Archives de l’auteur : Laura

Actualité éditoriale : Les aventures d’Alexia Tarabotti en manga aux Etats-Unis.

SOULLESS Manga 01Une nouvelle étonnante et plaisante à la fois : la série du protectorat de l’ombrelle, un cycle steampunk se déroulant à l’époque victorienne écrit par Gail Carriger ,va être adapté en manga aux Etats-Unis.

La sortie du premier tome est prévue pour le 1er mars aux éditions Yen Press, le second sortira en novembre de cette année et le troisième en juin 2013 (source : Yen Press). Le scénario est signé Gail Carriger et le dessin Rem. En attendant une hypothétique sortie française (tout dépend des ventes outre-Atlantique), vous pouvez déjà admirer la très belle couverture du manga, dans le plus pur style gothique, ainsi que les premières planches !

Pour voir la dizaine de planches disponibles en ligne, c’est ici : The Parasol Protectorate Facebook Page.

Chronique : La Dame en noir

La dame en noirVous ne croyez pas aux fantômes ? Ça va changer…

La Dame en noir de Susan Hill (the woman in black) est un classique incontournable de la littérature anglaise au même titre que ses ouvrages I’m the king of the castle (Je suis le maître du château, Albin Michel – livre désormais épuisé) ou encore the mist in the mirror (pas de traduction en France). Outre quelques romans fantastiques, Susan Hill est aussi très connue pour ses polars : Meurtres à Lafferton, Au risque des ténèbres, Où rodent les hommes
La parution de la dame en noir en France n’est pas anodine puisqu’elle coïncide avec la sortie sur grand écran de son adaptation cinématographique, le 14 mars prochain. Adaptation portée à l’écran par Daniel Radcliffe (Harry Potter) qui joue le rôle du personnage principal, Arthur Kipps (voir bande-annonce ci-dessous).

Dans la petite ville de Crythin Gifford…

Arthur Kipps, jeune notaire qui a l’avenir devant lui se voit investi d’une mission en dehors de Londres, il doit se rendre au plus vite dans la bourgade de Crythin Gifford afin de s’occuper de la succession d’une cliente décédée, Mme Alice Drablow. Elle n’a apparemment aucun légataire, aucune famille proche…
Arthur Kipps va donc devoir se rendre dans la maison de la défunte propriétaire afin de trouver des quelconques traces d’héritiers potentiel et doit estimer ses nombreux biens. Un travail bien simple en vérité, sauf quand le surnaturel s’invite et fait vivre à Arthur Kipps les pires frayeurs de sa vie…

Un roman noir, cruel et saisissant

Susan Hill de ménage pas son personnage, tout comme ses lecteurs d’ailleurs. L’ambiance oppressante et silencieuse de Crythin Gifford et de ses habitants n’est pas pour réconforter, bien au contraire.
Mais le pouvoir de persuasion du roman va plus loin que dans les descriptions du manoir d’Alice Drablow perdu au milieu des marais dans une brume continuelle. Les non-dits sont pires qu’une description élaborée, ainsi ont se retrouve complètement immergé avec Artur Kipps dans cette maison aux phénomènes angoissants.
La Dame en noir fait peur, et elle maudit ceux qui ont le malheur de s’intéresser de trop près au « Manoir du Marais » comme ont le nomme dans la région.
Pourquoi une telle haine ? De quoi ou qui cherche-t-elle à se venger ? Ces questions trouveront leur réponse sans pour autant nous faire bondir de surprise, l’intérêt de l’œuvre résidant plus dans son style et dans sa conclusion finale.

Alors la dame en noir est-il un bon roman ? Oui, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour sa qualité d’écriture (la traduction est de qualité), très fidèle au style des écrivains d’il y a plus d’une centaine d’années : Poe, Maupassant…
Ensuite, je sais que le rythme ne plaira pas à tous, ce dernier étant très lent dans le déroulement de l’intrigue, mais c’est justement cette lourdeur, cette épaisseur, qui fait que le moindre signe suspect d’activité paranormale soit sinistre aux yeux du lecteur.

A lire pour tous ceux qui veulent s’essayer à une histoire de fantôme dans une ambiance gothique et baroque. Le seul regret à avoir, c’est qu’il a fallu que l’œuvre soit portée sur grand écran pour être traduite en France.

Actualité éditoriale : La Roue du temps chez Bragelonne, c’est pour mars !

 La Roue du temps 00 bragelonneCela n’est plus une surprise, l’éditeur l’annonçant depuis maintenant quelques semaines, le monumental cycle de fantasy la Roue du temps va renaître en mars chez Bragelonne. Au programme dès le 23 mars, les trois premiers tomes de la série, dont une préquelle : Nouveau Printemps.

Alors, quel est l’intérêt de cette réédition me direz-vous ? Il réside surtout dans deux faits : premièrement, le cycle va bénéficier d’une nouvelle traduction et elle sera assurée par Jean-Claude Mallé (il a déjà traduit nombres de cycles de fantasy tels que L’épée de vérité, La prophétie du Royaume de Lur, Les Rêveurs…).

Le second point positif est que pour une fois, une édition française va éviter le fatal « tronçonnage » auquel nombres de cycles ont droit… (ex : le Trône de fer : cinq tomes aux US et déjà treize en France, même chose avec l’Assassin Royal et d’autres encore). La roue du temps connaissant d’ailleurs toujours ce découpage aux éditions Pocket, le vingt-deuxième tome sortant en avril en poche. Bragelonne va donc respecter le découpage original, ce qui fera de très très gros livres, pas très transportables certes, mais fidèles à l’œuvre, soit « seulement » quinze tomes (avec le prélude). Ils seront directement en couverture souple.

D’ailleurs, ce prélude Nouveau Printemps n’est pas un inédit, il a été retravaillé par Jordan il y a quelques années et n’était jamais ressorti en France depuis sa première publication. L’affaire reste à suivre avec Brandon Sanderson (Fils-des-Brumes, Elantris), l’auteur désigné par la femme de Robert Jordan pour prendre la relève de son cycle. La série a encore de beaux jours devant elle…

La Roue du temps 01 bragelonneLa Roue du temps 02 bragelonne

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Chronique : L’homme bicentenaire

L'homme bicentenaireUn très bon recueil pour un retour aux sources des plus enthousiasmant

Isaac Asimov, scientifique et écrivain de science-fiction mondialement connu n’est plus à présenter. Il est surtout célèbre pour son cycle des Robots et ses « trois lois de la robotique » qu’il a inventées. Il a remporté de nombreuses fois des grands prix de science-fiction tels que le prix Locus, le prix Nebula, ou encore le prix Hugo.
L’homme bicentenaire ici présenté est une réédition parue chez Folio SF constitué de nouvelles aussi bien de nouvelles en rapport avec son univers des robots que des short-stories faites sur commande pour des magazines de science-fiction ou autres.

Nouvelles à chute et anticipation

Parmi les douze nouvelles au total que contient ce recueil, nous en retiendront quelques-unes en particulier pour le message qu’elles contiennent ainsi que leur poésie, leur beauté.
Toutes sont basées sur les fameuses trois lois de la Robotique crées par Isaac Asimov, mais chaque nouvelle a une façon bien a elle d’en user ou de les détourner avec art, rendant ces courtes histoires fascinantes et laissant au lecteur une seule envie : celle de les relire et d’y penser posément, d’imaginer toutes les possibilités que nous offre l’auteur.

Voici une liste des nouvelles les plus marquantes selon moi :

La vie et les œuvres de Multivac : Les hommes ont créés les robots et ne peuvent plus se passer d’eux, à tel point que la moindre de leur action nécessite l’autorisation d’un robot dès qu’elle sort du cadre normal. Multivac est la centrale des Robots, l’entité par laquelle tout passe aussi bien les ordres donnés aux robots que le fonctionnement d’équipements moins élaborés. Mais certains humains commencent à trouver cette « assistance » bien trop pesante et communiquent en secret pour parler de cette dictature en douceur des machines.

L’homme bicentenaire : Nouvelle incontournable de l’œuvre d’Asimov, elle a été adaptée au cinéma en 1999. Le problème soulevé par Asimov est très simple : qu’est-ce qui différencie un être humain d’un robot ? Est-ce que ce sont ses organes qui déterminent son humanité ? Son apparence ? Sa façon de penser ? Son niveau d’intelligence ? Ou autre chose encore ?
Un magnifique récite empli de beauté qui ne laissera pas indifférent.

Trombes d’eau : Très bien pensé, ce récit de qualité fait partie de ceux dont il faut en dire le moins possible afin de garder le mystère intact. Un huis clos des plus immersifs.

Isaac Asimov a également une vision des plus philosophique quand à l’homme et à ses motivations, ses aspirations. Certaines de ces nouvelles (Pour que tu t’y intéresses, L’homme bicentenaire) sont une façon de remettre en question l’homme lui-même et ce qui fait son statu d’homme dans la société.

Ces questions sont et resteront encore pour longtemps d’actualité. Et c’est aussi ce qui fait la popularité d’Isaac Asimov depuis aussi longtemps : sa capacité à soulever les questions éthiques et existentielles qui étaient pertinentes à l’époque et qui le sont toujours maintenant.
A lire et à relire sans modération !

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

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Chronique : Le pacte des immortels – Tome 1

Le pacte des immortels 01Sur les traces d’adolescents pas si banals que ça…

Publié aux éditions Castelmore (collection de Bragelonne dédiée au public adolescent) en septembre dernier, Le pacte des immortels est le premier tome d’une série fantastique ayant pour thème de fond les demi-dieux.
L’auteur Eric Nylund n’en est pas à son premier coup d’essai et à notamment publié de nombreux romans pour la licence Halo, adaptation du jeu vidéo éponyme. Il a également écrit d’autres romans fantastiques, mais aucun n’a encore été traduit en France à ce jour.

Une enfance d’un ennui…mortel

Fiona et Eliot, jumeaux, sont deux adolescents comme les autres ou presque. Ils n’ont jamais connu leurs parents et vivent avec leur grand-mère et leur arrière grand-mère dans une atmosphère des plus pesantes. Sans cesse sollicités par leur grand-mère, leur vie se partage entre un petit boulot dans une pizzeria et des cours à domicile extrêmement exigeants.
De plus, leur vie est régie par de nombreuses règles « stupides » : interdiction d’écouter de la musique ou de toucher à un instrument. Pas de produits d’hygiène extravagants. Pas de dés, interdiction de lire des livres traitant de choses imaginaires…etc.
Fade, leur vie l’est certainement. Sans aucune place à la spontanéité également. Mais les choses vont changer à partir du jour de leur quinzième anniversaire… ils vont enfin découvrir la raison d’une telle protection, les ayant poussé à n’avoir aucun ami ou goût de leur âge.

C’est ainsi que leur famille qu’ils croyaient disparue va ressurgir, ils vont ainsi découvrir qu’ils sont les descendants d’une lignée très particulière, et pour cause, elle est immortelle. Mais en plus de cela, il semblerait qu’une seconde famille veuille prouver ses liens de sang avec les jumeaux… de nombreuses interrogations et conflits en perspective.

Une aventure sympathique qui en rappellera d’autres

Pour le premier tome d’une nouvelle série, Le pacte des immortel est très agréable, même si l’on reste dans du déjà-vu. On ne peut s’empêcher de voir un léger écho à la série jeunesse Percy Jackson pour la découverte par les héros de leurs ascendants surnaturels, mais avec ici un côté un peu plus mature, plus adolescent dans les problématiques.

La première partie du livre est selon moi la plus intéressante. L’atmosphère feutrée dans laquelle évoluent nos deux personnages principaux est tout à fait particulière et privilégiée pour le lecteur. On ressent même cette envie de la laisser intacte, de ne pas voir tous ces bouleversement entrer dans leur vie, et dans notre lecture.

La seconde partie quand à elle est beaucoup plus rythmée, laissant les pièces se mettre en place. A la fois révélatrice mais aussi plus classique, on retrouve ce que l’on a déjà pu voir dans de nombreux ouvrages avec les fameuses épreuves du feu que doivent surmonter les héros pour prouver leur valeur.
La mythologie a dans ce roman une place de choix car de nombreuses références y sont faites, (grecque et médiévale particulièrement) plus ou moins explicitement. D’ailleurs, certaines interdictions incompréhensibles de la grand-mère trouvent leurs explications dans cette seconde partie.

En conclusion ce premier tome est appréciable mais laisse encore beaucoup de points obscurs à éclairer (peut-être trop ?), en particulier en ce qui concerne « l’autre famille » qui revendique aussi les liens de parentés avec les jumeaux. On en sait très peu sur leurs motivations ainsi que sur le fameux Pacte…

Affaire à suivre de très près avec le second tome de la série qui sortira le 9 mars 2012 et s’intitulera Arrêt de mort. Saluons au passage la très jolie couverture de l’ouvrage signée Miguel Coimbra.

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Chronique Jeunesse : Les dragons de Nalsara – Tome 1 – Le troisième œuf

Les dragons de Nalsara 01Bienvenue aux plus jeunes en terre fantasy…

Publiée aux éditions Bayard, Les dragons de Nalsara est une série de premières lectures pour la jeunesse dès l’âge de 8 ans. On y retrouve tous les éléments clés d’une série de fantasy, le tout en mots simples et en histoires captivantes. Le troisième œuf – premier tome de la série – est sorti en 2008. Depuis, la série connaît un succès toujours grandissant et en est déjà au treizième tome.
Son auteure, Marie-Hélène Delval est notamment connue pour d’autres ouvrages pour la jeunesse tels que Les chats, Victor l’enfant sauvage, ou encore l’ogre qui avait peur des enfants. C’est également elle qui a fait la traduction du second tome de la saga Eragon : l’Aîné.
L’illustrateur, Alban Marilleau a quand à lui étudié à l’école supérieure d’Angoulême et illustre quantité d’albums et de bd chez de nombreux éditeurs.

Un mystérieux œuf trouvé près de l’eau…

Cham et Nyne vivent sur l’île aux dragons, le seul endroit où une fois tous les neuf ans,les dragonnes pondent quelques rares œufs sur les falaises… la mission du père des deux enfants est de prendre soin de ces œufs. Il doit les faire éclore et élever les dragonneaux pour le compte du Roi qui les fera mander une fois qu’ils seront prêts.
Mais sur les trois œufs trouvés, l’un est très mystérieux : sa couleur est différente de celle des autres, et la créature qui en sort est très étrange…

La jeune Nyne se prend d’affection pour la bizarre bête qu’elle nomme Vag tandis que son frère se passionne pour les deux dragonneaux qui viennent de naître… deux amitiés sont en train de se nouer pour longtemps.

Un récit envoûtant et poétique

Ce premier tome est parfait pour initier les jeunes lecteurs à la fantasy. Dès les premières pages, ont est pris par l’histoire du mystérieux œuf puis par le devenir des deux enfants et de leur dragons respectifs.

Les mots de Marie-Hélène Delval sont simples et emplis de poésie. La description du petit Vag le rend très vite très attachant aux yeux du lecteur…
Amitié et amour fraternel sont au centre de ce court récit, véhiculant de belles valeurs avec une pointe de rêve. Le tout étant très joliment illustré avec onirisme.

On ne peut que recommander cette série, car il n’y en a que trop qui sont de piètre qualité en fantasy pour cet âge. A lire tout seul ou avec ses parents, les chapitres sont courts. De quoi réconcilier parents et enfants avec le fantastique !

9/10

Chronique : Créatures

creaturesUne incursion en Italie où la mythologie se mêle à la vie d’une ado d’aujourd’hui…

Publié en juin 2011 chez Plon Jeunesse, Créatures est le dernier ouvrage en date du français Florian Ferrier. Il a notamment écrit quelques romans pour adolescents dans la collection Karactères aux éditions Seuil mais est surtout connu pour son œuvre bd destinée à la jeunesse et coécrite avec sa femme : Hôtel Etrange.

De calmes vacances en Italie… ou presque

Une famille française décide de passer ses vacances en Italie, composée des deux parents et de deux sœurs on ne peu plus différentes : Marie et Olympe.
Marie est tout ce que doit incarner une parfaite jeune fille : belle, à la pointe de la mode, cultivée et bonne en classe. Olympe, elle fait un pâle figure à côté d’elle : mal dans sa peau et renfermée, elle est en conflit permanent avec Marie, cette dernière n’arrêtant jamais de la diminuer.

Mais le comportement d’Olympe va changer à la suite d’un terrible tremblement de terre. Elle va se retrouver des mètres sous terre, seule avec pour seule compagnie une jeune fille étrange et évanescente et une sorte de cercueil très étrange… qu’elle va ouvrir malencontreusement, poussée par une force invisible. Elle libère ainsi une créature terrible et tombée dans l’oubli depuis des siècles : un animus.
Une course poursuite commence alors entre Olympe, la créature et la police italienne qui a de nombreuses questions à poser à l’adolescente…

Un scénario par trop classique

L’idée de base de ce roman était assez originale : la découverte d’une créature mystérieuse et terrifiante qui poursuit un but périlleux pour les humains ; mélange d’historique et de fantastique… mais le rendu est au final assez décevant.

La difficulté majeure de ce roman réside dans son intrigue au ficelage un peu trop prévisible.
L’intrigue est intéressante, mais pas captivante : il manque à l’univers de cette histoire le « truc » qui la rendrait originale. Un univers plus développé aurait certainement été un plus.

D’autre part, l’archétype de la jeune adolescente mal dans sa peau qui va se découvrir des pouvoirs surnaturels à un goût de déjà-vu qui ne passe pas à la lecture. Le problème étant que tous les personnages ont des traits de caractères trop forcés, ils sont par conséquent assez peu crédibles. Dommage.
La « créature » personnage tout de même central, qui donne son titre au roman reste au final bien mystérieuse, mais après tout, il s’agit d’une orientation crédible. En dire peu dessus est un choix qui se respecte, même si je trouve qu’il aurait été intéressant d’en savoir plus, en particulier au niveau de sa relation ambigüe avec l’héroïne, Olympe.

En somme, Créatures n’est pas un mauvais roman mais il se laisse vite oublier…

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Actualité éditoriale : Beyonders, une nouvelle série débarque en France, et elle est signée Brandon Mull, l’auteur de Fablehaven !

   Beyonders 01 Beyonders 02 VOAprès la magnifique série fantastique pour la jeunesse en cinq tomes Fablehaven, Brandon Mull récidive avec cette fois-ci une trilogie.

Prévue pour le 5 avril 2012 aux éditions Nathan, cette dernière série en date est aussi dans le registre fantastique, mais se déroule dans un nouvel univers. L’illustration de couverture est signée par le même illustrateur de talent qui a fait les couvertures de Fablehaven : Brandon Dorman. Le premier tome s’intitulera : Beyonders – Vers un autre monde.

L’histoire de Beyonders nous conte l’aventure du jeune Jason, 13 ans, qui a une vie très banale : école, devoirs, amis… mais qui par mégarde va tomber dans un univers très différent de la Terre : il vient d’atterrir le monde de Lyrian, gouverné un mage maléfique prénommé Maldor.

Beyonders 03 VOComplètement déstabilisé par ce nouveau monde dont il ne connait rien, Jason va malgré lui participer à un plan visant à éliminer le mage-tyran Maldor. Car par mégarde, Jason est tombé sur un ouvrage (dont la reliure est faite de peau humaine…brrr) très précieux contenant un mot secret pour éradiquer Maldor. Cette découverte va très vite le mettre en danger, mais aussi lui faire découvrir deux personnes qui vont partager sa quête : un roi aveugle issu du monde de Lyrian, et une jeune fille prénommée Rachel, qui à été arrachée à la Terre en même temps que Jason (Beyonder est l’appellation donnée à ceux qui sont issus de la Terre)… une quête épique et dangereuse s’annonce !

Outre-Atlantique, ça fait déjà presque un an que le premier tome de Beyonders est sorti. Le second tome de la série est d’ailleurs déjà prévu pour Mars 2012 là-bas.

En attendant la sortie française, je vous propose – histoire de saliver un peu – la bande-annonce américaine de la série ! Have fun.

Chronique : Bartiméus – L’anneau de Salomon

bartimeus 04Retour avec le djinn Bartiméus du temps de sa prime jeunesse…

La saga de Bartiméus de Jonathan Stroud est à la base une trilogie qui se déroule au XIXème siècle, dans une Angleterre victorienne différente de celle que nous avons connue, car la magie y est prépondérante et non dissimulée au commun des mortels. Mais par la suite, l’auteur écrivit L’anneau de Salomon : une préquelle se déroulant 3000 ans avant la trilogie éponyme. On y retrouve le malicieux et agaçant djinn pour des aventures du temps de « sa jeunesse » quand il était au service d’un des mages du roi Salomon, à Jérusalem, une  des villes les plus importantes du monde à cette époque.
La lecture de ce « quatrième volet » qui s’ajoute n’empêche en rien la découverte de la série, ce dernier étant complètement indépendant des autres, libre au lecteur potentiel de choisir son époque.

De la fantasy aux temps anciens

Arabie, Jérusalem, dans le grandiose palais de Salomon se trouve Bartiméus, invoqué par un des magiciens du roi afin de rendre de multiples services à ce dernier. Mais comme tout démon digne de ce nom, Bartiméus fait tout pour déformer les instructions de son maître à son avantage, jusqu’à ce qu’il… le dévore. Mais le roi ne goûte pas du tout la plaisanterie du démon et le soumet pour correction à son plus puissant et dangereux mage : Khaba.
Ce qui n’empêchera pas Bartiméus d’en faire des siennes jusqu’à risquer son essence (équivalent de la vie pour un humain) pour préserver son « honneur ».

Outre ceci, dans le royaume de Khaba se trouve la jeune Asmira, servante dévouée prête à risquer sa vie pour sauver son royaume et sa reine. Et c’est bien ce qu’elle va devoir faire sous peu, car le roi Salomon demande au royaume une rançon d’encens tous les ans (l’encens est le bien le plus précieux du pays) contre sa protection, sinon…Khaba sera rasé.
C’est ainsi qu’Asmira  va faire le long voyage de Khaba à Jérusalem avec pour mission de dérober l’anneau tant convoité de Salomon. Mais c’était sans compter sur sa rencontre avec Bartiméus…

Conflis d’intérêts et révélations en cascade, vous voilà prévenus. Et bienvenue dans le monde de Bartiméus…

Un retour aux sources des plus plaisants…

Encore une fois dans ces nouvelles aventures, l’humour mordant et cynique de Bartiméus fait mouche. On se retrouve à esquisser de nombreux sourires face aux annotations (nombreuses) du djinn quand il s’agit de son chapitre dédié. Une présence forte, des phrases incisives et un soupçon d’humanité font ce démon un être hors-norme, même pour ses semblables (folios, djinns ou encore afrits).

Chaque chapitre est dédié à un personnage en particulier : écrit à la première personne pour Bartiméus ; et raconté d’un point de vue extérieur non omniscient pour Asmira. On retrouve ainsi la même sorte de chapitrage que pour Nathaniel et Bartiméus dans la trilogie.

Un des points les plus positifs de cette série réside dans la capacité de l’auteur à trouver de l’humanité au fond de personnages parfois improbables. Plus fort que l’intrigue qui passe au rang secondaire, c’est le travail autour des personnages qui est le plus appréciable.

Seul bémol, il faut avouer qu’il n’y a pas de renouvellement de l’intrigue face aux précédents opus de la série, mais ont se laisse toutefois facilement embringué par le scénario simple et efficace du roman. On peu presque parler d’une transposition de la trilogie en un seul tome et dans une autre époque.
Petite note : Au début du livre, vous trouverez une explication de la hiérarchisation des démons et de leurs attributions. Une présentation utile pour les nouveaux lecteurs et les anciens également. La carte de la région est aussi un petite plus nécessaire et appréciable.

Pour conclure sur cet opus en un seul tome. Le mélange d’Histoire revisitée avec un pan de fantasy en plus est tout à fait génial. On en redemande, avec pourquoi pas encore une autre époque et une intrigue un peu plus neuve ?
Les nouveaux lecteurs auront de quoi être conquis, les fans seront quand à eux ravis de retrouver le démon à la langue bien pendue. Un roman qui fait passer du bon temps en somme.

Chronique : La couleur de l’âme des anges

La couleur de l'âme des anges 01Un récit brillant, envoûtant et surprenant à tout point de vue.

Premier roman pour adolescents écrit par Sophie Audouin-Mamikonian, l’auteur de la célèbre série jeunesse Tara Duncan, La couleur de l’âme des anges est également le premier titre de la collection R. Cette nouvelle collection créée par Robert Laffont est dirigée par Glenn Tavennec, ce dernier ayant fait ses armes chez Pocket pendant plus de six ans.

Un monde parallèle au nôtre : celui des anges

New York, de nos jours. Nous suivons les pas de Jeremy, jeune prodige du monde la finance. Il à l’ avenir devant lui, l’argent, l’ambition sauf… qu’il vient de mourir dès la première page, décapité au katana par un fou. Quelques secondes plus tard, hébété, il voit son corps sans tête à ses pieds… Jeremy vient de pénétrer malgré lui dans le monde des anges, et c’est un univers haut en couleurs et en découvertes qui s’ouvre à lui…

Dès les premières pages l’écriture concise et percutante nous accapare et un nombre incalculable de questions dégringolent sur Jeremy et sur nous, lecteurs. Pourquoi a-t-il été tué ? Quel est donc cet univers parallèle qui s’ouvre à nos perceptions ? Comment Jeremy va-t-il gérer tous ces événements (son meurtre, son nouvel état…etc) ?
A peine arrivé dans ce que l’on peu appeler « le monde des anges », Jeremy se voit expliquer les règles de base par un ange très vieux qui résume en peu de mots les principes fondamentaux et fascinants de cet univers pour le moins déstabilisant.

Le monde des anges regroupe tous les êtres humains morts depuis la nuit des temps, soit environ plus de 80 milliards d’êtres humains ! Mais cette énorme population n’interfère pas avec le monde dit des « vivants », ils vivent dans les mêmes villes qu’eux, peuvent suivre tous leurs faits et gestes, mais ne font que traverser toutes les matières et personnes. Les anges sont sur un autre plan de réalité.

La couleur de l’âme des hommes, explications

Première règle chez les anges : se nourrir des humains, mais pas au sens propre. En fait, ce sont les sentiments humains qui nourrissent les anges en dégageant de « La Brume ». Selon leurs sentiments, elle peut être rouge pour la colère, bleue pour le bonheur, violet clair pour le bonheur…etc. Et surtout, au fil du temps un ange devient de la couleur de la Brume qu’il mange : ainsi un ange rouge est un être qui s’est nourri de Brume rouge durant de longues années, et ses sentiments sont plus tournés vers la violence que pour un ange bleu, qui lui se nourrit de sentiments positifs.
D’où le titre du roman autour duquel tourne toute l’intrigue, cette fameuse couleur d’âme détermine les penchants de chacun, mais aussi son âge (plus la couleur de l’ange est foncée, plus celui-ci est âgé).

Vous l’aurez compris, l’univers développé par Sophie Audouin-Mamikonian est loin d’être effleuré, chaque nouveau chapitre nous fait découvrir les très nombreuses et fascinantes subtilités de son univers. A la fois original, magique, mais aussi effroyable par certains aspects.

Une méditation sur le bien et le mal, une réflexion sur la notion de moralité

Outre l’intrigue extrêmement remarquable, la question de la moralité et du libre arbitre est ici prépondérante.
Peut-on jouer avec les sentiments des autres en toute impunité ? Jusqu’où peut-on considérer que nous sommes libres ? Où s’arrête le bien, où commence le mal ? Et par extension, peut-on faire du mal pour engendrer du bien à une plus grande échelle ?

Au travers de l’histoire de Jeremy, c’est donc de nombreuses questions d’ordre moral qui sont ainsi soulevées, sans jamais donner la « bonne » réponse, si il y en a une. C’est une approche intéressante et un moment de réflexion que nous offre ici l’auteur, à nous de nous faire notre propre avis sur ces principes…

Des personnages hauts en couleurs

Bien que Jeremy soit le personnage principal, d’autres individus ont eux aussi une place de choix dans l’intrigue, laissant le lecteur dans le flou le plus total quand à leur importance.
La psychologie de chacun est assez ambivalente, trompeuse, donnant une vision parfois biaisée de l’histoire, ce qui ne fait qu’ajouter au suspense et à l’angoisse qui va crescendo dans l’histoire. Et franchement, c’est appréciable de ne pas toujours savoir où l’on veut nous emmener.

Il y a tout de même un petit point noir à cette chronique concernant les caractères de certains personnages. Ils sont parfois « sur-joués », trop emplis de bons sentiments au point que ça en devient ruisselant d’amour et de bonté. Hormis ce défaut, La couleur de l’âme des anges fait un quasi sans faute.

Vous l’aurez compris, cet ouvrage est une très belle surprise de début d’année. Mêlant intelligemment suspense, psychologie, sciences et amour… A lire dès l’âge de 15 ans, pas avant pour cause de scènes assez sensuelles tout de même.