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Actualité éditoriale : Les éditions Sortilèges présentent leur deux premiers titres !

Sirellia nouvelle couverture

La prophétie du Ragnarok 01

En octobre 2011 venait de naître la maison d’édition Sortilèges. Après quelques mois de recherches et de travail ces dernières sortent leur deux premiers titres le 2 mai prochain : La prophétie du Ragnarok – tome 1- La porte des neuf mondes de Philippe Ossena et Sirellia d’Alissandre.

Tous les titres édités par Sortilèges seront issus d’auteurs français, il n’y aura pas de traductions. Au programme de cette année, quatre autres tomes sont prévus, dont une anthologie sur la magie et les légendes celtes : de quoi donner envie !

Pour le moment, deux collections existent :

  • Soufflesort : Qui concerne les ouvrages de fantasy urbaine.
  • Rêve de dragon : Qui regroupera les ouvrages de fantasy mythique et héroïque.

Je vous propose de trouver ci-dessous les résumé de deux premiers livres :

La prophétie du Ragnarok de Philippe Ossena : Enfermé dans ses livres, Eric Warmé est un jeune homme discret et solitaire, dont les nuits sont régulièrement le théâtre de surprenantes prémonitions. Aujourd’hui, ses rêves se trouvent hantés par une femme qui lui annonce l’arrivée du Ragnarok, un effroyable hiver auquel nul ne subsistera. Guidé par ses visions, il découvre Mannaheim, un monde imprégné de magie, où des hommes cohabitent avec des créatures fabuleuses au sein d’une nature indomptable. Sur le chemin qui mène à Yggdrasil, l’arbre sacré, Eric sent la fin des temps approcher. Parviendra-t-il à atteindre le monde des dieux et à empêcher l’avènement du Ragnarok ?

Sirellia d’Alissandre : Clément, 17 ans, timide et rêveur, est passionné d’histoires fantastiques et ne vit qu’à travers son imaginaire. Il a grandit seul avec sa mère. Très curieux de nature, il ne s’est pourtant jamais interrogé sur son père qu’il n’a pas connu. Jusqu’au jour où, après avoir assisté à un phénomène magique dans la cour de son lycée, un homme mystérieux vient à sa rencontre. Il va bouleverser sa vie… Son destin l’attend au cœur de Sirellia, la forêt millénaire, où les fantômes du passé vont refaire surface, de manière inattendue. Clément aura-t-il le courage d’affronter ses peurs et de vivre ses rêves ?

Je suis toujours ravie de partager des informations concernant la création de nouvelles maisons d’éditions, surtout quand elles se font dans les littératures de l’imaginaire. Alors, rendez-vous sur le blog dans quelques semaines pour voir les chroniques de cette maison naissante, qui je l’espère, nous réservera de belles surprises littéraires.

Chronique : Cher Inconnu

Cher inconnu

Un très beau roman, plein de sensibilité sur une thématique difficile : les grossesses non désirées chez les adolescentes

Ce roman de l’anglaise Berlie Doherty a été réédité chez Pôle Fiction (collection de poche pour ados de Gallimard) mais il date en fait d’il y a presque vingt ans. La preuve s’il en est que le thème de la grossesse chez les adolescentes n’est pas un « phénomène de société » récent mais bien un sujet de fond qui traverse les époques et les mœurs.

Une histoire d’amour sans aucun nuage à l’horizon…

Ce que vivent Helen et Chris, c’est de l’amour mêlé à de la passion. Ils ont le sentiment qu’ils sont invincibles, que l’avenir leur souri… et il va leur sourire plus ou moins, mais pas de la manière dont ils l’espéraient.

Ils n’ont partagé qu’une seule fois l’intimité qui unis deux êtres qui s’aiment, et cette seule fois à suffit à créer la vie… un fait dont la possibilité même ne leur avait pas effleuré l’esprit, le genre de chose qui n’arrive « qu’aux autres ».

Le style d’écriture est original, mêlant récit épistolaire et journal intime d’adolescent (eh oui, une fois n’est pas coutume, c’est le garçon qui écrit).

Un récit tout en douceur qui ménage ses lecteurs tout en leur ouvrant les yeux

Fini l’insouciance pour le couple d’amoureux qui va devoir prendre de nombreuses décisions sur leur avenir proche. Et même si nos deux adolescents sont loin d’être niais, ils n’étaient pas préparés à être parents si tôt.

La notion de bien et de mal s’efface au fur et à mesure que l’on découvre Helen et Chris. L’une est bonne élève et souhaite entrer au Conservatoire, l’un est un garçon tout ce qu’il y a de plus normal hormis le fait que sa mère ait quitté très tôt le domicile familial pour ne jamais revenir… ils sont insouciants, mais pas irresponsables (on peut toutefois se demander comment ils n’ont pas déjà entendu parler de grossesse et de contraception, chacun ayant seize ans…).

Il faut saluer ici la performance de Berlie Doherty qui expose dans son roman tous les points de vues possibles sur cette grossesse inattendue : celui des parents et des autres membres de la famille, des amis, des élèves du lycée… sans jamais prendre parti pour l’un des camps.

Un exercice d’écriture difficile qui ne peut empêcher le lecteur de prendre parti pour l’un ou l’autre des points de vue, ce qui est d’ailleurs un bien car il pousse ce dernier à fournir une réflexion qui lui est propre sur la question.

Alors pour ou contre, la question n’est pas là mais plutôt dans ce que vous penserez vous après la lecture de cet ouvrage sensible et merveilleux. A lire dès l’âge de quinze ans pour tous ceux qui veulent découvrir un très bon ouvrage sur thème décidément fort délicat.

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Skeleton Creek – Tome 3 – Le crâne

skeleton creek 03

Les frissons sont de retour…

Publié aux éditions Bayard Jeunesse, Skeleton Creek reprend les ficelles de l’horreur en mélangeant roman à suspense et courts métrages angoissants. Après un second tome correct, Skeleton Creek reviens avec un nouveau volet qui regagne en puissance. Carte énigmatique, nouveaux mystères et surtout nouvelles vidéos de Sarah pour nous aider à comprendre le mystère qui entoure la Société du Crâne…

Un tandem séparé

L’équipe de choc que forment Sarah et Ryan est maintenant séparée. En effet, après la merveilleuse découverte qu’on fait les deux adolescents (cf Skeketon Creek – tome 2 – engrenage), les parents de Sarah ont décidé de déménager très loin de Skeleton Creek. Ils ont interdiction de communiquer par n’importe quel moyen que ce soit.

Mais bien évidement, l’amitié de Sarah et Ryan va bien au-delà des interdictions parentales, et quand Ryan découvre une sorte de carte au trésor, il n’y a qu’une seule chose qui lui vient à l’esprit : partager sa découverte avec sa meilleure amie.

Un road-trip angoissant

L’investigation s’était toujours déroulée à Skeleton Creek, or cette fois-ci nous partons à la découverte des lieux surnaturels les plus connus des Etats-Unis, et c’est Sarah qui s’y colle.

De jour en jour, cette dernière publie des vidéos et va de lieu hanté en endroits inquiétants. La mise en scène est très efficace.

Cette fois-ci, en plus des vidéos habituelles il y a également des documentaires créés par Sarah elle-même qui expliquent le contexte et l’historique de chaque lieu hanté qu’elle va visiter. Ces mini-dossiers vidéos sont très intéressants et réussissent à être aussi angoissants (voir plus) que les vidéos sur le terrain.

Le reste de l’histoire reprend le même schéma que les précédents tomes : nouvelle découverte, résolutions d’énigme, piste à suivre et distillations d’indices.

En somme, ce troisième tome renoue efficacement avec ce qui avait fait le succès premier de Skeleton Creek. L’histoire continue donc, mais ça n’est pas non plus dans ce tome que l’on aura le mot de la fin. Affaire à conclure dans le quatrième tome qui est sorti il y a maintenant quelques semaines.

7.5/10

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : La peau des rêves – tome 2 – Nuit Brûlée

La peau des rêves  - 02

Retour en territoire hostile…

Second tome de la nouvelle série pour ados de Charlotte Bousquet, La peau des rêves, voici Nuit Brûlée. Publié aux éditions Galapagos, cette œuvre se propose de nous décrire un monde post-apocalyptique futuriste : cruel et désarticulé dont l’héroïne, Cléo, n’a pas froid aux yeux et qui porte en elle « la flamme ».

Chez « l’ennemi »

Comme dans le premier tome, nous suivons le récit de la femme prisonnière qui nous conte l’histoire de Cléo… mais entre temps, elle a fait une nouvelle promesse : celle de conter une autre histoire une fois celle-ci achevée (une promesse alléchante en perspective…).

Mais retournons à Cléo. Suite logique du premier tome, nous retrouvons Cléo dans le camp ennemi. Reniée par son clan de naissance, cette dernière a été emmenée et soignée dans le camp des Chimères (les hommes mi-hommes mi-animaux), où elle retrouve Lyn, sa jumelle découverte dans le premier tome. Ses relations tendues avec Axel, sont particulièrement étranges, tantôt amicales, tantôt franchement hostiles, on ne sait sur quoi se baser pour décrypter les sentiments de l’homme ailé tandis que ceux de Cléo sont également très fluctuants…

De plus, l’arrivée de la jeune fille au sein du Nid des chimères provoque beaucoup de polémiques dans le clan relativement uni des hommes-animaux. De nouveaux personnages font leur apparitions, simples, francs, ils sont tout simplement humains ; peut-être même plus que le clan dont vient Cléo…

Echos Shakespeariens

Outre l’intrigue amoureuse et la tentative d’intégration de Cléo, le cœur du récit se trouve dans cette lutte sanglante entre camps disparates. Charlotte Bousquet nous offre une vision à la fois actuelle et très futuriste de l’exclusion et du racisme sur des critères aussi absurdes que ceux que l’on connaît : à priori, physique, mode de vie, etc…

Comme dans le premier tome, nous retrouvons les très nombreuses références culturelles de l’auteure. L’intrigue nous fait retrouver les élans des tragédies d’antan avec un effet des plus réussit, le tout tournée avec une très belle plume, ce qui ne gâche rien.

Encore plus féroce que le premier si c’est possible, ce second tome est réussit à tous points de vue. La psychologie de certains personnages est poussée dans ses derniers retranchements pour nous donner des portraits absolument terrifiants. Vengeance, non-dits, malveillance, répulsion, c’est une vraie palette de la haine que nous décrit Charlotte Bousquet pour nous amener à des sentiments plus nobles par la suite…

Le récit de Cléo qui commençait comme une aventure avec une héroïne aventurière se termine en apothéose : sublime, grandiose, la fin en demi-teinte a ce petit goût de non-dit qui laisse le lecteur s’imaginer le pire comme le meilleur. Une fin à la hauteur de son héroïne et des valeurs qu’elle a véhiculées durant ces deux volumes.

Ces deux tomes sont une franche réussite, merci pour cette part de rêve dans le cauchemar. Ainsi s’achève le récit de Cléo, le troisième tome sera une nouvelle fable de la conteuse Gypsie nommée Najma. Elle nous promet pour la prochaine fois une histoire de sirènes…et on a déjà hâte.

Notons également les deux magnifiques couvertures signées Mélanie Delon. La première couverture représentait Cléo, la seconde étant un portrait d’Axel.

8/10

Chronique : La peau des rêves – tome 1 – Nuit Tatouée

La peau des rêves  - 01Une magnifique quête dans un Paris dévasté…

Premier roman inaugurant la nouvelle collection Galapagos (maison d’édition l’Archipel) dédiée aux adolescents, Nuit Tatouée nous plonge dans un Paris post-apocalyptique où la notion de méfiance et de prédation est omniprésente…

Son auteure, Charlotte Bousquet, est une habituée de l’écriture. Elle a notamment réalisé nombre de romans pour ados dans la collection Courants Noirs, chez Gulf Stream : Noire Lagune, Princesse des os. Elle écrit également pour les adultes avec ses romans parus chez Mnémos : Matricia, Cytheriae

Paris…comme ont ne l’a jamais vu.

Tout commence avec une prisonnière : Najma, une Gypsie qui possède un don incroyable, celui de conteuse. L’un des enfants du peuple qui la retient prisonnière remarque alors un jour ses étranges tatouages et lui demande ce qu’ils signifient. Najma explique alors que chaque tatouage raconte une histoire, celle de gens qu’elle a rencontrés. Alors quand l’enfant curieuse lui demande de lui en conter une, Najma ne peux que dire oui à cette demande, son don ne lui permet pas de refuser. Ainsi commence l’histoire de Cléo…

Bienvenue dans l’ancienne capitale de la France, ou plutôt ce qu’il en reste. Immeubles en ruines, paysages déchiquetés… c’est dans cet univers que vis la jeune Cléo avec son clan.

Clan qui a la même façon de fonctionner que ceux des hommes des cavernes, avec une guérisseuse, un chef, des guerriers, etc. L’humanité a connu un événement dévastateur inconnu qui l’a faite évoluer…vers une régression.

D’autres espèces ont également vu le jour : les Chimères, hybrides entre l’homme et l’animal, il y a également les dégénérés, des hommes cannibales qui donnent des assauts sur tous les regroupements d’hommes qu’ils croisent. Tous ces genres découlant de l’homme n’arrive pas à vivre en paix et s’entretuent dès qu’ils se croisent.

C’est dans ce monde cruel que depuis quelque temps, Cléo se pose des questions sur ses origines… plus le temps s’écoule, moins elle trouve sa place dans ce clan où chacun a une attribution qui lui est propre. Ce sentiment de différence va d’ailleurs en s’accentuant depuis qu’elle fait des cauchemars tous plus réalistes les uns que les autres…

Elle sait qu’elle a été adoptée, mais qui sont ses vrai parents ? Elle n’en sait absolument rien, et elle sent que la réponse sera importante pour son avenir…

Un univers dépeint avec efficacité

Le monde que nous offre Charlotte Bousquet est dangereusement imprévisible. Les risques de mort imminente y sont multiples. Cette approche très noire et pessimiste de notre avenir a un petit goût très plaisant, laissant le lecteur toujours sur le qui-vive, à l’image de Cléo.

Autre point fort de ce roman : la psychologie des personnages, ici exploitée avec brio. Ils sont tous très particuliers, chacun ayant des traits de caractères bien à lui, et comme l’univers dans lequel ils évoluent, ils sont imprévisibles.

C’est ce qui est le plus appréciable dans l’œuvre : l’intrigue ne suit pas un consensus où l’on sait d’avance qu’aucun des personnages important ne disparaîtra, tout est possible.

En plus de cela, l’auteur se permet de part sa passion pour les contes et les récits en tous genres immiscer de nombreuses références littéraires, notamment théâtrales. Le roman est habité par Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand et Horace de Corneille. Ce goût pour les tragédies, s’en ressent dans le passé sombre de Cléo, mais aussi dans certains pans son avenir…

Enfin, la relation conflictuelle entre Axel et Cléo est très intéressante, finement exploitée, déboussolante également, à vous de voir si vous y verrez plus clair que Cléo…

Ce premier tome est une très belle mise en abîme, à l’image des contes des Milles et Unes nuits, un récit débute, et l’on se retrouve plongé malgré nous dans une histoire dans l’histoire… Très bien réussi, parfait pour s’essayer à du post-apocalyptique avec une héroïne forte et attachante, d’autant que l’écriture est fluide et belle, ce qui ne gâche rien.

La suite avec la chronique du second tome de la peau des rêves : Nuit Brûlée.

8/10

Chronique Jeunesse : Tom Patate – tome 2 – Le pays caché d’Alba Spina

Tom Patate - tome 2Retour dans le jardin féérique de Tom Patate

Second tome de la série jeunesse Tom Patate publié aux éditions Graine 2, nous continuons à suivre les aventures du jeune fadou à la recherche de ses origines…

Toujours aussi enchanteur

Suite aux premières aventures de Tom Patate s’ensuivent…de nouvelles. Maintenant le jeune fadou s’en va concourir pour devenir Granmanitou, c’est-à-dire un des sages dirigeants du jardin. Et ce concours est tout sauf rassurant : il se joue en trois épreuves toutes les trois très dangereuses.

Outre les Concourailles (c’est ainsi que se nomme le concours pour devenir Granmanitou), Tom cherche toujours à découvrir d’où il vient, et il ira de surprises en surprises… Dans ce second tome, c’est aussi plus d’action que l’on découvre, et pour la première fois Tom Patate va être confronté à de vrais ennemis. De quoi ajouter un peu de piquant au relatif calme du jardin…

On retrouve avec grand plaisir les souriceaux du premier tome de la série ainsi que de nouveaux personnages aussi étranges qu’attachants. Notamment Mam’zelle Mortepeau, une créature nauséabonde aux tics très étranges…

Que dire de plus sur ce nouvel opus si ce n’est qu’il mérite d’être découvert par les jeunes lecteurs, et ce dès l’âge de neuf ans. Parfait pour s’évader tout en restant dans un univers connu. Si vous ne savez pas quoi lire ou faire lire à vos enfants, Tom Patate sera parfait. On s’évade, on rit, on s’attache et s’émerveille.

Et si j’insiste autant, c’est que cet ouvrage mérite à être connu, et ce d’autant plus que l’éditeur est peu diffusé, ce qui est dommage. Car quand on découvre un livre dont le travail est aussi bien finalisé (illustrations magnifiques, couverture cartonnée du plus bel effet…), on ne peut que vouloir son succès. Affaire à suivre avec la chronique du troisième tome : Eïlandihis ou les monnes en furies.

Bitterblue, le dernier tome de la Trilogie des sept Royaumes en sortie mondiale !

Bitterblue - GracelingPour les fans (nombreux) de la série La trilogie des sept Royaumes (dont le premier tome est Graceling) signée par Kristin Cashore, c’est une très bonne nouvelle. En effet, le dernier tome de la trilogie paraîtra le 16 mai chez Orbit France, et il s’agit d’une sortie au niveau mondial. Plus que deux mois à attendre donc pour avoir le mot de la fin. Et toutes les hypothèses sont possibles : Kristin Cashore va-t-elle nous faire découvrir encore un nouvel univers ? ou va-t-elle faire s’entrechoquer frontalement les deux mondes qu’elle a créé précédemment ? ou encore autre chose ?

En attendant la réponse, vous pouvez retrouver les chroniques des deux précédents tomes en cliquant sur les couvertures, et savourez la magnifique image du troisième tome !

Chronique bd : Ling Ling – Tome 1 – Le bureau des rumeurs

Couv.inddEt vous, connaissez-vous le rêve le plus cher de l’empereur ?

 Premier tome d’une nouvelle série de bande dessinée, Ling Ling se déroule dans la Chine ancienne, à l’époque du règne de la dynastie Tang. Nous y suivons les aventures de la jeune fille qui donne son nom à la série. Pas comme les autres, elle veut apprendre le kung-fu pour être indépendante et ne jamais devoir se marier ou être vendue comme esclave.

Le scénario est signé Escaich (les Footmaniacs, les fonctionnaires, les Rugbymen, Chinn…). Le dessin est réalisé par N’Guessan (Aberzen, Jour de grâce, Arthur et les Minimoys…) et la colorisation est signée par Maëla Cosson (Studio Danse, les Rugbymen, les Ripoupons…).

Une jeune chinoise têtue pour héroïne

Ling Ling, jeune fille de son état, quitte la maison familiale afin de ne pas être forcée à être mariée. Pour se défendre contre les aléas de la vie fort cruelle à cette époque, elle décide de quémander son apprentissage à un maître versé dans l’art du kung-fu. Ce dernier finit par accepter, et cinq années plus tard la jeune Ling Ling a non seulement gagné en assurance mais sait aussi défendre chèrement sa peau.Sur le chemin du retour, Ling Ling croise la route d’une malheureuse femme qui veut tenter le tout pour le tout pour sauver son fils…qui est un otage chez l’empereur…

Un scénario très basique sans grande nouveauté

Le récit des aventures de Ling Ling est tout ce qu’il y a de plus classique sur le fond et la forme. On y trouve la quête périlleuse à surmonter par une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et qui est emplie (un peu trop ?) de bonté…

En parallèle à ce récit se déroule une autre intrigue, celle de la quête de la découverte du rêve le plus cher de l’empereur par son meilleur devin… un peu plus attrayant certes, mais toujours assez simpliste dans le fond. On découvre ainsi un mystérieux organisme chargé de collecter toutes les rumeurs qui circulent dans le royaume : le Bureau des rumeurs. Complètement indépendant vis-à-vis de tout autre institut du royaume, le Bureau poursuit un but inconnu de tous… mais tout le monde peut faire appel à lui à n’importe quel moment.

Un beau dessin mais qui est desservi par un humour trop facile…

Le dessin est très joli et s’ajuste parfaitement à l’environnement asiatique de l’œuvre. La colorisation est elle aussi bien réussie, donnant un rendu final très esthétique et d’une finesse gracieuse. Mais malheureusement ces qualités graphiques ne compensent pas le style général de l’œuvre…

Bien que l’humour un peu sommaire soit une ligne éditoriale totalement assumée de la part de l’éditeur Bamboo, Ling Ling ne m’a pas séduit justement à cause de ce dernier. Les jeux de mots sont d’une ironie déconcertante, en particulier pour les noms des personnages : Kaa-Nhon, Taitaklak, Muh-Fleu ou encore Fû-Rhé… un humour auquel je n’ai que très peu adhéré, mais c’est tout à fait personnel. Quelques scènes font sourire, mais tout juste, le tout étant rattrapé par des plaisanteries au potentiel assez faible…

En somme Ling Ling est un album à ne conseiller qu’à un public encore assez jeune (de onze à quatorze ans) pour être à même d’apprécier l’humour assez ordinaire de l’œuvre. Rien d’exceptionnel donc pour cette nouvelle série qui s’oublie au final assez vite.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

 

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Salon du livre 2012, faut-il y aller ?

Salon du livre 2012

Le Salon du Livre, c’est l’événement incontournable de l’année pour tous les férus de livres : lecteurs, bibliothécaires, libraires, éditeurs etc. Mais est-ce que s’y rendre est vraiment indispensable ? Cela apporte-t-il un vrai plus ?

Eh bien oui… et non. Tout dépend de quel point de vue on se place. Si l’on est un lecteur assidu ayant soif de découvertes, le Salon est un très bon moyen de découvrir de nouveaux éditeurs et ouvrages pas toujours disponibles ou visibles ailleurs. C’est également l’occasion de rencontrer des auteurs et illustrateurs en dédicace ou en conférence, mais dans ce cas, préparez-vous à de longues heures d’attente… Les lecteurs pourront ainsi trouver leur content de trouvailles et de nouvelles lectures.

D’un point de vue de libraire ou de bibliothécaire, la plupart des stands que l’on visite sont déjà connus, nous sommes un peu désabusés, il faut l’admettre (du moins c’est le sentiment que j’ai par rapport au Salon). Les meilleures ventes étant mises sur table, il y a peu de place à la découverte et la spontanéité sur ce genre d’événement. C’est dommage, car personnellement, je me rend sur le Salon pour découvrir ce que l’on pourrait appeler des « perles », mais je rentre bredouille ou presque.

Cette année le Japon était à l’honneur, mais concrètement ça se traduisait surtout par quelques mises en avant d’ouvrages nippons sur les tables des grands éditeurs. Il y avait également une partie manga avec une quantité impressionnante de Naruto et d’autres mangas faisant partie des « bests » du genre, encore une fois, peu de place à la découverte…

Alors bien sûr, il y avait quelques conférence, mais on n’avait guère la sensation d’un réel événement autour d’une thématique forte.

Le deuxième axe sur lequel s’articulait le Salon était La Russie, avec la même problématique que pour le Japon : peu d’actualité autour.

Le Salon réserve tout de même quelques petites surprises à ses visiteurs, notamment avec le stand Los mas pequeños libros del mundo. Des livres minuscules qui tiennent largement dans la main et qui sont reliés de façon minutieuse. Alors le texte n’est vraiment pas de qualité, c’est plus pour l’objet en lui-même que pour son contenu que l’on peu être séduit. Il y avait entre autres, Alice au pays des merveilles, ou encore Don Quichotte.

Il y avait également le stand des éditions Autrement qui valait le détour avec des titres et des thématiques fortement intéressante. On notera entre autre leur fameux Atlas sur de nombreux pays et régions du monde entier. Leur livres documentaires sont également de très bonne qualité et donnent vraiment envie de s’y intéresser, et ce sur des thématiques aussi diverses que la Peste Noire ou la vie de Darwin…

Des petites pépites donc, mais à chercher activement dans la masse des ouvrages proposés.

Alors effectivement, les « gros » événements ne se déroulaient pas le vendredi, mais tout de même, le jeudi et le vendredi donnent une idée de la tendance générale du Salon : c’est une librairie géante où il faut payer 9.50€ pour avoir le privilège de rentrer, et pour les non-professionnels du livre, ça fait quand même cher je trouve, d’autant que les éditeurs payent également des sommes astronomiques pour avoir un minuscule stand…Salon du livre 2012 mas pequenos

Exprim’, cinq ans déjà pour la collection dédiée aux ados ! – Partie 6 – L’ouvre-boîte, la librairie façon Sarbacane

librairie l'ouvre boite

Enfin, nous avons fait la visite de la toute jeune librairie l’Ouvre-boîte, née il y a six mois à peine. Issue de l’alliance des éditions Sarbacanne et d’une libraire passionnée, l’Ouvre-boîte se situe juste à côté du siège de la maison d’édition. Et comme vous pouvez le constater, il y a un maximum de livres pour un minimum d’espace : à peine 45m².

Il y a évidement un rayon ado. Vous y trouverez aussi bien du George Orwell que du Stephenie Meyer, alors, oui certains choix sont discutables, mais les frontières étant floues rien n’empêche de les mélanger un peu plus. Bien entendu, la librairie possède de nombreux ouvrages issus des éditions Sarbacane, mais vous trouverez également votre content de nouveautés, aussi bien en littérature adulte qu’en jeunesse. En tout cas, souhaitons une longue vie à ce nouveau lieu de culture !

librairie l'ouvre boite 02

Voilà, ici s’achève l’article dédié à ce petit déjeuner. La découverte des ouvrages Exprim’ fut très intéressante et vous allez les revoir très bientôt sur le blog pour des chroniques. J’epsère également que cette petite explication sur la littérature ado (ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas) vous a également intéressé. Il s’agit d’un sujet dont nous n’avons pas fini de parler… mais je vous réserve ma surprise pour dans quelques mois…