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Chronique : Les archives des collines chantantes – Tome 1 – L’impératrice du sel et de la fortune

Une superbe novella de fantasy asiatique qui nous conte l’Histoire et le destin d’un royaume au travers de ses objets. Epuré, stratège et surprenant, ce premier opus séduit en quelques pages à peine…

L’ouvrage avait remporté le Prix Hugo du meilleur roman court en 2021, le voici enfin en France sous le beau et mystérieux titre L’impératrice du Sel et de la Fortune. Son autrice, Nghi Vo, est américaine, il s’agit de son premier ouvrage publié en France.
A l’occasion de la parution de cette nouveauté, L’Atalante a mis les petits plats dans les grands en proposant deux versions différentes de l’ouvrage : une normale, et une autre collector avec couverture reliée, texture peau de pêche et signet en tissu inséré dans la reliure. Un écrin tout à fait à la hauteur du contenu.

Le destin d’une impératrice venue d’ailleurs

Au travers d’un dialogue entre deux personnages que rien ne lie, nous découvrons peu à peu la vie et le destin de l’impératrice du Sel et de la Fortune. Chaque chapitre s’ouvre à nous lors de la présentation d’un objet particulier qui apporte son lot d’histoire et de révélations sur qui était l’impératrice et les sacrifices qu’elle a fait pour son peuple. Mais au fil des chapitres, on sent se profiler autre chose que l’histoire officielle…

Tout en subtilité et en beauté

Voilà longtemps que je n’avais pas lu un texte aussi atypique et beau tout à la fois. C’est le genre d’ouvrage que l’on commence sans réellement savoir où il va nous mener, mais qu’une fois fini, on veut relire encore et encore. Sa mythologie semble simple en apparence, mais il n’en est rien, de même pour les très nombreux enjeux et symboles sous-jacents. Chaque mot est pesé, chaque objet choisi avec soin. Tout n’est pas dit, il vous faudra vous approprier cette lecture et mener de vous-même votre propre investigation… Et encore, il ne s’agit que du premier tome. Je gage que les titres suivants seront au moins aussi captivants et oniriques que ce premier opus !

Et que dire des nombreuses scènes marquantes et touchantes de cet ouvrage ? Elles sont nombreuses, et c’est en cela que je trouve cet ouvrage remarquable. Le texte fait à peine plus de cent pages, et pourtant il a réussit à m’entraîner dans des légendes créées de toutes pièces que j’avais envie d’écouter, de découvrir et même de m’y abreuver. Je voulais percer les mystères de cette impératrice maline et secrète qui n’est pas ce qu’elle semble être.

Impossible d’en dire plus car c’est le genre d’ouvrage qui se découvre réellement par la lecture, avec un univers qui s’infuse lentement. Ce premier tome est ainsi une vraie belle découverte et j’ose espérer que les suites arriverons relativement rapidement ! Au total, ce sont cinq tomes qui sont prévus, avec des couvertures tout aussi magnifiques que ce premier opus, toutes signées Alyssa Winans.

AUTEUR :
GENRE : Fantasy, LGBTQIA+
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique Jeunesse : SOS Créatures fantastiques – Tome 1 – Le secret des petits griffons

Le premier tome d’une série alliant humour, aventure et fantastique par l’une des autrices des Royaumes de Feu et de La Guerre des Clans, rien que ça !

Pour ceux et celles qui aiment les animaux, qui se rêvent déjà vétérinaires mais qui aiment aussi l’imaginaire, voici SOS Créatures Fantastiques. Le parfait compromis entre magie et animaux est réunit ici pour les jeunes lecteurs dès l’âge de 10 ans environ, voir 9 pour ceux qui sont déjà bien accros à la lecture.

Pour ceux qui ne connaissent pas Tui T. Sutherland, sachez qu’il s’agit de l’autrice de la saga à succès Les Royaumes de Feu (qui comprend déjà dix tomes, et c’est n’est pas terminé…). Elle est également la co-autrice de La Guerre des Clans, l’un des plus gros succès de la littérature jeunesse qui dure depuis plus de 15 ans avec plus d’une trentaine de tomes parus. Le nom de l’auteur de La Guerre des Clans est Erin Hunter, me direz-vous, mais il s’agit d’un pseudonyme qui réunit en réalité deux écrivains, dont Tui T. Sutherland.

La saga SOS Créatures Fantastique est quant à elle écrite par Tui T. Sutherland et sa sœur, Kari.

Un nouveau monde s’ouvre à nous…

Vous pensiez que toutes ces légendes et ces mythes sur les sirènes, les dragons ou les vodianoï n’étaient que des histoires ? Des récits distrayants pour faire un peu rêver les enfants ?

Et si au contraire ces histoires étaient réelles ? C’est l’incroyable découverte que va faire le jeune Logan. En la personne d’un petit griffon tout mignon caché sous son lit, Logan va découvrir qu’un monde entier et méconnu s’ouvre à lui… Ce griffon est le membre d’une portée nombreuse, et il va falloir tous les retrouver. Si l’un des griffons tombe entre de mauvaises mains, c’est l’avenir de la Ménagerie qui risque de basculer…

Qu’est-ce donc que cette ménagerie ? C’est l’espace protégé où vivent des centaines de créatures fantastiques bien sûr !

De l’aventure, de bonnes idées, et des légendes remises au goût du jour

Ce premier tome d’une nouvelle série est une vraie réussite. Tout y est très cadré, classique certes, mais c’est si bien amené que l’on tombe sous le charme en peu de pages.

Ces petits griffons sont certes attendrissants, mais c’est surtout toutes les autres créatures de la Ménagerie qui sont fascinantes. Et chose plaisante, on y découvre certaines créatures beaucoup moins connues que les dragons ou les sirènes…

L’alchimie fonctionne à merveille entre le jeune Logan et ses nouveaux mystérieux amis en charge de la Ménagerie. Le ton usité est très souvent celui de l’humour mais l’aventure n’est jamais bien loin…

Dans un certain sens, cette série m’a fait penser à une autre que j’adore : Pip Bartlett. C’est une série en deux tomes qui raconte la vie d’une jeune fille qui a le pouvoir de parler aux créatures fantastiques. Au choix, j’avoue préférer Pip Bartlett par rapport à SOS Créatures Fantastiques pour la simple raison que la série est plus originale, le ton plus vif et un peu irrévérencieux.

Car c’est à la fois une qualité et un défaut que d’avoir un texte très cadré, très « scolaire ». Il n’y a guère de surprises, et même si les personnages sont très attachants et l’histoire plaisante.

Ce roman a donc les qualités de ses défauts : plaisant, drôle, mignon, mais ultra classique, sans rien qui dépasse… Mais cela ne m’a à aucun moment empêchée de passer un excellent moment de lecture ! Ce sera donc la lecture parfaite pour les jeunes lecteurs de 9/10 ans, car il y a tout pour leur plaire.

Chronique : Kaleb la trilogie

Une histoire dont le héros est vraiment mauvais, c’est possible ?

Kaleb est une trilogie écrite par l’autrice Ingrid Desjours. Mais à la parution du premier tome en 2012, nous ne savions pas que c’était elle. Sous le pseudonyme de Myra Eljundir, elle a écrit sa série, avant de révéler quelque temps plus tard qui se cachait derrière cet étrange nom.

Ingrid Desjours est avant tout connue pour ses nombreux polars : Tout pour plaire, Sa vie dans les yeux d’une poupée. Assez trash, brutaux et malsains. Avec Kaleb, elle signe donc la suite logique de son œuvre mais à destination des ados cette fois-ci !

Un antihéros séduisant sur le papier

Kaleb est un adolescent qui a toujours été charismatique, beau, séduisant, persuasif… Mais depuis quelque temps, il sent qu’il peut manipuler les gens qu’il croise à sa guise. Les convaincre très facilement, leur faire faire ce qu’il désire…

Le jeune homme l’ignore encore, mais il n’est pas comme tout le monde. Et ses étranges capacités vont aller crescendo, bousculant sa vie, sa famille, son avenir. Et quand Kaleb découvre peu à peu l’étendue de ses pouvoirs de persuasion, il va bien évidement être tenter d’en profiter, quitte à basculer du mauvais côté.

Mais qui a peiné à me séduire dans la durée d’une trilogie

La promesse de la saga Kaleb est simple : Un antihéros mauvais au possible, aux pêchés innommables qui peu à peu devient de moins en moins récupérable.

La Collection R a même mis une phrase d’accroche à chacun des tomes pour accrocher encore plus le lecteur potentiel avec cette promesse : « C’est si bon d’être mauvais » pour le premier ou encore « Tout est bien qui finit mal » pour le troisième opus.

Mais pour moi, cette invitation à découvrir un personnage malsain et déviant n’est pas là… Après avoir lu les trois tomes, c’est au final le tout premier qui m’a paru le plus sympathique.

Malgré quelques gros stéréotypes qui font un peu mal – un militaire forcément brutal et ostensiblement méchant, une jeune femme douce et fragile qui appelle à ce qu’on la détruise – c’était assez original.

Cependant, Kaleb a beau être un électron libre dangereux et égoïste, il n’est pas mauvais pour moi. Dans les jeux de rôle, il serait qualifié de chaotique neutre, rien de plus. C’est surtout cela qui m’a déçue.

J’ai déjà lu des romans vraiment sombres, où les personnages emblématiques de l’ouvrage sont réellement mauvais ou malsains (L’enfant nucléaire en reste le parfait exemple), et ici ce n’est pas le cas. Et cela d’autant plus qu’on sait assez vite qui va dans quel camp… et qu’il n’y a guère de revirements.

Ainsi, malgré un premier tome bien construit, la suite de la trilogie Kaleb est beaucoup plus classique. J’ai cependant beaucoup aimé la lecture du Livre du Volcan qui parsème l’intégralité du troisième tome. Ce chevauchement entre les époques et la genèse de l’univers de Myra Eljundir était bien trouvé, et bien fait. C’est dommage que toutes ces bonnes idées aient été concentrées dans le dernier tome… car on entrait de plain-pied dans une intrigue plus fouillée, plus dense.

D’autant que de mon point de vue, le final n’est pas à la hauteur de développement. Il est même très capillotracté… Je n’ai pas du tout réussi à être transportée par la conclusion, si pleine d’enjeux en théorie. Mais surtout, c’est beaucoup trop manichéen ! Il y a des tentatives de sortir du tout noir ou du tout blanc, mais elles sont assez fades.

C’est donc avec déception que je ressors de la lecture de la trilogie Kaleb. J’en avais entendu beaucoup de bien, mais j’en retire peu de choses positives… Une écriture qui se veut incisive et crue, mais qui au final donne un rendu peu convainquant. Des personnages cousus de fil blanc ou pas assez travaillés pour qu’on s’en imprègne…

Dommage car j’aime en général ce que concocte la Collection R, qui se loupe rarement à mes yeux.  

Chronique album jeunesse : Un Empyrée de dragons

Un Empyrée de dragonsUne merveille d’album pour la jeunesse où la mythologie du monde entier est à l’honneur !

Parue dans la toute petite (mais très prometteuse) maison d’édition Psyché, voici une véritable merveille, un petit inclassable dans le domaine de la littérature jeunesse : Un Empyrée de Dragons.

Les illustrations sont assurées par Nicoletta Ceccoli, elle a été consacrée meilleure illustratrice italienne en 2001, et on comprend immédiatement pourquoi. Son travail est mondialement reconnu puisqu’elle a exposé à Paris, a publié de nombreux artbooks et a même participé au film Jack et la mécanique du cœur en tant que character designer.

Entre le documentaire, l’album illustré et le bestiaire merveilleux, vous en prendrez plein les mirettes, découvrirez de magnifiques créatures issues de toutes les cultures et les mythologies… Le tout servi par une illustration hors du commun et sublime… C’est typiquement le genre d’album pour les enfants que nous adultes avons envie d’avoir rien que pour nous !

Un Empyrée de dragons intérieur 3Comment nomme-t-on un groupe de créatures magiques ?

Si vous vous êtes toujours posé la question de comment on appelle un groupe de licornes, de Chi-lin, de sphinx ou encore de manticores, cet ouvrage est pour vous.

Se jouant des mots et des styles, Un Empyrée de Dragons nous fait voyager à travers les très ombreuses cultures de notre monde. Le tout étant servi par un texte aussi sublime que les illustrations qui l’accompagnent. Ainsi pourrez-vous découvrir des yétis, mais également des chimères, des chevaux de mer ou encore de magnifiques Quetzalcoatls…

Par ailleurs, Un Empyrée de Dragons est issu d’une traduction de l’anglais – A dignity of dragons en langue originale (on imagine la difficulté à retranscrire un tel texte). En effet, l’ouvrage est publié par Houghton Mifflin Harcourt à l’origine, et l’éditeur et le traducteur précisent qu’ils ont parfois dû s’éloigner du texte d’origine afin de mieux coller à l’univers onirique et merveilleux de l’œuvre, et parfois même inventer ses propres formulations… Et c’est une réussite !

« Une fulguration d’hippogriffes, Une poignée de griffons, Une sociénigme de Sphinx, une embrasée de feng-huangs… »

Un Empyrée de dragons intérieurOutre un graphisme qui laisse rêveur, vous découvrirez en fin d’ouvrage un petit glossaire très complet. Chaque créature y est décrite avec son pays d’origine, ses spécificités, les anecdotes qui l’entourent…

La façon dont se présente l’ouvrage n’est pas sans faire penser au magnifique Livre des Créatures de Nadja. En somme, c’est un superbe imagier merveilleux qui s’offre à vous !

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Pour les passionnés de mythologie, pour ceux qui veulent faire découvrir les créatures fantastiques à leurs enfants… ou encore ceux qui veulent avoir rien que pour eux un magnifique album, Un empyrée de Dragons est une petite merveille à ne pas louper.

Pour les enfants, c’est un ouvrage à découvrir dès l’âge de 8 ans environ, quand ils découvrent les mythes et les légendes à l’école.

Un Empyrée de dragons intérieur 2

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Chronique beau-livre : Merveilleux ! Contes et légendes illustrés

MerveilleuxUn beau-livre pour les amateurs d’arts graphiques et de contes…

Paru aux éditions CFSL INK en novembre 2013, le beau-livre Merveilleux ! réunit les illustrations de 70 dessinateurs différents. En octobre, le recueil fut également l’objet d’une exposition dans la galerie Arludik, où une partie des œuvres étaient à la vente.

Enfin, une partie des bénéfices réalisés avec cet ouvrage est reversée à l’ODP : Œuvre des Pupilles Orphelins et fonds d’entraide des Sapeurs Pompiers de France. Le livre est présenté par Thomas Hugues, parrain de l’ODP depuis plus de 10 ans et par Diane Launier, directrice du musée Art Ludique. Enfin, le livre est entièrement bilingue, que ce soit pour l’introduction ou pour les contes, vous les trouverez tous en français et en anglais.

Un beau-livre de contes pour les adultes fous de belles images 

Avec Merveilleux !, c’est l’occasion d’admirer de magnifiques illustrations en tout genre et de retrouver brièvement les contes de notre enfance… Des plus connus et classiques avec Jack et le haricot magique, Hansel et Gretel, La belle au bois dormant, en passant par des récits tels que La Babayaga, le Changeling, Jorinde et Joringel

 Du conte, vous en trouverez l’essence même, sa forme la plus simple, très courte mais suffisante pour s’en remémorer les grandes lignes. En effet, la part belle est réservée au dessin sous ses différentes formes : illustration par ordinateur, crayonné, peinture…

merveilleux chiuLes illustrations sont quant à elles très différentes les unes des autres : on découvre des dessins très détaillés, d’autres s’inscrivant plus dans la symbolique. Certains sont également inattendus, surprenants, notamment l’illustration de Bobby Chiu avec sa version bien spéciale du conte Le vilain petit canard (cf image ci-contre).

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En somme, Merveilleux ! est un magnifique livre, à réserver cependant aux amoureux d’arts graphiques.

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Chronique : Fablehaven – Tome 2 – La Société de l’étoile du soir

fablehaven 02J’ai l’immense plaisir de vous présenter le second tome de la saga Fablehaven qui annonce des événements plus sombres encore que le premier. Attention, pour ceux qui n’ont pas lu le premier tome et qui n’ont pas envie d’être spolié, je vous conseille de changer de page, ou d’aller voir l’article concernant le premier tome.

Précédemment, la réserve a été mise en danger par la libération de Muriel, une très dangereuse sorcière qui était prisonnière de Fablehaven, mais derrière cette tentative ce cachait aussi la Société de l’étoile du Soir qui commence à prendre de l’ampleur. Ont découvre que Fablehaven n’est pas la seule réserve de créatures magiques, qu’il y en a plusieurs à travers le monde. Mais dans ce second tome, son importance et sa différence par rapport aux autres sera expliquée.

Dans ce second tome, qui démarre sur les chapeau de roue, à l’école de Kendra et Seth mais pas de façon normale… un nouvel élève vient d’arriver dans la classe de Kendra, mais il est loin d’être normal, il est recouvert de pustules et de croutes écœurantes, a une langue noire et un sourire torve ça n’est pas un être humain mais un gobelin : une créature pleine de malice et de mauvaises intentions. Le problème c’est que tout le monde le voit comme un adolescent normal et même plutôt beau garçon, seule Kendra voit sa véritable forme, elle n’a plus besoin de boire de lait magique pour voir les créatures enchantée depuis qu’elle a été embrassée par les fées et bénie par leur reine.

Pour ce débarrasser de cette créature qui commence à leur empoisonner la vie en jetant par exemple un sortilège à une professeure, ils vont trouver le moyen de s’en débarrasser en volant une statuette : celle d’Olloch le Glouton, sorte de divinité sacrée pour les gobelins.

Cette statuette mystérieuse va se révéler déterminante pour la suite, mais je n’en dit pas plus. Sachez juste que cette fois la Société de l’étoile du Soir va tout faire pour voir s’écrouler la réserve de Fablehaven. Vous découvrirez de nouvelles créatures, telles que Le Sphinx, des narcoblix (créatures qui s’abreuvent du sommeil des gens) et autres monstruosités.

L’intrigue avance, fascine, jusqu’à la dernière page qui ne donne qu’une envie, se jeter sur le troisième tome, qui ne sort malheureusement qu’en octobre !

Encore une fois, la couverture est magnifique et recèle plein de mystères, elle représente la petite statuette d’Olloch le Glouton.

A lire dès 12 ans jusqu’à 3000 ans.

9/10

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Chronique Jeunesse : Contes Kirghiz – La bague du khan

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Ce livre a été publié dans la collection des contes du monde de l’école des loisirs. Elle a pour but de faire découvrir aux plus jeunes (dès 8 ans) la culture des autres pays à travers les contes.

Tout d’abord, avant de donner un avis sur le livre : où est le Kirghistan ? Eh bien il se trouve juste à côté de la Chine, sur sa gauche. Maintenant que la source des contes est localisée, voila ce que l’on peut dire du livre :

Des contes fort intéressants, en particulier Akyldjan, la fille du veneur qui nous raconte comment un prince quitte sa femme pour une plus riche, mais qui finalement sera bien obligé de se repentir. Ou encore l’histoire du puits magique : un khan (mot turc équivalent à « empereur », « roi ») qui promet de donner la main de sa fille si quelqu’un arrive à remplir le puits de bijoux, d’or et d’autres objets précieux…mais personne n’y arrive, car seul un amour vrai pour la princesse peux remplir le puits avec ne serait-ce qu’une seule pièce. En conclusion, j’ai aimé m’initier à la culture de ce pays lointain où beaucoup d’histoires d’amour sont mises en danger par des khans malveillants ou des magiciens sans scrupules…

Chronique Album Jeunesse : Le livre des Créatures

Le livre des créatures

Un magnifique bestiaire qui fascinera aussi bien les jeunes lecteurs que les passionnés de mythes… dont certains fort méconnus.

L’œuvre que je vous présente ici est destinée aux enfants : C’est le livre des créatures. Son auteur, Nadja, écrit de nombreux livres pour les enfants créant souvent des histoires extraordinaires pour les petits, tout en baignant ses écritures de ses peintures, qui sont ma fois très jolies et qui transportent dans un monde différent du notre, attirant par ses bizarreries. On lui doit notamment le grand classique Chien Bleu.

Dans le livre des créatures, elle parle de monstres que l’on connait déjà : fantômes, dragons, sorcières, lutins, feu follets… Mais aussi de créatures moins connues telles que l’akalakui mangeur d’hommes, du drac, ou encore du Vodianoï, une créature des marais de Russie…

Pour chaque créature, Nadja nous fait une description détaillée, et une belle peinture de sa main. On apprend aussi son origine, certaines sortent de la mythologie grecque, d’autres du Japon, de la Russie… Le livre des créature instaure vraiment une ambiance particulière, il est tout en noir, la couverture noire, les pages noires aussi, avec les peintures de Nadja, sombres aussi instaurent une ambiance dangereuse et inquiétante, comme si les créatures du livre n’étaient pas loin, tapies sous l’ombre d’une table ou d’un lit…

Bonne lecture de ce magnifique livre, le premier livre fantastique que j’ai ouvert quand j’étais jeune, est ma bible. Il s’adresse à tous, petits et grands régalez-vous !

Le Liéchi

La parisette

La mandragore

Chronique : La mort du roi Tsongor

La mort du roi Tsongor LdpUne plongée initiatique dans le monde mystérieux et onirique de Laurent Gaudé

L’histoire se passe dans une antiquité imaginaire d’Afrique, et parle du royaume magnifique appartenant au roi Tsongor… jusqu’à ce que tout change après sa mort. Son legs va vite devenir l’objet de très nombreuses tensions au sein de sa famille…

Ce roman de Laurent Gaudé est tout simplement magnifique et peut se lire d’une traite (il fait environ 200 pages). Les personnages nous étonnent tous par leur comportement, certains à cause de leur haine si grande qu’ils sont prêts à raser la ville de la femme qu’ils aiment. Et d’autres sont étonnants par leur patience, leur courage et leur ingéniosité, leur ténacité…

J’ai vraiment adoré ce livre, empli de nombreux symboles cachés que vous découvrirez peut-être, c’est un vrai petit bijou. Les constructions que le roi Tsongor a ordonnées et attendues, même après sa mort sont aussi magnifiques que terrifiantes : montrant tout les visages d’un roi bon, aimé par son peuple, le visage d’un père aimant sa famille, mais aussi un visage plein de la pourriture de toutes les morts qu’il a causées…

La mort du roi Tsongor BabelMais le royaume qu’il laisse tout resplendissant à sa mort sera-t-il toujours le même en le laissant comme héritage à ses nombreux fils ?

La mort du roi Tsongor nous montre la lente agonie de tout un peuple de manière tellement amère qu’elle nous serre le cœur, avec des descriptions aussi belles que blessantes. Magnifique, sublime, un indispensable. L’un des rares ouvrages qui m’a marquée de façon durable et que je relis régulièrement.