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Chronique : Le Haut-Lieu et autres espaces inhabitables

Le haut-lieuUn recueil à la qualité certaine mais parfois inégale 

Serge Lehman, de son vrai nom Pascal Fréjean est actuellement critique au Monde des Livres et a écrit bon nombre de romans de science-fiction. Parmi ses oeuvres remarquables, il a notamment coécrit avec Fabrice Colin La Brigade Chimérique qui fut un beau succès et qui a même été adapté en jeu de rôle. Il a également remporté le Grand Prix de l’imaginaire et le Prix Rosny aîné pour son roman F.A.U.S.T. maintenant épuisé.

Le Haut-Lieu et autres espaces inhabitables est un recueil de nouvelles de mêlant science-fiction et fantastique, il a été publié aux éditions Denoël dans la collection Lunes d’encre en 2008 avant de paraître il y a quelques mois en poche aux éditions Folio SF. Il est doté d’une préface signée Xavier Mauméjean qui a l’avantage d’expliquer certains points obscurs des nouvelles si l’on passe à côté.

Un recueil de nouvelles de qualités inégales

L’ouvrage débute par la nouvelle qui a donné son nom à l’anthologie : Le Haut-Lieu, qui se trouve être, selon moi, la meilleure de toutes. On se retrouve dans un huis-clos avec un artiste américain richissime et une agente immobilière qui tente de lui vendre un magnifique appartement en plein Paris : une affaire en or. Mais la visite, d’abord normale, va vite tourner à l’angoisse. Il semblerait que les pièce de l’appartement disparaissent une à une sans aucune explication plausible et réaliste.

L’écriture de cette nouvelle fait beaucoup penser à une mise en scène théâtrale. La façon dont Serge Lehman présente et développe ses personnages, mais aussi la description faite du décor contribuent à cette impression. A la fois énigmatique, pernicieuse et très noble, on se laisse hypnotiser par le charme dangereux de cet appartement parisien voulant « capturer » ses visiteurs.

Les autres nouvelles proposées ensuite sont beaucoup plus confuses et difficiles à appréhender pour le lecteur. Comme la nouvelle Le gouffre au chimère nous raconte l’histoire d’un homme recevant un colis qu’il ne doit absolument pas ouvrir. Cet homme a en fait été repéré par un service spécial français qui traque les « réifications », un phénomène qui touche les êtres étant à deux doigts de faire une grande découverte. Le but de ce service étant de permettre audits individus de réussir à matérialiser leur idée ou invention, sensée changer nombre de destins. Même si on comprend l’objet de la nouvelle, son développement est toutefois assez brouillon, tout comme la nouvelle Superscience.

La seconde nouvelle de qualité du recueil est selon moi la très courte et incisive La chasse aux ombres molles qui apporte une réflexion sur le statut des grandes entreprises. Et Serge Lehman va plus loin encore dans le malaise en remettant en question leur existence même, mais aussi leur utilité dans la société. Une invitation à la réflexion dans notre monde où l’Entreprise, la grande institution toute-puissante se dévore elle-même jusqu’à la suppression de sa propre raison d’être.

Il y a également Origami : l’histoire d’un journaliste qui se retrouve à intégrer pour une semaine une mystérieuse organisation. Son but : faire assimiler une vérité scientifique absolument effarante que peu d’initiés connaissent, cette dernière va changer sa vision de la vie et de l’univers. Très sympathique, à l’ambiance feutrée et glaçante.

La régulation de Richard Mars est une nouvelle assez sympathique, bien qu’un peu floue, qui traite du sujet de l’immortalité et du bon usage des corps d’emprunt. Richard Mars est un pauvre que tout abandonne, sa femme l’a quitté, sa vie est plate, jusqu’au jour où il rencontre une entité qui lui donne un pouvoir infini… mais que va-t-il en faire ?

Au final, ce recueil recèle quelques belles petites surprises qui s’équilibrent finalement avec les autres nouvelles d’une qualité plus faible, et mérite donc d’être découvert. Le Haut-Lieu est vraiment un incontournable, tout comme deux ou trois autres courts récits. C’est en tout cas une belle manière de faire une première incursion dans le monde étrange et feutré de Lehman dont l’écriture charme, séduit et subjugue. On ne peux en ressortir indemne.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

6.5/10

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Chronique : Le joueur de cartes

Le joueur de cartes

Un livre surréaliste où l’on croise avec plaisir nombre d’œuvres de notre enfance…

Premier roman de Daniel Henocq publié en février 2011 aux éditions Volpilière dans la collection d’un monde à l’autre (collection dédié aux lectures de l’imaginaire), qu’il inaugure. Le joueur de cartes nous conte l’histoire d’une jeune fille un peu trop curieuse prénommée Sophie. Son roman n’est pas sans faire penser à Alice au pays des merveilles et à d’autres œuvres qui ont posés les bases de la littérature fantastique.

Un étrange mal touche un navire…

Edimbourg, en Ecosse, durant l’hiver 1899, à quelques heures du passage vers le nouveau siècle. Un bateau inconnu s’approche des côtes et a hissé le pavillon jaune, signe d’une maladie grave à bord.

C’est alors que Mr Doyle, le fameux écrivain et créateur du personnage de Sherlock Holmes est appelé, car il semblerait que l’équipage du navire ait été décimé par un étrange mal… ce dernier accepte, mais à la condition expresse d’être accompagné par Mr McLaughlin, le père de la jeune Sophie.

La jeune fille ne peu les suivre, mais elle va tout faire pour découvrir ce qu’ils ont trouvé sur ce bateau et aller au devant de bien des dangers à cause de sa curiosité dévorante…

Tombée par « L’Escalier-qui-fuit-sous-les-pas »

Sophie est bien loin de se douter qu’elle va passer de la vile d’Edimbourg à un lieu tout à fait inconnu et inexplicable. Cet endroit est tellement étrange qu’elle-même le baptisera « Nowhereland ». Elle y est d’ailleurs entrée comme une sorte de nouvelle Alice au pays des merveilles, en tombant encore et encore jusqu’à arriver dans un monde complètement illogique et fou où les animaux parlent et ont toujours le dernier mot.

Mais le joueur de cartes est bien loi de n’être qu’un ouvrage qui s’inspire ouvertement de l’œuvre de Carroll, c’est en fait bien plus que cela. Bien entendu on retrouve les classiques animaux anthropomorphes et le côté déjanté et sans queue ni tête de l’œuvre originale, mais une grande partie du roman est une vraie création de la part de l’auteur qui laisse aussi flotter quelques échos du Magicien d’Oz, en particulier à la fin du roman.

Daniel Henocq nous entraîne dans son propre monde, peuplé de nains bavards et joyeux amoureux de bière, de sorcières ayant perdu la mémoire et de hiboux présomptueux qui pensent avoir réponse à tout. On ne peut que se plaire dans ce monde à la fois si familier et nouveau.

Une écriture fluide et plaisante

Dialogues sans queue ni tête mais qui possèdent en fait un réel sens, rencontres étranges en tout genre, vous ne serez pas au bout de vos surprises avec cet ouvrage. On appréciera surtout les bons jeux de mots et autres traits d’esprits qui sont la caractéristique principale de l’œuvre.

Pour les amoureux de l’Angleterre en général et de la période du 19ème siècle en particulier, la plume de Daniel Henocq leur plaira certainement. Le style est très recherché et l’ouvrage est très bien écrit, peut-être même trop si on souhaite le faire lire à un enfant ? Reste à savoir pour quelle tranche d’âge est destiné cet ouvrage, je trouve qu’il conviendra parfaitement à des adultes ayant envie d’un peu de fantaisie dans leurs lectures et qu’il sera adapté au niveau du vocabulaire à des jeunes dès l’âge de 13-14 ans.

En sommes, le joueur de carte est une très belle façon de découvrir un auteur ET un éditeur. A offrir et à lire pour se faire plaisir et quitter notre monde parfois absurde pour un autre qui ne l’est peut-être pas tant que ça…

7/10

Chronique Manga : Full Moon – tome 2

Full Moon 02Un second opus qui ne convainc toujours pas…

Deuxième tome de la série Full Moon parue chez Kazé dans la collection Shônen en août dernier, nous retrouvons les sœurs Mei ainsi que Sleep Gelotte pour de nouvelles missions et découvertes dans le monde obscur de l’exorcisme et de ses démons.

A la recherche d’une mystérieuse organisation

Nous retrouvons ici tous les personnages du premier tome, plus un nouveau un peu particulier, car il s’agit d’un démon qui a gardé sa conscience humaine : Orda. Quasiment immortel, ce dernier ne vit plus que pour retrouver l’obscure confrérie qui l’a transformé sciemment en monstre… et fait maintenant équipe avec la jeune Sleep Gelotte.

Quand aux sœurs Mei, elles poursuivent leurs pérégrinations de villages en villages avec plus ou moins de succès, jusqu’à ce qu’elles fassent la rencontre d’une étrange petite fille qui a le pouvoir de faire parler les peluches…

Toujours pas d’engouement pour la série

Les chapitres se suivent et se ressemblent, chaque équipée croisant un démon ou un cas un peu particulier et mystérieux, le résolvant et s’en allant vers une autre bourgade. La trame de la série semble être pour le moment la recherche par Orda des individus qui sont à l’origine de ses souffrances, et qui transforment régulièrement des innocents en démons ou autres créatures des ténèbres dans un but inconnu.

On retrouve les mêmes schémas de construction que dans le premier tome sans grande évolution de l’histoire. Pas de nouvelles informations, peu d’action, le tout donnant un manga assez plat et sans saveurs.

Il est vrai qu’il y a eu beaucoup de sorties de mangas dans la veine gothique et baroque, tels D. Gray-Man, Black Butler ou encore Soul Eater qui ont rencontrés un succès certain. La série Full Moon fait partie des héritiers de ce succès, mais sans la qualité des œuvres dont elle s’est inspirée.

En conclusion, ce second tome est d’un niveau équivalent au précédent : des personnages sans grand charisme, une histoire qui ne se suffit pas à elle-même. Full Moon aura bien du mal à séduire les lecteurs pour le moment, trop de déjà-vu et peu de rebondissements.

En conclusion Full Moon est une série qui donne pour le moment une impression plus que moyenne et qui ne laisse pas de souvenir impérissable…

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Montreuil 2011 – partie 7 – La Cité, le premier roman pour ados et préados publié par Rue du monde.

IMG_7618Rue du Monde est un éditeur français spécialisé dans la jeunesse. Créée en 1996, la maison d’édition a toujours eu à cœur de publier des ouvrages de qualité, et à ce titre, possède un rythme de publication assez restreint d’une trentaine de titres par ans.

Sur le stand de l’éditeur cette année se trouvait leur premier roman de fiction pour les douze ans et plus, sorti le 4 novembre dernier : La Cité – Tome 1 – La lumière blanche. Prévu en cinq tomes, la série a été écrite par Karim Ressouni-Demigneux, docteur en histoire de l’art,  il a notamment écrit de la poésie, des articles de presse sur l’art mais aussi des ouvrages pour la jeunesse chez Rue du monde (Je ne pense qu’à ça, Je suis un gros menteur).

L’histoire de la Cité est celle d’un jeu étendu au niveau mondial : d’un réalisme tel qu’il prend le pas sur la vraie vie, le monde virtuel créé la Cité offre odeurs, émotions, douleur… Dix millions de terriens ont eux la chance de pouvoir y participer, mais aucun ne connaît le but même de ce jeu qui influe sur la vraie vie… jusqu’à la mort parfois.

Voici la quatrième de couverture du livre : Imaginez un jeu révolutionnaire, totalement virtuel mais en temps réel. Un jeu où l’on pleure, où l’on saigne, à travers un autre soi-même. Un jeu où tout peut arriver, même mourir. Une énigme absolue où il faut tout découvrir, y compris le but du jeu… Ce jeu existe : il s’appelle La Cité. Comme dix millions de Terriens, Thomas a eu la chance de pouvoir entrer dans La Cité. Et tout a changé… Peu à peu, il a rencontré les amis que La Cité lui destinait, Arthur, Liza et Jules César. Avec eux, il a découvert ses pouvoirs. Il a aussi repéré ses ennemis, comme Jonathan, son copain de lycée… Puis tout s’est emballé. Mystères et coups de théâtre se sont entrechoqués, ont submergé les esprits. Jusque dans la vraie vie… Avertissement : Dans La Cité, ne partez jamais de votre véritable vie, sinon la lumière blanche vous accablera.

Montreuil 2011 – partie 6 – New York en pyjamarama, un album jeunesse qui vaut le détour.

newyorkenpyjamarama

Réalisé par Michael Leblond et illustré par Frédérique Bertrand, New York en pyjamarama est le livre original et incontournable de ce salon, mais aussi de ces fêtes qui approchent (cf vidéo n°1 ci-dessous).

L’histoire est celle d’un petit garçon qui va basculer dans un rêve où… il survole New York, surnommée la ville qui ne dort jamais. Rien n’est plus vrai avec ses illuminations constantes des buildings, sa circulation sans fin… une ville fascinante que se propose de faire découvrir le Rouergue.

Cette technique d’animation si particulière s’appelle en fait l’ombro-cinéma, et fait partie des anciennes techniques cinématographiques. Mais souvenez-vous, New York en pyjamarama n’est pas le tout premier ouvrage à utiliser cette technique, les éditions Play Bac s’y étaient essayé en 2008 avec leur titre Au galop ! (cf vidéo n°2 ci-dessous) qui avait rencontré un fort succès auprès du public et qui a subi de nombreuses ruptures.

montreuil 2011 07Mais New York en pyjamarama possède le gros avantage de raconter une histoire et de faire découvrir une ville fascinante aux plus jeunes (dès 4-5 ans) tout en faisant un clin d’œil à une autre œuvre incontournable : Little Nemo (bd créée pour un hebdomadaire New-Yorkais au début du XXème siècle) qui raconte l’histoire de Nemo, un petit garçon qui à chaque fois qu’il s’endort voyage dans le pays des rêves où il est investi d’une mission.

Cette nouveauté jeunesse n’est que la première d’une toute nouvelle série, un second tome est déjà prévu, il s’appellera Luna Parc en pyjamarama (Luna Parc est un nom qui fut utilisé la première fois pour le parc d’attraction de Coney Island, à New York. Par la suite, nombre de parcs dans le monde utilisèrent ce terme générique pour se nommer). Cette suite sortira le 7 mars 2012.

Montreuil 2011 – partie 4 – La balade de Yaya (découverte bd jeunesse)

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Jean-Marie Omont, le scénariste de la balade de Yaya.

En arrivant sur le stand de la Balade de Yaya, on est tout de suite attiré par l’affiche géante de Yaya en fond, les posters de planches tirées de la bd et de tous les autres produits dérivés (pins, sacs, etc…). J’ai pu rencontrer le scénariste de la série qui était au salon de Montreuil pour la promotion de son ouvrage, et je dois avouer qu’il a su me tenter et que j’ai maintenant très envie de lire et de chroniquer cette œuvre originale. Voyez-vous-même.

La balade de Yaya 01La balade de Yaya 02La balade de Yaya 03

Saga pour la jeunesse prévue en 9 tomes, la Balade de Yaya (voir bande-annonce ci-dessous) est une véritable pépite bd destinée à la jeunesse. Publié aux éditions Fei (maison créée en 2009 par Xu Ge Fei, une jeune chinoise ayant à cœur de faire découvrir son pays à la France et qui prône ainsi l’échange des cultures, par la culture) le troisième tome de la série vient de sortir en novembre dernier.

L’histoire est celle de Yaya, une jeune petite, fille d’un riche homme d’affaire chinois va croiser le chemin du jeune Tuduo, un garçon des rues : rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant ils vont vivre ensemble une aventure extraordinaire. Le récit se déroule dans un contexte historique très difficile : nous sommes en 1941, les Japonais ont envahi Shangai (il s’agit de la fameuse guerre sino-japonaise ayant eu lieu entre 1937 et 1945), c’est ainsi que commence l’exode pour des milliers de Chinois qui fuient les combats…

La balade de Yaya 04

Dessiné par Golo Zhao (un artiste d’origine chinoise) et écrit par le scénariste Jean-Marie Omont, la bd a été créée à distance par ses deux auteurs qui ne se sont vus que rarement et dont le travail et les idées sont échangées majoritairement sur internet.

Très beau, poétique et esthétique, Yaya ne pourra que séduire ceux qui liront ses aventures, la série est adaptée à des enfants dès l’âge de 9 ans sans limite maximum. Un projet d’adaptation en dessin animé est en cours, ce qui n’est pas étonnant quand on voit le graphisme des livres, en particulier celui des personnages dont les traits font beaucoup penser à ceux de Miyazaki.

La balade de Yaya inside

Montreuil 2011 – partie 3 – Coup de coeur sur le stand des éditions Plume de carotte !

IMG_7602Les éditions Plume de carotte étaient déjà connues pour leurs magnifiques herbiers et ouvrages de botaniques tels que l’herbier toxique, l’herbier parfumé ou encore de mémoires de potager. Maintenant, l’éditeur a désormais une collection destinée à la jeunesse : Petite plume de carotte, qui existe depuis le printemps 2010.

En nouveauté sortie en octobre 2011, L’herbier de Cendrillon : un ouvrage qui fait à la fois office d’ouvrage documentaire, d’herbier à remplir, de livre de recette et de recueil d’astuces.

Encore une fois l’éditeur a su faire du livre un objet à part entière en le rendant précieux. Car l’herbier n’est pas uniquement une mine d’informations et d’astuces sur les plantes, c’est aussi un vrai herbier à compléter, avec une page blanche pour chaque plante correspondante.

Un vrai coup de cœur pour ce livre original qui fera rêver toutes les jeunes demoiselles à partir de 8 ans.

Dans le même esprit était sorti il y a quelque temps L’herbier du Petit Poucet.

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   Comme une soudaine envie de volerAutres ouvrages qui méritent un petit détour chez l’éditeur : Comme une soudaine envie de voler (sorti en avril 2011) et sa nouveauté : Comme un poisson dans l’eau (nouveauté d’octobre 2011). Illustré par Dedieu, un illustrateur pour la jeunesse à l’œuvre originale et très poétique. Il est notamment connu pour son livre Le roi des sables, sa version de la princesse au petit pois ou encore sa magnifique série de livres en volume sur les Fables de La Fontaine.

Ses deux albums parus chez Plume de carottes racontent l’histoire de Magnus Philodolphe Pépin, naturaliste de son état. Entre l’album pour enfants et le beau-livre naturaliste, on se laisse prendre par cet univers décalé et empli de poésie. L’histoire est très simple, mais le graphisme à la fois surréaliste et très coloré de Dedieu finira de séduire les lecteurs de tous âges.

Un vrai coup de cœur sur ces deux albums qui valent vraiment le détour !

Montreuil 2011 – partie 2 – Zabouille édition, un autre éditeur numérique pour la jeunesse !

zabouille editionZabouille Editions est un éditeur spécialisé dans les livres numériques. Contes, livres-enquête interactifs… vous trouverez de tout pour les enfants de 3 à 12 ans chez ce petit éditeur aux ouvrages très graphiques et plaisants.

Le livre enquête en particulier m’a beaucoup séduite il se prénomme La tarte de la reine et est à paraître très bientôt au catalogue de l’éditeur.

Pour l’avoir vu en vrai, ce concept est vraiment très intéressant pour les jeunes lecteurs. Il pourrait donner le goût de la lecture à ceux qui ne l’on pas encore et séduire ceux qui l’ont déjà. J’ai d’ailleurs pu tester un de ces livres ; il s’agissait d’une histoire policière où il fallait récolter des indices sous formes visuelles ou audio au fur et à mesure de l’histoire. Un carnet interactif est disponible tout au long de l’intrigue pour y inventorier les preuves. A chaque fin de chapitre, un petit résumé des faits collectés est disponible.

Certains de leur ouvrages sont également disponibles sur l’iBookstore.

Catalogue :

  • Louise dans tous ses  états
  • Le petit chaperon rouge
  • Bonne nuit Lily
  • Mademoiselle princesse et personne

Une très belle découverte qui vaut le détour !

Montreuil 2011 – partie 1 – La souris qui raconte, découverte d’un éditeur 100% numérique

IMG_7630Au Pôle multimédia se trouvaient des éditeurs forts intéressants tels que La souris qui raconte, tout nouveau sur le marché du livre, il propose exclusivement des ouvrages numériques, tous disponibles sur pc, certains le son même sur l’Apple Store.

Plusieurs collections sont disponibles :

  • Les histoires à lire : Ouvrage numériques où l’enfant peut décider de lire l’histoire tout seul, ou, s’il ne sait pas lire, se la faire lire. Les images sont animées, les illustrations très sympathiques. Elles ne sont qu’à 4.95€
  • Les histoires à jouer : Véritables livres-jeux où l’enfant a une réelle influence sur la mise en scène de l’histoire. Certaines scènes et images sont cliquables et permettent au jeune lecteur de s’immerger complètement dans l’aventure. Une idée très originale. Les livres de cette collection sont à 6.99€.
  • Les histoires à inventer : Comme son nom l’indique, cette collection laisse une grande liberté au lecteur en le faisant participer et influer sur l’intrigue même de l’histoire. Les titres de cette collection sont à 9.50€.
  • Les histoires d’école : L’objectif est de cette collection est de placer le cadre scolaire au cœur de l’histoire, permettant à l’enfant de s’identifier très facilement. Il n’y a encore qu’un seul titre disponible pour le moment, Louise ou la vraie vie, une histoire créée et illustrée par des élèves de CM2.

L’éditeur a pour projet de faire des formules d’abonnement au cours de l’année prochaine, facilitant la démarche d’achat et de découverte de cette nouvelle forme de lecture.

En somme la découverte de ce tout petit éditeur fut fort enrichissante. Son existence est la preuve que le numérique et le livre ne sont pas obligés de se manger mutuellement pour vivre ou pour survivre. Car c’est bien un nouveau format de livre hybride qui voit le jour, et qui a je pense un avenir certain dans le temps, peut-être long, le temps que le public se fasse à l’idée de cette nouvelle offre sur le marché du livre.

Lien : http://www.lasourisquiraconte.com

Le Salon de la jeunesse 2011 à Montreuil ouvre ses portes.

salon jeunesse montreuil 2011

Comme chaque année, a lieu à Montreuil le plus grand Salon dédié à la littérature jeunesse de France. Ouvert du 30 novembre au 5 décembre, vous avez donc six jours pour vous émerveiller et découvrir des milliers de livres, des centaines d’animations et une foule d’éditeurs.

Au programme évidemment : Des dédicaces, des conférences, des expositions, des rencontres avec les auteurs… vous trouverez également 7 « pôles » artistiques incontournables : ados, bd, presse, théâtre, cinéma d’animation et histoires numériques. En plus de cela, une grande exposition dédiée au cirque (thématique de cette année) a été mise en place.

Pôle Ado : L’auteur anglaise Mary Hooper (Waterloo Necropolis, La messagère de l’au-delà) sera d’ailleurs présente pour une rencontre-dialogue avec son public. Il y aura également Anne-Laure Bondoux (Le temps des miracles, les larmes de l’assassin), Elise Fontenaille (Unica, Le garçon qui volait des avions), ou encore Hervé Tullet (un livre, moi c’est blop !).

Pôle bd : Ateliers, lectures, performances en direct. Un univers 100% bd pour tous les fans du genre sous ses nombreuses formes.

Pôle théâtre : Au rendez-vous : des ateliers menés par les Editeurs associés. Le théâtre pour la jeunesse n’a pas fini de faire des adeptes !

Pôle art : C’est ici que vous trouverez tous les ouvrages atypiques et autres livres hors du commun. Des ateliers d’animation gérés par des éditeurs d’art seront également mis en place.

Pôle numérique : L’ère du numérique est plus que jamais d’actualité, et elle n’est pas du tout prête à évincer le livre, elle y joue plutôt un rôle complémentaire. En effet, nombre d’ouvrages pour la jeunesse joue sur les deux supports pour créer quelque chose d’unique et de ludique pour l’enfant. Des projets éditoriaux y seront présentés, il y aura également nombre d’animations interactives pour tous les âges. Représentant de ce pôle : Hervé Tullet, pour son jeu interactif : Un jeu (voir vidéo ci-dessous), version interactive de Un livre.

Pôle cinéma : Nombre de livres pour la jeunesse sont adaptés à l’écran (Le gruffalo, les trois brigands, etc…) et ce pôle cinéma a une place tout à fait indispensable dans ce salon. Au programme, ce sont plus de 70 films, courts et moyens métrages qui seront présentés. Le tout avec des avants premières et des pilotes d’épisodes.

Pôle presse :  Lieu de rencontre pour rencontrer et découvrir les 14 éditeurs qui composent les 80 titres de magazines dédiés à la lecture et à la jeunesse.

Outre ces rencontres, d’autres nombreux événements sont prévus, la Bibliothèque de Glow sera d’ailleurs présente demain soir sur le Salon pour un petit reportage. Au programme : des photos, des zooms sur des titres originaux ou incontournables, visite des stands et une foule d’autres choses encore !