Archives de l’auteur : Laura

Chronique : Night School – tome 2 – Héritage

Night School 02De retour à Cimmeria… pour le meilleur et pour le pire.

Paru en exclusivité mondiale en France (avant même la langue originale) au mois de novembre, voici le second opus de Night School : Héritage.

La série, prévue en cinq tomes nous offre une ambiance de thriller dans un écrin baroque, l’école privée de Cimmeria. L’idée de la série est venue à C. J. Daugherty grâce à sa fascination pour les sociétés secrètes, en particuliers celles qui se forment dans les écoles privées et atteignent les hautes sphères du gouvernement. Elles existent réellement, ainsi est-ce le cas de David Cameron et d’autres dirigeants britanniques, qui ont étés membres d’une société secrète connue sous le nom de « Bullingdon Club » dans l’établissement renommé qu’est Eton College.

Alors ces sociétés sont-elles des tremplins pour atteindre le pouvoir ? Ou bien ont-elles elles-mêmes une influence sur le pouvoir ? Toutes ces questions et bien d’autres, la série Night School les soulève… alors prêts à découvrir les mécanismes cachés de notre société ?

Une nouvelle année à Cimmeria commence… sur les chapeaux de roues.

Allie se voit obligée de rentrer à Cimmeria avant la rentrée car il semblerait que les hommes de Nathaniel soient trop résolus à la capturer…

Ces fins de « vacances » sont donc devenues assez sportives pour Allie, qui maintenant qu’elle est revenue à Cimmeria, doit mettre la main à la pâte. En effet, l’incendie de l’été (fin du premier tome) ayant ravagé une grande partie du majestueux bâtiment, et les élèves font de la restauration à grande échelle.

Mais très vite, la rentrée arrive et avec elle le quotidien presque normal des élèves de Cimmeria. Et parmi les grandes nouvelles, celle d’Allie intégrant la Night School n’est pas la moindre. Elle va enfin découvrir ce qui se dit et s’apprend au cours de ces mystérieuses leçons secrètes.

En parallèle, sa relation avec Carter se poursuit tout en étant toujours aussi nébuleuse. La présence du français mystérieux Sylvain n’aidant pas franchement le couple à s’épanouir. Allie elle-même étant complètement perdue dans ce triangle amoureux.

Une ambiance toujours au rendez-vous, mais…

Ce second tome de la série réussi à tenir le lecteur en haleine, presque trop, car au final, il en résulte très peu de révélations concrètes.

Qui est la taupe qui sévit au sein de Cimmeria ? Quels sont les projets de Nathaniel ? Quelle position de force détiens Allie sans le savoir ? Évidemment les nombreuses découvertes que l’on fait sur la Night School sont tout de même importantes pour la suite de l’aventure, d’autant que les élèves ont des ordres directs pour s’espionner mutuellement… cela ajoute beaucoup de piquant.

L’ambiance de tension si bien retranscrite par l’auteure réussit encore une fois à nous maintenir dans l’intrigue. Les jeux de dupes continuant à faire l’affaire de nombreux personnages dont on ignore encore trop de choses.

En conclusion, il est dommage que C. J. Daugherty nous distraie avec les sentiments contradictoires d’Allie alors que nous avons désespérément  envie de connaître les tenants et les aboutissants de la mascarade qui se joue à ses dépends. Etant donné qu’il reste encore trois tomes à paraître, il faudra être patient…

Héritage reste toutefois un bon second tome, même si il n’est pas de la même qualité que le premier, l’effet de découverte étant passé. Une chose est sûre, cela laisse présager plus de matière dans le troisième opus, que l’on attend vivement, encore une fois.

EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique BD : Screenshot

ScreenshotQuand les films les plus connus sont détournés en quelques cases

Sorti en octobre dernier aux éditions belges Poivre et sel, Screenshot a été réalisé par Lapuss’. Illustrateur, graphiste et également scénariste, Lapuss’ est loin d’en être à ses débuts avec déjà plus d’une quinzaine d’ouvrages à son actif. On lui doit notamment : In vitro veritas, Le Piou ou encore La fin du monde.

Screenshot a pour vocation de revisiter de façon humoristique les films et les séries tv les plus connus, le tout en deux pages maximum.

Quand Desperate Housewives devient… Depressed Housewives

A chaque parodie, le titre du film (ou série) est légèrement modifié, ainsi retrouvons-nous Le cercle transformé en Le rond, Pirates des Caraïbes en Pirates des îles etc. Les dessins sont très sympathiques, parfaitement dans le ton recherché par l’auteur. A la fois ressemblant et caricatural, on se plait à reconnaître des personnages qui nous sont familiers.

Alors, l’humour de Screenshot fait-il mouche ? Personnellement, il me semble que non. En effet, la plupart des pastiches nous offrent des blagues qui tombent à plat avec des chutes pour le moins décevantes.

Lapuss’ arrive à nous amuser en majorité avec ses détournements de titres de film, ainsi qu’avec ses premières cases. Mais dès qu’il s’agit de conclure, on passe souvent à côté d’un final vraiment drôle.

Ainsi, malgré quelques idées vraiment bien trouvées : Boudelard (un vrai) à la place de Poudlard dans Harry Potter, un Spiderman obèse ayant du mal à ne pas casser ses toiles ou encore le retour d’un Supermec (comprendre Superman) ayant pris un peu d’âge, Screenshot reste d’un niveau général assez faible.

En conclusion, Screenshot est une bd humoristique convaincante graphiquement mais qui laisse à désirer sur le plan de l’écriture… dommage.

Cependant, l’humour reste une chose très subjective et cet ouvrage pourra certainement trouver son public.

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Medieval Superheroes

Medieval superheroesUn roman mélangeant fantasy et anticipation avec efficacité et une bonne dose d’humour.

 Premier roman d’Olivier Boile, Medieval Superheroes nous offre un roman d’aventure à la fois déjanté et fort en nombreuses références culturelles (en particulier pour la génération X). Rempli d’humour et de dérision, on découvre que les super-héros existent réellement, certains sont issus de la période sombre du moyen-âge, d’autres de notre époque, dans la Nouvelle-Courbevoie, le tout donnant un mélange de fantasy et d’anticipation pour le moins original.

Quand la peste noire traverse les siècles…

Alors qu’au XIème siècle la peste sévi violemment à travers toute la France et même l’Europe, nous découvrons qu’il existait déjà des super-héros à cette époque… et même une école de super-héros. Mais que peuvent-ils bien faire pour lutter contre la maladie eux qui sont habitués à côtoyer des supers-vilains et autres personnages au fond mauvais et haut en couleur ? Ainsi Alban le Blanc ou encore Ronan le Destructeur et son épée parlante ne se sentent guère utiles….

En parallèle à cette époque, nous retrouvons le jeune Orlando, pizzaïolo de son état, et très bon dans son domaine. Vivant dans la Nouvelle-Courbevoie et quelques décennies après nous, ce dernier a une vie plutôt monotone qu’il partage avec le plus inutile des colocataires possible : Sammy.

Et même si il ne le sait pas encore, la vie d’Orlando va changer, car quelque chose de dangereux s’approche de la Nouvelle-Courbevoie… un mal que l’on ne pensait pas croiser à cette époque… Bataille de religion, de médicaments et de super-héros sont au rendez-vous pour un roman hors normes.

Déjanté, drôle et prenant une fois lancé

Ce premier roman d’Olivier Boile est très bien maîtrisé, aussi bien dans le ton humoristique que dans le contenu. L’auteur s’est documenté avant de se lancer et ça se voit, et même si parfois on s’éparpille dans des petits délires, on ne perd jamais le fil rouge.

L’intrigue de l’histoire aurait cependant pu être mieux amenée, car il est un peu difficile pour le lecteur de comprendre où veux en venir l’auteur et quels seront les enjeux du roman. Il faut attendre d’être à un bon tiers de l’histoire pour les comprendre pleinement, c’est un peu dommage, car on perd la bonne dynamique de départ.

Cependant, hormis cette remarque, le roman fut plaisant à lire. Plus on approche de la fin, plus il devient intéressant et urgent de le terminer.

Les caractéristiques des personnages sont bien présentées, bien amenées, et ces derniers deviennent facilement attachants, je pense notamment à Ronan le Destructeur inséparable de son épée bavarde et agaçante (et aux répliques fort drôles). De plus, les illustrations d’Alfonso Pardo Martinez en début de roman nous montrant les super-héros sont vraiment très réussies.

En conclusion, Medieval Super-Heroes est un bon premier roman, qui recèle des qualités certaines qui s’affineront pour l’auteur au fil du temps. Si vous aimez les jeux de mots bien tordus (dans le bon sens du terme) et les aventures complètement décalées, ce roman est fait pour vous.

Toutefois, ce roman est à conseiller aux personnes ayant environ la trentaine pour des raisons de générations. Je suis certaine d’être passée à côté de certaines références, n’étant pas dans le « cœur de cible » du roman. Mais cela n’empêche pas de passer un agréable moment en compagnie d’héros complètement barrés. En tout cas, cela laisse présager de bonnes choses pour la suite et donne envie de découvrir le futur nouveau roman de l’auteur à paraître le 13 avril prochain : Les feux de l’armure, toujours aux éditions Nestiveqnen.

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : La fille de braises et de ronces – tome 1

La fille de braises et de ronces 01Une fantasy aux accents orientaux à la fois classique et captivante…

 Rae Carson est une jeune auteure d’origine américaine, et sa série La fille de braises et de ronces (The girl of fire and thorns) est sa toute première parue.

Avant d’être une auteure accomplie, Rae Carson a travaillé dans de nombreux domaines : de la vente à un cabinet d’architecte, la route vers l’écriture ne fut pas directe. Maintenant, elle se consacre pleinement à sa passion première : l’écriture. Elle a même écrit de nombreuses fan-fictions de la série Harry Potter. En France, le premier tome de la trilogie est paru en février 2012 dans la collection pour jeunes adultes R, de Robert Laffont.

Un mariage express pour une princesse très différente de celles des contes de fées…

A peine le roman commencé, nous débarquons en plein dans les préparatifs du mariage de la princesse Elisa du royaume d’Orovalle. La cérémonie est à la limite du bâclage, la robe n’est pas à la bonne taille, d’autant que notre princesse est loin de correspondre aux canons de beautés traditionnels… en effet, Elisa est obèse.

Mais elle possède un atout qui la rend unique aux yeux de tous : Elisa est l’Elue. Elle porte au niveau du nombril la Pierre Sacrée, la désignant comme celle qui accomplira un Acte de Bravoure qui sera bénéfique pour tous dans l’avenir.

Sitôt mariée, sitôt expédiée dans son nouveau royaume… Elisa quitte le palais où elle vivait depuis toujours pour aller vivre dans on nouveau foyer, au milieu des dunes avec un mari de vingt ans son aîné… Accompagnée de ses deux plus fidèles servantes, Elisa va apprendre rapidement qu’il est impossible de ne pas faire partie des intrigues de la cour si l’on veut survivre…

En parallèle à cet événement, la guerre approche à grand pas de son nouveau royaume… est-ce là l’occasion d’accomplir l’Acte de Bravoure pour laquelle on la destine ?

Une histoire où s’entremêlent intrigues, amour, destin et religion

Là où l’on pense avoir affaire à un roman de fantasy assez typique, on se rend rapidement conte qu’il n’en est rien, et que nous ne resterons pas cloisonnés dans le palais et dans les cuisines qu’affectionnent tant Elisa. En effet, découpé en trois parties distinctes, le roman de Rae Carson nous surprend en prenant des virages aussi inopinés que réussis.

La religion a une place très importante au sein de la série, déterminant notamment le destin de certains personnages comme Elisa. Mais loin de donner un postulat religieux et d’y rester cantonnées, Rae Carson nous pousse à la réflexion en mettant en scène la même religion d’un point de vue très différent dans le camp adverse, nous poussant à nous interroger sur le bien fondé de l’une et de l’autre.

Loin d’avoir un point de vue totalement niais sur les relations amoureuses, le personnage d’Elisa, au physique pour le moins inhabituel (et c’est plaisant de voir les codes bousculés) n’en est pas pour autant diminué ou passif, bien au contraire. Notre héroïne fait preuve d’une froide intelligence (presque trop pour être réaliste parfois) et manie les arts de la manipulation à la perfection. Et même si elle ne peut s’empêcher de tomber sous le charme de son mari, Elisa sait rester réaliste.

Mais le plus plaisant dans ce roman, c’est surtout l’atmosphère et l’univers créé par l’auteure… on peut presque se sentir partir pour de lointains pays chauds ayant l’allure des contes des milles et une nuits. Entre la chaleur étouffante du jour sur les dunes, et le froid glacial et venteux du soir…

On sent également une envie de bousculer les codes établis par un genre un général, mais aussi par notre propre vision des choses, et c’est très plaisant.

Une chose est sûre, vous ne serez pas au bout de vos surprises en lisant La fille de braises et de ronces. Ce premier tome est un très bon début de saga qui promet de belles choses encore pour la suite. Affaire à suivre courant 2013 pour le second tome… L’auteure a également écrit une préquelle : The Shadows Cats, qui fait une petite soixantaine de pages, peut-être que l’éditeur nos fera le plaisir de la traduire pour les fans français ?

AUTEUR :
EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Infiltrés

InfiltrésUn pur roman d’action comme on les aime : simple et efficace.

Publié aux éditions Rageot dans la collection Thriller, Infiltrés est un roman qui allie habillement action et espionnage avec un héros adolescent hacker à ses heures perdues…

Laurent Queyssi, auteur des Nombreuses vies de James Bond (Les Moutons électriques), ou encore de Comme un automate déprogrammé à la mi-temps (ActuSF) s’essaye pour la première fois à l’écriture d’un roman pour ados… et c’est réussi.

La collection Rageot Thriller fait appel à des auteurs français confirmés et lance sa collection en force depuis début 2012 avec déjà Philip Le Roy, Hervé Jubert ou encore Fabien Clavel à l’affiche.

Un adolescent pas comme les autres

Le début d’infiltrés commence comme un bon film d’agent secret… Tout débute lorsque Adam décide de s’introduire « en douce » sur le site de la CIA… et le pire, c’est que ça fonctionne ! En effet, Adam est un pur geek, fou de programmation et de défis toujours plus forts, la toile et ses programmes n’a aucun secret pour lui. Et puis, l’informatique est aussi un moyen pour Adam d’oublier son handicap… car il est dans un fauteuil roulant.

Mais le quotidien d’Adam va très vite être bouleversé, car son entrée dans les serveurs de la CIA n’est pas passé inaperçu pour tout le monde… Pourchassé par d’étranges individus, il va être sauvé in extremis par les services secrets français… pour lesquels il va devoir travailler afin de racheter son délit.

Incroyable mais vrai, Adam va devoir s’infiltrer dans un des événements les plus huppés et les plus prestigieux d’Europe : la Riviera Race. Accompagné par l’agent Clotilde, Adam va vivre comme jamais auparavant… et son handicap sera loin d’être un désavantage, bien au contraire !

De l’action, de l’humour… et encore de l’action !

Quand on se plonge dans cette nouvelle histoire, on s’y sent tellement bien que les chapitres défilent sans en avoir l’air.

A l’image de la série Alex Rider, Cherub nous retrouvons un héros adolescent qui doit mener de front sa vie d’adolescent et sa mission. Mais l’histoire d’infiltrés est presque réaliste, et on se laisse facilement aller à rêver d’avoir le même genre d’aventures.

Dialogues piquants, situations périlleuses, Adam fera face à beaucoup de moment crispants et épiques, y compris pour le lecteur. Et outre le personnage d’Adam, les autres sont également bien campés, simples, reconnaissables et surtout réalistes eux aussi.

On sait rapidement qui sont les « méchants », mais ça n’est absolument pas l’enjeu du livre, on s’éclate bien plus à apprécier l’écriture de Laurent Queyssi et ses délires informatiques.

L’un des autres points forts du roman réside dans la condition physique d’Adam, jamais diminué, son handicap est toujours traité de façon positive par l’auteur. Une belle façon d’illustrer la force de la volonté face aux obstacles de la vie.

Une seule envie après lecture de ce roman… lire une autre aventure d’Adam ! Le jeune hacker sait conquérir par son naturel à toute épreuve et son (agaçant) génie. Le mélange aventure/espionnage/hacking est diaboliquement efficace et la plume simple et efficace de Laurent Queyssi fait des merveilles. Alors…à quand un nouveau roman ? Chronique rédigée pour le site ActuSF.

Chronique : Les chroniques de Kane – tome 2 – Le trône de feu

Kane chronicles 02 - Le trône de feuQuand un gros serpent nommé Apophis veut faire régner le Chaos sur le monde…

La série Kane Chronicles est écrite par Rick Riordan, maintenant mondialement connu grâce à sa série Percy Jackson qui mélange mythologie grecque et fantastique le tout se passant notre époque.

Dans Le trône de feu, second opus de la série Kane Chronicles, nous retrouvons les personnages de Carter et Sadie : un frère et une sœur aux prises avec les dieux égyptiens, pas moins !

La suite des aventures d’une famille pas comme les autres

Après les nombreuses aventures qui ont parsemé le premier tome, les membres de la famille Kane n’ont encore pas le temps de se reposer. Une fois la menace de Seth passée, c’est au tour d’Apophis de se manifester pour détruire le monde… et Carter et Sadie n’ont que cinq jour pour remédier à ce problème de taille.

Pour cela, il leur faudra rassembler un parchemin perdu depuis des siècles et disséminé à travers le monde entier, rencontrer de nouveaux méchants malfaisants, mais aussi des dieux gentils mais atrocement laids. L’aventure commence… et elle ne sera pas de tout repos !

Encore une fois imaginatif et haut en couleurs

Rick Riordan nous a habitués à des personnages et des situations mémorables, et cette fois encore, c’est réussi.

A travers la quête de nos deux héros, nous faisons la connaissance de personnages aussi étranges que remarquables. Je pense notamment à un nouveau personnage phare de la série : le dieu Bès, dieu du foyer au physique peu engageant, mais au moral toujours au beau fixe. Petit mais costaud, son apparence et ses goûts vestimentaires font peur à plus d’une créature maléfique.

Vous découvrirez également d’autres personnages tout aussi fascinants et méconnus issus de la culture égyptienne ; Thouéris, la déesse hippopotame ou encore Khonsou, le dieu lunaire pour ne citer qu’eux.

Encore une fois, ce roman est l’occasion de découvrir des pans très méconnus de cette mythologie, appréciable.

L’aventure en elle-même est très sympathique mais deviens assez vite répétitive, car on retrouve les mêmes éléments que dans le premier tome de la série : une quête menant à de nouvelles découvertes elles-mêmes menant à un dernier combat. Il est dommage que l’on retrouve quasiment la même trame que précédemment.

Mais même si l’on connaît d’avance l’intrigue, avouons que l’on se plaît à retrouver l’univers de Rick Riordan. Enchanteur et drôle, il parvient encore une fois à nous captiver grâce à une écriture simple et captivante.

On attend donc la suite des aventures de Carter et Sadie avec intérêt, en espérant que l’histoire nous surprenne toutefois plus que dans le présent tome.

Affaire à suivre dans le troisième opus a paraître courant 2013 : L’ombre du serpent.

7/10

AUTEUR :
EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : La Cité – Tome 2 – La bataille des confins

La cité 02 - La bataille des confinsUne suite qui joue sur le suspense avec beaucoup de talent…

Le second tome de la série fantastique La Cité est sorti en en mai dernier aux éditions Rue du Monde. Écrite par Karim-Ressouni Demigneux, la saga comptera quatre tomes au total.

Addictive, terriblement oppressante et surtout fascinante, cette série pour ados a tous les éléments pour plaire dès l’âge de 12 ans en liant jeux vidéos et intrigue aux allures de thriller.  Et dans ce second opus, le moins que l’on puisse dire c’est que les infos et révélations sont distillées…

Retour dans la Cité et ses mystères

A peine le roman commencé, on s’aperçoit que le narrateur a changé. Dans le premier tome nous avions Thomas, dans le second, nous découvrons Liza, ainsi que les autres aspects de sa vie, en dehors de la Cité. Elle aussi va peu à peu se rendre compte que le jeu arrive connaître des détails de sa vie personnelle qu’elle n’a absolument jamais communiqué. Comme Thomas, ses interrogations sur les motivations des créateurs du jeu se font de plus en plus nombreuses.

Comment ont-ils pu créer un jeu aussi intelligent ? Aux algorithmes si sophistiqués qu’ils sont capables de contrôler et gérer tous les dialogues des joueurs dans n’importe quelle langue ? Car en effet, il est interdit aux joueurs de parler de leur vie « réelle » sous peine que la lumière blanche s’abattent sur eux, les excluant du jeu pour quelques minutes…

Beaucoup de questions, et très peu de réponses dans ce second tome… mais qu’à cela ne tienne, l’intrigue est si prenante qu’on se laisse happer facilement.

A la découverte des chemins de traverse du jeu…

Une chose est certaine, le jeu massif multi-joueurs est loin d’avoir livré toutes ses surprises. Que ça soit des passages secrets, des planques et autres filons, de nombreux joueurs ont fait des découvertes intéressantes, sans toujours les partager avec les autres…

Dans ce second tome, les forums de discussions prennent plus de place, hypothèses et plans allant bon train sur de nombreux sujets… dont celui des mystérieux Jumeaux, minant le jeu de façon pour le moins malsaine… Encore une fois, beaucoup de clins d’œil culturels sont au rendez-vous, notamment avec Bilbo le Hobbit de Tolkien qui sera une source d’inspiration pour certains joueurs afin de passer outre certaines contraintes du jeu.

Alors, frustrant par certains côtés, ce second tome l’est effectivement. Mais l’auteur sait distiller peu d’informations tout en conservant l’intérêt de son lecteur… un difficile équilibre.

L’ambiance est pour beaucoup dans cet intérêt qui perdure, encore une fois peaufinée d’une main de maître. Elle parvient à nous faire plonger dans un univers à la fois familier et déstabilisant ; encore une fois une réussite.

Il n’y a plus qu’à espérer que la suite de la Cité sera plus saisissante et révélatrice, car beaucoup de questions restent en suspend (presque trop). Affaire à suivre avec le tome 3 : le pacte des Uniques. Une chose est certaine, impossible de se détacher de la série tant que l’on n’aura pas le mot de la fin.

8/10

Chronique : Le tourneur de page – tome 2 – Vers l’inconnu

Le tourneur de pages 02Une suite qui tient presque toutes ses promesses…

Paru en octobre dernier, Vers l’inconnu est le second tome de la trilogie pour la jeunesse Le tourneur de page, parue aux éditions Eveil et découvertes. La série est écrite par Muriel Zürcher, une femme qui avant d’être auteur pour la jeunesse était avant tout DRH dans les centres hospitaliers.

Rendez-vous en terre inconnue… et hostile

A la fin du premier tome, nous laissions nos jeunes héros Alkan, Tahar, Artelune et les autres dans une situation plus que délicate. En effet, Iriulnik et ses sbires ont complètement détruit le village des rebelles vivant en dehors de la Bullhavre, les contraignants à partir pour des terres totalement inconnues. Seulement, nos jeunes héros ont étés séparés du groupe de villageois, ils sont donc forcés de les rejoindre sans savoir vraiment où aller, si ce n’est loin de la Bullhavre… Cette nouvelle aventure prend vite la dimension d’expédition dans un monde dont ils ignorent tout et où les dangers sont aussi nombreux qu’obscurs…

Un rythme différent du premier tome

Alors que le premier opus nous attachait particulièrement à ce qui arrivait à Alkan et son entourage proche, ce second tome ne parvient pas à nous y intéresser avec autant d’efficacité.

En réalité, au fil des pages, ont se rend compte que l’on devient de plus en plus fasciné par ce qu’il se passe dans la Bullhavre. Depuis qu’Iriulnik a pris le pouvoir du Tourneur de Page, les règles du jeu ont changé pour les habitants et ceux qui sont censés faire régner l’ordre sous le dôme.

On en apprend beaucoup plus sur l’enfance d’Iriulnik, personnage mauvais par excellence dont la haine fait briller la bonté des autres, comme par exemple celle de Toache.

Du côté de nos explorateurs en herbe, nous découvrons le mystérieux peuple des « abominables » appelés ainsi en raison de leur physique peu avenant. Mais soyons honnêtes, les chapitres concernant l’expédition d’Alkan et de ses amis est beaucoup moins captivante que l’évolution à laquelle on assiste dans la Bullhavre.

La partie des villageois ayant fui est également très intéressante, faisant ouvrir les yeux au lecteur sur les dangers de quitter une dictature… pour peut-être quelque chose de similaire, bien que déguisé.

Un texte faisant appel à plus de maturité de la part du lecteur

Muriel Zürcher poursuit son travail de remise en question sur l’existence de la Bullhavre en mettant en évidence de nouvelles interrogations.

Mais ce second tome fait appel à plus de maturité de la part du lecteur car on trouve un certain décalage entre des personnages assez enfantins et des scènes parfois dures. Je pense notamment à une scène de torture concoctée par Iriulnik, qui bien qu’elle soit très instable, possède une intelligence sans faille quand il s’agit de tourmenter ses pairs…

L’ensemble tient relativement bien la route, mais on ne peut s’empêcher de sentir une certaine dissonance dans la construction du récit par rapport à différents styles utilisés.

Pour conclure, ce second tome nous offre une suite honnête. Sa première moitié est sympathique et assez convenue, mais la seconde nous offre le plaisir d’être surpris. En effet, on ne peux s’empêcher de penser que Muriel Zürcher est parfois aussi machiavélique que certain de ses personnages, en particulier quand ont voit la conclusion qu’elle nous offre pour Vers l’inconnu : en demi-teinte, pour ne pas dire sombre… Vivement la suite, à attendre pour octobre 2013 !

Chronique : Night School – Tome 1

Night School 01Entrez dans l’école privée la plus huppée et mystérieuse d’Angleterre… et découvrez une série à l’ambiance baroque tout à fait fascinante… et menaçante.  

Night School est une série de thrillers psychologiques qui comptera cinq tomes au total. Le premier tome est sorti en France en mai dernier dans la collection R de Robert Laffont. Le second tome est même paru en avant-première en France en novembre dernier.

L’auteure de la série, C. J. Daugherty, est de nationalité anglaise, et c’est dans son beau pays que se déroule l’intégralité de sa série. Elle a su retranscrire avec justesse l’ambiance d’un établissement privé perdu en plein milieu de la campagne anglaise… isolée et impénétrable. Cette série est issue de la fascination de C. J. Daugherty pour les sociétés secrètes et leur pouvoir sur les grandes décisions de ce monde… attention, si vous pénétrez dans Cimmeria, votre vision des choses pourrait bien en être changée radicalement.

Une nouvelle école pour une nouvelle vie

Allie Sheridan était une élève plutôt normale et heureuse jusqu’à la disparition brutale de son grand frère. Depuis ce terrible événement, elle est traînée d’établissements en établissement, menant la vie dure à ses professeurs et se souciant peu de son avenir…

Allie vient encore une fois de se faire renvoyer de son nouvel établissement. Pour ses parents, il devient impossible de la gérer, et ils trouvent une solution aussi efficace que singulière : la mettre en pension à Cimmeria. Vous n’avez jamais entendu le nom d’un tel établissement ? C’est normal, Cimmeria est réservé à l’élite de la société, tous pays confondus. Seuls les meilleurs et les plus riches y ont accès, et encore faut-il montrer patte blanche.

Les parents d’Allie sont loin d’être riches, ils sont tout simplement dans la moyenne, et Allie est loin d’être une élève douée au point d’être intégrée par l’établissement. Et pourtant, les portes de Cimmeria lui sont grandes ouvertes… étrange.

Amitiés, rivalités et faux-semblants… un nouveau quotidien difficile pour Allie

Cimmeria a tout pour plaire : magnifique cadre à la fois désuet en empli de charme mystérieux à l’image de ses élèves ; la bâtisse est l’image même d’écoles à l’architecture prestigieuse telles qu’Oxford, ou encore Cambridge.

Et franchement, Allie détonne dans cet établissement aux traditions ancrées depuis plusieurs générations. Elle qui n’a connu que des écoles de banlieue, sa découverte d’un univers aussi austère et exigeant va être semée d’embûches.

Fausses amitiés, trahisons, clans et autres cercles vont se croiser pour nous dresser un premier portrait déroutant et fascinant de l’ambiance qui règne à Cimmeria. La psychologie des personnages étant bien faite, leur réalisme n’en est que plus frappant… et même inquiétant pour certains d’entre eux, notamment dans le cercle d’amis proches d’Allie qui se forme au fil des pages…

Mais pourquoi la série s’intitule-t-elle Night School et non pas Cimmeria ? La Night School, sans vous en dire trop, réuni en réalité des cours avancés destinés aux meilleurs élèves de Cimmeria… dont Allie ne fait évidement pas partie. Les enseignements qui y sont prodigués sont secrets et ceux qui ont la chance d’en bénéficier ont pour interdiction d’en parler aux non-initiés…

Ce premier opus de la saga est une très belle ouverture à un univers feutré, sibyllin et fascinant. Nous sommes plongés rapidement dans les méandres d’une intrigue qui nous dépasse de loin, pour notre plus grand plaisir. On n’a qu’une seule envie, passer au second tome, pour voir d’un peu plus haut le portrait d’ensemble qui semble se dessiner entre les lignes…

8/10

EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique jeunesse : Le tourneur de page – Tome 1 – Passage en Outre-Monde

Le tourneur de pages 01Une dystopie pour la jeunesse réussie

Écrit par l’auteur Muriel Zürcher, Le Tourneur de Page est le premier tome d’une trilogie parue aux éditions Eveil et découvertes. Le second tome de la série vient de paraître en octobre dernier. Elle a notamment écrit Youpi ! Oups ! Beurk (éditions Nathan), Papa Yaga (Oskar), ou encore Papa est un super héros (Rageot).

Le tourneur de page, adapté dès l’âge de 12-13 ans, est une dystopie nous contant l’histoire d’Alkan, un jeune garçon qui pour avoir bravé les interdits de sa société, va devoir franchir le point de non-retour… et changer par la même occasion le destin de nombreux membres de son entourage…

Tout commence avec de la créativité…

Dans la Bullhavre, pour vivre heureux vivons soumis. Soumis aux règles aussi nombreuses qu’étranges du Manuel auxquelles tous les habitants sans exceptions doivent se conformer. Mais c’est grâce à toutes ces règles que les habitants ont la chance d’habiter dans le seul endroit au monde ayant survécu à la catastrophe ayant anéanti le monde extérieur. En effet, pour permettre à la nature extérieure de se régénérer, il est strictement interdit aux habitants de sortir de la Bulhavre. Alors, pour que cela perdure, personne n’a l’idée même de se poser des questions. Hormis peut-être l’esprit vif et curieux d’un enfant comme Alkan par exemple.

Il est interdit de fabriquer et de créer des objets, mais le jeune homme va tout de même le faire en bravant de nombreux interdits du système… ce faisant, il va faire la rencontre la plus inattendue qui soit : celle d’une personne très âgée. Et cette rencontre va changer son avenir et celui de la Bulhavre pour toujours…

Ainsi Alkan découvre un autre monde, de nouvelles amitiés et de nouveaux enjeux, au-delà de la Bullhavre.

Des narrateurs et des points de vue très différents

Les différents chapitres du roman nous permettent non seulement de voir Alkan évoluer au sein de son petit monde, mais également de découvrir l’envers du décor de la cité.

Ainsi faisons-nous la connaissance de personnages forts (et parfois sombres) tels qu’Iriulnik, Rustor, ou encore Toache qui gèrent la partie occulte de la Bulhavre à différents niveaux. Et une chose est certaine, ils sont tous aisément identifiables et charismatiques.

Un univers riche et captivant apportant une vraie réflexion au jeune lecteur

Le tourneur de Page a la capacité d’attirer très vite l’attention de son lecteur grâce à son univers à la fois unique et simple à comprendre. Destiné à un lectorat d’environ 12-13 ans minimum, on ne peut s’empêcher de penser parfois à l’univers de la série de Jeanne DuPrau : La cité de l’ombre (4 tomes, Folio Junior).

Au fil des chapitres, ont se laisse emporter dans une machination à une échelle plus grande que ce que l’on supposait au début de l’ouvrage. Car bien plus qu’une simple aventure, Muriel Zürcher apporte également une réflexion à de nombreux niveaux à son lecteur (tout comme Jeanne DuPrau).

Jusqu’où pouvons-nous influer sur la vie des gens pour leur apporter le bonheur ? Être triste est-il un mal dont il faut absolument se débarrasser, au même titre qu’une maladie ? Le libre-arbitre est-il important s’il menace le bonheur de tous ?

En soi, romancer sur une société futuriste qui fait tout pour que ses habitants atteignent le bonheur tout en cachant de nombreux travers n’est absolument pas nouveau. Cela est d’autant plus d’actualité avec les très nombreuses parutions du même type qui sortent depuis le blockbuster Hunger Games. Cependant, le Tourneur de page peut se vanter de ne pas tomber dans les nombreux écueils possibles pour un roman de ce type. Il ne révolutionne pas le genre, mais traite de façon très juste une thématique intéressante avec des personnages crédibles et aisément attachants.

Et chose étonnante, ce roman est à la fois très « jeunesse » dans le sens où les personnages sont assez jeunes et réagissent comme tels mais également très mature dans les messages qu’il souhaite faire passer.

8/10