Archives de l’auteur : Laura

Chronique : Pretty Dead Girls

Un polar qui ravira tous les fans de suspense et de Young-adult…

Paru en juin 2018 aux éditions Lumen, Pretty Dead Girls n’est pas le premier ouvrage de Monica Murphy à paraître en France. En effet, l’autrice a déjà écrit nombre de romances chez Harlequin, mais avec ce nouveau roman, elle s’essaie au polar psychologique sur fond de campus américain. Un mélange intéressant… alors qu’en est-il réellement ? Pretty Dead Girls (au titre fort bien trouvé) est-il à la hauteur ?

Une ville californienne aux allures de paradis… 

Imaginez que vous avez la chance de vivre dans une ville au bord de l’océan où manoirs et villas de rêve se côtoient… Une fois le décor idyllique posé, ajoutez-y un campus et des élèves à l’image de cette ville si belle et bien sous tous rapports. Vous y êtes ? Et qui diriez-vous si une élève de terminale faisant partie d’une des associations d’élèves les plus huppées – Les cygnes blancs – venait d’être sauvagement assassinée ?

C’est pourtant ce qu’il vient d’arriver à Gretchen, une des filles les plus populaires du campus… mais également une des plus détestables.

C’est dans ce contexte que nous découvrons l’histoire de Pénélope, la présidente des Cygnes blancs. Belle, populaire et… certainement dans la ligne de mire du tueur étant donné les cibles qui vont suivre.

Un bon thriller pour qui veut s’essayer au genre dans le domaine du young-adult

Pour ceux et celles qui souhaitent un roman sous tension (un peu sanglant sur les bords) dans une ambiance typique de campus américain, ce sera l’ouvrage idéal. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est le genre de livre que j’adore lire (ou plutôt dévorer) pendant les vacances.

L’intrigue est simple mais efficace, les personnages y sont aisément reconnaissables, et les suppositions vont bon train quant à l’identité du tueur/tueuse ? Je l’avoue, personnellement j’ai saisi un peu tard de qui il s’agissait, environ aux trois quarts de l’ouvrage. Monica Murphy a donc plutôt bien géré le suspense et la tension, d’autant qu’on arrête pas de cogiter en attendant la réponse !

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On passe donc un agréable moment de lecture avec Pretty Dead Girls, même si il s’agit d’une histoire somme toute assez traditionnelle, ça fonctionne. Pour ceux qui voudraient s’essayer au polar, c’est l’occasion (dès 14/15 ans) de tenter !

Un roman sympathique donc, mais au choix j’ai tout de même préféré A good girl chez le même éditeur (et dans une ambiance de campus similaire) pour son très bon twist final.

BONUS : Voici quelques photos du kit de presse que Lumen avait réalisé pour l’occasion. Magnifique et comme toujours original !

 

Chronique : Brexit Romance

Le nouveau Clémentine Beauvais est arrivé… et il est totalement crazy !

Comment parler d’un sujet aussi brulant d’actualité qu’est le Brexit (malgré plus de deux ans après le référendum, beaucoup de choses sont encore en tractations et en réflexions…) tout en mêlant humour et style déjanté ? Il n’y a que Clémentine Beauvais qui aurait pu réussir ce tour, elle, l’autrice française la plus Britannique ! Elle vit et travaille à York en tant que maître de conférence, elle traduit également de nombreux ouvrages, et aussi ce qui nous intéresse ici, elle écrit.

On luit doit déjà quelques pépites dans le monde de l’édition pour la jeunesse avec notamment : Les petites reines (bientôt adapté au cinéma et déjà au théâtre), Songe à la douceur (une réécriture en vers libres d’Eugène Onéguine de Pouchkine, rien que ça !) ou encore Comme des images (l’un de ses premiers romans, une véritable claque).

Avec Brexit Romance, elle nous propose un roman aux apparences légères, mais qui revêt de nombreuses réflexions sur notre époque et ses changements (sociaux, économiques…).

Mariage pluvieux…

Le Brexit a beau avoir été voté par la majorité des Britanniques, ils sont nombreux à vouloir se rebeller à face à cet état de fait. C’est ainsi que Justine, anglaise jusqu’au bout des ongles, décide de créer Brexit Romance (officieusement) alias Mariage Pluvieux (officiellement). Le but caché de cette entreprise ? Marier des anglais à des français qui ne se connaissent pas afin qu’ils ne perdent pas leur passeport Européen. Bref, un pur mariage blanc. Pourquoi cela ? Pour moult raisons, et la première étant : parce que. Pour le plaisir de savoir que l’on peux partir où on veux quand on veux, ou travailler ailleurs qu’en Angleterre… Cette liberté a été enlevée à tous les anglais quand le Brexit est arrivé.

Mais Justine n’est pas la seule protagoniste de cette histoire… Il y a également Marguerite, française, orpheline, qui a réussi à se hisser dans les plus hautes sphères grâce à sa sublime voix de soprano. Elle va à Londres pour une journée à l’occasion d’une représentation, accompagnée de Pierre, son professeur. Ils sont liés depuis tant d’années qu’une complicité unique s’est nouée entre eux, mais il n’est aucunement question de romance.

Ce qui importe ici, c’est comment Clémentine Beauvais va réussir à lier tout ce beau monde alors qu’ils n’ont rien en commun. Justine est une pure pragmatique, Marguerite une rêveuse, Kamenev est loin d’être un comique, et un certain Cosmo qui fait partie de l’élite anglaise va interférer avec les vies de tout le monde… mais comment ?

Mariage heureux ? 

Si vous avez envie d’un roman léger et drôle, Brexit Romance est fait pour vous. Plus que son histoire, c’est avant tout sa forme qui surprend et plaît. En effet, rempli d’anecdotes culturelles sur l’Angleterre, Brexit Romance vous offrira un dépaysement total !

Et surtout, Clémentine Beauvais est une artiste quand il s’agit de donner vie à des dialogues (cf photo ci-jointe).

Autre fait vraiment plaisant, elle traduit littéralement quantité d’expressions en français, car tous les personnages parlent en anglais. Ce qui donne « Enfer sanglant ! » pour « Bloody hell !« , ou encore pour « bullshit » dont je vous laisse découvrir la merveilleuse traduction littérale…

En ce qui concerne le cœur de l’intrigue, on passe un très bon moment, même si j’ai trouvé un peu longues les cinquante dernières pages.

On ne lit clairement pas Brexit Romance pour son intrigue, mais pour son ambiance délurée et un peu vaudeville. C’est une bouffée d’air frais, car pour moi ce roman a toute sa place aussi bien chez les ados dès 15 ans, que chez les adultes.

Il y a des références pour tous les âges, d’Instagram et Amazon en passant par la politique (on croise même Marine Le Pen lors d’une soirée) sans oublier pas mal de références culturelles, c’est un délice.

On appréciera également les très nombreuses références à Alice au Pays des Merveilles « Mais tout le monde est fou ici ! » ou encore le match de croquet en pleine campagne anglaise qui n’est pas sans rappeler une scène mythique du roman de Lewis Carroll…

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Alors, qu’attendez-vous pour militer vous aussi contre le Brexit ? Cherchez un anglais ou une anglaise grâce à l’application Brexit Romance et mariez-vous avec des lamas pour faire de belles photos (au cas ou l’immigration vérifierait…).

Vous l’aurez compris, Brexit Romance fait partie des incontournables de cette Rentrée Littéraire 2018 !

Chronique : Les Immortalistes

Magistral, tout simplement.

Premier roman de l’américaine Chloé Benjamin à paraître en France, Les Immortalistes inaugure également l’arrivée des éditions Stéphane Marsan. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est celui de l’un des fondateurs des éditions Bragelonne. Stéphane Marsan souhaitai proposer de la littérature dite « blanche ». Les éditions Bragelonne étant bien trop marquées imaginaire, il a ainsi créé sa maison d’édition qui ne proposera que des romans d’ordre généraliste. Pour le moment, ce sont cinq ouvrages qui sont parus chez ce nouvel éditeur à la charte graphique élégante.

Et en ce qui concerne Les Immortalistes, c’est une petite pépite assez inclassable à découvrir…

L’histoire d’une fratrie juive sur plusieurs décennies…

Tout commence à New York, quand quatre frères et sœurs décident de se faire un peu peur en allant voir une voyante. La rumeur raconte qu’elle change régulièrement d’adresse, et que l’on ne peut la trouver que grâce au bouche à oreille… C’est ainsi que par une chaude journée d’été, Simon, Klara, Varya et Daniel vont chez cette diseuse de bonne aventure pas comme les autres. En effet, cette femme a une particularité, elle ne vous racontera pas votre vie, ou votre avenir mais uniquement une chose : la date de votre mort. Magie réelle ou non ?

Tout ce que l’on sait, c’est que la connaissance de cette date va profondément influencer la vie de chacun des membres de cette fratrie…

Quatre histoires belles et mémorables qui s’entremêlent

Une fois n’est pas coutume, l’ouvrage est découpé en quatre parties bien distinctes, les unes à la suite autres. Ici, pas de chapitres qui alternent les points de vue des personnages, tout est en un seul bloc. Ainsi, on va suivre chaque frère et chaque sœur jusqu’à sa mort ; de la fin des années 70 à l’an 2000. Correspondra-t-elle a ce qu’à prédit la voyante ? Ou le libre-arbitre peut-il se faire une place dans cette mécanique infernale ? C’est là toute la difficulté de la question où chacun pourra se faire sa propre idée de la réponse, s’il y en a une…

C’est ainsi que l’on va tout d’abord suivre Simon, qui part avec Klara sur un coup de tête à San Francisco. Une ville pétillante et pleine de vie où le jeune homme va se révéler à lui-même et devenir l’homme qu’il n’aurait jamais pu être à New York, entouré de sa famille. Là-bas, il va pouvoir vivre au grand jour son homosexualité et se découvrir une passion insoupçonnée pour la danse. Mais, malgré tous ces bonheurs accumulés, il va brûler la chandelle par les deux bouts et vivre une vie totalement désinhibée et folle… mourra-t-il à la date prédite par la voyante ?

Ensuite, c’est sa sœur Klara que nous suivons, la plus intéressante et étrange de la famille. Versée dans la magie et l’occultisme, elle croit du comme fer à ce que lui a dit la femme à propos de la date de sa mort. Sa vie va être extrêmement mouvementée et fascinante. Jamais au même endroit d’une semaine sur l’autre, toujours en vadrouille et en tournée pour faire des spectacles… Klara est aussi instable que fascinante, elle entend des choses que personne d’autre ne perçoit, décode des messages dans des objets frappés à un rythme qu’elle seule comprend. Sa psychologie est complexe, mais c’est justement ce qui la rend attrayante, mystérieuse… Et sa fin est l’une des plus belle et terribles de la fratrie (à en pleurer)…

Il y a ensuite Daniel, l’autre frère. Devenu médecin militaire, il semble être passé à côté de sa vie et avoir beaucoup de regrets. Sa partie à lui est assez triste, on dirait qu’il n’a jamais vraiment osé vivre…

Quant à Varya, c’est la scientifique de la famille. Elle essaye depuis des années de trouver un protocole pour allonger la vie de chimpanzés (et donc des hommes par la suite) en limitant leur apport en calories… Ses recherches sont difficiles, et même cruelles, car les singes ont toujours faim. Mais son désir d’allonger la vie est si vif qu’elle est prête à tous les sacrifices pour y parvenir. Elle n’a jamais eu d’enfant, ni eu de vie de couple, entièrement consacrée qu’elle est à sa tâche. Comme quoi, malgré son esprit factuel de scientifique, les dires de la voyante l’ont entièrement façonnée…

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Voici donc un aperçu de ce fabuleux roman qu’est Les immortalistes. Délectez-vous de cette merveille littéraire et totalement inclassable. C’est un grand et beau roman aux personnages forts qui vous feront vibrer. De plus, Chloé Benjamin a l’art et la manière de laisser planer des interrogations, des étrangetés, des indices….

Alors, est-ce que ce sont les événements qui nous forgent ? Ou nous qui forgeons les événements ? La question reste ouverte quand on referme l’ouvrage, mais on y trouvera de magnifiques pistes de réflexions. Ce livre est une pépite, rien de moins.

Chronique jeunesse : Angelica Varinen – Tome 1 & 2

Une nouvelle série de romans policiers à destination des jeunes lecteurs !

Si Maisie Hitchins devait avoir une grande sœur, une chose est sûre elle s’appellerait Angelica Varinen ! Toute nouvelle saga de romans à destinations des 8/10 ans écrite par l’auteure française N.M. Zimmermann, Angelica Varinen est une série qui compte pour le moment deux tomes chez Flammarion.

Si vous ne connaissez pas encore cette auteure que j’apprécie beaucoup, elle a écrit tant d’ouvrages que je ne vais pas tous vous les lister, mais voici mes préférés d’elle : Une histoire terrifiante – Le miroir aux sortilèges, la collection Le grand livre de l’horreur… L’auteure étant une amoureuse du Japon, beaucoup de ses ouvrages tournent autour de la culture nippone : L’amour le Japon les sushis et moi, Le fantôme de la tasse de thé

Une jeune demoiselle très curieuse…

Le moins que l’on puisse dire sur Angelica Varinen, c’est qu’elle est très curieuse. Extrêmement curieuse… à tel point que s’en est maladif ! Impossible pour elle de ne pas avoir la réponse à un mystère ou une énigme, c’est ainsi qu’elle se fourre dans quantité de situations compliquées. Et totalement inappropriées à sa condition ! Mais qu’importe, du moment qu’Angelica trouve la réponse…

C’est ainsi que dans les deux premiers tome, Angelica réussit à résoudre deux enquêtes que même les policiers n’ont pas réussi à résoudre.

Cette chronique réunit donc mon avis sur les deux premières enquêtes. Le tome 1 – Le voleur de bijoux et le tome 2 – L’affaire de la licorne.

… et au caractère bien trempé !

L’ambiance de cette petite saga pour la jeunesse est très agréable. Dans une ère pseudo victorienne, le tout mâtiné de fantastique, le mélange fonctionne à merveille. De plus, l’auteure a créé ses propres créatures magiques, notamment Naali, la renarde arctique d’Angelica qui a la pouvoir de se téléporter.

Et puis, la jeune enquêtrice en herbe est fort bien entourée : entre ses amies qui lui demandent d’enquêter et son majordome surprotecteur, elle n’a pas le temps de s’ennuyer ! Mais dès qu’elle le peux, elle échappe à toute surveillance…

C’est ainsi que dans le premier tome, elle va se mettre en danger pour confondre les coupables de vols de bijoux, quitte à prendre de grands risques. Angelica repère un schéma étrange dans les vols qui ont lieux dans leur ville…

Dans le deuxième opus, moins de dangers, mais beaucoup de malice. L’enquête est bien tournée, on pousse les lecteurs à réfléchir eux aussi aux potentiels coupables. Et comme il est question d’une licorne, c’est encore plus intéressant !

Alors, oui, les enquêtes sont assez réussies, les illustrations sont de toutes beauté et l’histoire fonctionne très bien. Mon seul bémol est à mettre sur la personnalité même de l’héroïne, que je trouve trop présomptueuse la plupart du temps.

Angelica est très imbue d’elle-même. Sous prétexte qu’elle est douée, elle se permet des remarques désobligeantes et une attitude qui frise l’irrespect… Cet aspect du personnage le rend pour moi peu attachant, et c’est dommage car elle avait tout pour me plaire au premier abord.

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Mais comme je n’ai que cela à reprocher à la série on peux dire sans mal que ces deux premiers tomes sont une réussite. Pour ceux et celles qui aiment les mystères et l’aventure, ce sera la lecture parfaite… Le texte est très aéré, les dessins aidant à dévorer avec encore plus d’efficacité ces deux premiers tomes. En bref, on passe un bon moment.

PS : Notons au passage les très belles illustrations de Noémie Chevalier. Que ce soit la couverture ou l’intérieur des ouvrages, les dessins sont superbes !

Chronique : Armada

Le nom d’Ernest Cline vous dit peut-être quelque chose, cela d’autant plus avec la récente adaptation au cinéma de Spielberg de son roman Player One ! Son premier ouvrage avait été une véritable claque, un immense coup de cœur dont il avait été difficile de se relever.

Et voici que vient de paraître il y a quelques mois le second roman de monsieur Cline : Armada. A-t-il réussi à éviter tous les écueils du deuxième roman ? Armada a-t-il le pouvoir de transporter son lecteur ? Voici toutes les réponses à ces questions et plus encore dans la chronique qui va suivre.

Immersif, dès les premières pages

Tout commence lorsque le jeune Zack Lightman voit par la fenêtre de sa salle de classe un vaisseau spatial. Impossible qu’il ai été conçu par l’homme quand on voit son design… Mais chose étrange il est la copie conforme des vaisseaux du jeu Armada. Zach a-t-il rêvé ? Eu une hallucination ?

Cela lui fait peur, car son père, avant sa tragique disparition,  ne cessai de croire aux théories du complot en tous genres et disait à qui voulait l’entendre qu’une forme de vie intelligente existait dans l’espace. Selon le père de Zach, le gouvernement est au courant depuis des années, voir des décennies… et tous ces jeux-vidéos, films, bd de science-fiction n’ont qu’un but caché : nous préparer sinon à les rencontrer, les affronter. Et ce vaisseau que Zach a vu, ressemblant trait pour trait à ceux de son jeu favori ne sont pas un hasard…. Et si son père n’avait pas été un fou, mais un visionnaire ?

Un bon roman qui fait une la part belle au rétro gaming et à la culture pop 

Ceux qui ont aimé Player One aimeront fatalement Armada. On y retrouve la recette qui avait si bien fonctionné précédemment. Un dosage entre aventure, références geek (tant musicales que cinématographiques notamment) et une foule d’autres choses.

Dans Armada, nous sommes dans une ambiance bien plus militaire, donc très stricte par moments. Et Zach n’a pas l’habitude qu’on lui donne des ordres sans qu’il n’ai à réfléchir… ce qui va donner lieu à des moments intéressants.

On gardera dans les mémoires cette super scène qui rappellera peut-être du vécu à certains : écouter un bon morceau des Pink Floyd en fumant quelque chose qui a des propriétés… apaisantes. Et puis, toutes ces nombreuses références à Starfighter (l’histoire même d’Armada y ressemble terriblement – l’auteur cite plusieurs fois le film), au film Contact (l’un de mes favoris de tous les temps !) et Carl Sagan et à la série de vulgarisation Cosmos sont un plaisir…

C’est en cela qu’Ernest Cline excelle, nous faire sentir privilégié car on connaît et on comprend ses codes, ses références. C’est toujours un plaisir de voir un auteur s’emparer d’œuvres qui sont pour nous des références et le voir les mettre au service de son intrigue. Et c’est ici réussi.

Seul petit bémol, la fin est un peu trop rapidement bouclée, ce qui donne une légère sensation d’inachevé… mais ça ne gâche pas la lecture non plus heureusement !

Ainsi, Armada est une petite réussite. Pas aussi génial que Player One (mais la barre était très haute) mais tout aussi distrayant. On s’attend à certains déroulements de l’intrigue, mais on ne boude pas son plaisir à découvrir ce que nous a concocté Ernest Cline ! A découvrir donc, que l’on soit adulte (le côté nostalgique en plus) ou adolescent, l’effet découverte et plaisir sera le même.

Chronique : Zel l’ange mercenaire – Tome 1 – La clé

Une romance fantastique et paranormale qui nous vient tout droit de… France !

Kalypso Caldin est une jeune auteure française, Zel L’ange mercenaire est son premier roman. Il est paru aux éditions Hugo Roman en mai 2018. Premier tome d’une saga, cet ouvrage a la particularité d’être le premier roman français de la collection New Way.

Une jeune fille aux pouvoirs très développés qui attirent bien des dangers

Kendra est une adolescente très particulière. Elle ne vit plus chez ses parents à cause de ses pouvoirs (qui sont un problème pour certains membres de sa famille) et est donc seule à subvenir à ses besoins. Difficile donc de concilier vie étudiante et problèmes d’adultes tels que le loyer, les courses, etc… Mais grâce à ses dons à la frontière des mondes (visions, sensations, auras visibles, communication aves les esprits), Kendra réussit à s’en sortir en proposant des prestations de voyance.

Cependant, Kendra possède des pouvoirs très développés, ce qui va l’amener à être malgré elle l’objet d’un contrat… C’est ainsi que le mystérieux Zel entre en scène : beau, séduisant, et impatient de mettre fin à sa vie.

Une histoire cousue de fil blanc, mais assez plaisante à découvrir

Il faut être clair, ce n’est pas en lisant Zel l’ange mercenaire que vous découvrirez un nouvel univers. Mais cette lecture a le mérite d’être assez distrayante pour qui aime la romance mâtinée de fantastique.

L’ambiance de la petite ville américaine dans laquelle Kendra a élu résidence est bien retranscrite, on s’y sent oppressé à souhait (il s’y passe des choses étranges et morbides…). L’histoire de Kendra et son passé sont assez nébuleux mais on en apprend de plus en plus au fil des pages.

Par contre, je dois avouer avoir eu du mal avec la romance qui s’installe peu à peu entre Zel et Kendra. Je l’ai trouvé poussive, et pas assez crédible pour l’apprécier. J’ai eu du mal à m’attacher à Kendra, qui a beau être indépendante et volontaire. Elle a certains traits de caractère qui m’ont beaucoup agacée.

De même au niveau de ses expressions, il y en a une en particulier qui est dans l’ouvrage une bonne dizaine de fois (si ce n’est plus). Kendra à la fâcheuse habitude de dire « Omondieu » tout le temps. Dès qu’elle est surprise/choquée/exaspérée, elle le dit. Et cela arrive souvent. Et surtout, je n’aime pas cette façon d’écrire. L’auteure a voulu créer un personnage bien à elle avec ses spécificités, ce qui est bien, mais ce trait de caractère ne m’a pas plu du tout.

En ce qui concerne l’histoire, elle est assez réussie dans son ensemble. L’intrigue qui lie Kendra à différents anges est très intéressante. On aurait aimé en savoir plus ! Tout ce qui a trait au fantastique est bien pensé et expliqué dans ce premier tome. La mythologie y est cohérente, et même réussie. On y découvre des monstres inventés de toutes pièces tels que les cauche-mare, qui dévorent les rêves de ses victimes. Pour les distraire il faut lancer quelque chose comme des lentilles, ce qui l’oblige à les compter et le détourne de son objectif premier…

……

Ainsi, malgré quelques maladresses, ce premier tome est assez intéressant. Pour ceux et celles qui aiment les romances paranormales, ce roman pourrait plaire ! Il y manquait un soupçon de quelque chose pour un faire un roman plus captivant, mais c’est une bonne introduction à l’univers de Kalypso Caldin. A découvrir dès l’âge de 14/15 ans.

Ces livres que je n’ai pas réussi à terminer #1

Vous est-il déjà arrivé de laisser une lecture en suspend ? De laisser l’ouvrage prendre la poussière dans le coin d’une pièce, ou sur la table de nuit… La culpabilité vous a-t-elle rongé ? Ou vous êtes-vous dit qu’il y avait tant d’ouvrages à lire dans une vie qu’il valait plutôt tirer le meilleur de ses lectures ?

Pour ma part, j’ai évolué car il y a des années de cela, je trouvais que ne pas finir un livre cela ne se faisait tout simplement pas. Qu’il fallait absolument lire un ouvrage de bout en bout, même si c’était une souffrance… mais depuis quelque temps maintenant, je me suis ravisée. Et donc quand je n’aime franchement pas un livre et que j’ai fait le réel effort de le découvrir je m’autorise à l’abandonner.

Voici donc une petite liste des mes dernières lectures que je n’ai jamais réussi à terminer malgré ma détermination. Parfois les sujets et l’intrigue m’intéressaient pourtant énormément, mais cela n’a pas suffit à laisser vivace la flamme de mon intérêt…

Mudwoman – Joyce Carol Oates – éditions Points

J’aime beaucoup Joyce Carol Oates, une auteure que j’ai découverte il y a quelques années et qui a le don de changer d’atmosphère, de sujet et de style d’un ouvrage à un autre. L’un de ses ouvrages les plus marquants pour moi fut Valet de Pique, mais je suis loin d’avoir lu tout son travail. Elle est extrêmement prolifique, d’un talent rare… Pour moi, elle mériterais d’avoir le Prix Nobel de littérature un jour tant son œuvre est dense et multiple.

Avec Mudwoman cependant, je me suis énormément ennuyée. Mélange de présent et de souvenirs terribles d’un douloureux passé de maltraitance, nous suivons une femme qui travaille dans le milieu universitaire. Difficile de faire sa place dans ce monde si masculin et sévère. Et pourtant, à force de pugnacité, la fameuse Mudgirl (soit la fille de boue) s’en est sortie.

Malgré une histoire qui a de quoi intéresser de prime abord, je n’ai à aucun moment réussi à apprécier ce roman… je me suis ennuyée ferme et j’ai cessé de lire Mudwoman à la moitié. Dommage, ça partait bien…

Baba Yaga – Toby Barlow- éditions 10/18

Une histoire de sorcières se déroulant dans le Paris des années 60, le tout sur fond de polar ? Je dis OUI. Et pourtant… Baba Yaga fut une amère déception. L’écriture ne m’a pas du tout accroché même si je ne saurais dire pour quelle raison précise.

Entre contes imbriqués se déroulant à plusieurs décennies (ou siècles) d’écart sans une once de clarté, et des personnages très retors, Toby Barlow a réussi l’exploit de m’ennuyer comme jamais alors qu’il avait tous les ingrédients qui me plaisent habituellement… Et puis l’idée que le narrateur soit transformé en puce et qu’il découvre que sa femme a un amant, j’ai trouvé ça trop étrange et dérangeant, je ne saurais dire pourquoi…

C’est une rencontre manquée malgré une couverture et un résumé alléchants.

J’ai abandonné Baba Yaga après un bon tiers d’efforts…

Neverhome – Laird Hunt- Actes Sud

Un roman de type western avec une héroïne forte et originale dans sa personnalité, voici ce que nous offre Neverhome. Cet ouvrage a été un petit succès de librairie, et il avait tout pour me plaire… Cependant, impossible d’accrocher. Ecriture trop lente pour moi, ambiance assez lourde (en cela c’est réussi, et pour cause on parle de guerre) et impossible de m’attacher réellement à cette femme qui va se travestir en homme et partir au front pour protéger son mari.

J’avoue ne pas avoir énormément de références historiques quant à l’époque traitée – celle de la guerre de Sécession – mais quand un roman historique est réussi il nous happe et nous apprend quantité de choses. Ici, Laird Hunt part du principe que l’on connait les enjeux du conflit qui a marqué les Etats-Unis, or, personnellement ce n’est pas le cas. Il semblerait que j’aie manqué de références historique pour apprécier l’ouvrage… Ce qui fait que j’ai abandonné Neverhome au bout d’un peu plus de la moitié…

Les Ferrailleurs – Tome 1 – Le Château – Edward Carey – Grasset

Voici l’un des ouvrages les plus bizarres qu’il m’ait été donné de lire. Entre une ambiance à la Tim Burton mâtinée de Patrick DeWitt, nous voici avec le premier tome d’une série fantastico-historique qui donne immédiatement le ton. Le texte et les magnifiques dessins sont tous signés de la main d’Edward Carey.

Tout en finesse et en étrangetés, nous voici plongés dans une demeure familiale aux nombreux secrets. Les Ferrayor sont les propriétaires de cette demeure imposante située en plein milieu d’une décharge, ils sont riches, n’aiment guère leur prochain et ont d’étranges lubies. Par exemple, chaque Ferrayor est doté d’un objet qui l’accompagne toute sa vie, une sorte d’objet totem.

Dans cette histoire bizarre, nous suivons Clod, un jeune Ferrayor qui a pour objet de vie une bonde. Oui, vous avez bien lu. Et l’intrigue étrange de cette histoire commence quand sa tante Rosamund perd son propre objet de vie : une poignée de porte. Mais Clod et son don d’écouter parler les objets pourra peut-être le retrouver ? Et découvrir au passage certains secrets les mieux gardés de sa famille…

J’ai beau avoir abandonné aux trois-quarts du roman, je n’ai pas détesté du tout lire cette histoire. Mais elle est tellement triste, oppressante et sombre que je n’ai jamais réussi à reprendre l’ouvrage.  Quoi qu’il en soit ce roman est loin d’être mauvais, bien au contraire. Cependant, il est tellement original qu’il vaut mieux savoir de quoi il retourne avant de se lancer dedans. C’était donc une lecture intéressante, les révélations y sont fracassantes, mais ce fut un peu trop gloomy/bizzaroïde pour moi… Et pourtant, j’adore ce qui est étrange…

Actualité éditoriale : The Darkest Minds, la saga arrive au cinéma !

Connaissez-vous The Darkest Minds ? Ou en français Les Insoumis, d’Alexandra Bracken ? En France, la série de livres a commencé à sortir en 2013 aux éditions La Martinière Jeunesse. Depuis, les trois tomes sont parus et la saga pour ados est terminée. Mais ce n’est pas tout, The Darkest Minds, c’est également un film qui arrive dans les salles obscures le 8 août 2018 !

Personnellement j’avais entendu parler de la série de livres, mais je ne les ai pas encore lus. Cependant, comme le film arrive je vais m’empresser de découvrir le premier tome afin de me délecter encore plus de son adaptation ! Et pour se faire, la Fox et les éditions La Martinière ont vu les choses en GRAND avec un superbe kit de presse.

C’est ainsi que j’ai reçu un gros colis contenant ce mystérieux sac à l’effigie du film. Mais qu’y avait-il dedans ? Beaucoup de choses…

Tout d’abord un tote bag contenant toutes sortes de goodies tous plus sympas les uns que les autres !

A l’intérieur du fameux tote bag il y avait un lot de 5 carnets de différentes couleurs. Chaque carnet a également un symbole unique sur le coin du haut à gauche, vous verrez cela en suite d’article.

Ensuite il y avait un petit plastique contenant un joli pin’s, ainsi qu’un petit pochon de velours contenant un collier (qui appartient peut-être à l’héroïne de The Darkest Minds ?).

Voilà les deux accessoires déballés !

Et enfin, cerise sur le gâteau, il y a avait dans ce magnifique kit le premier tome de la saga. Comme la séance de cinéma est pour bientôt je vais me dépêcher de découvrir cette histoire qui semble avoir toutes les qualités d’une série YA addictive !

Pour ceux qui ne connaissent pas Les Insoumis / The Darkest Minds, voici la quatrième de couverture du premier tome :

Dans un futur proche, les adolescents ont été décimés par un virus inconnu. La plupart des survivants, dotés de pouvoirs psychiques incontrôlables, ont été parqués dans des camps. Les autres, regroupés dans la Ligue des enfants, luttent pour leur liberté.
Au sein de la Ligue, Ruby, capable de contrôler les esprits, se bat pour la fermeture des camps. Sa mission ? Retrouver une clé USB contenant des informations ultra-secrètes impliquant le gouvernement dans la propagation du virus.
Mais son pire ennemi est en elle, car ses pouvoirs grandissants pourraient prendre le pas sur sa raison. Et sur son humanité.

Et pour ceux qui n’ont pas encore vue l’excellente bande-annonce (avec du bon son et de très belles images), c’est juste ici !

 

J’espère que cet article vous a donné autant envie que moi de découvrir cette série qui semble prometteuse ! Affaire à suivre donc très prochainement.

Chronique : Journal d’un vampire en pyjama

Un roman/témoignage magique de Mathias Malzieu sur la maladie qu’il a traversée et ce qu’il a décidé de réaliser quand il la vaincrait

Mathias Malzieu est le chanteur/compositeur du groupe français Dionysos. Il est également écrivain (et il est doué). Que l’on connaisse on non son groupe de rock, que l’on apprécie ou non sa musique, peu importe car il est ici question d’un récit de vie touchant, rien d’autre.

Il a déjà écrit les romans poétiques suivants : La mécanique du cœur (il y a également un film), Le plus petit baiser jamais recensé, Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi… et d’autres encore !

Une maladie du sang extrêmement rare…

Alors que tout va bien pour lui, du jour au lendemain, Mathias Malzieu est fatigué, s’essouffle vite, n’a plus la force de faire son travail. Il souffre pendant les heures de tournages de son clip, mais ne dit rien à personne. Le lendemain, il part faire une prise de sang… C’est ainsi que tombe le terrible diagnostic : Aplasie médullaire.

Un nom étrange pour une maladie du sang qui est extrêmement rare… Commence ainsi pour Mathias un parcours du combattant où le courage est omniprésent. Difficile d’être optimiste et combattif dans ce genre de situation, et pourtant, il n’a rien lâché et va tout entreprendre pour survivre.

Voici l’histoire touchante, romancée et magnifique de Mathias Malzieu, de sa douce Rosy qui va l’épauler, et des nymphirmières qui vous papillonner autour de lui pour le guérir…

Un roman-témoignage d’une poésie poignante

Inattendu et magnifique, Journal d’un vampire en pyjama est à la fois un roman, un récit de vie, et bien plus encore… C’est d’une poésie infinie, chaque mot est pesé pour donner un effet magique à chacune des phrases de ce roman. Et quand ce n’est pas poétique, c’est beau, tout simplement. On arrive même à rire parfois malgré la tension dramatique qu’une telle histoire vraie peut apporter.

  • De quel groupe êtes-vous ? demande-t-elle.
  • Dionysos, je réponds.
  • Je parlais de votre groupe sanguin.
  • A oui… O+.

Et puis, il y a tous les noms et mots inventés par Mathias Malzieu, comme pour exorciser ce mal qui le ronge de l’intérieur, qui fait de lui un vampire (il se décrit ainsi).

Il y a les nymphirmières, ces femmes de l’ombre qui vont tout faire pour le sauver à coup de prise de sang, de petits soins, de sourires, d’attention. Il y a également Dame Oclès, personnage récurrent qui vient visiter notre narrateur durant ses rêves ou ses périodes de fièvre, menaçante, elle personnifie le danger omniprésent que vie Mathias Malzieu.

Et puis, il y a aussi Rozie, bien réelle, « l’amoureuse » de Mathias comme il l’appelle. La façon dont il parle d’elle est incroyable. Il la décrit comme une nymphe, une fée, un petit être magique qu’il a eu la chance de rencontrer et qui a accepté de faire du chemin avec lui… Elle semble fragile, mais elle est forte, je ne sais pas à quoi elle ressemble, mais les descriptions qu’il fait d’elle sont incroyables.

« Rosie n’est pas dans le déni de la maladie, ses pulsions d’espoir n’en sont que plus salvatrices. Son corps ressemble à s’y méprendre à un michonnier, cet arbre fruitier qui ne produit que deux fruits par vie. On raconte que lorsqu’on s’endort entre ses branches, on se réveille amoureux.

Histoire vraie… A l’hôpital, quand il faudra qu’elle s’en aille la nuit, je dévisserai sa poitrine. Je la poserai sur ma table de chevet, et quand je me sentirai trop angoissé, je la presserai comme deux oranges. Je la cacherai dans le petit meuble à côté du lit et le matin elle pourra venir la récupérer pour aller au travail ».

Ainsi, Journal d’un vampire en pyjama est un magnifique texte à la fois touchant, magique, prenant. Entre onirisme et réalisme brut par moments, on passe un merveilleux moment de lecture…

De plus, pour ceux qui auraient la version chez Le livre de poche, il y a en fin d’ouvrage Carnet de Board (un carnet de bord fait en skate board !). Un court texte d’une cinquantaine de pages qui raconte l’épopée folle que s’était promis de faire Mathias s’il guérissait : un road-trip en skate à travers l’Islande. Le tout est parsemé de photos couleurs pour nous permettre de vivre de plsu près encore cette folle aventure !

….

En somme, ce livre est une pépite. Il donne confiance en soi et en l’autre. Il prouve que l’on peut s’en sortir malgré parfois des parcours terriblement difficiles. C’est une belle histoire, et cela d’autant plus qu’elle est véridique… A découvrir donc !

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique jeunesse : Princesse Henriette – Tome 1 & 2

Un livre entre le roman et la bande-dessinée qui dépoussière les romans d’aventures !

Les deux premiers tomes de la série Princesse Henriette sont chroniqués dans cet article, il s’agit du tome 1 – Princesse au bois mordant et du tome 2 – Le bal des douze souris.

Princesse Henriette est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse. Il y a du texte, certes, mais la part d’images est également très importante. Les deux premiers tomes sont sortis en août 2017, et le troisième vient de sortir en mars 2018. Au États-Unis, il y a déjà 6 tomes de parus ! En France, ce sont les éditions Milan qui publient la série.

Une princesse à la rescousse !

Princesse Henriette de la Grignote est loin d’être une princesse comme les autres. Elle déteste les cours de maintien, préfère une bonne épée à un thé entouré de biscuits et adore faire des courses de caille… Autant dire que l’on est très loin de l’image stéréotypée de la princesse à sauver !

Et ce n’est que le début. Car sachez que la Princesse Henriette a été victime d’une terrible malédiction qui tant qu’elle ne sera pas réalisée la rend immortelle. Alors elle s’en donne à cœur joie : plongeons à des hauteurs vertigineuses, combats à l’épée, sauvetages de princesses et de princes… Henriette est une véritable casse-cou.

C’est ainsi qu’un royaume en danger a besoin de son aide, et qu’elle va se jeter à corps perdu dans l’aventure…

Drôle et inattendu, un futur incontournable de la littérature jeunesse

ENFIN un roman jeunesse qui s’assume et qui est explicitement féministe ! Rien que pour cela, j’adore Princesse Henriette. Elle sauve des princes et des royaumes entiers, elle n’a pas froid aux yeux et se bat pour ses idéaux… en bref, elle me plait.

L’autre point fort de cette série jeunesse (j’ai lu les deux premiers tomes pour le moment), c’est qu’elle se joue des contes de fées. Ursula Vernon utilise tous les grands contes pour enfants et les refait à sa façon pour nous offrir un dépoussiérage fabuleux.

Dans le premier tome, c’est le conte de La belle au bois dormant qui est revu et corrigéet qui devient Hamster au bois mordant. Dans le second, c’est Le bal des douze princesses (un conte de fées allemand un peu moins connu) qui se transforme en Le bal des douze souris.

Mon dernier argument en faveur de cette série, c’est son aisance à la lecture. Les chapitres sont très courts, le texte aéré, les dessins nombreux… de quoi rassurer ou motiver les jeunes lecteurs et lectrices !

……

La conclusion est bien simple : la série Princesse Henriette est un véritable coup de cœur. Les histoires sont dynamiques, drôles, sont bourrées de références (aussi bien pour les enfants que pour les adultes – notamment quand on voit un personnage lire Fée Actuelle).

Et autre point très positif, les ouvrages sont magnifiques ! Dans un format intermédiaire, couverture cartonnée et brillante (il y a quelques paillettes), la collection est superbe et très robuste. De quoi les lire, et les relire… !

J’ai donc hâte de lire le troisième tome de la série : Ratponce. Je vous laisse deviner de quel conte s’inspire ce nouvel opus…