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Chronique : La contre-nature des choses

Un roman post-apocalyptique fortement déstabilisant qui m’a laissée sur ma faim…

Paru dans la collection Exofictions (la collection dédiée à l’imaginaire d’Actes Sud), La contre-nature des choses est un roman écrit par Tony Burgess, un auteur canadien. Il s’agit du troisième roman de l’auteur à paraître en France, précédemment il y a eu Idaho Winter et Cashtown, tous deux chez Les Allusifs.

Le monde est mort, vive le monde !

Mourir à l’ancienne, sans bouger, sans rien faire d’autre qu’être un cadavre semble être devenu impossible dans ce futur. En effet, les morts sont morts, mais ils sont tous atteints de soubresauts incontrôlables qui les font bouger, et les déplacent même sur le long terme. On a bien essayé de les noyer, de les bruler, de les enterrer, mais les corps sont restés un problème longtemps insoluble… Jusqu’à ce qu’une société privée, Déchets & Co, propose une idée : les mettre en orbite autour de la Terre. Et si vous payez assez cher, vous pouvez même connaître la position exacte de vos proche dans l’Orbite des cadavres qui tourne à l’infini…

C’est dans ce monde que vit un homme à la mission simple mais difficile : traquer un certain Dixon. Un gourou qui passe de ville et ville et qui tue tout le monde et mutile les corps ensuite pour son bon plaisir…

Un roman difficilement compréhensible et même difficile à apprécier

Passée la première moitié du roman, je n’ai quasiment rien compris de ce que j’ai lu. C’est fort regrettable, j’en conviens… et j’ai pourtant fait l’effort de lire intégralement l’ouvrage. J’ai pourtant été fortement tentée d’abandonner.

Il avait cependant tout pour plaire : la quête mystérieuse d’un homme qui en chasse un autre dans un monde devenu sale et aux mains d’une énorme entreprise se faisant un pactole avec des cadavre de morts-vivants orbitant autour de la terre, c’était le résumé parfait pour m’attirer.

Sauf que non. La première partie est étrange mais se tient. On découvre peu à peu l’univers post-apocalyptique, les corps qui tressautent, l’apparition du Syndrome qui déforme et dénature les gens encore en vie pour toutes sortes de raisons. Il y a du sang, des œdèmes, des tumeurs et autres grosseurs qui parsèment les pages et les personnages.

La première moitié de l’ouvrage aurait d’ailleurs pu s’arrêter là et laisser le roman au stade de novella. L’auteur aurait tenu un superbe twist de fin…

Mais non, l’histoire continue et elle est à partir de ce stade très laborieuse… On assiste à des scènes de sexe totalement gratuites et inutiles, de la violence, de l’infantilisation dégueulasse à propos de la tête (uniquement) de notre narrateur, des suicides/meurtres collectifs. C’est aussi sale qu’inutile. Et plus on s’approche de la fin, plus j’ai eu le sentiment que le texte était précipité, bâclé.

C’est fort dommage, mais cette lecture fut pour moi une intense déception. Je n’avais pas placé des attentes folles dessus, mais découvrir que le texte a aussi peu d’intérêt m’a contrariée car le résumé était attrayant. La couverture choisie par Actes Sud, de même que le titre sont une réussite (titre en VO The n-body problem, mais le texte n’en valait pas la peine selon moi…

Très belle couverture également pour la version originale… dommage que le texte ne soit pas à la hauteur !

Chronique : Sorcières Associées

Une fantasy orientale plaisante, originale et qui rend vite accro… on en veut encore !

Alex Evans est une auteure francophone qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Férue de fantasy et de merveilleux, elle a déjà une dizaine de titres à son actif, Sorcières Associées est son premier roman à paraître aux éditions ActuSF, il était auparavant auto-édité.

Dans un univers de fantasy aux influences orientales, on découvre un duo d’enquêtrices aussi acharnées que douées, où la magie est aussi dangereuse qu’omniprésente…

Pour aller plus loin, sachez que Sorcières Associées est paru dans la collection Bad Wolf. Une gamme de romans qui regroupe différents auteurs, différents styles et genres… Mais tous les ouvrages regroupés sous cette bannière ont un point commun mystérieux… Que nous lecteurs devons deviner ! Il est écrit ceci au début de chaque ouvrage : « Complices, tous leurs auteurs se sont adonnés à un même jeu littéraire… Trouverez-vous lequel ? ».  Je trouve l’idée géniale, car cela attise l’attractivité de la collection pour chaque ouvrage qui la compose.

Une intrigue simple en apparence

La ville de Jarta : tout commence avec une affaire de sabotage dans une usine. Comme le coût de la main-d’œuvre humaine est exorbitant pour tout entrepreneur, les zombies sont devenus une masse salariale attrayante. Pas de salaires, pas de réclamations ni de plaintes, bref, les zombies sont une véritable manne financière. Mais depuis quelque temps, des choses étranges se passent sur la chaine de montage… c’est ainsi que Tanit débute son enquête.

Tout cela sans oublier une obscure affaire de vampire piégé dans notre dimension, mais aussi un artefact d’une valeur inestimable qui aurait été dérobé, et une série de disparitions étranges… Padmé, l’associée de Tanit va elle aussi avoir du fil à retordre.

Bienvenue dans le monde de Sorcière Associées, où la magie fleure avec le danger, et où les succubes gèrent comme personne les maisons de passe… Bref, bienvenue dans un monde coloré, vivant et créatif qui baigne dans une magie… épicée !

Un univers plaisant et une histoire qui se densifie au fil des pages…

Sorcières Associées, c’est à la fois la découverte d’un roman captivant et d’une auteure. On n’a qu’une envie en refermant le livre, découvrir les autres univers d’Alex Evans !

Au fil de l’intrigue qui s’étoffe peu à peu, des liens se font, des pistes se créent… le tout avec fluidité et logique. Seul petit bémol, on n’est pas toujours très au fait de la mythologie très dense qu’a créée l’auteure autour de son roman, alors certains enjeux ne nous sautent pas aux yeux par moments. On sent que l’univers a été travaillé avec cœur et détails, mais un glossaire ou un autre support du même type aurait pu nous aider à mieux appréhender certains tenants et aboutissants.

En dehors de cela c’est un sans faute ! Les dialogues sont piquants et savoureux à souhait, les personnages de Padmé (que j’aime tout particulièrement) et Tanit sont délectables… Et que dire de leurs aventures sinon qu’elles sont captivantes de bout en bout ?

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Vous trouverez ainsi de tout dans Sorcières Associées : de la magie, un nœud d’intrigues à la hauteur, pas de temps-mort, des personnages charismatiques… et un véritable plaisir de lecture, tout simplement.

Espérons que ce roman ne soit qu’une introduction et qu’il y aura d’autres ouvrages dans le même univers ! J’ai passé un si bon moment que je n’ai qu’une envie : retrouver le duo de choc que forment Padmé et Tanit, ou au moins, l’univers dans lequel elles évoluent…

Chronique : Les Décharnés – Une lueur au crépuscule

Ou comment une invasion de morts-vivants éveillera le meilleur (et surtout le pire) chez l’être humain…

Paul Clément est un jeune auteur français qui peu à peu creuse son trou dans le monde du roman fantastique, plus particulièrement dans la branche zombie. Pour le moment, il a deux romans à son actif, Les Décharnés et Creuse la mort, tous deux chez Post apo éditions.

Avec Les Décharnés, Paul Clément signe un roman efficace et très crédible sur le point humain… à faire froid dans le dos !

Une journée tranquille et ensoleillée en Provence…

…avant le bain de sang. Patrick, vieil agriculteur de métier et misanthrope par principe va assister à une scène aussi terrible qu’incroyable. Un immense carambolage mettant à feu et à sang la route passant près de sa propriété. Seul « bémol », les gens victimes de cet accident hors-norme n’en ont pas fini avec la vie et sont devenus des zombies assoiffés de sang…

La cause ? Nous l’ignorons, tout ce que l’on sait, c’est que Patrick est censé survivre dans sa petite maison de Provence alors qu’elle est entourée de plusieurs centaines de zombies. Mais il n’a pas que sa simple carcasse à sauver des dents pourries des zombies, il doit également protéger la fillette qu’il vient d’arracher à une mort certaine… Comment peuvent-ils s’en sortir ?

Efficace et happant !

Je dois avouer avoir eu du mal à rentrer dans le roman au niveau des 60 premières pages. Le huis-clos avec les zombies me semblait très long… limite insoutenable, mais on peut y voir la volonté de l’auteur. Donc, en cela c’est réussit.

Mais le plus intéressant survient après. Quand Patrick et la petite fille qu’il a sauvée réussissent à s’enfuir de la ferme. L’interaction avec d’autres êtres humains est inévitable… et dangereuse.

C’est surtout dans les relations et la psychologie humaine que Paul Clément révèle tout son talent. Voir Patrick se confronter à tout un panel d’hommes et de femmes a quelque chose de stimulant et de très intéressant. Quelles seront les réactions d’untel face à une remarque ? Qui représente la loi et l’ordre dans ce genre de situation où tout semble partir en lambeaux ? Qui résistera à la tentation de faire absolument tout ce qu’il veut ?

Pour l’écriture, j’avoue ne pas franchement aimer la façon dont parle Patrick. La narration étant à la première personne, c’est Patrick qui narre au lecteur ses aventures post-apocalyptiques. Alors, certes, c’est un homme qui commence à avoir de la bouteille, son langage est familier donc sa façon de parler/écrire est tout à fait logique, il s’agit juste d’une question de goût pour ma part.

Mais on peut facilement passer outre l’écriture car elle est surpassée sans problème par l’intrigue. C’est nerveux, sous tension, et on ne sait jamais comment chacun va réagir et quand la mort frappera… ni sous quelle forme. Les Décharnés a beau être violent et empli d’hémoglobine – roman de survie post-apo oblige – vous y trouerez également de beaux sentiments : l’amour, le courage existent encore, même si ils sont devenus extrêmement rares. Les sentiments humains sont au premier plan dans ce roman qui devrait plaire à tout amateur de roman impliquant une invasion zombie.

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Bref, une fois l’histoire lancée, ça ne s’arrête plus ! Si vous aimez les romans qui se dévorent (comme un cerveau !), les intrigues bien ficelées et même parfois cruelles, vous êtes au bon endroit. Les récits de ce genre sont habituellement l’apanage des auteurs américains, mais Paul Clément réussit à relever le défit avec adresse, et même mieux que certains. Bravo à lui !

Chronique : Alice au pays des Morts-Vivants – Tome 1

Alice au pays des morts-vivantsAlice au Pays des Merveilles à la façon zombies… un mélange qui peut paraître étrange et qui pourtant couve une intrigue passionnante !

Premier tome d’une trilogie survoltée, Alice au Pays des Morts-Vivants est écrit par l’auteur d’origine indienne Mainak Dhar. En France, la série est publiée par Fleuve éditions, dans leur collection dédiée à l’imaginaire : Outre Fleuve. Bien que le cycle revêt trois tomes à la base, la saga s’est depuis fort bien développée avec des titres supplémentaires se déroulant entre certains tomes, et même après.

Aux Etats-Unis, c’est même une série télévisée qui est actuellement en cours d’adaptation en se basant sur la trilogie d’Alice au Pays des Morts-Vivants ! C’est dire l’engouement qui entoure cette œuvre.

Mainak Dhar est également auteur de polars, son roman noir géopolitique Flashpoint est paru chez Actes Noirs (la collection grand format de polars chez Actes Sud) en 2008.  Mais aussi et surtout avant d’écrire des romans, Mainak Dhar est le directeur général d’une très grande entreprise d’agroalimentaire en Inde : General Mills.

Un zombie affublé d’oreilles de lapin saute dans un terrier…

Imaginez la Terre anéantie, intéressez-vous plus particulièrement à ce que l’on appelait il n’y a encore pas si longtemps l’Inde. Des ruines, des carcasses, quelques camps ténus de survivants qui lutent au quotidien pour voir le soleil se lever… C’est ce monde post-apocalyptique qu’a toujours connu la jeune Alice. Formée au combat depuis son plus jeune âgé, c’est l’une des meilleures combattantes de son camp. Respectée, intelligente et courageuse, son expérience guerrière n’a rien à envier aux plus anciens. Elle a tué son premier mordeur très jeune, et depuis… elle a su se révéler indispensable.

Mais le jour où elle voit un mordeur plonger dans un trou dans le sol, sa curiosité est piquée à vif. Elle décide de le suivre… mais ne se doute pas un seul instant que sa décision va changer la façon de voir de chaque camp vis-à-vis des autres : les mordeurs, les humains survivants éparpillés dans des camps indépendants et l’entreprise militaire Zeus. Le danger ne vient peut-être pas d’où on le croyait…

Un roman plus fouillé qu’il n’y paraît

Sous couvert de faire un hommage à Alice au Pays des Merveilles, ce roman de Mainak Dhar est bien moins superficiel que ce à quoi on aurait pu s’attendre. En effet, il ne s’agit pas d’une énième histoire se basant sur le classique de Lewis Carroll pour jouer sur un effet de mode, mais d’un récit réellement passionnant et bien construit.

Tout d’abord, le mythe de ces mordeurs est bien pensé, avec une Reine aux étrange propriétés pour les guider (et effrayante à souhaits). Ensuite, l’organisation Zeus, très floue aux premiers abords revêt peu à peu un caractère plus franc et dangereux au fil des pages. Et c’est là que l’on découvre que l’intrigue met en jeu bien plus que la petite vie simple bien que téméraire d’Alice.

La façon qu’a l’auteur de faire évoluer (dans tous les sens du terme) son héroïne est passionnante. On la suit avec plaisir et curiosité, et surtout on apprécie de voir que l’auteur n’a pas peur de la faire progresser vers des choses inattendues. Il ne la préserve pas, et c’est en ça que ça peut justement plaire.

Sans en dire trop, on découvrira également que ces fameux mordeurs ont un côté attachant au final, peut-être est-ce en partie grâce aux surnoms dont Alice affuble certains. Quoi qu’il en soit, l’auteur lance une bonne idée que l’on espère voir développée plus longuement et plus densément dans le second tome. L’un des meilleurs personnages de cette nouvelle saga restera cependant celui de la Reine. Mainak Dhar a magnifiquement transposé l’univers d’Alice grâce à elle et sa douce folie, tout en la rendant très intelligente. Ce mélange dangereux en fait un personnage fascinant et emblématique que l’on a plaisir à découvrir.

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Alors même si certaines choses sont nécessairement attendues et prévisibles (notamment certains personnages issus de Zeus), le tout est assurément très plaisant à lire. Ce premier tome lance de très bonnes idées et traite le mythe des zombies/morts-vivants de façon originale en les « humanisant » par certains côtés. On a franchement hâte de découvrir la suite des aventures d’Alice et de ses « amis » en putréfaction. Une belle surprise !

Chronique : É-Den – Tome 2 – La Traque

E-den 02A la découverte d’un monde déchu par un (ou plusieurs ?) mal mystérieux…

Second opus de la trilogie éponyme, La Traque permettra à son lecteur d’explorer comme jamais auparavant la Terre. Nous avions déjà eu un aperçu des dégâts dans le premier tome, mais ici, c’est encore plus visible, plus prégnant. En route donc sur le macadam désert de ce qu’il reste des États-Unis avec E-Den et ses compagnons d’infortune, la jeune fille recherchant toujours son père.

La saga est écrite par Élodie Tirel, une auteur française passionnée d’imaginaire qui a une incroyable quantité d’ouvrages à son actif : Mémoris, L’elfe de Lune, Zâa… pour ne citer qu’eux ! Le premier tome de la série É-Den a remporté le Prix Pierre Bottero 2015 du meilleur roman.

Le vrai voyage ne fait que commencer…

Vous pensiez voir É-Den enfin au bout de ses peines après ce terrible voyage à travers les différentes strates de la cité souterraine de Renaissance ? Il n’en est rien, au contraire, l’expédition débute réellement maintenant.

La Terre est devenue hostile, et ce qui a survécu à sa surface l’est tout autant… infectés assoiffés de sang, hommes de l’armée, survivants solitaires et dangereux… les dangers sont encore et toujours innombrables. C’est dans cet univers post-apocalyptique qu’évoluent É-Den et Siméon ainsi que le petit racureuil Snoop. Vont-ils s’en tirer ? É-Den parviendra-t-elle à trouver son père ?

Toujours aussi efficace

Une foule d’événements sont au rendez-vous dans ce second opus, et surtout beaucoup de situations de crise à gérer pour É-Den. Pour ne citer qu’eux, elle va croiser : un prédicateur fou, des survivants aux intentions louches, des infectés étranges… et cela sans oublier que sa mère est désormais partie à sa recherche. Bien entendu, la petite troupe qui se constitue au fil des pages va aussi faire de belles et émouvantes rencontres.

On retrouve ici les mécanismes qui avaient fait l’efficacité du premier ouvrage. Certaines sont un peu trop bien-pensantes à mon goût, mais cela est contrebalancé par la dureté de l’univers d’É-Den.

Les cent dernières pages en particulier sont d’une belle efficacité, on découvre quelques pistes possibles sur la raison qui créé les infectés… et le tout est très bien mené. J’ai en particulier apprécié le passage avec les enfants de l’orphelinat et leur façon d’être, de se mouvoir, de parler… ils sont bien effrayants.…..

Pour ceux qui ont apprécié Les survivants, La traque devrait leur plaire tout autant. Tout y est : de l’action, un peu d’émotion, de nouvelles rencontres, de nouvelles formes de danger… ! A lire dès l’âge de 13 ans environ.

Affaire à suivre avec la suite et fin de la saga : Les mutants (paru en mai 2015).

Chronique Jeunesse : Mes animaux zombies – Tome 1 – Le retour du hamster affamé

Mes animaux zombies 1Une amulette qui réveille les animaux morts du quartier ? Trop coooooool !

Ça vient de débarquer en mars 2015 aux éditions Bayard Jeunesse et c’est juste super sympathique : Mes animaux zombies de Sam Hay est la nouvelle série des 8/10 ans !

Les deux premiers tomes de la saga sont parus simultanément avec pour héros un hamster dans le premier tome, et un chat dans le second.

Un tonton archéologue, c’est super, jusqu’à ce qu’il nous offre un truc étrange…

… et c’est ce qui va arriver à Joe, notre jeune héros au grand cœur. Il vient de recevoir une étrange amulette et depuis, rien ne va plus.

En effet, il aurait mieux fait ne pas souhaiter avoir un animal de compagnie, car depuis peu Joe a quelques ennuis en la personne de Boulette. Qui est donc Boulette, me direz-vous ? Il s’agit tout simplement d’un hamster du quartier, décédé et revenu d’entre les morts pour mettre au point quelques petites choses avant de partir définitivement.

En effet, il a été aspiré par mégarde par la mère de son jeune propriétaire… et a été remplacé immédiatement par un autre hamster pour cacher le « crime » !

Il y a du travail en perspective, seul problème, Joe n’a pas très envie d’être dérangé par divers animaux morts-vivants, d’autant plus qu’ils ne sentent pas très bon… Et qu’il est le seul à les voir !

Un hamster caractériel pour « héros »

Pour ce premier tome, nous découvrons ainsi le petit Boulette, un hamster mort mais à l’appétit toujours présent et très dérangeant. En effet, le stress affecte énormément Boulette. Tellement, qu’il boulotte tout ce qu’il croise sur son chemin : lacets de chaussures, et même repas du directeur de l’école de Joe, rien ne l’arrête.

Cet appétit sans fin devient un réel problème pour Joe, qui se voit obligé de rattraper les bêtises du petit hamster zombie. D’autant qu’en plus de manger tout le temps, Boulette n’a pas un comportement très arrangeant… Capricieux, intenable, fatiguant : difficile pour Joe d’assurer que la quête de vérité de Boulette s’accomplisse.

Ce premier tome de la série Mes animaux zombies est très engageant par de nombreux points : écriture fluide et orale dont la lecture est facile, humour omniprésent, petits dessins qui parsèment l’histoire. Le tout est très sympathique et peux donner l’envie de lire à tous les profils de lecteurs, de ceux qui aiment déjà la lecture à ceux qui n’ont pas encore trouvé de livre qui leur plaît.

Le côté « animaux morts-vivants » est bien entendu très tentant pour les enfants, et je ne peux qu’approuver cette série hautement distractive. Elle prône ne bonnes valeurs tout en jouant énormément sur le thème de l’humour.

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En conclusion, cette nouvelle petite série pour la jeunesse démarre très bien. C’est amusant, distrayant et parfait pour commencer à lire des ouvrages plus gros quand on est un jeune lecteur et que l’on commence à prendre confiance. Il y a du texte, mais les images sont encore très présentes, c’est juste parfait. Dès 8 ans environ.

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Zombie Ball

Zombie BallUn roman pour devenir vegan… à vie !

Dernier roman en date de l’auteur prodige Paolo Bacigalupi, Zombie Ball est un petit inclassable qui se positionne entre humour et morts-vivants. L’auteur est déjà connu pour ses précédents ouvrages, dont une bonne partie est  déjà dans les classiques de la sf et du fantastique. On doit notamment à l’auteur américain La fille automate  et la série en deux tomes Ferrailleurs des mers (Prix Locus du meilleur roman pour jeunes adultes en 2011).

Paru aux États-Unis sous le nom Zombie Baseball Beatdown, cette nouveauté n’est pas clairement estampillée ado ou adulte ; et pour cause… il n’est pas si évident que cela à cataloguer !

Tu aimes le baseball ? Tu aimes Left 4 dead ? Ce livre est pour toi.

Tout débute dans une petite ville des États-Unis où est implantée l’immense usine agro-alimentaire Milrow. Elle fait vivre un nombre conséquent de personne aux alentours, mais a l’énorme désavantage de puer à des centaines de mètres à la ronde… Et pour cause, l’usine possède des milliers de vaches entassées dans des corrals : engraissées, mal traitées et vite dépecées, les bêtes vivent dans des conditions épouvantables avant de tomber dans les assiettes des citoyens américains.

C’est dans la ville où se trouve l’usine Milrow que vit Rabi, un jeune américain d’origine indienne : c’est lui qui nous conte son histoire. Ce dernier est fou de statistiques : il peut vous sortir le pourcentage de chances qu’a un joueur de faire un home run. Malheureusement, Rabi a beau être bon en statistiques prévisionnelles concernant n’importe quel match, il est loin d’être excellent en tant que joueur de baseball. C’est ainsi qu’il va contribuer à une énième défaite de son équipe… l’ambiance est électrique à la fin du match, et leur entraineur tyrannique Mr Cocoran ne va rien faire pour arranger le tout.

Mais Rabi est loin de ce douter que quelques heures plus tard il sera en train d’user de sa batte sur la face de son cher entraineur…

Zombie Baseball BeatdownLeçon n°1 : Les vaches zombies ne sont pas comestibles

Une odeur épouvantable ayant pour épicentre l’usine Milrow s’étend autour de la ville. Personne ne sait ce qu’il se passe, mais d’étranges voitures circulent dans la ville. En parallèle à cet événement, Miguel – le meilleur ami de Rabi – vient de vivre un drame : son oncle et sa tante viennent d’être arrêtés par le service d’immigration des États-Unis. Ils vont être raccompagnés à la frontière mexicaine. Miguel ne peut s’empêcher de penser que l’usine est pour quelque chose dans le délitement de sa famille : tous travaillaient chez Milgrow avant que l’Immigration ne vienne les chercher. Qu’a donc à cacher l’usine pour dénoncer ainsi ses travailleurs en situation illégale ? Quelque chose d’encore plus illégal ?

La piste se précise quand les deux adolescents tombent sur Mr Cocoran se précipitant sur Rabi pour lui manger la cervelle… Leur entraîneur travaillait chez Milrow avant d’être un zombi : une chose est sûre, ça vient de ce qu’ils donnent aux vaches pour les faires grossir encore plus vite… L’oncle de Miguel leur en avait parlé la veille avant d’être arrêté :

« Ils inventent de nouveaux médicaments pour que la viande ait meilleur goût, pour que les vaches soient plus grasses, et ces médicaments… ces trucs qu’ils leur refilent… ça rend les vaches bizarres. Les animaux ne se comportent pas normalement, leur viande ne sent pas bon et, quand on les découpe, ils ne saignent pas et ne meurent pas comme ils devraient… »

Du baseball et des zombis à foison

Une chose est certaine, Paolo Bacigalupi a du s’amuser comme un fou à écrire ce livre. Complètement barré, à la fois drôle et très sérieux sur le fond (l’élevage de masse et ses nombreuses dérives) ce roman revêt une couche de saleté urbaine bien particulière. On se complaît dans les descriptions glauques de l’usine Milrow, de ses combines pour vendre plus et rentabiliser encore mieux ses produits écœurants vendus comme étant naturels.

On adorera les nombreuses confrontations avec les zombis auxquelles ont droit Rabi, Joe et Miguel. Les dernières pages du roman nous faisant d’ailleurs assister à un magnifique match de baseball humain vs zombies. Bref, c’est un festival de zombies dans tous les sens !

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Si vous aimez les romans où l’on rit de voir des passages gores et des scènes totalement improbables, vous êtes au bon endroit. Le but n’est pas d’être absolument crédible en tout, mais de divertir avec des vaches zombies, des steaks zombies et… des têtes de vaches zombies ! Sans oublier les nombreux humains transformés en non-morts…

A lire pour s’éclater au moins autant que les personnages de ce roman à l’ambiance si particulière. Dès 14-15 ans.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

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un blog trop mortel

Chronique : Cache-cache avec les zombies

Cache-cache avec les zombisNouveauté parue au début du mois d’octobre 2013, Cache-cache avec les zombies se base sur les mêmes principes que la série de livres Où est Charlie, mais en beaucoup plus gore.

L’illustrateur Paul Moran a déjà fait d’autres ouvrages du type cherche et trouve aux éditions Flammarion avec le livre Cache-cache avec les suricates qui était destiné à de jeunes lecteurs.

Mais où est donc la famille zombie ?

Avant d’être une famille de zombies, les Peters étaient respectables et surtout normaux. Mais les choses ont changé quand le virus ZX-5 a atteint le père de famille, contaminant ainsi sa femme, ses enfants et ses parents… La propagation du virus commence, et plus on avance dans ce livre cache-cache plus il devient difficile de trouver la famille Peters… les zombis de toutes sortent envahissant les pages.

Cherche et trouve zombis (2)Nous commençons notre quête de zombies dans une grande salle de mise en quarantaine. Peu de zombis au début, mais déjà beaucoup de détails qui fourmillent. Les trouver n’est pas si simple que cela, surtout si l’on ajoute les animaux domestiques de la famille : leur chien et leur chat (ou plutôt leur squelette).

On continue notre recherche de la famille zombies à travers de nombreuses scènes : lycée, station de métro, ville, campagne, hypermarché, même le Bureau ovale n’est pas épargné… les pages deviennent de plus en plus sanglantes au fil de l’avancement de l’histoire.

Cherche et trouve zombis (1)Massacre de vaches zombies, gens fusillés à bout portant et éclaboussures sanglantes sur de nombreux murs… l’ambiance est posée : c’est gore, et c’est fun ! Le tout regorge d’une foule de petits détails tous plus amusants et terribles les uns que les autres : zombies écrasés par un scooter, homme dévoré vivant, zombies croisés avec des animaux donnant un résultat des plus horribles…

Petit plus, à la toute fin du livre, vous retrouverez la solution de chaque double-page, et surtout, vous avez d’autres missions : retrouver huit alligators, un rouleau de papier toilette ou encore un homme avec une cravate bleue. Vous pouvez cocher ensuite la mission quand vous l’aurez accomplie !

En bref, on se distrait autant à chercher la famille Peters qu’à trouver des détails amusants. Le dessin de Paul Moran est très détaillé, efficace et fort plaisant à parcourir.

Cache-cache avec les zombies conviendra parfaitement à des lecteurs âgés d’environ treize ans minimum, scènes sanglantes omniprésentes oblige.

Cherche et trouve zombis (3)

AUTEUR :
GENRE : Horreur, Humour
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :