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Chronique Jeunesse : Le journal de Gurty – Tome 3 – Marrons à gogo

Gurty is back ! Toujours aussi génial et déjanté, voici le troisième volume de ses aventures avec Fleur, Tête de Fesses et l’écureuil qui fait « hi hi » 

Largement chroniqué sur le blog, vous connaissez peut-être Bertrand Santini ? C’est un de mes auteurs pour la jeunesse favoris. On lui doit notamment : Le Yark (traduit de part le monde !), Hugo de la Nuit, et dernièrement est paru Miss Pook et les enfants de la lune.

Marrons à gogo est le troisième tome des aventures de Gurty, paru en septembre 2017, toujours chez Sarbacane dans la collection Pépix. Un nouveau tome est d’ailleurs prévu pour avril 2018.

Une nouvelle aventure signée Gurty

« Sous le pseudonyme de Bertrand Santini, Gurty a écrit et illustré ce livre elle-même. Fait remarquable, c’est la première fois dans l’histoire de la littérature qu’un ouvrage est entièrement rédigé par un chien ».

Et encore une fois, vous n’êtes pas prêts pour ce qui va tomber dessus !

Toujours aussi drôle et frais

Difficile d’être constant en termes de qualité quand on écrit une série. Et pourtant, Bertand Santini y arrive ! Après un premier opus excellentissime, un second très sympathique, le troisième est phénoménal.

Plusieurs scènes y sont aussi mythiques que géniale, dignes du « pipi arc-en-ciel » du premier tome ! (seuls les vrais savent).

Ce troisième tome réunit son lot de surprises, coups tordus et facéties. Vous découvrirez cette fois encore des scènes épiques et mémorables. Le coup de la citrouille coincée ou de l’ectoplasme de l’écureuil qui fait « hi hi » sont supers.

On croise même au détour d’un chapitre les créatures de Max et le Maximonstres ! (comment est-ce possible ? Il n’y a qu’en le lisant que vous saurez…).

Il y a un chapitre très différent de tous les autres qui  m’a marquée. Je pense qu’il est assez personnel car il détonne par rapport aux autres chapitres et à l’écriture de Gurty. Son titre : Bang ! Il a lieu durant le 1er novembre dans le journal de la petite chienne. Il s’agit donc de la Toussaint, et je pense qu’il y a une symbolique touchante derrière ce très court chapitre de deux pages seulement qui a des allures de poème… Il parle de la douleur des animaux quand ils perdent un être cher à cause des chasseurs…

En dehors de cet interlude qui détonne (mais ne déplait pas), tout le reste est d’un ton guilleret, vif, et drôle !

 …..

Alors Gurty est-elle toujours aussi drôle ? Oui c’est certain. Il ne vous reste plus qu’à découvrir par vous-même ce troisième tome. C’est une fois encore une valeur sûre à proposer à tous les enfants entre 7 et 9 ans !

Petite précision, il n’est pas nécessaire de lire les livres dans l’ordre pour les apprécier (il y a un petit fil rouge, mais rien de crucial… c’est en lien avec l’IMC de cette pauvre Fleur…).

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Chronique : La Horde

Un roman fantastique qui nous fait peu à peu sombrer dans l’horreur et le glauque… Aussi terrible que beau dans son ignominie.

Sibylle Grimbert est une auteure française confirmée, avec plus d’une dizaine de romans à son actif. Elle écrit aussi bien pour les adultes que pour la jeunesse, et cela dans de nombreux genres différents.

Avec La horde, paru chez Anne Carrière en janvier 2018, elle fait une incursion remarquable dans le domaine de l’horreur…

Le charme d’une enfant de dix ans

Quand on est une entité obscure qui couve depuis des millénaires à attendre son heure, tout paraît éphémère… Mais quand Ganaël découvre l’existence de Laure, dix ans, il sait qu’il pourra peut-être la faire sienne, la corrompre jusqu’à la lie… pour devenir avec elle quelque chose de terrible que personne n’a encore jamais connu.

Terriblement noir. Atrocement plaisant.

La horde est le genre de roman où l’on pense que l’auteur et ses personnages n’oseront jamais aller aussi loin dans la noirceur. Et pourtant… ils le font. Ils font même pire que ce que l’on ose imaginer, et c’est justement cela qui est savoureux. Cette imprévisibilité. Cette noirceur inattendue et délectable le tout servi par une écriture acérée.

L’histoire de La horde est prégnante, mémorable. Elle vous colle à l’esprit tant elle est bien pensée et écrite. Tout nous est conté du point de vue de Ganaël, l’esprit malfaisant qui a décidé d’élire domicile dans Laure. Peu à peu, il prend de plus en plus de place dans son corps et son esprit…

Au début, Laure ne comprend pas qu’elle est la seule personne à vivre cette expérience que l’on peut assimiler à une possession. Mais peu à peu, elle assimile ce que Ganaël lui inculque, son âme se noircit, ses idées s’obscurcissent. Elle devient prétentieuse, cruelle même. Jusqu’à quel point l’influence de Ganaël change-t-elle Laure ? Difficile à dire, mais terriblement passionnant.

L’histoire de cette possession ne dure que quelques semaines environ, dans un village de vacances où la famille de Laure a posé ses valises. Mais ce laps de temps suffira à changer à jamais Laure… et Ganaël. Le démon qui loge au plus profond de Laure va découvrir la vie humaine et y prendre goût d’une façon unique. De même que Laure va aimer le pouvoir que lui procure la présence de Ganaël même si ce dernier la manipule comme un jouet. Et surtout… la naïveté et l’innocence du démon est touchante. J’ai bien conscience que cet adjectif est totalement paradoxal : démon/naïveté. Et pourtant, c’est exactement l’effet qu’à réussit à insuffler si justement Sibylle Grimbert.

Que peux bien donc donner une telle union malsaine ? Qui prendra le pouvoir sur qui ? Que souhaite réellement Ganaël ? Tous les chemins et d’autres encore sont exploités avec talent par Sibylle Grimbert.

L’histoire qu’elle nous offre est aussi horrible que belle. Elle fait froid dans le dos et ose nous transporter dans un cauchemar éveillé d’une justesse confondante.

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Dire que j’ai aimé La Horde est un doux euphémisme tant c’est original et détonnant. Beau, extrêmement sombre, inattendu… Si vous aimez les romans noirs aux élans fantastiques, ce livre est pour vous ! A mettre en haut de la liste dans le genre roman d’horreur français… Je n’avais pas eu un aussi grand coup de cœur depuis Le Premier de Nadia Coste.

Chronique album jeunesse : Suivez le guide – Balade dans le quartier

Un magnifique livre à flaps à découvrir. Des dessins superbes, une histoire amusante… L’album parfait en somme !

Le nouveau Suivez le guide ! de Camille Garoche (connue également connue sous le nom de Princesse Camcam) est arrivé ! C’est le troisième de la série, et c’est toujours aussi joli… et drôle. Elle a réalisé de magnifiques albums tels que Une rencontre, ou encore Lapin de neige.

Un chat dans la ville…

Comme dans les précédents albums de la série, nous suivons le joli chat un peu grassouillet Rominagrobis, qui anime chaque album. Dans celui-ci, le chat va se retrouver guidé malgré lui par tous les animaux du quartier pour qu’il se rende chez la… vétérinaire ! Chose qu’il abhorre par-dessus tout… Alors, comment les autres animaux vont-ils réussir à l’emmener là-bas ? En lui donnant de fausses indications bien sûr !

Drôle, vivant, original

Taille des moustaches offerte, distribution de pelotes de laine, dégustation… Le Chat Beauté semble être un institut de rêve pour les chats ! Mais tout cela n’est qu’une mise en scène de tous les animaux du quartier pour que Rominagrobis se rende chez la vétérinaire… et ça va marcher.

Mais pour aider Rominagrobis à se rendre là-bas, il vous faudra soulever les 47 flaps (ou volets) à soulever ! Ils sont entièrement complémentaires (et nécessaires) à l’histoire. Ils ne sont pas optionnels comme dans la plupart des histoires animées. Ici, les volets font partie intégrante de l’intrigue. Et c’est là que l’on apprécie le travail de détail et de minutie de Camille Garoche.

Ses dessins sont magnifiques, et ultra-détaillés, c’est une merveille. Cela, plus les couleurs vives de l’album et un graphisme à la fois moderne et désuet (c’est paradoxal, mais c’est mon impression), donne un charme fou à cet album unique.

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Alors, pour moi, cet album est un incontournable ! C’est un bel objet livre dont la fabrication minutieuse le rend attractif. On découvre toutes les boutiques qui font un cœur de ville : le poissonnier, la librairie, la boulangerie, le maraîcher… etc. C’est charmant et beau tout à la fois et c’est donc un coup de cœur ! A lire/découvrir dès l’âge de 4 ans.

Chronique : Un funambule

L’histoire d’un jeune homme à la vie très trouble… une lecture qui laisse le lecteur désemparé et perdu… comme son personnage.

Dernier roman en date du romancier français Alexandre Seurat, Un funambule est paru aux éditions du Rouergue en janvier 2018. Il y a quelques années, il avait écrit le génial et terrible roman tiré d’un fait divers : La maladroite.

Avec Un funambule, il signe un roman étrange et inclassable. Il s’agit de son troisième ouvrage.

Un jeune homme en perte de repères

Un homme seul. Une enveloppe sur la table. Des billets de train. Une réunion familiale. Un échange de regards gênés de la part de ses parents. De nombreux flash-back, des souvenirs décousus… Vers où l’histoire de ce jeune homme nous mène-t-elle ?

Nébuleux, trop nébuleux…

Un funambule est le genre de roman que l’on découvre avec curiosité car son résumé est atypique… mais c’est un roman ne réussit pas à faire mouche pour moi.

L’histoire de ce jeune homme (dont on ne connaitra jamais le nom) à qui rien ne réussi est assez déstabilisante. Il jongle entre la réalité, ses désirs, ses échecs… peut-être est-ce de là que vient le titre du roman. Toujours à l’entre-deux, jamais sûr de ses choix, nous découvrons un homme qui subit plus qu’il ne vit. Et dès lors qu’il entreprend quelque chose, il le rate, à force de ressasser le passé.

L’ambiance est réussie, on ne peut pas le reprocher à Alexandre Seurat. Il parvient à nous faire ressentir l’atmosphère pesante, l’incompréhension qui monte dans l’esprit du protagoniste principal…

Mais j’ai trouvé cela trop nébuleux. On ne comprend pas tout, même si la conclusion est assez explicite.

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Difficile de mettre des mots dessus, mais Un funambule est un roman qui m’a mise mal à l’aise. Il n’est pas glauque, ni sombre, juste terriblement triste et labyrinthique. C’est une expérience de lecture qui m’a déplu personnellement car trop dispersée, mais rien ne dit que ça ne pourra pas plaire à d’autres.

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Chronique Jeunesse : Rufus le fantôme

Un roman pour la jeunesse totalement génial et inattendu où le héros est un fantôme qui a déjà trouvé ce qu’il veut faire dans la mort !

Rufus le fantôme est un roman à classer à part, aussi bien en jeunesse que dans la collection Pépix elle-même. C’est un livre destinée à la jeunesse osé, malin et drôle à la fois.

L’auteur, Chrysostome Gourio, a déjà écrit plusieurs ouvrages, mais jamais en jeunesse. Il a déjà écrit pour les adultes, notamment dans le genre de la science-fiction.

Rufus, fantôme de son état

Bienvenue dans le merveilleux cimetière de Rufus et Octave ! Rufus est un jeune fantôme, Octave un mort-vivant un peu difficile à comprendre, mais adorable. Il fait bon vivre dans leur cimetière, on y croise des vampires, des morts-vivants, des fantômes… Vous y trouverez tout ce qui est nécessaire à la vie en communauté : une  cervellerie, des caveaux…. et une école !

C’est ici qu’étudient tous les enfants du quartier… et quand l’institutrice demande à tous de faire un exposé sue le métier de leur rêve. Rufus et Octave savent déjà quel sera leur sujet… la Mort. Et oui, récolter les âmes est un véritable travail qui mérite qu’on s’y intéresse. Mais l’explosé va vite se transformer en stage d’observation et de pratique… au plus grand déplaisir des parents de Rufus.

La Mort, un métier d’avenir !

Rufus le fantôme est un roman génial… et osé. Parler de la mort avec humour à des enfants d’environ 9 ans, c’est complètement fou et super à la fois !

Je suis ravie de voir que Sarbacane publie ce genre de roman, si il y a bien un éditeur qui a le cran de proposer TOUS types d’ouvrage, c’est bien eux.

Ainsi, dans ce roman, on découvre Rufus, fantôme de son état, qui veut travailler dans la mort. Et son meilleur ami Octave lui veut être son Ankou (c’est l’assistant de la mort, il porte la charrette pour y entreposer les corps dans la mythologie bretonne et celtique).

Mais pour se faire, ils vont devoir combattre les préjugés et découvrir le monde du travail, qui est loin d’être simple. La société La Mort Inc. A en effet décidé d’être plus efficiente et force ses salariés à accélérer la cadence…

Les lecteurs découvriront alors ce qu’est une grève, un syndicat et tout ce qui fait le dialogue dans le monde du travail !

……..

Lire Rufus le fantôme, c’est aussi l’occasion de découvrir un peu de mythologie : outre l’Ankou (peu connu), on y traite également des Moires (celles qui tissent le fil de votre destin dans la mythologie grecque). Et puis, j’ai adoré le nom du big boss de La Mort Inc. : DCLXVI (je vous laisse déchiffrer la signification de ces chiffres romains, mais c’est hyper bien trouvé).

Dernier point, les illustrations d’Eglantine Ceulemans sont magnifiques. Simples mais douces, elles sont de toute beauté. Douces et pures à la fois, elles sont tout simplement parfaites pour ce roman. J’espère revoir ses dessins dans d’autres romans Pépix !

Bref, je manque de superlatifs pour partager avec vous ce roman tant il m’a plu. Il est la preuve (vivante) que l’on peut traiter de tous les sujets avec les enfants pour peu qu’ils soient amenés avec intelligence.

PS : Je termine cette chronique pour parler comme Octave, « égniéuperommeiivre ! ».

Chronique : Nightfall – Tome 1

Un roman pour ado au pitch ultra-séduisant, mais qui ne réussit pas à tenir ses promesses au final…

Premier tome d’une série mélangeant fantastique, survie, et horreur, Nightfall est un roman à quatre mains signé par les américains Jake Halpern et Peter Kutawinski. Il s’agit de leur premier ouvrage paru en France, et c’est aux éditions PKJ que vous pourrez le découvrir. L’ouvrage est paru en avril 2017.

Une île où le jour dure quatorze longues années… et la nuit tout autant !

Bienvenue sur l’île de Bliss, merveilleuse, pleine de ressources, le temps y est clément, tout le monde y vit de façon épanouie… Du moins, il en est ainsi pendant quatorze années consécutives. Ensuite, la Nuit commence à tomber pour s’installer pendant elle aussi quatorze années…

C’est au moment où le froid arrive et où la marée change que tous les habitants de Bliss s’adonnent à un étrange rituel : ils font leurs valises et quittent l’île par bateaux entiers pour les quatorze prochaines années pour se rendre dans les Terres désertiques. Mais ce n’est pas le plus étrange, non, c’est leur « façon » de préparer leurs maisons qui est étrange…

Avant de quitter Bliss, « LES MAISONS DOIVENT ÊTRE IMMACULÉES », comme le dit l’étrange statue qui fait son apparition alors que la marée baisse…

C’est dans ce contexte fébrile que l’on découvre Marine, Liam et Kana, des ados d’environs quatorze ans. Ils vont découvrir les préparatifs liés à l’arrivée de la Nuit, et beaucoup de question les taraudent… pourquoi masquer leurs odeurs de toutes les maisons ? Pourquoi retirer les serrures et laisser les portes d’entrées ouvertes ? Pourquoi placer ces étranges tables et assiettes sur les tables ? Que cache la Nuit ? Que savent les Okranas (seuls habitants de Bliss à avoir le droit d’aller dans la forêt) ?

Une accroche géniale, mais un développement hasardeux et décevant…

D’étranges têtes à apposer sur les murs, des boîtes bizarres cachées dans les sous-sols des maisons de Bliss, des agencements de meubles à respecter absolument, une forêt qui fait de plus en plus peur au fur et à mesure que la nuit tombe, des bruits sourds et graves qui proviennent des bois…

Une fois passées les cent premières pages du roman qui sont aussi captivantes que mystérieuses, on commence à comprendre où veulent nous mener les auteurs. Ainsi, malgré un début très prometteur, le développement de Nightfall laisse cruellement à désirer…

C’est fort dommage, car l’ambiance avait un petit quelque chose qui la rendait crispante, unique, étrange… Mais dès lors que l’on a compris dans quoi nous embarquaient le duo d’auteurs, c’est décevant. Pourquoi ? Car c’est tout simplement du déjà-vu/lu et que l’idée de base ne suffit pas à sauver le reste, d’autant que le trio de « héros » n’est guère charismatique. Ils ont parfois des réactions hors de propos ou complètement disproportionnées, ce qui rend le tout un peu bancal dans certaines scènes…

Le seul avantage que l’on peut trouver à Nightfall c’est que même si il s’agit d’une série en plusieurs tomes, le premier peut se suffire à lui-même. La majorité de vos interrogations seront satisfaites et résolues. De plus la conclusion proposée ici peut tout à fait convenir et s’assimiler à une vraie fin sans nécessairement vouloir en lire plus (comme la saga fantastique NIL).

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En somme, Nightfall est un roman qui vend du rêve mais qui au final est une réelle déception. Pour ceux que le thème intéresse, il est adapté aux ados dès l’âge de 14/15 ans environ…

Chronique jeunesse : La team Sherlock – Tome 1 – Le mystère Moriarty

Un collège prestigieux aux allures d’ancien pensionnat, d’étranges disparitions… voici le début des aventures de la Team Sherlock !

Stéphane Tamaillon est un auteur pour la jeunesse et les ados, il a écrit de très nombreux romans. La Team Sherlock – Le mystère Moriarty est le premier tome d’une série mélangeant aventure et fantastique, il est paru en août 2017.

Il a notamment écrit la série L’ultramonde, Krine, ou encore la série de bd Cinémonstres. Souvent entre l’Histoire et le fantastique, les univers de Stéphane Tamaillon sont très fédérateurs.

Disparitions au collège Comte-de-Phénix…

Bienvenue dans l’extrêmement prestigieux établissement qu’est le collège Comte-de-Phénix. Il tire son nom de son ancien propriétaire… dont la légende n’est plus à faire !

Mais trêve de digressions, car depuis peu au collège, ont lieu des disparitions inquiétantes. Deux élèves ont déjà disparus dans des circonstances ont ne peux plus bizarres… C’est ainsi qu’un trio « d’amis » (au début, rien n’est moins sûr) va fonder la Team Sherlock ! Au programme, démasquer le ou la coupable qui est derrière tout cela… Et la petite équipe a déjà des idées sur le coupable idéal… Il ne « reste » plus qu’à le confondre !

Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu. Entre technologie et clin d’œil rétro, voici donc la première aventure de la Team Sherlock…

Entre désuétude et aventure… sans oublier de nombreuses référence à la littérature !

Immédiatement, on se plonge dans l’histoire plaisante et dynamique de la Team Sherlock. L’ambiance du pensionnat austère a toujours un attrait non négligeable, surtout quand elle est bien campée… Et c’est le cas !

Il y a certaines caractéristiques des personnages qui sont stéréotypées, comme la geek en la personne d’Haruko, qui pirate tous les systèmes de sécurité imaginables alors qu’elle a à peine quatorze ans. Mais on peut mettre ça de côté, car on passe tout simplement un bon moment.

Le mélange de genres fonctionne ainsi très bien. On navigue entre aventure, enquête, références à la littérature et fantastique. Le tout est fort bien mené et aura donc de quoi plaire aux lecteurs âgés entre 9 et 11 ans.

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Ainsi, on a qu’une seule hâte après avoir terminé cette lecture, passer au second tome ! Mais il n’est pas encore paru… alors patience, et surveillez vos arrières, le danger rôde peut-être…

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Seul bémol : Je ne trouve pas la couverture du roman très engageante. Le visage des personnages tout particulièrement est assez bizarre. Surtout celui de Célandine, la jeune fille rousse. Je le trouve disproportionné… Le reste de la couverture fonctionne, c’est uniquement le visage, plus spécifiquement les yeux de Célandine qui sont étrangement agencés…

Chronique : Pactum Salis

Un roman qui nous raconte l’histoire d’une « amitié » entre deux hommes que tout oppose… L’un a fait fortune dans l’immobilier, tandis que l’autre travaille pour bien peu dans les marais salants…

Le nom d’Olivier Bourdeaut vous dit-il quelque chose ? Si c’est le cas, c’est bien normal, car son précédent (et premier) roman avait été un gigantesque phénomène en librairie, il s’agissait de En attendant Bojangles.

Ce sont les éditions Finitude qui l’ont découvert, et c’est ainsi que tout naturellement, le nouveau roman cet auteur paraît chez eux : Pactum Salis. Il est sorti en janvier 2018.

Deux modes de vie opposé qui s’entrechoquent

Jean est un homme de labeur. Il travaille depuis des années dans les marais salants. Un métier exigeant, extrêmement physique qui apporte certes son lot de bonheur, mais d’une difficulté continuelle.

De l’autre côté de ce tableau, vous avez Michel. Un homme qui sait ce qu’il veut, qui a de l’ambition, qui compte les prix au mètre carré plus vite que son ombre. Agent immobilier, arriviste, Michel est le genre d’homme qui se dit qu’il a réussit sa vie. Mais est-ce réellement le cas ?

Rien n’était moins sûr qu’une rencontre entre ces deux là, mais quand Michel va se réveiller avec une énorme gueule de bois dans les marais salants de Jean. Pire, il a littéralement pissé dessus. Comment une amitié peut-elle naître d’un tel événement ? C’est l’histoire de Pactum Salis

Une histoire entre le drôle et le tragique…

Je l’avoue, je n’ai pas été une grande fan de En attendant Bojangles. J’ai cependant voulu insister en lisant le second roman d’Olivier Bourdeaut. Même si j’ai largement préféré ce roman-ci à son premier, ce n’est pas non plus un coup de cœur… explications.

Tout d’abord, l’histoire de ces deux hommes aux vies qui s’entrecroisent est assez hasardeuse, mais passons. Ce qui m’a dérangée surtout, c’est leur façon d’être, leur état d’esprit, en particulier celui de Michel. Cet homme assoiffé d’argent n’en a jamais assez, il est toujours à errer entre ses désirs et ses travers, ce qui en fait quelqu’un d’aussi capricieux que détestable. En cela, il est parfaitement dépeint, on imagine exactement à quoi ressemblerait ce fameux Michel…

Pour ce qui est de Jean, je trouve qu’il est une belle métaphore de l’amour des choses bien faites, du travail réalisé avec labeur et passion.

Ainsi, l’entrechoquement de leurs deux univers est un véritable cataclysme que nous découvrons, nous lecteurs. C’est l’histoire de deux êtres que tout oppose, vers quoi cela peut-il bien mener ? Cette histoire est entrecoupée d’une autre, bien plus mystérieuse et morbide que l’on découvre petit à petit… Mais vers où cela va-t-il nous mener ?

Olivier Bourdeaut a un atout dans sa poche, c’est qu’il sait manier les intrigues pour nous amener subrepticement là où il veut.  Malheureusement, ses deux personnages principaux sont trop stéréotypés pour qu’on s’y attache vraiment. De plus l’histoire en elle-même ne revêt que peu d’intérêt de mon point de vue… On apprend que très peu de choses, hormis quelques faits sur les marais salants, mais c’est tout.

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En somme, Pactum Salis a été une déception pour moi. J’espérais comprendre et mieux encore, apprécier l’engouement qui existe autour d’Olivier Bourdeaut et de son œuvre, mais ce n’est pas le cas. Je trouve que ce roman n’apporte rien de spécial, et n’ai pas su l’apprécier… dommage. Il n’y a que la conclusion du roman qui m’a parue réussie et bien trouvée malgré son côté sombre.

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Chronique album jeunesse : Graou n’a pas sommeil

Graou est une ourse comme les autres à un détail près… elle n’arrive pas à hiberner et ne rêve que d’une chose, courir dans la neige !

Il vient tout juste de paraître en France aux éditions Nathan, voici Graou n’a pas sommeil ! Cet album aussi graphique que mignon nous vient tout droit de Finlande. Au texte, nous découvrons Kaisa Happonen, et à l’illustration Anne Vasko.

Une ourse mignonne qui sort du lot !

Graou est une petite ourse aussi mignonne que tout à fait normale. Elle a le même pelage que les autres, adore les airelles comme tous les ours… Mais, voici venu le temps d’hiberner, et là, les choses se compliquent, car Graou n’a pas sommeil. Mais alors, pas du tout !

Elle aura beau essayer pendant des heures, le sommeil ne vient pas. Non, ce qu’elle souhaite, c’est courir dans la neige est voir les étoiles… Que va-t-elle décider ?

Un bel album sur la différence et l’acquisition de l’indépendance…

Graou est une ourse qui ne rentre pas dans le moule que la société des ours lui « impose », qu’à cela ne tienne ! Graou décide d’être elle-même et de suivre ses désirs… C’est un bel album sur la différence et l’indépendance, comme quoi on peux bien assumer ce que l’on est sans la validation des autres.

Outre ce message à l’écho sociétal, l’histoire de Graou est tout simplement craquante ! Sa petite bouille d’ourse totalement éveillée avec les yeux grands ouverts y est pour beaucoup. Il y a peu de texte, mais il est extrêmement bien choisi et pensé, vous ne pourrez que tomber sous le charme !

……….

Graou n’a pas sommeil est une belle histoire, à la fois drôle, belle, mignonne et positive. A lire aux enfants dès l’âge de 4 ans environ.

PS : Il est marqué au dos du livre qu’une application est disponible pour découvrir l’univers de Graou en réalité augmentée. Un plus produit qui nous a rendus curieux et enthousiastes ! Malheureusement, il faut croire que notre tablette est déjà obsolète… Il est difficile de trouver l’application (le site de Nathan nous dit qu’il y a un QR code sur le livre, mais nous ne l’avons pas trouvé…), mais une fois celle-ci débusquée, impossible de l’installer. Il semblerait que notre tablette Samsung soit « non compatible » avec ce que propose l’application.

Dommage, j’aurais beaucoup aimé testé Graou n’a pas sommeil en réalité augmentée. D’autant que d’autres éditeurs ont des applications du même genre pour leurs albums et qu’elles fonctionnent parfaitement sur notre tablette…

Chronique : La liste de nos interdits

Un polar aux allures de descente aux enfers… Vous pensiez avoir compris, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg !

Paru initialement aux éditions Fleuve puis en Pocket, voici le premier roman de Koethi Zan à paraître en France : La liste de nos interdits. Il était paru il y a plusieurs années sous un autre titre, Au bout de la peur.

Par ailleurs, le second roman de Koethi Zan est paru en septembre 2017 chez Fleuve Editions : A jamais tu obéiras.

Un début de roman déstabilisant

Suite à un grave accident, Sarah et Jennifer ont rédigé une liste. Une suite de règles à respecter absolument si elles veulent survivre dans le monde actuel… De leur terrible drame, nous ne saurons rien, mais de cette liste d’interdiction, nous découvrirons tout peu à peu… Mais malgré toutes ces précautions, les deux jeunes femmes vont être les victimes d’un enlèvement puis d’une séquestration qui va durer… de très longues années.

Un thriller psychologique fort bien mené…

Les premiers chapitres sont très déstabilisants, mais une fois que l’on comprend le tableau dans son ensemble (entre le présent et de nombreux flash-back), on se laisse pendre au « jeu ». Jonglant entre différentes époques/enjeux, on creuse peu à peu dans la tête du psychopathe autour de qui tourne cette sordide histoire… Tout s’imbrique et trouve un sens… même dans l’horreur.

Vous trouverez ici une enquête nouant sémiologie, psychologie, manipulation, et torture parfois (mais sans trop de descriptions, heureusement). On remonte peu à peu la filière du criminel avec art… Koethi Zan est douée pour nous amener doucement là où elle a toujours voulu nous piéger, et ça fonctionne !

Mes passages préférés, ce sont ceux où l’investigation de Sarah l’entraîne dans une documentation extrêmement poussée sur toutes sortes de milieux cachés… c’est aussi malsain que fascinant.

Il y a bien entendu quelques poncifs dans ce thriller, mais ils ne sont pas assez dérangeants pour rendre le roman déplaisant. La narratrice, Sarah, fait partie des ultras-privilégiés, elle ne se rend pas toujours compte de la « chance » qu’elle a de pouvoir faire ce qu’elle souhaite quand elle le souhaite… De même, au niveau de la conclusion, il y a une petite « surprise » qui n’en est pas franchement une de mon point de vue, mais rien de décevant non plus.

Étant donné comment Koethi Zan nous balade dans son roman, elle aurait pu aller un peu plus loin en ce qui concerne la dernière partie de son roman. Je suis persuadée que la fin aurait ainsi prendre plus d’ampleur encore.

Quoi qu’il en soit, La liste de nos interdits est un bon thriller psychologique. Surprenant, efficace, dynamique, on passe un excellent moment de lecture sous tension !

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Je lirais très certainement d’autres livres de cette auteure, pour peu que ses autres romans ne soient pas trop redondants. J’ai vu le résumé de A jamais tu obéiras, et je crains que le contenu soit assez similaire… A vérifier toutefois

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