comme toujours avec Roald Dahl, on est surpris de chapitre en chapitre et faisons la découverte de personnages inattendus. Le plus charismatique et génial de tous restera pour moi celui de la Reine. Je trouve excellent qu’il ait entreprit de mettre en scène un personnage public de cette envergure. D’autant que les illustrations de Quentin Blake les représentant sont fort réussies.

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En somme, l’histoire est géniale, l’imagination est au rendez-vous (comme toujours !), c’est un roman parfait à faire découvrir aux enfants dès l’âge de 9 ans. D’un point de vue narratif, c’est l’un des plus créatifs de l’auteur britannique. Le traducteur (Jean-François Ménard, c’est lui qui a traduit la saga Harry Potter en France) a dû beaucoup « s’amuser » à retranscrire les inventions lexicales débridées de Rolad Dahl.

Si vous êtes adultes, c’est aussi à découvrir, il n’y a pas de raison de se priver !

Actualité éditoriale : L’Atalante sort sa collection de poches !

Nous en avons rêvé pendant de très nombreuses années, ils l’ont (enfin) fait ! Les éditions L’Atalante viennent de lancer leur collection de romans au format poche. Pour cette première lancée, ce sont six titres du fonds de l’éditeur qui sont remis au goût du jour et qui deviennent accessibles pour moins cher.

Le nom de cette nouvelle collection ? La petite dentelle ! N’y voyez pas de clin d’œil à la lingerie, il n’y en a aucun. C’est juste que l’Atalante a déjà une collection s’intitulant La dentelle du cygne, alors quoi de plus logique que de faire un dérivé de cette appellation ?

Voici la liste des six premiers titres parus chez L’Atalante Poche – La petite dentelle, tous parus le 27 mai dernier en librairie !

  • Cygnis de Vincent Gessler
  • Le Clairvoyage d’Anne Fakhouri
  • Honor Harrington – Tome 1 – Mission Basilic de David Weber
  • Honor Harrington – Tome 2 – Pour l’honneur de la Reine de David Weber
  • Le chant du cosmos de Roland C. Wagner
  • Alexandre le Grand et les aigles de Rome de Javier Negrete

Le graphisme de cette nouvelle collection est aussi beau qu’épuré, ce qui rend franchement bien tant au niveau des couvertures que sur les tranches. Je n’ai qu’une hâte, voir la collection se développer pour qu’ils soient beaux tous ensemble dans la bibliothèque !

Chronique album jeunesse : Papa hérisson rentrera-t-il à la maison ?

Un album jeunesse extrêmement touchant et d’une justesse incroyable… et pour cause, il y a un vécu difficile derrière la création de cette belle histoire.

Peut-être le nom de Nicolas Hénin vous dira-t-il quelque chose, et pour cause… c’est un journaliste français, spécialisé dans la presse écrite. Son nom fut très médiatisé lors de son enlèvement en Syrie, où il a été retenu comme otage avec trois autres français.

Pierre Torres, qui illustre parfaitement le texte, à été l’un des compagnons de captivité de Nicolas Hénin. Leur album est une belle façon de conter aux enfants l’histoire de parents éloignés de la maison, mais qui font tout pour y retourner un jour, qu’importent les obstacles.

Quand Papa Hérisson disparaît et perd sa maison

La vie de hérisson n’est pas de tout repos, il faut s’occuper de la maison, subvenir aux besoins de sa famille… Et c’est lors d’une de ses quêtes de nourriture que notre cher Papa Hérisson va disparaître. En effet, il est pris au piège d’un panier à pique-nique rempli de victuailles, et un enfant décide de le garder… Sauf qu’avec le trajet en voiture, Papa hérisson a beau s’enfuir de la maison du petit garçon, il est bel et bien perdu… Comment retrouvera-t-il sa maison ? Voici l’histoire d’une quête difficile emplie d’embûches et de beaux sentiments…

Un message pour montrer qu’il faut toujours y croire.

Persévérance et amour sont les maîtres mots de cet album qui saura toucher par des phrases d’une extrême simplicité. Les formulations sont courtes mais justes. Elles sont vibrantes. Il y a même un passage où l’on a les larmes aux yeux pour se pauvre Papa hérisson et sa famille qui doit énormément s’inquiéter…

Au travers des mille dangers que va croiser ce vaillant hérisson, on découvrira le pouvoir de l’amour. Quand on a une famille à rejoindre, on peut soulever des montagnes, affronter des prédateurs, des tempêtes…

La magnifique métaphore de leur vécu que nous proposent les deux ex-otages est touchante. L’histoire plaira aux enfants (et aux parents !) car elle est aussi belle qu’universelle. Tout le monde peut se retrouver dans ce récit, et cela pour de nombreux cas de figure différent. Il illustre qu’il faut y croire, tenir bon et persister.

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Une magnifique ode au courage et à l’amour, voici ce qu’est l’album Papa hérisson rentrera-t-il à la maison ? Le fait de connaître l’histoire des deux auteurs y apporte une profondeur inattendue et émouvante pour les plus grands, tout cela sans aucune forme de voyeurisme. A découvrir dès l’âge de 5 ans minimum car l’histoire est un peu longue, il vous faudra deux ou trois soirs pour la lire aux plus jeunes lecteurs ! Bref, c’est un bel album à découvrir, d’autant que les dessins de Pierre Torres sont beaux et très parlants.

Dernier point : l’ouvrage est vraiment agréable à découvrir grâce à un très grand format, il fait 30×24 cm !

Chronique : Les agents de Mr Socrate – Tome 2 – La cité bleue d’Icaria

Une suite réussie pour Modo, l’espion britannique aux milles visages !

Second tome de la série Les agents de Mr. Socrate (lire la chronique du premier tome ici), voici La cité bleue d’Icaria. L’ouvrage est paru aux éditions MSK (la collection ado du Masque) en 2011.

Nous retrouvons le duo attachant que forment Modo et Octavia, et cette fois-ci, ils ne resteront pas sur le sol Britannique et traverserons l’océan… dans tous les sens du terme.

Une aventure qui nous emmène à New York et sur les côtes islandaises…

Après les aventures terribles qui ont failli amener la Confrérie de l’horloge à semer la terreur sur l’Angleterre tout entière, nous voici aux prises avec une nouvelle problématique.

Un espion de Mr Socrate ne donne plus de nouvelles depuis de nombreux jours, charge à Modo et Octavia de le retrouver et de découvrir ce qui l’a fait disparaître… Ils ne le savent pas encore, mais l’enquête va les emmener bien plus loin qu’à New York !

Une suite sympathique

Moins marquant que le premier tome, La cité bleue d’Icaria reste toutefois très intéressant et rempli d’imagination. On y lit la suite directe des aventures de Modo avec quelques éléments qui font bien avancer l’intrigue… Notamment en ce qui concerne le personnage de l’enfant jaune.

Voyez-vous de qui il s’agit ? Il est à peine mentionné au début du premier tome, par une simple et unique phrase. Mais dans cet opus, l’enfant jaune revient, et il est là pour servir la Confrérie de l’horloge… et il fait peur tout en attisant l’intérêt. Qui est-il ? Comment est-il devenu ce qu’il est ? Pourquoi est-il aussi instable ?

En ce qui concerne l’univers ici exploité, ce roman nous intéresse aux merveilles de la mécanique submersible… et de la vie sous-marine. On ne peut évidemment pas passer à côté des clins d’œil faits au monde de Jules Verne, encore une fois Arthur Slade se joue des classiques en les insérant dans ses livres…

De plus, les sciences sont encore une fois mises en avant avec quelques principes de physique tels que la pression exercée sur un corps sous l’eau, l’utilisation d’un sous-marin et ses nombreuses contraintes mécaniques. En cela, c’est très bien fait car les jeunes lecteurs apprendront tout en lisant une aventure qui les captive !

Et c’est avec plaisir que l’on découvre le peuple mystérieux et dangereux des Icariens, prêts à tout pour protéger leurs intérêts. Dans ce roman, c’est une ambiance en huis-clos oppressante qui vous attend ! Pas de toits sur lesquels sauter, ni de filature mais une attente angoissante à des dizaines de bars de pression.

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Vous retrouverez ainsi ce mélange entre historique, étrange et espionnage qui a fait merveille dans le premier opus. A titre personnel, je l’ai légèrement moins apprécié que le précédent ouvrage, mais ce roman reste tout de même très sympathique à découvrir.

Que fomente encore la Confrérie de l’horloge ? Affaire à suivre puisqu’il reste encore deux tomes à découvrir chez Les agents de M. Socrate : Le peuple de la pluie (Tome 3) et L’île des damnés (Tome 4).

Dédicace : Susan Kaye Quinn en signature exceptionnelle à la Librairie Royaumes

L’auteure américaine de la saga fantastique Mindjack publiée chez MxM Bookmark sera présente pour deux heures de signature à la librairie Royaumes (42 rue de Tolbiac, Paris 13ème – toues les infos en bas d’article).

Quand ? : Le vendredi 3 juin, de 17h00 à 19h00

Où ? : A la librairie Royaumes – 42 rue de Tolbiac, dans le 13ème arrondissement de Paris.

Qu’est-ce que ça raconte ? : Mindjack, c’est une saga d’anticipation qui imagine que l’humanité évoluera. Dans un avenir proche, tout le monde lit dans les pensées de tout le monde… les codes sociaux ont radicalement changés. Même la manière d’enseigner à évolué et fait appel aux capacités mentales de chacun… Et ceux qui n’aurons pas réussit à évoluer se nomment les zéros. Leurs perspectives d’avenir sont quasi nulles et ils ne s’intègrent pas à la société car mis immédiatement à l’écart… c’est le cas de l’héroïne de ce livre, Kira.

Pourquoi j’ai aimé et que je vous le conseille ? : Parce que Mindjack est une série d’anticipation bien pensée (sans jeux de mots !). C’est original, enlevé, le rythme est soutenu. En bref, on est captivés par l’histoire de Kira qui nous emmène bien loin des sentiers battus. C’est une héroïne normale à qui il arrive des choses extraordinaires. J’ai hâte de livre la suite !

Présentation de l’éditeur :

A seize ans, Kira Moore n’est qu’une Zéro, quelqu’un qui ne peut lire dans les pensées des autres, et dont les autres ne peuvent pas lire les pensées non plus. Les gens comme elle sont des parias à qui on ne peut faire confiance, ce qui ne lui laisse aucune chance d’avenir avec Raf, le meilleur ami télépathe dont elle est amoureuse en secret.

Mais lorsqu’elle prend le contrôle de l’esprit de Raf par accident et manque de le tuer, Kira tente de cacher ce nouveau pouvoir qui l’effraie à sa famille, ainsi qu’à Raf lui-même, dont la méfiance grandit chaque jour un peu plus.

Mais les mensonges ne font que se resserrer autour d’elle, l’entraînant au plus profond du monde caché des mindjackers, où prendre le contrôle des gens qu’elle aime n’est que le début de la longue liste des choix mortels qui l’attendent.