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Chronique : 15 ans, Welcome to England !

15 ans welcome to EnglandOu les joies d’avoir un correspondant étranger dont on ne comprend pas la langue…

Premier volume des aventures de la folle mais adorable anglaise Jess, nous voici plongés dans l’horrible situation d’un échange culturel entre notre héroïne et un français ! Écrit par Sue Limb, ce roman a beau être le premier paru, il n’est pas indispensable de les lire dans un ordre précis, chaque ouvrage traitant d’une histoire de façon indépendante.

Outre les aventures trépidantes de Jess, Sue Limb a également écrit la série Zoé et Chloé chez Folio Junior pour un lectorat de lectrices un peu plus jeunes. Elle est également l’auteur de la série de premières lectures Ruby Rogers chez Folio Cadet.

Ou comment un échange culturel peut se transformer en… cauchemar !

Le « drame » débute quand il est question de faire un échange culturel avec des français. Jess panique (et fantasme également) à l’idée d’avoir un beau jeune homme aux lèvres boudeuses. Mais avant sa venue, il faut tout d’abord correspondre avec lui, et c’est là que les choses commencent déjà à se gâter… Jess ne se trouvant pas assez jolie, elle demande à son meilleur ami Fred de modifier quelque peu son apparence sur Photoshop. Est-ce vraiment une bonne idée ? En tout cas au début, notre héroïne farfelue le pense…

Mais écrire une lettre n’est qu’un doux préambule à l’horreur que va devenir sa semaine d’échange avec con correspondant Édouard. Incompréhensions mutuelles, contresens linguistiques dangereux… rien ne va se passer comme prévu. Mais heureusement Jess a une qualité incroyable : l’autodérision. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais aux vues des situations dans lesquelles elle s’embarque, c’est presque un super pouvoir !

Un livre drôle qui nous donne une image étrange de nous français

Stéréotypée volontairement et avec malice, l’image que donne Sue Limb des français est fort amusante. A priori, tous les garçons français seraient sexy, notre accent séduit les anglais et les fait tomber comme des mouches et nous mangeons bien évidemment des cuisses de grenouilles. En tout cas, c’est à peu près le portrait-type que Jess a d’un français, de même que toutes ses amies.

Et bien elles vont être fort déçues ces anglaises prêtes à se languir pour un français, à commencer par Jess. En effet, la rencontre avec Edouard sera une épreuve des plus dérangeantes et malaisée de sa vie : le jeune homme est tout sauf ce qu’elle espérait. Mutique, plus petit qu’un enfant en primaire et peureux comme pas possible, la socialisation s’annonce difficile des deux côtés de la Manche !

D’incompréhensions en maladresses linguistiques

Évidemment, le nerf de la guerre dans ce roman, c’est la confrontation de deux cultures et surtout deux langues très différentes le tout avec des ados soit très timides soit déjà amoureux de leur correspondant (ou de celui des autres…).

Sue Limb maîtrise à la perfection la création d’ambiances où le malaise règne en maître : une odeur bizarre qui flotte dans une voiture ou encore un camping complètement foutu pour cause de mélange linguistique poussif… tout est possible. On adorera encore une fois les répliques parfaitement créés pour l’occasion, les plus géniales étant encore celles échangée avec la mère de Jess ou encore avec Fred, son meilleur ami qui a toujours la réplique qui tue.

« – Ne me parle pas sur ce ton ! murmura sa mère en quittant le lycée. Il est très sensible au ton de la voix. Surtout la colère. Le pauvre petit est désemparé.

* On devrait lui attribuer un nom de code, dit Jess. Qu’est-ce que tu pense de « la reine » ?

* Excellente idée. Maintenant, essaye d’être gentille avec la reine. Elle a fait un voyage difficile. Offre-lui au moins un sourire. »

 …..

En somme, encore une fois Sue Limb nous régale d’un récit simple mais d’une telle justesse que c’en est drôle. Elle est la reine pour créer des situations plus cocasses les unes que les autres à son héroïne et son entourage… pour le meilleur et pour le pire ! Et vive la Reine ! Si vous voulez vous tordre de rire et vous défouler sur un livre, 15 ans, Welcome to England sera parfait. Dès 14 ans environ, mais sans limite d’âge !

Si vous avez aimé, vous pouvez essayer :

15 ans charmante mais cingléejournal d'aurore 01

Chronique Jeunesse : Victoria rêve

Victoria RêveA l’entre-deux, hésitant entre onirisme et retour à la réalité

Victoria rêve est le dernier roman en date de Timothée de Fombelle, paru chez Gallimard Jeunesse en novembre 2012.
Connu principalement pour sa série en deux tomes Tobie Lolness ou encore Vango, Timothée de Fombelle excelle à créer des univers aussi captivants qu’originaux.

Dans Victoria rêve, nous faisons la découverte d’une petite fille qui voit de l’extraordinaire ou tout autre personne aurait vu tout au plus quelque chose de curieux. Très court, on ne peut pas considérer cet ouvrage comme un roman, mais plutôt comme une longue nouvelle. L’histoire a d’ailleurs été éditée précédemment dans le magazine Je Bouquine.

Les illustrations pleines de poésie qui parsèment le texte sont signées François Place, un grand monsieur dans le monde de la littérature jeunesse. On lui doit des aquarelles absolument saisissante qui emplissent de nombreux albums. Parmi ses œuvres, nous pouvons citer Les derniers géants, Le secret d’Orbae ou encore le pays de Jade.

Mais où sont donc les trois cheyennes ?

Victoria a une vie normale, mais la moindre chose sortant du commun est pour elle un prétexte à rêver, s’évader. Alors, quand le livre qu’elle a emprunté disparaît, elle commence à se poser des questions. Mais Victoria est loin d’être bout de ses surprises… en effet, peu à peu, des livres de sa bibliothèque disparaissent, et elle croit bien avoir aperçu son père, très sérieux, habillé en cow-boy…
Hallucinations ? Rêves ? Victoria est persuadée d’avoir bien vu… mais il semble impossible que son père, qui travaille dans le pâté, puisse s’adonner à de telles futilités.
Entre désirs pris pour des réalités et faits réels, la jeune rêveuse va se confronter à la vie et ses tracas : la vraie.

Une écriture simple et extrêmement poétique

Le talent de Timothée de Fombelle réside dans son art de nous compter des histoires qui ont une véritable âme.
Sous couvert de nous raconter une histoire fantastique, Victoria Rêve nous emmène dans le quotidien d’une famille tristement banale dont l’héroïne rêve de s’échapper.
Ses inventions, son imagination sont tout ce qu’il reste à Victoria pour fuir une vie morne, sans éclat… et elle y arrive plus que bien.

De la détestable et ingrate sœur de Victoria à son meilleur ami Joe, tous vont contribuer à l’installation d’un petit univers à la fois unique et familier.

Loin d’être moralisateur, Victoria Rêve nous apprend à découvrir le fantastique qui se cache dans les choses du quotidien. De la volonté d’un père pour subvenir aux besoins de sa famille à une horloge qui disparaît comme par magie, il n’y a peut-être pas tant d’imaginaire que cela…
Un très beau roman pour s’émouvoir de la simplicité des choses, et du bonheur caché en chacune d’elle. Dès 9 ans, pour les doux rêveurs !

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Les Chapardeurs

IMG_0456Vous ne le savez pas encore, mais dans votre maison se trouvent certainement quelques Chapardeurs…

Les Chapardeurs est une série fantastique pour la jeunesse écrite par l’anglaise Mary Norton, son titre original est The Borrowers.
Le premier tome est paru en Angleterre en 1952 et fut un succès quasi immédiat en librairie, la série a d’ailleurs remporté la très prestigieuse Library Association’s Carnegie Medal. Le premier tome de la série s’est ensuite vu traduit en France en 1957, puis la série complète a été reprise par l’Ecole des Loisirs à partir de 1979. Elle est adaptée à partir de 9-10 ans.
Classique de la littérature Anglaise, les Chapardeurs a connu de nombreuses adaptations, la plus connue aujourd’hui étant certainement celle faite par le Studio Ghibli, sorti en France en 2011 sous le titre Arrietty – Le petit monde des Chapardeurs.
De nos jours, la série est malheureusement épuisée en France, mais il n’est pas interdit d’espérer qu’elle connaisse un jour une seconde jeunesse.

IMG_0458Vous ne verrez plus jamais votre maison comme avant…

Dans un recoin sombre, sous la grande horloge se trouve un sombre et étroit trou, et si vous allez plus loin, vous y trouverez des objets incongrus amassés : épingles à nourrice, bobines de fil, bouchons… ce sont tous les objets que les Chapardeurs ont subtilisés aux habitants de la Maison.
C’est ici que vivent les trois Chapardeurs : Pod, Homily et Arrietty. Ce sont les derniers de leur espèce à vivre dans la maison, les autres ayant migré vers d’autres lieux…

La jeune Arrietty elle, ne rêve que d’une chose, apprendre à chaparder pour aider son père, dont la vivacité diminue avec le temps. Mais sa mère Homily y est fermement opposée… jusqu’à ce que Pod soit vu par le jeune garçon de la maisonnée.
Etre vu, pour un Chapardeur, est la pire chose qui puisse arriver, car cet événement met toute la famille en danger, les humains étant curieux par nature.
C’est ainsi que la famille de Chapardeurs va voir son organisation bouleversée à jamais.

Une aventure intimiste et charmante

L’écriture de Mary Norton, faite du point de vue de personnages minuscule est très bien faite, à croire qu’elle a elle-même été une Chapardeuse. Tout paraît insurmontable ou difficile à atteindre pour ces petits êtres.
Réduits à piquer quelques bouts du paillasson pour se faire une nouvelle brosse à cheveux, ou encore chiper une feuille de buvard pour le petit salon, les Chapardeurs sont complètement dépendants des humains.
L’ingéniosité de l’auteure réside dans la création de nouvelles fonctions des objets du quotidien pour ces petits personnages.
L’atmosphère, toujours silencieuse, tamisée, avec toujours un brin en suspend est retranscrite avec efficacité, sans grandes fioritures. Ce roman pour la jeunesse en séduira donc plus d’un pour son ambiance à la fois douce et prenant.

Attachants, espiègles, mais aussi très craintifs, les Chapardeurs sauront vous séduire par leur mode de vie simple et bon, bien que basé sur la disparition de petits objets du quotidiens. Frais et plein de vie, ce classique de la littérature enfantine anglaise ne l’est pas pour rien, dommage que l’édition française soit pour le moment indisponible…
Enfin, n’oubliez pas que les Chapardeurs est une série, et que la famille d’Arrietty a donc vécu de nombreuses aventures suite à la fin du tome un, même si elles ne sont pas indispensables à la lecture. Voici les couvertures de quelques-uns des ouvrages de la série.
Alors si vous avez l’occasion de lire au moins le premier tome de la série pour son ambiance bien particulière, allez-y !

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AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Le livre de Saskia – tome 1 – Le Réveil

Le livre de Saskia 01

Un récit pour ado qui séduit vite son lecteur grâce à univers bien pensé et… angélique.

Premier roman de la française Marie Pavlenko, le livre de Saskia est paru aux éditions Scrinéo Jeunesse dont le second tome vient d’ailleurs de paraître. Ce premier opus, qui s’intitule Le Réveil, nous conte l’histoire d’une jeune fille, Saskia, adolescente sans problèmes particuliers, vite attachante qui a été découverte abandonnée en Inde puis amenée en France par sa mère adoptive.

Il y a eu beaucoup de livres sur les anges ces derniers mois chez différents éditeurs : Hush Hush, Halo etc… mais celui-ci mérite une attention particulière.

Dans le quotidien de Saskia

Bonne élève, drôle, heureuse de vivre, Saskia vient de changer d’école pour passer sa terminale à Buffon. Depuis sa plus tendre enfance, elle sait que sa mère n’est pas sa vraie mère et qu’elle a été adoptée, et cela dans d’étranges circonstances.

Quand on l’a trouvée, elle portait déjà bébé cette pierre qui ne la quitte jamais depuis, sans cette dernière elle se retrouve perdue et complètement démunie… et autre chose étrange, ça pierre « chauffe » ou « refroidit » selon les circonstances, comme pour la prévenir d’un danger. Mais elle fait partie de son quotidien, et donc ne s’est jamais vraiment posé de questions la concernant.

Mais un jour où Saskia se retrouve presque seule dans une rame de train et que sa sécurité est en danger, elle croise le chemin de Tod, un garçon mystérieux qui va la sauver. Depuis, ce dernier la suit partout, jusque chez elle. Il est dans le même établissement qu’elle, mais en tant que pion. Tod n’est pas à proprement parler dangereux, mais le fait qu’il suive Saskia partout où elle se rend devient vite très dérangeant pour elle, et sa quête de réponses se trouve devant un mur.

Et la chose va encore se compliquer quand elle va être également suivie par une nouvelle élève qui débarque dans sa classe : Mara.

Tod et Mara la protègent de quelque chose, mais de quoi ?

Un roman fichtrement immersif

Le livre de Saskia est écrit de façon simple, avec un vocabulaire fluide qui fait que l’on entre très vite dans l’intrigue. La première partie du roman est très « banale », mais jamais ennuyeuse, racontant la vie quotidienne de Saskia. Les descriptions des lieux et des personnages sont très bien maîtrisées, facilitant la possibilité de s’attacher à ces derniers. Les mystères n’arrêtant pas de s’ajouter, on ne peu qu’être happé par l’intrigue.

Saskia, qui est loin d’être bête et pleurnicharde comme le sont parfois certaines héroïnes de romans pour ados, on a ici affaire à une héroïne forte qui malgré ses interrogations et ses peurs va au-delà des apparences.

Quand au personnage de Tod, c’est Le beau gosse par excellence, et même s’il en joue, sa beauté ne fait pas tout ; son personnage est extrêmement intéressant et il joue beaucoup de l’ambiguïté avec la pauvre Saskia. Mara, l’antithèse de Tod est également pleine de mystères et peu causante sur la situation elle-même.

La seconde partie du roman est beaucoup plus axée fantastique au fil des pages. Le livre de Saskia aborde ensuite un vocabulaire angélique créé de toutes pièces par son auteure, et ce sans nous perdre en grandes descriptions. Une incursion en terre fantastique réussie donc.

Le seul point noir selon moi est le dénouement de fin du premier tome, où l’on fait certaines révélations et où l’on tombe parfois dans le cliché. Mais le récit reste toutefois assez original dans sa globalité.

Alors, je ne vous en dirais pas plus concernant l’intrigue sous peine de vous gâcher un peu de plaisir, le mieux serait encore que vous lisiez le livre de Saskia. Pour son originalité, son écriture et pour ses héros à la personnalité bien campée. Et puis, c’est aussi la preuve si il en est besoin que le fantastique français a de beaux jours devant lui. Vivement la suite avec le tome deux : L’épreuve.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF

Chronique bd : Mamette – Tome 1 – Anges et pigeons

Mamette 01Mamette, ou la joie des petits plaisirs simples…

Anges et pigeons est le premier tome d’une série de bande-dessinée bucolique, charmante et nostalgique : Mamette. On y suit les épopées et aventures de cette femme âgée qui a toujours su garder sa joie de vivre malgré tous les petits tracas de la vie. La série a débuté en 2006 et continue son petit bonhomme de chemin, et en est déjà au quatrième tome. Une autre série concernant Mamette a également vu le jour suite au succès de la série : Les souvenirs de Mamette.

Un univers poétique et charmant

Entrer dans le monde de Mamette, c’est un peu comme ouvrir la porte d’une petite maison douillette et accueillante avec fumet de tarte au pomme qui flotte dans l’air…

Mamette est une vieille dame, elle a un peu de mal à se déplacer, aime ses vieilles amies acariâtres, et prononce sandwich, « sandouiche« , et surtout elle n’a pas perdu son âme d’enfant.

Ici, pas de grande histoire avec une intrigue mais plein de petite scènettes qui font rarement plus d’une page. Vous croiserez ainsi Mamette avec ses amies, dont l’une est la pire des hypocondriaques, ses seuls sujets de discussion sont ses maux, rhumatismes et autres symptômes bizarres du corps humain.

Mamette insideUn graphisme attachant qui sert à merveille l’histoire

La patte de Nob fait merveille avec un style doux, vaporeux et drôle à la fois. La palette des couleurs utilisées est à la fois vive et gracieuse ; un vrai plaisir des yeux. Le lien entre les traits de Mamette, tout en rondeur et son caractère doux rend son personnage fort visuellement parlant, c’est une mamie qui a un charisme certain. Tout ces éléments, l’originalité du personnage, son dessin, font de cette bd quelque chose d’unique.

Déconcertante, touchante, drôle, on ne peux qu’être séduit par cette bd tout en finesse. Mais une petite question se pose, pour quel public est Mamette ? Les adultes aimeront certainement, mais les enfants ? ils ne s’identifieront pas au personnage, seront-ils séduits tout de même ? Quoi qu’il en soit ce livre est un petit bijou à ne pas manquer, et se savourera sans souci dès l’âge de 12-13 ans.

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Chronique jeunesse : Jamais Contente – Journal d’Aurore – Tome 1

journal d'aurore 01Bonjour et bienvenue dans le journal des peines et des bonheurs d’Aurore, qui est une adolescente on ne peut plus banale, avec un mode de vie qui n’a rien d’extraordinaire : elle a des parents normaux, deux sœurs, une grande égoïste et une petite première de la classe.

Mais si c’est si banal, est-ce que  « le journal d’Aurore » vaut la peine d’être lu ? Ooh que oui ! Car c’est dans la simplicité des actes et des phrases que se cache la grande force de Marie Desplechin qui nous offre ici un court roman qui se dévore. C’est écrit comme l’on parle, c’est vif, piquant et vraiment drôle. Beaucoup de passages sont cultes, exemple : « Je sais pourquoi je suis nulle en maths (et en histoire et en français et même en gym). Ils viennent de l’expliquer, à la télé. Je suis surdouée. C’est aussi bête que ça. ».

Rien ne va pour Aurore, entre la « joie » d’être en famille, le « bonheur » de partager des secrets avec sa meilleure amie et le « plaisir » d’avoir un petit copain… tout est résumé dans le titre : Jamais contente. Et c’est justement ça qu’on aime chez Aurore, son aplomb a ne pas aimer une chose à partir de rien, de détester ses sœur simplement parce qu’elles existent, d’en vouloir à sa meilleure amie parce qu’elle est sa meilleure amie. Eh oui, c’est compliqué la vie d’ado.

C’est donc avec un immense plaisir que je vous recommande chaudement et simplement ce livre, qui n’est que le premier de la série (il y a trois pour le moment, et peut-être encore d’autres qui sait…) à mettre entre toutes les mains dès 13 ans.

Petit plus : Notons aussi au passage la très jolie et simple couverture réalisée par Soledad Bravi qui illustre entre autre aussi toutes les couvertures de la collection « Les Paresseuses ». Mais elle a aussi réalisé seule nombre d’autres ouvrages dont certains chez l’école des Loisirs comme « Le cheval de Troie » qui est tout simplement génial pour les tout-petits et que je vous présenterais une prochaine fois.

8/10

 Quatrième de couverture (Extrait) : Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l’instant. J’arrive à la porte de l’immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l’autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. À moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m’apprête à entrer, pour un peu on s’explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d’égoût et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l’air du soir : – Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ? Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : – Voua ! Merdi !

Chronique : Mon petit mari

Mon petit mariÉtrange histoire que celle de Mon petit mari, qui nous expose à un amour peu commun : celui d’un homme d’un mètre soixante (Léon) avec une femme de plus d’un mètre quatre-vingt (Solange)… les têtes se tournent sur leur passage, mais ils n’en ont cure. Les amis de la femme s’affligent de la voir avec un si petit homme alors qu’elle pourrait avoir les plus beaux et les plus grands hommes à ses pieds… mais elle s’en fiche !

Jusqu’au jour où… Léon se met à rétrécir ! L’écart entre eux se creuse… et leurs enfants ont de plus en plus de mal au fur et à mesure qu’ils grandissent à reconnaitre l’autorité de leur petit père.

C’est ainsi que l’on plonge dans un mélange bizarre entre vie de couple et fantastique pour le meilleur et surtout pour le pire : le début du livre est vraiment intéressant mais tout part en vrille dès lors que Léon rétréci. L’auteur s’est laissé emporté dans des délires parfois louches pour ne pas dire carrément malsains (en particulier les passages montrant le peu d’autorité que possède Léon sur ses enfant, ou encore les moyens qui font qu’il a d’autres enfants après avoir rétréci). Et plus on avance dans le livre plus les personnages sont cruels envers le personnage principal, trop cruels pour être réaliste.

La majorité du roman est une mauvaise blague qui donne un intense sentiment de déception au lecteur croyant avoir fait une bonne affaire… dommage, le début était si bien parti… peut-être qu’à force de vouloir être original Pascal Bruckner s’est-il égaré.

3/10

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Les enfants de la Terre – Tome 2 – La Vallée des Chevaux

Les enfants de la terre 02Si vous avez aimé le premier tome de la saga, je pense que la suite vous fera au moins autant plaisir ! Divisé en deux énormes parties, le livre a beau être volumineux, il n’est jamais ennuyeux !

Pour vous retracer l’histoire, à la fin du premier tome, Ayla est bannie du Clan par Broud, qui vient de succéder à Brun son père et ancien chef de la tribu.

Ainsi, Ayla est obligée d’abandonner son fils, ses amis, et tout ceux qu’elle aime dans le clan à cause de la haine d’un seul envers elle. Elle part donc va devoir prendre sa nouvelle vie en main. Seule, elle va devoir subvenir à ses besoins. 

Ainsi, elle va devoir trouver une grotte où passer l’hiver et surtout : un nouveau but dans sa vie, sous peine de dépérir. Le nouveau but qu’Ayla s’est fixé sera de retrouver « les Autres », ces gens qui sont comme elle.

Voici le début de l’histoire du second tome en espérant que l’envie de lire est là. Vous verrez la lutte quotidienne d’Ayla pour survivre en chassant seule, de plus, ses affinités avec les animaux se sont énormément développée et la sauverons plus d’une fois.

Mais le meilleur de ce livre reste pour moi la découverte de son propre peuple et ses nouveaux sentiments face à « l’émissaire ».

La saga des Enfants de la Terre nous prouve qu’elle n’est pas simplement une belle histoire, mais aussi des années d’études et de documentations faites par J.M. Auel qui a réussit à nous donner un mélange de plaisir et de culture sur notre histoire.

7/10 

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :