Archives de l’auteur : Laura

Chronique bd jeunesse : Pepper et Carrot – Tome 2 – Les sorcières de Chaosah

Un second volet toujours aussi drôle et mignon, coup de cœur absolu confirmé pour Pepper et Carrot !

Il vient de paraître en avril… voici le second tome des aventures colorées et géniales de Pepper (la jeune sorcière en apprentissage) et Carrot (son chat à l’imagination débridée). David Revoy nous offre encore une fois un tome génial et explosif empli de choupitude. Chronique d’un coup de foudre bd.

Un apprentissage long et difficile

Pepper est une sorcière en devenir, mais elle a encore beaucoup de choses à apprendre ! Potions ratées, curiosité un peu trop aiguë et autres bêtises sont le lot de ce second tome. On y retrouve les trois sorcières acariâtres chargées de l’éducation de Pepper, bien décidées à lui transmettre leur savoir…

En parallèle à ce léger fil rouge, on découvre les très nombreuses et géniales bêtises que vont faire le duo inimitable qu’est Pepper et Carrot !

Coup de foudre bis

Encore une fois, c’est un sans faute pour David Revoy avec ce second tome. Il confirme ce qui se devinait déjà dans le premier ouvrage. David Revoy a un humour monstre et un talent incroyable pour donner vie à ses personnages. Ils sont là, avec nous, et tout leur univers nous est accessible. Les dessins sont d’un détail époustouflant, magnifiques, colorés. On se laisse facilement séduire…

En ce qui concerne l’histoire, ou plutôt les très nombreux gags qui composent cette bande-dessinée (comme dans le premier tome), ils sont excellents. On retiendra tout particulièrement la scène de la boule de cristal qu’une sorcière laissera sans surveillance ! C’était épique !

Ou encore l’épisode avec la fameuse dent de dragon… Ou aussi le passage ou Pepper ressort son ancienne tenue de sorcière d’Hippiah…

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Tout est bon à lire et découvrir dans cette bd : ses personnages tous attachants (même les sorcières ronchons), son graphisme sublime, sa créativité… Et le meilleur, c’est que l’on peut découvrir Pepper et Carrot dès l’âge de 9/10 ans, et cela sans aucune limite d’âge !

Alors, oui, on sait qu’une bd met énormément plus de temps à se créer qu’à se lire, mais… c’est pour quand le tome trois ?

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Chronique album jeunesse : Le jour où je suis devenu un oiseau

Un album touchant sur les premiers amours de l’enfance… le tout servi par un graphisme à la fois étrange et parfait pour cette belle histoire.

Quel drôle d’album que celui-ci ! Voici Le jour où je suis devenu un oiseau, le petit dernier d’Ingrid Chabbert (Miss Potimary, 5 mouches et une tapette, Les bagarreurs…) pour le texte. Les dessins sont quant à eux signés Guridi, illustrateur espagnol d’ouvrages jeunesse.

Coup de foudre en enfance…

« Le jour de la rentrée des classes, je suis tombé amoureux. C’était la première fois. ». Ainsi commence l’histoire… où notre héros décide de revêtir un déguisement d’oiseau. Car Candela – la jeune fille dont il est tombé amoureux – est folle d’oiseaux. Toutes sortes d’oiseaux : les petits, les grands, les colorés, les ordinaires… elle les aime tous.

Alors notre narrateur n’a pas trouvé mieux que de s’habille en oiseau pour se faire aimer d’elle…

Un album doux et triste d’une poésie absolue

Cet album est de ceux qu’on adore en tant qu’adulte mais qui est pour moi difficile à conseiller à des lecteurs enfants. Les couleurs de l’album sont tristes (uniquement dans des nuances de gris), les phrases sont courtes, presque incisives. Mais le tout est beau, avec un soupçon de mélancolie…

Les dessins de Guridi sont parfaits et collent littéralement au texte. L’oiseau que campe le petit garçon de l’histoire est beau. Il a beau ne pas être expressif, on ressent toute l’émotion de son hôte au dessous, en cela, bravo à l’illustrateur ! Mais je vous laisse admirer quelques photos de l’intérieur de l’album plutôt…

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Alors, même si il n’est pas évident à offrir à des enfants, cet album vaut la peine d’être découvert. Il est d’une telle beauté, d’une telle folie douce, que ce serait dommage de passer à côté. Si vous voulez le lire à des enfants, ce sera parfait à découvrir dès 5 ans.

Pour les adultes, Le jour où je suis devenu un oiseau est également à propos. Vous pouvez pourquoi pas, faire passer un message ?

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Chronique manga : Food Wars L’étoile – Tomes 1 et 2

Un super spin-off pour se (re)plonger dans l’univers culinaire foisonnant de Food Wars dans la capitale mondiale de la cuisine : Paris !

Connaissez-vous le manga Food Wars ? C’est un véritable succès au Japon, mais également en France, que ce soit le manga ou l’anime. Pour résumer, Food Wars est un manga qui conte les aventures de Sôma Yukihira, il grimpe peu à peu les échelons dans une école de cuisine ultra élitiste. C’est dans ce manga que l’on découvre le personnage de Shinomiya Kojiro, instructeur dans cette prestigieuse école de cuisine…

Dans Food Wars – L’étoile, c’est la genèse de ce professeur très pointu et exigeant que nous découvrons. Et son parcours a été jalonné de nombreuses épreuves avant d’être le chef d’excellence qu’il est désormais. Voici son histoire… et pas besoin d’avoir lu les Food Wars pour l’apprécier pleinement.

L’aventure culinaire commence en France !

Shinomiya Kojiro, fraichement diplômé d’une école de cuisine nippone décide de partir en France faire ses armes. Il part de zéro, à Paris pour devenir apprenti et apprendre les bases de la cuisine Française, la meilleure au monde.

Mais Shinomiya Kojiro n’est pas un cuisinier lambda : il a remporté le prestigieux prix Pluspol (prix inventé par l’auteur mais à assimiler au Prix Paul Bocuse, l’un des prix de cuisine les plus prestigieux au monde) et a fini major de sa promotion. Il est si talentueux qu’il a gagné un surnom dans le milieu : le magicien des légumes… Et il a un rêve : ouvrir son restaurant dans la plus belle avenue du monde, les Champs-Élysées.

Captivant, gourmand, et extrêmement distrayant

Pour ceux qui ont aimé Food Wars, ce spin-off ne devrait pas les décevoir ! Et pour les autres, c’est également une très bonne entrée en matière pour découvrir la série.

Si vous aimez le monde de la cuisine, l’humour, et un personnage attachant (et un peu prétentieux !), vous êtes au bon endroit.

Dans le tome d’ouverture, on découvre un Shinomiya Kojiro fraîchement débarqué du Japon, diplôme en main. Il va devoir faire sa place dans le monde de la cuisine française… mais sans rien ! Il a perdu sa valise à l’aéroport et commence l’aventure sans un sous en poche. Autant dire que ce n’est pas gagné pour lui et qu’il va devoir commencer au plus bas de l’échelle ; la plonge. Mais ce n’est que la première parmi des dizaines d’embuches…

Et même si il n’en a pas l’air, Shinomiya Kojiro a un cœur. Son amour de la cuisine est si fort qu’il va réussir à le transmettre ou le raviver, même aux plus récalcitrants.

Et si le premier tome est celui de la difficulté, le second est celui du partage… et du mystère ! En effet, beaucoup de questions se bousculent autour de notre héros cuistot. Et surtout, Food Wars – L’étoile est un fabuleux prétexte pour découvrir les merveilles de la cuisine française.

Certes, en tant que lecteurs français nous connaissons déjà beaucoup des plats et des régions présentés, mais les voir adulés par un auteur nippon, c’est la consécration.

De plus l’histoire est superbement ficelée et ne nous donne qu’une seule envie : connaitre la suite des aventures de Shinomiya Kojiro. La lecture de cette série de mangas a un côté réellement addictif et motivant.

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Voir autant de curiosité et de plaisir pour notre culture culinaire fait énormément plaisir en tant que français. Mais même sans prendre ce facteur en compte, Food Wars – L’étoile est une excellente série. Ces deux premier tomes étaient géniaux, alors, on attend la suite avec impatiente !

GENRE : Humour, Japon, Mangas
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Chronique roman jeunesse : La carotte se prend le choux

Une série d’enquêtes pour la jeunesse ayant pour protagonistes des légumes… le tout agrémenté de dialogues extrêmement florissants !

Emmanuel Trédez est un auteur français spécialisé dans la littérature jeunesse. La série En avant foot, Hercule, attention, travaux !, Qui veut le cœur d’Artie Show ?, tout cela, c’est lui !

Avec les romans Le hibou n’est pas manchot et La carotte se prend le chou, les éditions nous proposent de (re)découvrir ses romans.

Paru initialement en 2008, La carotte se prend le chou s’offre un nouveau design de couverture beaucoup plus sexy que précédemment. C’est l’occasion de se lancer dans cette nouvelle lecture !

Quatre enquêtes vitaminées d’Achille Carotte

Tout est dit dans cette petite phrase d’accroche apposée sur la couverture. Nous suivons le détective Belge de renom Achille Carotte : cereal killer, disparitions, légumes apeurés (et pas en purée), suivez des enquêtes totalement débridées et bourrées de jeux de mots !

Une série d’histoires efficaces et sympathiques

Adaptées à des jeunes lecteurs dès l’âge de 9-10 ans environ (l’éditeur dit 8 ans, mais je trouve qu’il y a trop de texte et de jeux de mots pour la bonne compréhension d’un lecteur de cet âge…), les enquêtes d’Achille Carotte sont aussi drôles qu’efficaces.

En effet, on entre immédiatement dans le vif du sujet : meurtre d’un citron, histoire d’amour interdite entre deux légumes de type différent… les affaires s’enchainent pour Achille, mais elles ne ressemblent pas !

Pourquoi j’aime ? Parce que l’auteur fait preuve d’une belle créativité dans son écriture. Les jeux de mots sont légion, et lire les histoires à haute voix ajoute à leur efficacité humoristique !

« Zamais un mot plus haut que l’autre, zamais un zeste déplacé ! » dit Louison le Citron…

« Quand Achille raccrocha, il savait qu’il tenait le bambou »

« Willy le Kiwi était épuisé. Peut-être à cause de sa rhubarbe de trois jours… »

Je continue ou vous commencez à cerner l’esprit de ce recueil d’enquêtes ? En somme, ce roman jeunesse est tout simplement à découvrir d’urgence par les enfants. Ceux qui aiment les enquêtes et l’humour seront servis, ceux qui aiment l’originalité également… Bref, cette découverte du monde d’Emmanuel Trédez est une véritable petite réussite.

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Pour ceux qui ont aimé ce roman, n’oubliez pas qu’il y a également dans la même collection Le hibou n’est pas manchot. Tout aussi efficace et bourré d’humour !

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Chronique : Os de lune

Un roman onirique et curieux à nul autre pareil. Entre New York et un monde surréaliste nommé Rondua. La quête étrange des os de lune commence…

Os de lune est devenu aux États-Unis un classique dans le domaine de l’imaginaire. Roman encensé par Neil Gaiman (dont il a d’ailleurs fait la préface), premier tome d’une saga qui en compte sept au total. Jonathan Carroll a déjà été publié en France aux éditions Pocket et Denoël, mais cette réédition d’Os de lune est l’occasion de faire la (re)connaissance d’un nouvel imaginaire.

Personnellement, c’était la première fois que j’entrais dans l’univers si particulier et pourtant fluide de l’auteur… et je n’ai qu’une envie, retourner à la frontière entre notre monde et Rondua…

Une vie agréable et paisible…

Cullen est une femme qui a la chance de pouvoir dire que sa vie est heureuse. Un mari génial et aimant, une petite fille adorable, un appartement au cœur de New York… Il y en a pour qui la vie est plus difficile. Après avoir vécu avec son mari en Italie quelque temps, les voici de retour à New York après avoir eu leur premier enfant… c’est alors que surviennent les rêves. Étranges, d’un réalisme inquiétant et d’une bizarrerie propre aux rêves, Cullen ne peux s’empêcher de trouver ses rêves excessivement réels. Comme si ils avaient une prise sur elle dans le réel à force de les retourner dans tous les sens…

Bienvenue à Rondua, un étrange monde où Cullen est en quête des Os de lune, affublée d’étranges personnages : un chien géant, un petit garçon nommé Pepsi, entre autres…

Un roman particulier que l’on ne souhaite pas quitter

Il faut l’avouer, malgré l’étrangeté (et peut-être même à cause) du roman tout du long, il est très difficile de quitter les personnages d’Os de lune.

Entre la partie réaliste et onirique, mes moments favoris sont pour moi ceux où Cullen est ancrée dans sa vie réelle. Les personnages sont tellement vrais ET attachants que l’on a qu’une envie, les découvrir plus encore…  Je pense notamment à Cullen elle-même, dont le parcours n’a pas été facile et qui devient de plus en plus étrange, mais également à son meilleur ami et voisin : Eliot. Il a pour moi quelque chose de fascinant dans sa façon d’être, ses répliques, son rôle au sein du roman. Je ne saurais l’expliquer clairement, mais Eliot a été mon personnage favori de ce merveilleux livre, plus que Danny le charmant mari de Cullen. Sans oublier un autre voisin de Cullen, beaucoup plus étrange et inquiétant… mais je vous laisse le découvrir.

Pour ce qui est de la partie onirique du roman, elle prend au fil des chapitres de plus en plus de place, textuellement et dans l’esprit de Cullen. Jonahtan a réussit à créer quelque chose d’aussi bizarre que logique dans son roman, jamais je n’avais lu de rêve aussi bien écrit. Je vous laisse juge de cet extrait, mais je trouve qu’il reflète parfaitement l’esprit fou/tangible de Rondua :

« Je regardai l’île qu’il m’indiquait. Etait-elle le Rondua d’un autre rêveur, ou une simple parcelle de terre au milieu d’un océan rose, où les rochers pleuraient et les nuages veillaient sur des vaches en métal à voix humaine ? »

Il faut dire également que la traduction réussie de Nathalie Duport-Serval et Danielle Michel-Chich fait merveille car le texte d’origine ne devait pas être aisé à traduire.

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Os de lune, c’est donc une histoire magnifique et surprenante sur tous les plans, qu’ils soient réalistes ou non. Jonathan Carroll sait fasciner son lecteur grâce à des personnages et une intrigue fortes. Je n’ai qu’une envie, en savoir encore plus sur Rondua et le devenir de Cullen, son mari et sa petite fille. Les derniers chapitres étaient si forts en émotions et en surprises de taille que je m’en rappelle encore… Aussi inclassable que génial.

Ce premier tome peut se lire de façon relativement indépendante car on nous propose une fin, mais je rêve de lire la suite !

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Chronique : Idaho

Un roman captivant, aux personnages tellement humains et réalistes qu’on les suivrait jusqu’au bout du monde… 

Initialement paru aux éditions Kero en 2016, Idaho est sorti chez Le livre de poche en mai 2017. Il n’a pas fait grand bruit à sa sortie, et c’est bien dommage. Je vais donc essayer de réparer cela, car Idaho est un roman qui a réussit à me captiver de bout en bout, ce qui est assez rare pour être souligné.

Il s’agit du seul roman d’Andria Williams écrit à ce jour, mais j’espère en découvrir d’autres de sa plume…

Inspiré d’une histoire vraie, dans les États-Unis des années 60

Saviez-vous que les Etats-Unis avaient eux aussi eu leur incident nucléaire ? Les toute premières pages du roman en parlent : un réacteur nucléaire militaire a explosé le 3 janvier 1961, près d’Idaho Falls. Idaho nous conte cette histoire, de façon romancée tout est étant axé principalement sur l’histoire du couple que forment Paul et Natalie. Comment en sommes-nous arrivé à l’incident du 3 janvier ? Ce roman vous l’explique.

Paul est militaire de profession, il emmène femme (Nathalie) et enfants (deux) à Idaho Falls pour travailler dans un centre militaire. Il ne le sait pas encore, mais Paul va travailler sur les débuts de ce qui sera un réacteur nucléaire…

Idaho, c’est l’histoire d’un incident, certes, mais également celle d’un couple extrêmement humain, attachant que l’on a envie de suivre jusqu’au bout. J’espère pouvoir vous donner envie de découvrir ce roman qui m’a tant plu et même marquée grâce à ses personnages forts.

Un roman merveilleux, une histoire captivante entre réalisme et amour

Lire Idaho, c’est découvrir un pan de l’Histoire américaine très méconnu, mais c’est également la découverte d’une auteure. En effet, Andria Williams m’a sidérée par sa maîtrise de l’intrigue où elle noue réalisme et romance à la perfection.

Le couple formé par Nathalie et Paul est cirant de précision. Les relations complexes que vit Nathalie au quotidien, notamment son intégration au sein des autres femmes de militaires, les jeux de pouvoirs sous-jacents, etc.,  tout est y est mené de main de maître.

Comme si nous y étions, nous découvrons les ressentis, les pensées de chacun. C’est si bien mis en scène que l’on se croirait là-bas avec à eux à réfléchir à ce qui les torture chacun. Nathalie est peu à peu tourmentée par sa vie de femme de militaire isolée, avec ses enfants. Paul quant à lui commence à voir les problèmes s’accumuler à la base où il travaille… personne n’écoute ses nombreux avertissements sur la sécurité défaillante du système…

Les derniers chapitres sont les plus effrénés, (mais aussi les plus fous et les plus incroyables) on ne peut résister à l’envie de savoir quelle sera l’issue d’Idaho.

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Quelle sera l’issue de cette histoire pour Nathalie et Paul ? A vous de le découvrir au travers de ce MERVEILLEUX roman. Je suis rarement subjuguée par un roman, mais Idaho m’a vraiment fait cet effet. Impossible de décrocher tant au niveau de l’intrigue qu’à celui des personnages à la psychologie finement traitée. C’est un roman qu’il ne faut louper sous aucun prétexte car ses quelques 570 pages se dévorent au final très rapidement !

Ci-dessous, découvrez la playlist idéale à écouter durant la lecture d’Idaho.

Chronique : Alice in Borderland – Tome 1

Un premier tome extrêmement mystérieux et très inquiétant…

Paru en 2013 aux éditions Delcourt (dans la collection Akata), voici le premier du seinen Alice in Borderland.  Ce manga a été créé par Haro Asô, qui en a déjà d’autres à son actif. En France, l’une de ses séries était ainsi parue : Hyde & Closer (Delcourt).

Alice in Borderland est une série en 18 tomes désormais complète. Le dernier tome vient d’ailleurs de sortir il y a peu, en juillet 2017. Un spin-off du manga est à paraître en septembre sous le titre Alice on border Road, toujours chez Delcourt.

Trois adolescents malheureux à dans notre époque

Pour Alice, Karube et Chôta, le monde ne vaut pas le détour. Alice, en particulier, est blasé, ne se voit aucun avenir dans notre monde tel qu’il est… Et ça tombe plutôt « bien » car une étrange explosion va transporter nos trois antihéros vont se retrouver dans une sorte de Japon parallèle. Fini la pression sociale, la survie dans la rue pour un regard de travers, les études, les enjeux… Mais ce qu’ils ne savent pas encore, c’est que cette version alternative où ils ont atterri est absolument… mortelle.

Un premier tome très évasif mais intéressant malgré tout

Difficile de juger une série manga à son premier tome, mais Alice in Borderland recèle quelques atouts notables. Premièrement, l’aune de mystère qui règne de bout en bout dans ce Japon dérivé. Ensuite, le côté fantastique et très inquiétant qui ressort peu à peu est très bien géré.

Du côté des dessins, ils ne seront pas au goût de tout le monde, c’est certain. Quelques personnages sont assez caricaturaux et repoussants visuellement, en particulièrement Chôta (le camarade d’Alice). Ses traits sont assez grossiers, et même si c’est voulu par l’auteur, on ne saisit pas le pourquoi de ce choix comparé aux autres protagonistes. Peut-être sera-t-il expliqué ultérieurement.

Pour ce qui est du scénario pur, il n’est pas évident de se faire une idée bien arrêtée sur sa qualité. Un seul tome, c’est bien trop court pour juger, mais ce qu’on découvre est très tentant. Evidemment, il y a énormément d’interrogations sur le pourquoi, le comment, le fonctionnant de ce nouvel univers dont personne ne sait rien… mais on a bien envie d’en savoir plus !

Tout ce que l’on sait, c’est que le trio doit survivre à un enchainement de questions étrange, sous peine de se prendre des milliers de flèches enflammées ! Bizarre ? Certainement. Mais quelque chose laisse présager que l’on a encore rien vu…

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En somme, ce premier tome d’Alice in Borderland est curieux, très mystérieux et sait happer son lecteur. C’est donc un titre à creuser pour ceux qui souhaitent se procurer la suite, il y a certainement de quoi faire. A découvrir dès l’âge de 15 ans minimum.

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Oh Oh Oh ! – Mes cadeaux de Noël 2017

Cette année à la maison, j’ai eu beaucoup de livres centrés sur le thème de l’espace et des sciences. Ce n’était pas prémédité, mais c’est un fait, on a rempli nos bibliothèque de beaux-livres et de bédés sur les sciences ! Mais ce n’est pas tout, puisqu’on s’est également fait plaisir avec quelques ouvrages semi-poches de toute beauté… et un roman que je convoitait depuis longtemps qui était épuisé…

Voici donc la hotte du père-noël en photos, avec quelques petits descriptifs pour vous donner envie de découvrir les livres mentionnés ! Un super noël que l’on a passé sous le signe du premier opus de Die Hard (y’a pas mieux comme p***** de film de noël !).

Expanding Universe – Taschen

Ce livre là, je l’ai découvert dans la boutique Le monde de l’observation il y a quelques semaines. Je l’ai feuilleté, et je suis tombée littéralement en amour de ce livre ! J’ai eu la chance de l’avoir en cadeau grâce à une personne géniale qui me l’a déniché alors qu’il était épuisé ! (merci Clémence). De sublimes photos réalisées par Hubble sont à découvrir sur un papier d’une qualité inouïe… C’est un magnifique beau-livre dédié à notre univers, à ses pouponnières d’étoiles, ses nébuleuses…. Un bijou de papier à feuilleter encore et encore. J’espère qu’un jour les éditions Taschen rééditerons cette merveille, j’adorerais le vendre/conseiller à la librairie.

Dans la combi de Thomas Pesquet – Marion Montaigne – Dargaud

J’adore le travail et les sujets qu’explore Marion Montaigne (sciences, économie, vulgarisation… le tout avec de l’humour en barre), alors quand j’ai appris qu’elle faisait une bd sur Thomas Pesquet, ça a été un combo ultime pour moi ! Deux personnes que j’adore autour d’un seul et unique livre, c’est le rêve… Vous pouvez par ailleurs lire l’interview de Thomas Pesquet que j’ai réalisée sur le blog ici.

Terre(s) – Thomas Pesquet – Michel Lafon

Alors, Terre(s), c’était LE livre à avoir sous le sapin cette année ! Magnifique beau-livre photos, il regroupe les plus beaux clichés réalisés par Thomas Pesquet quand il était dans la Station Spatiale Internationale. Les photos sont superbes, on aperçois même le Mont Saint-Michel et l’île de Tombelaine sur l’une d’elles ! C’est superbe pour découvrir toutes les couleurs que nous offre la planète, il n’y a pas que le bleu de l’océan et le blanc de la neige… La Terre se pare de toutes les couleurs imaginables, encore faut-il savoir où regarder !

Les romans de la collection Les grands animaux aux éditions Monsieur Toussaint Louverture

Quand j’ai vu pour la première fois les romans de cette collection de semi-poches (entre le grand-format et le poche), je les ai trouvé sublimes. Jaquette brillante, papier de qualité, format pratique et séduisant… Les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont le parti pris d’éditer (ou rééditer) des chefs-d’œuvre oubliés de la littérature.

Ainsi, Tous les hommes du roi est le Prix Pulitzer de 1947. Et quelquefois j’ai comme une grande idée est comparé à du Faulkner, du Tom Wolfe ou du Truman Capote (rien que ça, impossible de ne pas tomber sous le charme !), et c’est l’auteur du mythique Vol au dessus d’un nid de coucou. Personne ne gagne est quant à lui un récit de vie hallucinant qui me tentait diablement au vues des éloges faites sur ce livre…

Chronique : Les enquêtes de Middleton & Grice – Tome 1 – Petits meurtres à Mangle Street

Le premier tome d’une saga policière aux délicieux accents british… en pleine ère victorienne !

Paru aux éditions City en 2015 sans faire trop de vagues, Petits meurtres à Mangle Street est un roman qui vous fera passer un délicieux moment. Le premier tome est disponible en poche octobre 2016 et gagnerait à être connu ! C’est donc l’occasion (si ce n’est déjà fait) de découvrir une série de romans aux personnages forts et attachants… même les plus détestables !

Le second tome de la série est d’ailleurs paru en mars 2017, toujours chez City. Mais il y a encore de nombreux opus à découvrir…

Des meurtres sanglants pour un détective aussi doué qu’odieux

Sydney Grice n’est pas en odeur de sainteté dans Londres, c’est le moins que l’on puisse dire à son sujet… Depuis qu’il a mené à la potence un innocent il fait partie des gens à éviter farouchement… Sauf que ce même homme est également l’un des détectives les plus doués de son époque, comme va nous le prouver ce roman policier.

Aidé par March Middleton qu’il tolère plus qu’il ne l’accepte (oui, il est aussi sexiste), Sydney va tenter de résoudre une affaire des plus étranges…

Une ambiance aux petits oignons et des personnages décapants !

On peut reprocher aux personnages d’être l’archétype du macho ou de la jeune femme intelligente et séduisante qui s’ignore, mais qu’importe. On se laisse prendre avec facilité dans l’histoire tant l’écriture – et surtout les dialogues – est drôle et piquante.

J’ai adoré découvrir et parfois détester ces deux personnages qui forment un duo à la fois intelligent et comique. L’enquête passe d’ailleurs parfois au second plan à cause (ou grâce ?) à cela !

L’intrigue policière en elle-même est intéressante, mais pas incroyable. On ne lit pas forcément ce livre pour découvrir une affaire diaboliquement bien ficelée, mais plus pour se divertir. En tout cas, ça a été mon cas. J’ai trouvé cette lecture fort distrayante (malgré force détails sanglants) et sa force réside dans ses personnages affirmés. Qu’il s’agisse du duo principal ou de la petite servante qui furète partout, tous ont un rôle à jouer, et ils le campent à merveille.

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En somme, c’est un petit coup de cœur non pas pour la partie policière, mais pour les magnifiques réparties imaginées par M.R.C Kasasian ! J’ai en tout cas hâte de découvrir la suite des aventures de Middleton & Grice… Le second tome s’intitule La malédiction de la Maison Foskett.

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Chronique : Les pleureuses

L’histoire d’un couple qui se délite vu de l’intérieur avec pour toile des fond la Grèce et ses terribles incendies…

Premier roman de Katie Kitamura à paraître en France, Les pleureuses est arrivé en librairie en août 2017, pour la rentrée littéraire. L’ouvrage est paru chez Stock dans la collection La Cosmopolite. Les pleureuses est un roman sur le couple, les non-dits, l’introspection, la perte des être chers…

Tout commence avec une disparition…

La narratrice (nous ne connaitrons jamais son nom) vient d’apprendre que son mari est parti en Grèce. Comme ils vivent séparés depuis quelque temps, elle n’avait aucun moyen de le savoir… Ainsi, c’est sa belle-mère qui lui demande d’aller rejoindre son fils en Grèce sans savoir que leur couple bat sérieusement de l’aile.

Voici donc notre narratrice partie pour la Grèce afin d’apaiser les inquiétudes de sa belle-mère… et de retrouver Christopher, pour lui annoncer sa décision de divorcer. Mais rien de ce qu’elle avait prévu ne se déroulera comme elle l’aurait voulu pour elle et pour son couple…

Un roman prenant mais qui laisse sur sa faim

J’ai adoré la première partie du roman Les pleureuses. L’écriture de Katie Kitamura est aérienne, fluide. On se plait immédiatement dans la façon qu’elle a de donner une signification précise, presque chirurgicale aux mots. Mais passée la seconde moitié du roman, j’ai eu plus de mal car je m’attendais à quelque chose de plus fort, plus puissant, presque à une révélation. Il y a certes un rebondissement de taille à la moitié du livre, mais il ne suffit pas à en faire un roman captivant ou profondément touchant dans sa finalité.

Le titre du roman est toutefois parfaitement trouvé et se prête à différentes scènes du livre. Mais cette femme qui se laisse mener par le bout du nez par son séducteur de mari m’a attristée. La narratrice n’est pas agaçante, loin de là, elle analyse, réfléchit, pense à toutes les conséquences de ses décisions sur son couple, sa belle-famille… Mais au final, elle se laisse porter par la plupart des vagues qui bouleversent sa vie (qu’elles soient positives ou négatives). Elle n’entreprend guère de choses et reste parfois trop passive dans ce qu’elle considère comme des choix, mais qui apparaissent plus comme des passages obligés dans sa vie.

Au final je n’ai pas réussi à m’immerger pleinement à l’histoire de ce roman à l’ambiance non dénuée de charme. L’intrigue a un rythme à la fois lancinant et captivant, mais ne nous emmène nulle part au final. Malgré une surprise en milieu d’ouvrage, ça ne suffit pas à rehausser la teneur globale du roman. Il reste un ouvrage très bien écrit, qui se lit avec une facilité déconcertante.

Katie Kitamura est douée pour traiter des sentiments humains dans toute leur profondeur, mais elle n’a pas assez de matière à broder autour. Le décor a beau être là, il manque quelque chose pour que son roman soit totalement maitrisé.

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Ainsi, Les pleureuses est un roman qui m’a plu dans sa forme, mais pas dans son contenu, trop banal. Je surveillerais toutefois de près les futures publications de cette auteure car je sens qu’elle pourrait bien nous révéler son potentiel à l’avenir !

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