
Un roman qui questionne sur le sujet de la maternité au Japon et plus largement, qui traite des femmes dans une société en perte de natalité
Emi Yagi est une autrice japonaise, Journal d’un vide est son premier ouvrage. Pour ce premier roman, elle a remporté le prix Osamu Dazai, remis chaque année au meilleur roman japonais. Avant d’être autrice, Emi Yagi est avant tout éditrice pour un magazine féminin.
Nettoyer les tasses, toujours…
Tout commence un beau jour tout à fait normal dans l’entreprise de Mme Shibata. Comme d’habitude, quand il y a des choses qui trainent ou à nettoyer, ces taches incombent tout naturellement à cette dernière. Cela n’a jamais été demandé de façon claire, mais il semble normal que la femme de l’équipe s’en occupe…
Sauf qu’un jour, Mme Shibata en a assez. Lorsqu’on lui fait comprendre que les tasses sales qui trainent doivent être enlevées et néttoyées par ses bons soins, elle lance qu’elle n’est pas en état de le faire. Mme Shibata annonce ainsi sa grossesse pour ne plus avoir à faire ces injustes taches ménagères qui lui ont toujours été attitrées. Sauf que Mme Shibata n’est pas enceinte, mais grâce à cette nouvelle aura, elle va redécouvrir le temps qu’on a pour soi et la liberté… jusqu’à ce que que son mensonge prennent de plus en plus de place…
Un roman étrange et intéressant qui décrypte la société nippone et ses écueils
La société fait rêver par certains de ses aspects, son respect des ainés, ses croyances animistes, sa créativité, sa culture si différente et pourtant passionnante… Mais la société japonaise est également très sexiste envers les femmes. Dans ce pays où la natalité baisse d’années en années face à une population âgée très conséquente, les femmes enceintes sont perçues comme des petits miracles à préserver. Et notre héroïne, Mme Sibata va justement se jouer de cela pour ne plus subir pour un temps les injustices.
Ce roman est écrit comme une sorte de journal de grossesse, avec des chapitres qui comptent le nombre de semaines, on y découvre l’évolution du vide qui prend de plus en plus de place dans le ventre de Mme Shibata. Peu à peu, la société la regarde différemment, elle découvre également ce qu’est avoir du temps pour soi et ne pas rentrer épuisée du travail…
J’ai beaucoup aimé la première partie de ce roman, qui dénonce de façon totalement décalée la société nippone et sa dureté envers les femmes. Cette partie du roman m’a fait pensé à un autre texte qui dénonce l’image que renvoie une femme célibataire au Japon : La fille de la supérette (dans ce roman la narratrice fait croire qu’elle va se marier pour avoir la paix car ses proches sont de plus en plus insistants).
Mais à la différence de La fille de la supérette, Journal d’un vide n’est pas un coup de coeur pour moi. J’ai eu un peu de mal a apprécier les derniers chapitres, que j’ai trouvé laborieux. Cependant, le message reste fort et intéressant pour qui s’intéresse au Japon sous toutes ses formes.
Ainsi, Journal d’un vide permet de découvrir le prisme du sexisme au Japon dans le monde du travail, le tout doublé d’une analyse de ce qui se passe après la naissance. Mme Shibata va en effet échanger avec beaucoup de femmes enceintes, et nombre d’entre elles sont bien seules une fois l’enfant né. C’est un roman à destination ce celleux qui veulent découvrir le Japon autrement, à travers un prisme à la fois caustique, drôle et réaliste par certains aspects.





Un très bon recueil de nouvelles qui nous viennent tout droit de Corée. Un très bon ouvrage, parfait pour se familiariser avec cette littérature unique et marquante à bien des égards…
Un recueil de nouvelles signé Haruki Murakami… et comme toujours, une franche réussite pour qui aime cet auteur et son univers.
Chaque histoire courte est ainsi une incursion dans le cœur des hommes, si dépendants et amoureux des femmes (certains l’ignoreront toute leur vie dans certaines de ces histoires). L’écriture de Haruki Murakami réussit encore une fois à nous captiver avec des mots simples et une ambiance si particulière. C’est une réussite, et c’est à découvrir que vous soyez ou non adepte du format de la nouvelle, tout simplement pour (re)découvrir un auteur qui n’a pas fini de fasciner et de plaire par sa sobriété et son talent.


Une belle histoire ayant pour toile de fond l’Art dans sa plus grande pureté
Une passion du dessin hors du commun
Une histoire mélancolique sublimée par des dessins de toute beauté



Eh bien pour une première lecture des contes nippons, je ne suis pas déçue, et plutôt même ravie ! On rentre dans un univers différent des contes de d’habitude, et ce n’est pas déplaisant. Les traducteurs se sont servis des textes originaux pour ce receuil de contes japonais, et on vraiment essayés d’être les plus fidèles possible à l’histoire dans sa langue d’origine.
Cette œuvre est un recueil de nouvelles venant d’Inde et écrit par des auteures d’origine indienne. Ce sont des histoires contemporaines dans l’air du temps, mais avec une culture indienne qui est confrontée à l’occidentalisation de ses codes.