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Chronique bd : Histoire des sciences en bd

Histoire des sciences en bd 01Ou comment expliquer des choses compliquées de façon simple

Voici un coup de coeur que je souhaitais partager avec vous depuis longtemps : l’histoire des sciences en BD chez Casterman ; série documentaire en 5 tomes très joliment illustrés.

Les deux auteurs ce cette petite merveille sont coréens, on peu d’ailleurs le ressentir dans la « patte » du dessin très typé manga et films d’animations asiatiques.

Le principe de cette série de qualité est simple mais monumental : retracer l’histoire des sciences de la préhistoire à aujourd’hui pour un jeune public (dès 9-10 ans), des premières techniques scientifiques en pleine préhistoire jusqu’à nos jours.

Le premier tome commence par une petite définition de ce que sont les sciences, et veut surtout rassurer les lecteurs : les maths et la physique, ça n’est pas compliqué et  ça peut même être fascinant !

Nous partons donc à la rencontre des hommes préhistoriques et de leur techniques de taillage, de chasse, puis en Mésopotamie pour découvrir la méthode de fabrication du papier par les égyptiens ainsi que leur système d’écriture : les hiéroglyphes. Mais les autres peuples ne sont pas en reste : les Incas et leur calendrier sont expliqués de façon abordable.

Enfin la dernière partie de ce premier volume concerne la Grèce antique et ses nombreux scientifiques : mathématiciens, théoriciens, philosophes… où l’on part à la découverte des balbutiements des théories concernant l’univers et la naissance des premiers principes mathématiques et physiques.

Histoire des sciences en bd 02Le second tome réunit toute la période des romains jusqu’au moyen-âge en Europe, mais aussi en Inde : on y apprend comment les hommes de l’époque ont réussi à calculer le diamètre de la Terre. L’évolution des mathématiques et de la chimie y sont aussi expliqués ainsi que les divergences éternelles entre la science et la religion, quel que soit le peuple.

Le troisième tome recouvre la période entre le moyen-âge et la renaissance. Il répond à de nombreuses questions telles que : Pourquoi les chiffres arabes ont-ils remplacé les chiffres romains ? Qu’est-ce que le rasoir d’Occam ? et une foule d’autre encore. Toujours aussi bien fait, on continue notre épopée historique et scientifique.

Histoire des sciences en bd 04Le quatrième tome retrace en particulier la physique et l’astronomie au XVIIème siècle. Cette période en particulier recèle toute une réflexion sur le lien entre le corps et l’esprit et les différents courants de pensée relatif à ce thème : passionnant.

Le cinquième tome (et dernier) débute à la fin du XVIIème siècle pour aller jusqu’au XVIIIème. On y découvre les avancées fabuleuses de la science dans l’étude du corps humain en particulier et de la biologie en général. D’autres domaines sont abordés tels que la trigonométrie , l’étude des spectres lumineux ou encore la chimie.

Vous l’aurez compris, cette série ludique et passionnante mérite d’être découverte, que ce soit pour les petits férus de sciences ou les récalcitrants ces livres conviendront dès 9-10 ans jusqu’à beaucoup plus grand…eh oui, nous adultes avons encore beaucoup de choses à apprendre !

Pour ceux qui ont aimé ou pour les plus grands : Le Labo – Tome 1 aux éditions Dupuis. A lire dès l’âge de 13 ans.

Pour découvrir la même chose sur l’histoire de France : L’histoire de France en BD (3 tomes) chez Casterman, dès 8-9 ans.

Actualité éditoriale : Harry Potter, le livre pop-up !

Harry Potter pop-up bookSorti le 10 mars 20122 aux éditions Fetjaine, voici le livre pop-up de la saga Harry Potter qui reprend les scènes les plus emblématique des livres et des films, du chemin de Traverse en passant par l’école des sorciers Poudlard ce livre est un vrai petit bijou pour les yeux.

Quelques jours après sa vente seulement, il est déjà en rupture chez l’éditeur, mais n’ayez point d’inquiétude il sera certainement réédité. En attendant voici une petite vidéo de l’édition anglaise, en tout point pareille que la française. Bon visionnage !

AUTEUR :
GENRE : Fantasy, Jeunesse
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Salon du livre 2011 : La nocturne du vendredi 18 Mars

Salon du livre 2011La nocturne du salon, c’est quand même bien agréable, il faut l’avouer : il y a beaucoup moins de monde et pas mal de rencontres à faire, d’auteurs avec qui parler… et tout ça c’est jusqu’à 23h00.

Parmi les rencontres à souligner, celle d’Hubert Reeves : ce grand homme au service des sciences depuis des décennies était en signature pour son dernier livre paru : l’univers expliqué à mes petit enfants aux éditions du Seuil.

Seconde rencontre à souligner avec un auteur : celle d’Henri Courtade, l’auteur du roman de fantasy urbaine Loup y es-tu ? paru aux éditions Milles saisons. Nous avons d’ailleurs pu discuter de son livre, de son contenu et sachez enfin que l’auteur a un nouveau livre en préparation…

Enfin, dans les redécouvertes plaisantes celle du stand de l’éditeur jeunesse Mijade. Très connu pour ses albums (dont un des titres phare est la chenille qui fait des trous) et beaucoup moins pour ses romans ados. Si vous cherchez de courts romans de qualité, c’est chez eux qu’il faut aller : je vous conseille fortement les romans de Gudule tels que Le bal des Ombres ou encore Crime City, mais il y a bien d’autres choses encore !

En conclusion, le salon du livre 2011 était intéressant mais pas transcendant ; il y a eu quelques belles découvertes mais le Salon reste peu être un peu trop une librairie géante et éphémère avec beaucoup de gros éditeurs et pas assez de « petites trouvailles » que ce soit pour le grand public ou pour les professionnels.

Chronique Jeunesse : Blood Ninja – Tome 1 – Le destin de Taro

blood ninja 01Et si tous les ninjas étaient des vampires ?

Premier roman de Nick Lake traduit en France, Blood Ninja est un roman d’aventure se déroulant en plein Japon féodal. Surprenant par bien des aspects et très singulier, le premier tome de cette trilogie annonce une bonne série à suivre de près.

Un concept original et crédible

Le postulat de départ est simple : tout les ninjas sont des vampires, c’est d’ailleurs pour cela que ces individus peu recommandables n’effectuent leur missions qu’aux heures les plus sombres de la nuit.

L’histoire de Taro commence dans un petit village de pêcheurs sans prétentions… mais la paix qui y règne va être troublée par une série de meurtres inexpliqués dans la région ; c’est ainsi qu’un soir Taro doit prendre la fuite. Sans savoir pourquoi il est menacé, il va devoir suivre le mystérieux Shusaku à travers le Japon. C’est le début d’une quête pour Taro, celle un objet sacré qui pourrait changer la donne, mais aussi et surtout une quête identitaire…

Une écriture incisive au service d’une histoire captivante

Blood Ninja porte très bien son nom (même si le titre peut rendre sceptique, il ne faut pas s’y arrêter), nombre de scènes sont rudes, violentes et surtout saignantes mais cette brutalité sert le roman sans le dénaturer (à l’image du Clan des Otori de Lian Hearn). Nick Lake a su trouver le bon dosage entre l’idée de violence que l’on peut se faire des vampires et le monde feutré et retenu des ninjas. L’intrigue est quand à elle surprenante à bien des occasions.

Des personnages dépeints avec art

Bien qu’il soit le personnage central de cette histoire, Taro n’est pas nécessairement le plus intéressant. Shusaku, son maître ou encore les sœurs orphelines ont une personnalité bien plus creusée et intéressante à jauger et décrypter. Ce premier tome n’est qu’une présentation de ces derniers, qui réservent encore nombre de surprises.

Bood Ninja est donc un bon livre pour la « jeunesse », dès 13 ans jusqu’à beaucoup plus grand. A lire avec grand plaisir quand on a soif d’aventures, de batailles et de sang. Affaire à suivre de très près avec un tome deux prévu pour la fin de l’année : La vengeance de Sire Oda.

Petit « défaut » à noter, les non-initiés devront rechercher par eux-mêmes la signification et la connotation de certains mots tirés du japonais tels que : ama (pêcheuses de perles japonaises), shogun (signifie général, c’est un titre désignant le dirigeant du Japon ; à ne pas confondre avec l’empereur qui a plus un rôle symbolique visant à conserver les traditions).

Chronique : Mortels petits secrets – Tome 1

mortels petits secretsUne ressemblance troublante avec un autre roman…

Laurie Faria Stolarz est l’auteur de la quadrilogie Bleu Cauchemar, parue elle aussi aux éditions Albin Michel Wiz. Elle revient en 2011 avec Mortels petits secrets, premier tome d’une nouvelle série à suspense pour adolescentes.

Une intrigue longue à démarrer

Il faut bien l’avouer, le titre accrocheur sait donner envie de découvrir tous ces petits secrets dérangeants mais ils sont peu finalement décevants. Camelia, le personnage principal, voit sa vie sauvée au début du roman par le mystérieux Ben qui va tout faire pour l’éviter par la suite… pourquoi ? Camelia reçoit depuis quelque temps des coups de fils anonymes à faire froid dans le dos… pourquoi ?
Beaucoup de mystères, mais peu d’explications convaincantes.

Trop de similitudes avec un autre roman de la même auteure

Le plus dérangeant dans le livre n’est pas son rythme lent ou même son intrigue peu présente, mais sa grande ressemblance avec Bleu Cauchemar. Dans les deux cas, l’héroïne reçoit des coups de fils étranges et elle est aussi menacée. Dans l’un, c’est l’héroïne qui voit l’avenir, dans l’autre, c’est un de ses amis… etc.

Une promesse non tenue pour une fin décevante

Le schéma de l’histoire étant quasiment le même que dans Bleu Cauchemar, la chute du roman n’échappe pas à la similitude et se trouve être insatisfaisante par rapport aux promesses faites par le titre.
Ce deuxième roman donne l’impression que l’auteure garde la thématique de l’horreur et du suspense sans changer d’histoire.

Chronique jeunesse : Les sept clés du pouvoir – Tome 1 – Lundi mystérieux

Les sept clés du pouvoir 01Un univers foisonnant à nul autre pareil

Garth Nix est un auteur jeunesse d’origine australienne. Le fantastique est son domaine de prédilection, comme il va nous le prouver avec la série haute en couleurs des Sept clés du pouvoir.

Tout commence un lundi

Arthur, un jeune garçon d’une douzaine d’année se retrouve à l’école après plus d’un mois d’absence, car hospitalisé à cause de son asthme… il a donc pris du retard, a loupé la rentrée des classes et n’a pas eu l’occasion de se faire des amis. En bref, tout commence mal. Mais ça n’est que le début.Suite à un effort en cours de sport Arthur se retrouve évanoui, pris d’une crise d’asthme dont il n’arrive pas à se remettre. C’est alors que les choses bizarres commencent, un homme étrange habillé à la mode d’il y a des siècles lui fait don d’une « Clé » et disparaît.

Un premier tome initiatique

Dès la première page, Garth Nix nous transporte dans son monde, il y est question de Testament, de Volonté Ultime, de Renifleurs et autres créatures mystérieuses et dangereuses. Il n’est pas possible de résumer ici l’univers si dense et si particulier de l’auteur, d’autant plus que son œuvre n’est comparable à aucune autre…
Personnellement, c’est justement ce qui m’a plu ici : là où d’autres romans foisonnants se perdent en explications nombreuses et peu explicites, Les sept clés du pouvoir sais imposer sa façon de fonctionner et l’on n’a alors que deux choix possibles : adhérer à fond ou détester profondément l’univers.

L’histoire en elle-même est assez classique, on y trouve un élu, une quête et un guide pour la mener à bien mais tout cela est déguisé de façon habile, passionnante.

Une seule envie, passer à la journée suivante

Tel un rite de passage, ce premier tome n’étant qu’une introduction à ce monde étrange, il est aussi un test pour le lecteur, car au commencement, il faut abandonner tout ce qui est logique et bien défini. A très bientôt donc pour la rencontre avec Les Jours à Venir, qui m’a l’air de très bon augure…Article rédigé pour le site Actusf

 

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Chronique : Evernight – Tome 1

evernight 01Une histoire d’amour impossible sur fond de vampirisme…

Premier tome d’une trilogie de bit-lit pour adolescentes, Evernight est le croisement improbable entre la romance de Shakespeare et la légende des vampires.

Dans un lycée aux allures sinistres…

L’ambiance a le mérite d’être bien retranscrite : Bianca, jeune fille d’une quinzaine d’année débarque dans l’institut d’Evernight. Ecole pour jeunes gens issus de familles aisées, Evernigh est une académie existant depuis des siècles ; longs couloirs de pierre, alcôves sombres, grande salle remplie de vitraux : l’ambiance gothique est là et ça fonctionne.

Ce qui marche un peu moins en revanche, c’est la romance entre Bianca et Lucas. Beaucoup trop prévisible et surtout peu creusée le « flirt » des deux jeunes gens entre vite dans le stéréotype de l’histoire d’amour compliquée avec un incessant jeu du chat et de la souris…

Le chamboulement d’une vie bien réglée

En milieu de récit, un tournant décisif dans l’histoire survient pour Bianca. Il aurait pu rendre le roman beaucoup plus passionnant si seulement ce virage avait été traité de façon plus judicieuse. Toutefois on se laisse entraîner par cette découverte avec plus ou moins d’enthousiasme.
Sans être extrêmement développée, l’intrigue est là, et on a quand même envie de connaître le fin mot de l’histoire…

En conclusion, Evernight est un roman à l’atmosphère sympathique mais à l’histoire décevante car trop prévisible et attendue. Malgré ces quelques gros défauts, l’histoire se laisse lire. Cette romance gothique plaira aux amatrices de vampires et de passions, mais sans laisser une trace marquante dans l’esprit du lecteur…

PS : Le gros défaut du livre est pour moi sa couverture, elle donne à la conception un côté « amateur » et surtout ne donne pas envie d’être curieux quand à l’histoire…dommage.

Chronique : Quatre filles et un jean – Tome 1

quatre filles et un jeanQuatre bouts vies complètement différents, un fil conducteur :    LE jean.

            Quatre filles est un jean est avant tout une histoire d’amitié, de rencontres, d’émotions nouvelles. La vie de ces jeunes filles n’a absolument rien d’extraordinaire, bien au contraire. Elles doivent leur amitié à leur mères qui se sont connues toutes les quatre à un cours d’accouchement. Au fil des ans les enfants sont devenues amies, leur mères se sont éloignées l’une de l’autre. Voici une courte présentation de ces « Quatre filles ».

Carmen vit très mal le divorce de ses parents et ne voit pratiquement plus son père ; Tibby elle est introvertie, réservée et très timide ces traits de caractère lui portent parfois préjudice dans la vie ; Bridget est l’image même de la fille canon, elle sait ce qu’elle veut et parvient toujours à ses fins même si ça n’est pas toujours pour son bien ; Lena est certainement la plus « normale », mais son voyage en Grèce dans sa famille va la changer…

Le fil de l’histoire c’est LE jean, qui va être le témoin de leur histoire : aventures, sentiments, désarroi. Chacune son tour, une des filles poste le jean à l’autre et l’accompagne d’une lettre. Voilà le concept.

Ce premier tome (sur quatre au total) est vraiment une bonne découverte. La vie de chacune de ces filles normales et hors du commun à la fois est captivante, on meurt d’envie de savoir ce qu’il va advenir par la suite. Le bout de vie qui m’a le plus touchée est celui de Tibby, qui contre toute attente va agir face à une situation des plus difficiles, c’est aussi celle dont l’histoire a réussi à me tirer quelques larmes…

Si un livre arrive à vous faire ressentir et vivre les émotions de ses personnages, c’est que c’est une merveille. Car si on lit, c’est pour se sentir autre, partir ailleurs pour un temps, voyager. Quatre fille et un jean est une merveille, merci Ann Brashares.

Chronique Jeunesse : L’homme qui a séduit le soleil

l'homme qui a séduit le soleilA la découverte de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière

C’est par des chemins détournées que nous allons rencontrer Molière, car notre  personnage principal est en fait un jeune garçon prénommé Gabriel qui ne rêve que d’une chose : travailler dans le monde du théâtre, être comédien.

Une rencontre inattendue

Tous les jours, Gabriel se rend au Pont-Neuf où il joue de courtes pièces improvisées afin de gagner son pain du jour. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est que Molière l’observe, intéressé par son jeu de scène, sa façon d’être. Il va ainsi se présenter à un Gabriel complètement abasourdi qui ne croit pas à sa chance.

Mais le métier auquel aspire Gabriel cache de nombreuses difficultés sous les paillettes et les rires mondains.

Du dur apprentissage de la vie

C’est ainsi que commence l’aventure de Gabriel qui va être pris dans la troupe de Molière en tant que… moucheur de chandelles. Sa mission peut paraître simple, mais il est de son devoir qu’aucune bougie qui éclaire la scène ne s’éteigne et à la fin d’un acte il doit couper la mèche de chacune d’entre elles.

Une fois encore, Jean-Côme Noguès se sert d’une histoire simple mais efficace comme prétexte pour découvrir une période phare de l’histoire. Le monde du théâtre est ici décrypté, et montré sous un nouvel angle parfois très cruel.

Une des particularités des romans de Noguès sont ses fins, très douces-amères qui savent toucher juste : L’homme qui a séduit le soleil n’y fait pas exception. Une histoire agréable pour lire l’histoire, dès 11 ans.

Petit plus, un bon dossier assez important est consacré au contexte historique du livre. Le règne de Louis XIV, le bannissement puis l’emprisonnement à perpétuité de Nicolas Fouquet y sont expliqués. Vous y trouverez aussi une explication de ce qu’est la commedia dell’arte et quelles sont les différentes formes prises par le théâtre, le métier d’amuseur, les parades du Pont-Neuf etc…

Chronique : Le monde englouti

le monde engloutiL’homme contre la nature : qui survivra ?

J.G. Ballard est un auteur de science-fiction d’origine anglaise, il a écrit plusieurs romans post-apocalyptiques dont le monde englouti, qui fait partie du quatuor apocalyptique avec Sécheresse (publié originellement avec Le Monde Englouti aux Editions Denoël, collection Lunes d’encre), Le vent de Nulle part (renié, car considéré comme un roman purement alimentaire par Ballard lui-même et donc épuisé dans toutes ses diverses éditions) et la forêt de cristal. L’intégrale de ses nouvelles vient d’être réédité il y a peu en trois tomes aux éditions Tristram (le dernier est sorti fin 2010).

Crash ! Reste son roman le plus connu et surtout celui qui l’a rendu célèbre.

Si les océans montaient…

Le postulat : Le soleil a subit pour une raison inconnue plusieurs mutations et déformations, celles-ci ont alors entrainé des explosions solaires ayant des répercussions cataclysmiques pour la Terre (et surtout pour la race humaine). Les pôles ont fondus et la planète devient de moins en moins habitable au fil des mois, la température moyenne dans la journée avoisine les cinquante degrés Celsius.

C’est ainsi que nous découvrons le biologiste Robert Kerans, un des derniers hommes à être resté dans les lagunes pour étudier la flore qui a proliféré, tout envahi depuis la catastrophe. Mais au fil du temps, il ne sait plus s’il reste pour ses résultats scientifiques ou pour autre chose…

Vers une évolution régressive de l’homme ?

La chaleur pesante de l’astre, la lourdeur de l’atmosphère sont retranscrits avec précision. On ressent toute la difficulté de faire le moindre geste pour nos personnages en souffrance permanente. Le personnage principal, Robert Kerans se retrouve face à une remise en question quotidienne de sa condition humaine : chaque nuit supplémentaire le fait plonger dans des rêves étranges, primaires, malsains ils sont communs à tout les êtres humains qui peuplent encore la planète depuis qu’il y a eu les éruptions solaires.

Dans cette ambiance de fin du monde, l’homme le plus normal est fort tenté de retourner aux sources, de n’écouter que ses bas instincts,  son cerveau reptilien qui s’éveille (comme en témoigne le personnage de l’homme en blanc) ; après tout il n’y a plus de loi, plus de règles : la société comme nous l’avons connue ne sont plus, on assiste impuissant à la dégénérescence du genre humain. Plus qu’un changement pour la planète, c’est aussi une nouvelle évolution de l’homme à laquelle on assiste, Ballard nous forçant à l’interrogation : et nous, que ferions-nous ? Que sommes-nous ?

Le monde englouti est un roman post-apocalyptique que l’on se doit de lire si l’on est fan du genre, mais délicat d’accès au non-initiés ; l’ambiance lourde et étouffante pourrait décourager certains lecteurs. Ce roman de J.G. Ballard soulève toutefois des questions qui méritent d’être posées, sur la nature humaine, sur ce qui fait de nous des hommes, et mérite donc qu’on le découvre.

Cette chronique a été rédigée pour le site Actusf.

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