Archives du mot-clé Nathan

Chronique YA : Une nuit de mon enfance

Un roman ado à suspense où les souvenirs ne sont pas forcément ceux que l’on a cru en retenir dans l’enfance… Une plongée effrayante dans les réminiscences du passé.

Gaël Aymon est un auteur pour la jeunesse à l’œuvre reconnue. Il a notamment écrit l’un de mes romans favoris : Et ta vie m’appartiendra, une fabuleuse et terrible réécriture de La peau de chagrin de Balzac pour les ados.
Il a également été nominé pour le prestigieux Prix Mondial ALMA Astrid Lindgren Memorial Award. L’équivalent du Prix Nobel de Littérature en jeunesse !

Avec Une nuit de mon enfance, il revient au genre du thriller et du suspense avec une sombre histoire passée qui remonte à la surface. L’ouvrage est paru en juillet 2023 aux éditions Nathan.

Les souvenirs s’effacent, se transforment ou nous hantent…

Pour Aurore, c’est un peu des trois à la fois. Elle ne se rappelle pas de tout ce qui l’a traumatisée quand elle avait 6 ans, mais une chose est certaine, ça a gâché sa vie. Son erreur de jugement et regard naïf d’enfant on tué quelqu’un.

Comment grandir et vivre avec le poids d’une vie sur la conscience ? Comment se construire et oublier ? Aurore n’y arrive pas et vit avec cette culpabilité depuis plus d’une dizaine d’années maintenant. Mais quand une personne de ce terrible passé rejaillit dans son quotidien, tout remonte. Y compris des choses dont elle n’avait pas conscience à l’époque, l’obligeant à revoir ce traumatisme à travers un autre prisme…

Un roman efficace pour tous les amateurs de secrets de famille

Si vous aimez les romans à chute tels que Nous les menteurs ou encore Qui Ment ? Une nuit de mon enfance pourrait vous plaire car il a un point commun avec les deux ouvrages mentionnés : on ne le lâche pas. On sent bien qu’il y a quelque chose qui cloche dans l’histoire du passé d’Aurore, on le sait même avant elle. Cette nuit terrible au bord d’un lac n’est cependant contée que de son point de vue, donc biaisé. Tout ce qui a trait à l’eau ou aux poissons la taraude, la terrifie, fait remonter en Aurore le pire. Ainsi, dès qu’elle s’approche d’une berge de la Seine, elle se sent mal, alors ne parlons même pas d’y tremper un bout d’orteil (chose qu’elle va être obligée de faire à un moment). Toute sa vie est une sorte de fuite pour ne plus penser à cet événement et en même temps le comprendre pour passer à autre chose.

Peu à peu, on voit des choses qu’Aurore ne voit pas ou n’a pas voulu saisir, et le lecteur se fera un tableau d’ensemble peut-être même avant elle. La construction du roman est en ce sens très réussit car Gaël Aymon joue avec habileté sur les perceptions et les traumas. Cependant, je n’ai pas eu un coup de cœur comme pour Et ta vie m’appartiendra.

Oui, j’ai été happée du début à la fin, mais pas avec autant d’efficacité que dans la réécriture du classique de Balzac. Il m’a manqué un je ne sais quoi pour rendre l’ouvrage vraiment captivant. Peut-être que les choses sont devinables par le lecteurs un peu trop en avance par rapport à Aurore ? De plus, le personnage mystérieux de Trevor m’a mise mal à l’aise. Insaisissable et malaisant, il m’a paru trop antipathique pour mériter autant de bienveillance de tout son entourage. En cela, il y a un certain déséquilibre qui pour moi fait que ça n’a pas entièrement pris.

Alors, que vaut Une nuit de mon enfance ? Je pense que c’est un bon thriller pour ado qui fonctionne plutôt bien. Il m’a cependant manqué un petit quelque chose indéfinissable pour réellement aimer, mais ça fonctionne. La preuve, je l’ai lu en une journée ! Un roman parfait à proposer à celleux qui aiment le suspense, les secrets de famille et les histoires sombres… Dès 14/15 ans.

Chronique YA : Young blood

Une prestigieuse école d’élite pour vampires bien nés qui cache bien des secrets…

Young Blood est un roman YA fraichement sorti en librairie le 4 mai 2023 aux éditions Nathan. L’ouvrage est écrit par Sasha Laurens, dont c’est le premier ouvrage à paraître en France.

Bienvenue à Harcote School, où la crème de la crème vampirique se forme

Dans le monde imaginé par Sasha Lauren, il y a une chose importante et intéressante à savoir : il y a deux sortes de vampires. Ceux qui ont été transformés en vampire de façon « traditionnelle » telle qu’on la connaît dans la culture populaire, avec une bonne morsure. Et il y a les Youngblood, une nouvelle génération de vampires qui eux sont nés par voie naturelle, comme les humains. Ils sont rares, mais assez nombreux pour intégrer une école regroupant des centaines d’élèves.

Les Youngblood sont ce qu’ont de plus précieux les vampires, la nouvelle génération vampirique, car il est presque impossible de boire du sang humain sans prendre de risque désormais. Depuis l’arrivée d’un virus mortel pour les vampires, le DFC (Dysfonctionnement des facteurs de la coagulation) qui tue les vampires sans possibilité d’y réchapper. C’est ainsi que le sang synthétique nommé Héma est arrivé sur le marché, créé par une grande entreprise vampirique, CasTech.

La grande différence entre les Youngblood et les vampires d’avant, c’est qu’ils grandissent, passent par l’enfance puis l’adolescence avant de devenir adultes et de ne plus vieillir. Ils sont immortels, tout comme les autres vampires.

C’est dans ce monde difficile que vit la jeune Kat, une Youngblood qui est très loin de faire partie de l’élite. Elle est certes une vampire, mais elle travaille pour se payer à elle et à sa mère des doses d’héma (sang synthétique garanti sang DFC). Mais l’héma est de plus en plus cher et elle a de plus en plus de mal à s’en sortir. Sa seule échappatoire, obtenir une bourse dans la prestigieuse école vampirique Harcote School. Et chose incroyable, elle va la décrocher, et y aller, même si ça mère refuse catégoriquement qu’elle se mélange avec l’élite vampirique pour d’obscures raisons.

C’est ainsi que Kat va découvrir le monde des riches vampires, la démesure, la haine, les préjugés… et son ex-meilleure amie à qui elle n’a plus reparlé depuis des années.

Un univers bien pensé et intéressant, mais…

Le plus réussit dans ce roman pour les 14/15 ans, c’est la réflexion économique et sociétale que l’autrice a su créer au travers de son univers. Même si cela reste assez facile et manichéen, elle a au moins le mérite de s’attaquer à des sujets de fonds qui font ce que sont les États-Unis aujourd’hui. Il vous suffit de remplacer l’héma de son roman vampirique par n’importe quel produit pharmaceutique pour comprendre qu’elle dénonce l’accès inégalitaire à tous aux soins.

Pour ce qui est de l’intrigue en elle-même, j’étais assez emballée au début, mais plus l’histoire avance et plus on sait déjà ce qu’il va se passer. Ce n’est pas cousu de fil blanc, mais pas loin. Comme il y a assez peu de personnages, on sait assez vite qui rempli tel rôle et qui se cache derrière certains mystères. C’est dommage, cela dessert le propos intelligent du roman derrière une couche de vernis assez manichéenne.

Autre point intéressant mais pas assez bien exploité pour moi : il y a des personnages LGBTQIA+, mais ils donnent l’impression d’être là pour mettre en avant un mouvement qui a le vent en poupe dans les romans plus que par envie de normaliser les couples lesbiens ou gays. C’est dommage car il y avait de quoi faire quelque chose de bien plus percutant sans tomber dans cet écueil.

En somme, l’univers de Young Blood est intéressant, mais sa construction, son intrigue et ses personnages n’arrivent pas à sortir d’un schéma narratif déjà vu et revu. Cela n’est pas gênant quand les personnages ont de la profondeur, mais ici, ce n’est pas le cas. L’essai n’est donc pas transformé, c’est du déjà lu…

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Mini-chroniques jeunesse #3 – Des romans rafraîchissants pour l’été quand on est jeune lecteur et qu’on déteste les huîtres

Le monstre des glaces – David Walliams & Tony Ross – Albin Michel Jeunesse, collection Witty

Si vous ne connaissez pas encore l’œuvre de David Walliams, sachez qu’il est présenté comme étant le digne héritier de Roald Dahl. Chacune de ses sorties est un succès de librairie aussi bien en Angleterre qu’en France. Mais je dois avouer que le temps passant, je trouve que ses ouvrages baissent en qualité…
Malheureusement, Le monstre des glaces m’a confortée dans cette idée. Pour moi, David Walliams a perdu son petit grain de folie et de génie qui me faisait sourire dans ses premiers ouvrages.

L’histoire ici est celle d’un mammouth qui est retrouvé parfaitement conservé. Un savant un peu fou décide de le faire revivre pour des raisons plus ou moins avouables… Mais c’était sans compter sur Elsie, une petite orpheline courageuse qui n’a pas froid aux yeux !

La première partie du roman était assez sympathique, mais dès lors que le fameux mammouth est réveillé, l’histoire part dans tous les sens. C’est totalement ubuesque, décousu et pas très drôle…
Et j’ai ce sentiment persistant sur mes dernières lectures de David Walliams, à tel point que je ne pense pas en relire avant longtemps…

Je vous conseille cependant de lire ses premiers ouvrages, ils sont géniaux et méritent le détour. C’est d’ailleurs grâce à eux qu’il est désormais présenté comme l’héritier naturel de Roald Dahl. Présentation à nuancer, donc, mais pas totalement fausse…
Parmi ses meilleures titres (selon moi), lisez Joe Millionaire, Ratburger ou encore Monsieur Kipu. Ils valent le détour !

Les guerriers de glace – Estelle Faye & Nancy Pena – Nathan, collection Premiers Romans

Un super roman fantastique et français à destination des 8/10 ans, ça vous tente ? Bienvenue dans le petit village de Rosheim, où vivent Alduin et Léna, ils sont amis depuis toujours…

Leur vie est tranquille, sans aucune ombre au tableau sauf quand les Guerriers de glace réapparaissent au village pour enlever une jeune fille… Le village se réunit en secret et décide que ce sera Léna qui sera « offert » aux Guerriers pour préserver la paix. C’était sans compter sur la loyauté d’Alduin et le courage de Léna !

J’ai trouvé ce court roman jeunesse absolument parfait : écriture travaillée, univers original… En effet, il renouvelle gentiment le genre avec une histoire qui ne tombe pas dans un déroulement classique. Pour l’âge ciblé, c’est assez rare pour être souligné car nombre de romans usent d’une intrigue lue et relue…

Il faut dire qu’Estelle Faye est familière des histoires qui sortent des sentiers battus, et cela pour tous les âges (elle est surtout connue pour écrire à destination des adultes – Porcelaine aux Moutons Électriques, Un éclat de givre, Folio SF).

Après avoir terminé cet ouvrage, j’ai découvert que Les guerriers de glace est le premier tome d’une trilogie (et un quatrième tome est à paraître au moment où cette chronique est publiée) ! Il n’est pas indispensable de lire la suite pour que les enfants y prennent plaisir, mais si ils aiment… les deux suites ont de grandes chances de leur plaire !

Poules renards vipères – Tome 1 – Albin – Paul Ivoire – Poulpe Fiction

Dans la même tranche d’âge que les Pépix ou encore la collection Witty, Poulpe Fiction a réussi à se tailler une place de choix dans l’univers ultra-compétitif de la littérature jeunesse.

Ce premier tome d’une série qui en compte trois ravira tous les enfants amoureux d’aventure, de révélations et d’animaux ! On y suit trois personnages censés ne JAMAIS se rencontrer… et pour cause, il sont chacun d’une espère différentes dont les royaumes se font la guerre depuis toujours. Albin est un poussin, Célis est un serpent et Zora une renarde. A eux trois et grâce à leur rencontre fortuite, ils vont déjouer un complot terrible à l’échelle de leurs trois royaumes… Mais le chemin sera semé d’embuches et de dangers.

J’ai beaucoup apprécié cette petite lecture, les personnages y sont mignons (tant graphiquement que dans leur personnalité), l’histoire fonctionne à merveille même si c’est légèrement manichéen par moments.
L’idée de montrer aux lecteurs que tout n’est pas si évident et qu’il faut parfois remettre en questions les informations que l’on nous donne est maline. C’est sur ce chemin dangereux et incertain que va se lancer Albin avec ses amis… avec tous les risques que cela comporte.

En somme, c’est une petite réussite qui ravira les 8/10 ans fans d’animaux, c’est certain !

Comment j’ai changé ma soeur en huître (et une huître en ma soeur) – Emilie Chazerand & Joëlle Dreidemy – Sarbacane, collection Pépix

Soyons clairs, j’ai rarement lu un roman jeunesse aussi barré que celui-là. Rien qu’en lisant le titre, on devine que ça va être détonnant… mais franchement pas à ce point. C’est fou, totalement décalé et génial !

On découvre l’histoire d’un jeune homme prénommé Germain. Pour lui, tout va bien… à l’exception d’une ombre au tableau en la personne de sa grande sœur. Agaçante, désagréable, toujours en train d’appuyer là où ça fait mal… bref Judith est la grande sœur par excellence.


Alors quand Germain a l’opportunité d’échanger la personnalité de sa sœur avec celle d’une huître lors d’un dîner, il n’hésite pas une seconde ! Mais il va très vite le regretter… les huitres ont peut-être 2 de QI, mais elles sont dangereuses… méfiez-vous aux prochaines festivités de Noël.

« C’était mou et froid et visqueux mais avec quelques endroits plus solides et presque… caoutchouteux. Ça devait faire tchouin tchouin sous les dents ça, sûr. »

« – Moi, je veux pas être une huître ! Je suis allergique aux huîtres !

Bah, t’as qu’à t’auto-manger, idiot ! a dit une autre huître à l(huître allergique aux huîtres.« 

Voilà. Je pense que ces deux petits extraits sont assez explicites sur le ton de l’ouvrage : fou et génial.

Je ne puis que vous conseiller de découvrir ce roman parfait pour les enfants dès l’âge de 9 ans… que l’on aime ou pas manger des huîtres, c’est un régal !

Chronique jeunesse : Le renard de Morlange

Une  magnifique histoire au temps des comtes et du servage qui apprend aux plus grands l’humilité de façon… originale

Grand classique de la littérature jeunesse, Le renard de Morlange est un roman très régulièrement prescrit dans les écoles. Son histoire permet de découvrir une époque où les seigneurs dominaient leurs terres d’une main de fer.

Son auteur, Alain Surget à écrit quantité de romans pour la jeunesse. Le succès du Renard de Morlange est tel que les éditions Nathan l’ont édité avec une typographie pour les dyslexiques. C’est cette édition spéciale que j’ai découverte : écartement des lettres plus grand, typographie sans empattement, mots difficiles en couleur… tout est fait pour que la lecture ne soit plus un frein.

Un seigneur haïssable de tous…

Le comte de Morlange a tout pour lui, si l’on pense de façon matérialiste. Pour ce qui est du reste, il n’a aucune qualité humaine : il empêche sa femme de s’épanouir en l’enfermant, écrase les cultures de ses paysans, leur prélève un impôt d’une valeur injuste quitte à les affamer…

Tout cela perdure jusqu’au jour où le conte va faire une rencontre qu’il va amèrement regretter. Ayant malmené un druide dans « sa » forêt, ce dernier lui lance une malédiction : à chaque pleine lune, le seigneur se transformera en renard.

Et rien ne pourra changer cela, sauf s’il arrive à apprendre l’humilité et la noblesse d’esprit. Autant dire que rien n’est pas joué d’avance…

Une superbe histoire au message magnifique

Sous ses airs de fable moyenâgeuse, Le renard de Morlange nous conte une histoire où le grand peut devenir petit. Où le puissant peut se transformer en faible et où les cartes peuvent être redistribuées de façon surprenante.

Outre l’histoire, c’est également l’écriture qui participe pleinement à tenir le lecteur dans cette époque révolue. En effet, Alain Surget use de tout le vocabulaire nécessaire pour nous faire tomber en pâmoison devant son ouvrage. Et ça fonctionne.

C’est tout un vocabulaire bien spécifique qui s’ouvre aux jeunes lecteurs qui vont découvrir le roman : griserie, conter fleurette, pavane, mascarade, suzerain… Tous les mots sont expliqués en bas de page, de quoi enrichir leurs connaissances.

J’ai particulièrement apprécié les phases où le comte de Morlange est un renard. Les descriptions de la nature quand il découvre la vie qu’il y a dans la terre, l’humus… Son émerveillement face à ce corps vif et nerveux qu’il possède mais qu’il ne maitrise pas bien. Le comte devient peu à peu autre

Le renard de Morlange a beau être un roman à destination des enfants dès l’âge de 9 ans, son message ne laissera personne indifférent. Et il a plusieurs niveaux de lecture et même les adultes pourront l’apprécier. A la fois philosophique, historique, il force à la réflexion sur le caractère humain et ce qui peut le faire basculer du bon ou du mauvais côté…

Seul bémol, il est dommage que les éditions Nathan n’aient pas fait un petit dossier explicatif sur l’époque en fin d’ouvrage. Une petite page ou deux auraient suffit comme support… Mais peut-être ont-ils fait un document pédagogique pour les professeurs uniquement ? Quoi qu’il en soit je suis certaine que ça aurait aussi intéressé les jeunes lecteurs pour mieux comprendre l’époque.

Chronique : Et ta vie m’appartiendra

Une réécriture diaboliquement efficace de La peau de chagrin de Balzac version contemporaine. Un véritable coup de cœur qui donne envie de (re)lire l’oeuvre d’origine..

Dernier roman en date de l’auteur français Gaël Aymon, Et ta vie m’appartiendra vient tout juste de paraître en librairie le 19 mars dernier. Enfin, vous pourrez le trouver en librairie après le confinement !

Gaël Aymon a déjà écrit quantité de romans pour la jeunesse et les ados, parmi eux : Contes d’un autre genre (Talents Hauts), La planète des dormants (Nathan), ou encore Mon âme frère (Actes Sud Junior).

Je dois avouer que c’est la première fois que je lis un de ses romans, et que j’ai été assez séduite pour vouloir découvrir plus amplement son univers… explications.

Un héritage comme tombé du ciel… bénédiction ou infortune ?

Irina est une adolescente à qui la vit n’a jamais sourit. Elle a une mère extrêmement difficile à gérer qui se plonge dans de nombreux trafics louches et ne fait rien de sa vie… Pire, elle entraîne sa fille dans la dépression en maintenant un foyer anxiogène… C’est dans ces difficiles conditions que l’adolescente tente le concours qui pourrait l’amener à intégrer la prestigieuse école Sciences Po. Elle n’en a rien dit à sa mère, elle sait que cette dernière la découragerait…

Elle envie souvent sa meilleure amie Halima à qui tout semble réussir : une famille stable, aimante, qui donne les moyens d’avancer à leur fille…

C’est ainsi que Halima réussit le concours de Sciences Po et que Irina échoue, forcément. Mais la roue du destin va tourner pour Irina quand sa grand-mère, qu’elle a à peine connue, lui offre en héritage une mystérieuse peau dure et sèche. Le dernier vœu de sa grand-mère est qu’elle conserve l’étrange relique au coffre de la banque. Et que surtout, elle ne s’en serve JAMAIS. Car la peau a le pouvoir d’exaucer tous les souhaits… Irina n’ayant connu que le manque d’amour et la misère va bien sûr être tentée… et son premier souhait d’une longue série sera d’être riche. Riche à un point tel qu’il est impossible de dépenser autant en une seule vie… à moins qu’elle soit courte.

Un roman diaboliquement bien ficelé, mélangeant culture classique et époque contemporaine avec efficacité

Magistral. Addictif. Marquant. Philosophique aussi… Voici les quelques adjectifs dont ont peut affubler sans équivoque ce roman. Certes, il est destiné aux adolescents, mais il pourrait sans problème être lu avec plaisir par des adultes tant il est parfaitement pensé jusqu’à sa conclusion.

On est rapidement plongés dans une ambiance de polar où tout est soupçon. Car plus on possède, plus on a peur de perdre quelque chose… c’est ce que va découvrir Irina. Elle qui n’avait rien, elle a maintenant tout et plus encore… Tantôt très psychologique, parfois glissant sur le polar et même l’espionnage, chaque facette de ce roman fonctionne. Les personnages sont peu nombreux, mais travaillés avec efficacité, on s’y croit en très peu de pages…

Il est très malin de s’inspirer directement d’un classique de la littérature pour le transformer en un conte philosophique de notre époque. Et ça fonctionne diablement bien…

Très bonne idée, pourquoi cela ? Car c’est un beau prétexte pour s’intéresser à l’histoire de La peau de chagrin. Et c’est belle occasion pour découvrir un classique de façon ludique et détournée… car une fois commencé Et ta vie m’appartiendra, impossible de s’arrêter. Comme si la fameuse « peau » prenait également possession de vous… ça fait peur ? Attendez de voir les bonnes idées qu’a trouvé Gaël Aymon pour donner vie à son roman et à sa « peau ».

Extrait du texte de La peau de chagrin de Balzac.

Grâce à cette phrase emblématique du roman original, vous comprendrez mieux le titre de cette réécriture contemporaine. Alors, faut-il avoir lu La peau de chagrin pour en profiter pleinement ? Non. Justement, ce génial thriller philosophique et psychologique est un prétexte pour le découvrir.

Gageons qu’il fera des émules qui voudrons découvrir la « vraie » histoire de la peau de chagrin. Ce classique qui a tant marqué les esprit qu’une expression en a été tirée.

Ainsi, ce roman ado a tout pour lui : un suspense efficace, une histoire qui tient la route sur tous les aspects, une mise au goût du jour qui fonctionne à souhait (c’est le cas de le dire)…

Il ne vous reste plus qu’à découvrir cette merveille, elle vaut le détour !

Chronique : Se taire ou mourir ?

Un thriller efficace à destination des ados… ceux qui aiment les ambiances de petites villes glauques à la Riverdale devraient être servis !

Il vient tout juste de sortir aux éditions Nathan, c’est le grand retour de l’autrice américaine Karen M. McManus ! Elle a avait précédemment écrit Qui ment ? (Nathan, 2018) qui avait plutôt bien rencontré son public en France. Ainsi la voilà qui récidive dans la veine du polar young-adult, alors est-ce aussi addictif qu’annoncé ?

Une vie à refaire, un passé à oublier

Les faux-jumeaux Ellery et Ezra viennent de débarquer dans la petite ville de Echo Ridge. Mignonne, proprette, calme… les superlatifs ne manquent pas pour décrire cette petite bourgade typiquement américaine. Mais son passé est lourd : plusieurs meurtres et disparitions ont eu lieu il y a de cela des années, et il semblerait que ça recommence.

Messages menaçants, bal de promo pouvant devenir un théâtre sanglant… le danger rôde rapidement autour des jumeaux, qui n’ont rien demandé. Mais leur mère semble en savoir plus que ce qu’elle prétend sur le passé trouble de la ville… alors, est-ce lié ? Ou y-a-t-il autre chose qui menace Ellery et son frère ?

En férue de drames en tous genre et de fais divers sordides, Ellery décide de mener elle-même l’enquête… peu importe les dangers, la vérité doit éclater. Il ne reste plus qu’à la découvrir…

Un thriller qui fonctionne du début à la fin

J’adore les romans américains se déroulant dans des bourgades à taille humaine… Tout le monde ou presque se connaît, tous les habitants ont un passé commun, un vécu qui les rend plus vrais. Et l’ambiance y est à la fois feutrée et mystérieuse… D’où mon analogie à la série Riverdale qui est pour moi la quintessence d’une ambiance résidentielle à l’américaine avec ses lots de secrets, sa soi-disant tranquilité avant de basculer dans le polar ou le thriller.

C’est cette bascule entre le quotidien tranquille et le côté haché et violent du thriller qui me plaît, et Se taire ou mourir ? réussit parfaitement l’exercice !

On se fait balader de A à Z tout au long du livre malgré les indices, on essaye de trouver nous même (sans grande réussite) le/la coupable de tous ces odieux crimes. Et plus l’étau se resserre plus les idées folles surgissent !

C’est donc ici à la fois un bon thriller, mais aussi un roman à l’ambiance réussie, même si l’accent n’est peut-être pas assez mis dessus. Le terreau qui sert d’intrigue prend bien et fonctionne à merveille. Se taire ou mourir ? Se lit d’une traite ou presque car il possède la qualité de ne pas être trop classique dans son développement, contrairement à d’autres ouvrages où l’on a l’impression que l’auteur suit un schéma de base.

Ici, c’est réfléchi, le passé de chaque personnage est important, creusé et compte pour la suite de l’intrigue. Le tout s’entremêle pour moi avec assez d’efficacité et d’effet de surprise pour que l’on y croie sans avoir trouvé la réponse. C’est donc l’idéal !

Et surtout… mais cette dernière phrase dans le bouquin, elle est juste énorme. Alors, elle n’est pas cruciale pour l’intrigue, mais elle apporte tellement plus d’éléments. C’est tout simplement une excellente idée d’avoir tenu cet indice jusqu’à l’ultime mot de l’ultime page.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce thriller YA. Il est efficace, use de stéréotypes sans en abuser, ce qui rend le tout extrêmement agréable sans pour autant lasser le lecteur. La psychologie de chaque personnage est creusée à souhait. Et l’intrigue policière se tient parfaitement ! Donc si vous souhaitez passer un excellent moment de lecture, c’est le roman parfait. A découvrir dès l’âge de 15 ans minimum.

A la découverte des Chroniques de Zi

Une saga de fantasy pour la jeunesse ambitieuse et qui fonctionne de façon originale

Débutées en 2017, Les chroniques de Zi viennent de voir paraître en février 2020 le cinquième et dernier tome de la saga. Jean-François Chabas signe ici une intrigue menée de main de maitre, se jouant de références de l’imaginaire mélangée à sa propre créativité.

Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur, sachez qu’il a écrit quantité de textes pour la jeunesse, et cela pour tous les âges : Aurélien Malte (Le livre de poche), Les lionnes (L’école des Loisirs) ou encore La colère de Banshee (Casterman).

Le début d’une épopée épique

Tout commence avec un terrible enlèvement. Celui d’un prince qu’une sorcière décide de s’approprier. De lui, nous ignoreront tout pendant une quinzaine d’années au moins…

Dans le temps présent, nous suivons le jeune Phelan, un garçon brave bien que peu doué pour l’art du combat. Il s’est mis en tête de quitter père et mère pour sauver une princesse disparue depuis quelques jours dans les terribles Monts Jaunes. Terribles pourquoi ? Car les Monts Jaunes sont habités depuis des millénaires par un terrible Ogre. Rien ni personne n’a réussit à le faire disparaître… mais ce n’est pas ça qui arrêtera Phelan, tombé amoureux de cette fameuse princesse en un seul échange de regards.

C’est ainsi que débutent les étranges Chroniques de Zi… Qui est Zi ? Mystère absolu… pour le moment !

Une intrigue qui prend son temps pour se développer…

Au premier abord, on pourrait croire que cette saga est une énième série de fantasy pour les 12/14 ans à sortir régulièrement dans le paysage éditorial. Et bien oui… et non !

Les chroniques de Zi sont bien plus qu’elles ne le paraissent au premier abord. En effet, il y a tant d’indices semés sur la route, tant de références (petites ou géantes) aux contes de fées que très rapidement, on est pris dans les aventures de Phelan et de son ami Turi.

En effet, le premier tome met un peu de temps à démarrer, mais une fois qu’on est ferré, c’est un véritable régal de lecture ! La première partie est d’ailleurs géniale à lire, et le changement de ton dans la seconde fait perdre un peu le rythme, mais on s’y retrouve vite.

Chaque tome se concentre plus particulièrement sur un des personnages de la saga et nous permet d’en apprendre plus sur chacun d’entre eux… Et peu à peu, les mystères s’éclaircissent, mais pas toujours. Quoi qu’il en soit, on sent que l’auteur a beaucoup travaillé l’histoire de ses personnages en amont. Rien n’est laissé au hasard, et c’est plaisant.

On n’échappe pas à certains stéréotypes tels que ceux d’une princesse forcément sublime et désirable – bien que celle-ci soit débrouillarde – mais on lui pardonne ces quelques maladresses. Pourquoi ? Car tout ça fonctionne, et diablement bien qui plus est !

Dans les deux premiers tomes, c’est assez linéaire, vous aurez droit à une suite de péripéties certes intéressantes mais assez classiques. Dans le troisième opus cependant, on passe à un autre niveau. Que ce soit en termes d’intrigues ou de développement d’univers, on sent que l’auteur s’approprie vraiment son univers à partir de ce volume… Il se fait plaisir avec quantité de bonnes idées et nous transporte avec lui.

Ainsi, vous avez d’un côté le pays des Mille Lacs, qui ressemble à notre Moyen-Âge occidental tel que nous le connaissons. De l’autre, vous avez le Royaume des Trois Vagues qui semble s’inspirer de la culture Maori (l’auteur a créé tout un vocabulaire très dense pour épaissir le réalisme de ce peuple créé de toutes pièces). C’est original et très réussit, notamment lorsque l’on découvre enfin le Royaume des Trois Vagues de façon concrète et non plus par les on-dit…

C’est ainsi que peu à peu, la trame se tisse et nous offre une épopée de fantasy qui a su s’émanciper des classiques du genre. A la fois familier mais original, Les chroniques de Zi est une bonne saga à découvrir. En tout cas, ses trois premiers tomes sont un vrai régal de lecture… et gageons que la suite le soit aussi !  

Chronique : Geek Girl – Hors-série – Être ou ne pas être

Un épisode inédit de Geek Girl à assimiler comme un bonus, mais à réserver aux fans absolus de la saga !

Geek Girl est une série qui cartonne dans son pays d’origine, l’Angleterre, mais également en France, où elle a réussit à trouver son public. En France, ce sont les éditions Nathan qui la publient. La grande mode des séries littéraires à succès, c’est de sortir des épisodes « hors-série » qui la plupart du temps se situent entre les tomes déjà parus. On a déjà pu voir cela avec la série Les filles en chocolat ou encore la saga Cherub.

Ici, Être ou ne pas être se déroule entre les tomes 1 et 2 même si il n’est pas annoncé comme tel.

Une audition pour jouer Hamlet… à l’école d’Harriet

Harriet sait comme toujours se fourrer dans les situations les plus délicates. Cette fois-ci, c’est avec la pièce Hamlet de Shakespeare qu’elle va rencontrer un problème… Nat, sa meilleure amie l’entraine dans l’aventure car elle souhaite avoir un grand rôle dans la pièce, et Harriet est là pour la soutenir et décrocher un rôle, même petit… Mais rien ne va bien entendu se passer comme prévu, surtout lorsque Harriet découvre que Nat joue la comédie comme un pied !

Un hors-série quelque peu superflu…

A moins d’être un fan ultime de la saga Geek Girl, vous pourrez très largement vous passer de ce court hors-série. L’ouvrage qui ne fait à peine que 160 pages, ne fait qu’effleurer les caractères de personnages que nous connaissons déjà très bien grâce à la lecture des autres tomes de la saga…

On retrouve ici tous les travers bien connus d’Harriet, mais sans évolution dans le campement de son personnage. Les même ficelles sont tirées, on connaît déjà la fin de cette histoire, et rien n’est assez nouveau pour maintenir notre intérêt.

Et même si on déteste cordialement le personnage d’Alexia et qu’on adore le voir en prendre pour son grade (enfin !), elle n’est pas crédible dans cette nouvelle… Pas assez maligne et pernicieuse, elle se borne à son unique but : nuire le plus possible à Harriet, quitte à ce que tout le monde saches que c’est elle la fauteuse de troubles… ça ne tien pas franchement la route comparé à ce à quoi elle nous a déjà habitué…

……

Lire cette nouvelle n’apporte donc rien sinon retrouver Harriet pour une aventure inédite. Mais c’est très court, rapide à lire, et un peu cher pour ce que c’est (9,90€). A réserver à ceux et celles qui souhaitent avoir la collection complète des Geek Girl dans leur bibliothèque pour se rapprocher encore un peu plus de leur personnage favori. Pour les autres, vous pouvez vous en passer !

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique roman jeunesse : La carotte se prend le choux

Une série d’enquêtes pour la jeunesse ayant pour protagonistes des légumes… le tout agrémenté de dialogues extrêmement florissants !

Emmanuel Trédez est un auteur français spécialisé dans la littérature jeunesse. La série En avant foot, Hercule, attention, travaux !, Qui veut le cœur d’Artie Show ?, tout cela, c’est lui !

Avec les romans Le hibou n’est pas manchot et La carotte se prend le chou, les éditions nous proposent de (re)découvrir ses romans.

Paru initialement en 2008, La carotte se prend le chou s’offre un nouveau design de couverture beaucoup plus sexy que précédemment. C’est l’occasion de se lancer dans cette nouvelle lecture !

Quatre enquêtes vitaminées d’Achille Carotte

Tout est dit dans cette petite phrase d’accroche apposée sur la couverture. Nous suivons le détective Belge de renom Achille Carotte : cereal killer, disparitions, légumes apeurés (et pas en purée), suivez des enquêtes totalement débridées et bourrées de jeux de mots !

Une série d’histoires efficaces et sympathiques

Adaptées à des jeunes lecteurs dès l’âge de 9-10 ans environ (l’éditeur dit 8 ans, mais je trouve qu’il y a trop de texte et de jeux de mots pour la bonne compréhension d’un lecteur de cet âge…), les enquêtes d’Achille Carotte sont aussi drôles qu’efficaces.

En effet, on entre immédiatement dans le vif du sujet : meurtre d’un citron, histoire d’amour interdite entre deux légumes de type différent… les affaires s’enchainent pour Achille, mais elles ne ressemblent pas !

Pourquoi j’aime ? Parce que l’auteur fait preuve d’une belle créativité dans son écriture. Les jeux de mots sont légion, et lire les histoires à haute voix ajoute à leur efficacité humoristique !

« Zamais un mot plus haut que l’autre, zamais un zeste déplacé ! » dit Louison le Citron…

« Quand Achille raccrocha, il savait qu’il tenait le bambou »

« Willy le Kiwi était épuisé. Peut-être à cause de sa rhubarbe de trois jours… »

Je continue ou vous commencez à cerner l’esprit de ce recueil d’enquêtes ? En somme, ce roman jeunesse est tout simplement à découvrir d’urgence par les enfants. Ceux qui aiment les enquêtes et l’humour seront servis, ceux qui aiment l’originalité également… Bref, cette découverte du monde d’Emmanuel Trédez est une véritable petite réussite.

…..

Pour ceux qui ont aimé ce roman, n’oubliez pas qu’il y a également dans la même collection Le hibou n’est pas manchot. Tout aussi efficace et bourré d’humour !

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Geek Girl – Tome 5

Harriet Manners, ses amis, ses amours, ses aventures… et on aime toujours autant !

Et nous revoici autour d’une chronique dédiée à Geek Girl ! Nous en sommes déjà au cinquième tome de la saga, mais ce n’est pas encore le dernier.  

Ce nouvel opus est paru en octobre 2016, toujours aux éditions Nathan. Les couvertures françaises sont toujours aussi colorées, funs et vivantes et retranscrivent parfaitement l’esprit de la saga. 

Harriet Manners a maintenant une vraie team d’amis !

Et oui, le temps est révolu où Harriet n’était qu’une pauvre geek sans amis excepté Nat. Fini le temps où Toby était son harceleur personnel. Terminé ces moments de solitude… Non, maintenant Harriet peut se targuer d’avoir un vrai groupe d’amis sur lesquels elle peut réellement compter. Mais l’amitié est une chose rare qui se cultive constamment, comme va en faire l’expérience notre jeune héroïne aussi intelligente que très naïve par certains côtés. 

Une lecture toujours aussi plaisante et drôle 

Même si les ressorts de l’intrigue sont cousus de fil blanc avec : une bourde monumentale en fil rouge par Harriet, un voyage à l’étranger comme égérie d’une nouvelle marque, le tout parsemé de faits scientifiques, ça fonctionne.  

En effet, Holly Smale a le talent pour faire durer don intrigue de façon crédible et toujours aussi plaisante. Certes, nous sommes dans des situations vues et revues par l’auteur, mais le tout reste assez intéressant pour fonctionner. 

Harriet est un personnage qui mûrit encore un peu plus, mais toujours malgré elle. Même si elle est parfois agaçante à ne pas voir ce que tout le monde voit, on l’aime bien ! Même si elle se répète parfois un peu dans sa façon d’esquiver les problèmes, on l’apprécie.  

Mais surtout, elle fait preuve d’un altruisme incroyable quand il s’agit d’aider les gens qu’elle aime. Ce qu’elle va faire pour aider Wilbur et son agence est tout simplement génial. De même pour la situation de son père, au chômage depuis cinq tomes !

Par ailleurs, pour ne pas déroger à l’habituel voyage professionnel, cette fois-ci, nous nous envolons pour l’Inde ! Fête colorée avec un lancer de pigments à l’échelle de toute une ville, rencontre avec un éléphant très affectueux… Et c’est de loin la plus géniale séance de photographies que l’on n’a lue dans la saga. Pourquoi ? Parce que Harriet réussi enfin à être elle-même… 

 ………..

Pour conclure, ce cinquième et avant-dernier tome de la saga fonctionne très bien malgré les quelques répétitions que nous avons relevées. C’est drôle, c’est une saga qui fait du bien, et… que demander de plus ? A découvrir sans réserves dès l’âge de 12 ans.