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Chronique : Le jeu de l’assassin

Paru en 2014 aux éditions Bragelonne, Le jeu de l’assassin est le premier tome d’une trilogie mais peut cependant se suffire à lui-même. Au programme : un empereur à tuer, une guerre et de la romance dans un univers fantasy assez classique.
Amy Raby est une autrice américaine, Le jeu de l’assassin fut un gros succès populaire et a remporté l’Emerald City Opener en 2010.

Une formation bien particulière…

Vitala est une jeune femme aux atouts aussi nombreux que discrets. Elle travaille pour un groupuscule secret, le Cercle d’Obsidienne, qui cherche à libérer le peuple Riorcan du joug Kjallan depuis des décennies. En effet, les riorcans sont soumis à l’esclavage ou doivent payer de lourds tribus pour rester en vie.

Cette oppression prendrait fin si seulement l’empereur kjallan se faisait assassiner. C’est là qu’entre en jeu Vitala et ses aptitudes pour l’assassinat. Pour cela, rien de plus simple, il lui suffit de mettre l’empereur dans son lit… Mais la mission est-elle aussi simple qu’il y paraît ?

Un démarrage prometteur mais un développement fort décevant

J’ai apprécié le premier tiers du roman car l’autrice a su créer un univers au fonctionnement sinon original, du moins intéressant. La façon qu’on les assassins du Cercle d’Obsidienne de parvenir à leur fin et d’utiliser le sexe comme arme, les pierres de pouvoir liées à une personne… C’était de bonnes idées mises au service d’une histoire qui démarrait bien. Mais une fois la romance entre la cible et son assassin débutée, l’histoire est comme cousue de fil blanc. Ne vous attendez pas à beaucoup de surprises ni d’originalité dans ce roman…

On peut cependant souligner l’effort de l’autrice pour créer des personnages atypiques : Vitala a ce que l’on peut qualifier de syndromes post-traumatiques (tels ceux que vivent les anciens combattants) et Lucien est un empereur unijambiste qui sait faire régner l’ordre malgré son handicap qu’il réussit à tirer à son avantage.
Mais c’est loin d’être suffisant pour nous offrir une intrigue flamboyante que l’on est en droit d’espérer quand on lit de la romance.

De plus, je suis déçue par l’univers dans son ensemble. Rien n’y est décrit, ni l’architecture ni les paysages, on ne sait donc pas où se campe l’histoire. Avec la couverture française, on est tenté de penser qu’on va lire de la fantasy orientale (je l’espérait), mais il n’en est rien. Le bâtiment que l’on observe au fond derrière Vitala a pourtant les caractéristiques d’un bâtiment de style oriental. Les lames qu’elle tient dans sa main sont recourbées et font penser à des cimeterres et autres types d’armes à la lame courbe… Quand on regarde les couvertures en VO, on découvre en paysage de fond un château caractéristique du moyen-âge, laissant penser qu’on est dans une fantasy inspirée du Moyen-Âge occidental.
En réalité, il n’y a aucun marqueur dans un sens ou dans l’autre, et c’est fort dommage car cela rend le roman très artificiel.

Ainsi, Le jeu de l’assassin est un ouvrage qui aurait pu être bon si seulement il avait réussit à s’émanciper des intrigues classiques de la fantasy et de la romance…

Mais le gros point noir réside surtout dans l’absence de spécificités de l’univers, totalement interchangeable et très peu marqué. Heureusement, Le jeu de l’assassin a beau faire partie d’une trilogie, il peut tout à fait se lire indépendamment, donc pas de frustration, juste de la déception…

AUTEUR :
GENRE : Fantasy
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Actualité éditoriale : L’Atalante sort sa collection de poches !

Nous en avons rêvé pendant de très nombreuses années, ils l’ont (enfin) fait ! Les éditions L’Atalante viennent de lancer leur collection de romans au format poche. Pour cette première lancée, ce sont six titres du fonds de l’éditeur qui sont remis au goût du jour et qui deviennent accessibles pour moins cher.

Le nom de cette nouvelle collection ? La petite dentelle ! N’y voyez pas de clin d’œil à la lingerie, il n’y en a aucun. C’est juste que l’Atalante a déjà une collection s’intitulant La dentelle du cygne, alors quoi de plus logique que de faire un dérivé de cette appellation ?

Voici la liste des six premiers titres parus chez L’Atalante Poche – La petite dentelle, tous parus le 27 mai dernier en librairie !

  • Cygnis de Vincent Gessler
  • Le Clairvoyage d’Anne Fakhouri
  • Honor Harrington – Tome 1 – Mission Basilic de David Weber
  • Honor Harrington – Tome 2 – Pour l’honneur de la Reine de David Weber
  • Le chant du cosmos de Roland C. Wagner
  • Alexandre le Grand et les aigles de Rome de Javier Negrete

Le graphisme de cette nouvelle collection est aussi beau qu’épuré, ce qui rend franchement bien tant au niveau des couvertures que sur les tranches. Je n’ai qu’une hâte, voir la collection se développer pour qu’ils soient beaux tous ensemble dans la bibliothèque !