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Chronique : Les Sorcières du Clan du Nord – Tomes 1 & 2

Une duologie originale qui s’approprie la magie différemment de la plupart des romans fantastiques… et ça fait du bien.

Le sortilège de minuit est paru en France en 2017, le second, intitulé La reine captive est sorti un an plus tard aux éditions Gallimard Jeunesse. Depuis, les deux volumes sont disponibles dans la collection de poches pour ados de Gallimard : Pôle Fiction.

Initiallement Irena Brignull est une scénariste anglaise, elle a notamment écrit le scénario des Boxtrolls tiré de la série de romans jeunesse Au bonheur des monstres (Nathan) ainsi que celui de l’adaptation du Petit Prince réalisé par Mark Osborne.

A l’heure actuelle, il s’agit des deux seuls romans qu’Irena Brignull a écrit, et on les chérira d’autant plus… car ils sont merveilleux et brillants d’originalité.

Elle a également écrit une histoire pour les plus jeunes paru aux éditions Kimane : L’enfant des rêves.

Une séparation entre deux mondes qui cohabitent en s’ignorant totalement

Deux jeunes filles, deux avenirs très différents, deux modes de vies diamétralement opposés. Et pourtant… le destin va les réunir.

L’une se nomme Poppy, elle est indisciplinée, se fait renvoyer régulièrement de tous les lycées où son père l’inscrit. Elle vit seule avec lui depuis de longues années, sa mère étant en hôpital psychiatrique depuis sa naissance. Cette dernière a subit un terrible traumatisme… C’est pour cela que Poppy est devenu un électron libre, et c’est de pire en pire avec le temps.

En parallèle nous suivons Clarée, une jeune fille qui vit totalement à l’écart du monde moderne. Elle vit dans la forêt, avec sa communauté. Elles ne vivent que entre femmes, où la sororité est reine, de même que l’écoute de la nature, de la magie et de tout ce qui les entoure. Mais il semblerait que Clarée n’ai aucun don. Elle est pourtant la fille d’une grande sorcière, et elle est même pressentie pour devenir peut-être reine… cela se jouera bientôt, entre elle et sa cousine Surelle, beaucoup plus douée qu’elle.

Mais comment ces deux destins que rien ne lie vont-ils bien pouvoir s’entrechoquer ? Faites confiance à la force du hasard et de la providence…

Atypique, magique et étonnant !

Par bien des aspects, Irena Brignull a réussit à créer un univers où la magie est bien présente, mais où elle est devenue science. Ainsi, c’est avec un certain réalisme que l’on plonge dans cet univers.

Les personnages qu’elle a su créer sont très forts. Ils sont captivants, même ceux qui peuvent paraître moins importants et qui peu à peu se dévoilent… on a tous envie de les connaître, de découvrir leur passé qui influe tellement sur leur présent. Tout l’historique de chacun d’entre eux est très travaillé, on s’y croit immédiatement.

Et c’est pour cela que ça fonctionne si bien. Que l’on a envie de suivre Poppy, Clarée et Léo au bout du monde (et ça va être le cas). Et surtout, pour une fois il n’est pas question de baguettes magiques, de formules et d’école de magie. Et ça fait plaisir !

Ici, il est plus question de reconnexion avec la nature, de l’écouter pour acquérir du pouvoir… bien sûr il y a certains aspect magiques qui persistent, comme les grimoires ancestraux ou les potions. Mais elles sont un art plus accessible, on baigne dans une sorte de frontière entre notre monde brut d’acier et de verre et celui d’arbres et de décoctions qui pourrait exister. Surtout quand peu à peu Poppy et Clarée se lient d’amitié… et que leurs mondes s’épousent.

C’est une histoire digne des plus grands drames Shakespeariens. Irena Brignull a l’intelligence de ne rien épargner à ses lecteurs. Si il y a quelque chose de mauvais à faire par l’un des personnages, croyez-bien qu’il le fera pour parvenir à ses fins. Même si c’est parfois terrible ! Et c’est surtout cela que j’ai aimé dans cette série, le fait que l’autrice ne s’impose aucune barrière.

Les méfaits peuvent survenir de quantité de façon possibles, et elles sont souvent sombres ici… et c’est ce qui m’a plus.

On ne tombe jamais dans le glauque, attention. Mais c’est toujours un pincement au cœur ou un déchirement pour certains des personnages… et forcément ça fait vibrer quelque chose en nous, lecteur. Et c’est justement pour cela que c’est réussi.

Autre point intéressant, une partie du second tome de la série se déroule sur le continent africain. Cela peut être bête de le souligner, mais je trouve ça si rare dans la production actuelle (qu’elle soit jeunesse ou ado ou adulte) que je voulais le mentionner. Et la magie là-bas est encore différent de celle que l’on a découverte dans l’Occident.

Tout semble vivant et authentique, que ce soit au niveau du déroulé de l’intrigue ou de la psychologie des personnages, tout fonctionne. Et on se plonge à corps perdu dans l’histoire…

C’est pourquoi je ne saurais que trop vous conseiller de lire les deux tomes à la suite. Ils se lisent relativement vite (environ 350 pages chacun), et il vaut mieux ne pas être coupé dans son élan. L’histoire mérite d’être concentrée, et elle se savoure mieux ainsi.

Alors j’espère vous avoir convaincu de découvrir cette courte saga qui n’a pas semblé avoir un grand succès. C’est dommage, pour une fois qu’il ne s’agit pas d’une histoire à rallonge et qu’elle est bien développée et parfaitement conclue en deux tomes, ça vaut vraiment le coup. 

Pour aller plus loin :

J’ai également adoré le clin-d’oeil fait à Macbeth de Shakespeare dans le premier tome, à la page 62 du grand-format.Cette phrase ne vous dit rien ? Voici un lien pour vous raviver la mémoire…

« Double, double, peine et trouble…

Feu brûle, et chaudron bouillonne…« 

Mais quand on est aussi Potterhead, ça fait aussi penser à un beau clin-d’oeil à l’univers de Harry Potter… non ?

Alors, personnellement je pense que c’est une double référence et non pas un hasard, en tout cas ça m’a fait sourire…

Actualité éditoriale : L’Atalante sort sa collection de poches !

Nous en avons rêvé pendant de très nombreuses années, ils l’ont (enfin) fait ! Les éditions L’Atalante viennent de lancer leur collection de romans au format poche. Pour cette première lancée, ce sont six titres du fonds de l’éditeur qui sont remis au goût du jour et qui deviennent accessibles pour moins cher.

Le nom de cette nouvelle collection ? La petite dentelle ! N’y voyez pas de clin d’œil à la lingerie, il n’y en a aucun. C’est juste que l’Atalante a déjà une collection s’intitulant La dentelle du cygne, alors quoi de plus logique que de faire un dérivé de cette appellation ?

Voici la liste des six premiers titres parus chez L’Atalante Poche – La petite dentelle, tous parus le 27 mai dernier en librairie !

  • Cygnis de Vincent Gessler
  • Le Clairvoyage d’Anne Fakhouri
  • Honor Harrington – Tome 1 – Mission Basilic de David Weber
  • Honor Harrington – Tome 2 – Pour l’honneur de la Reine de David Weber
  • Le chant du cosmos de Roland C. Wagner
  • Alexandre le Grand et les aigles de Rome de Javier Negrete

Le graphisme de cette nouvelle collection est aussi beau qu’épuré, ce qui rend franchement bien tant au niveau des couvertures que sur les tranches. Je n’ai qu’une hâte, voir la collection se développer pour qu’ils soient beaux tous ensemble dans la bibliothèque !

Chronique : Felicity Atcock – Tome 1 – Les anges mordent aussi

felicity-atcock-1-les-anges-mordent-aussiFelicity Atcock, une héroïne de bit-lit sur laquelle il va falloir compter !

Premier tome de la saga fantastique et sensuelle Felicity Atcock , le roman Les anges mordent aussi est écrit par la romancière française Sophie Jomain.  On lui doit déjà une foule de romans : Les étoiles de Noss Head (5 tomes), Cherche jeune femme avisée ou encore Quand la nuit devient jour qui vient tout juste de paraître.

Sa série Felicity Atcock est toujours en cours aux éditions Rebelle et J’ai Lu, avec déjà 5 tomes et un crossover. Le sixième est d’ailleurs très attendu de la part des lecteurs !

Un début étrange et en fanfare dans le monde « normal » de Felicity

Bienvenue à Bath, une petite ville anglaise sans prétention aucune. C’est à quelques kilomètres que vit Felicity, une jeune femme qui travaille comme vendeuse au Plaisir des sens, un chocolatier de la ville. Mais le soir où elle rend service à sa collègue Daphnée pour l’amener à un de ses rendez-vous galants à Londres, Felicity va voir sa vie définitivement bouleversée. A cause quoi ? D’une rencontre pour le moins… surnaturelle et charnelle ! Il semblerait que les vampires et les anges aient décidé de se mêler de sa vie de façon aussi inopinée qu’invasive… mais pourquoi donc ? Les réponses risquent d’être explosives !

felicity-atcock-1-les-anges-mordent-aussi-pocheDe la bit-lit française de qualité

Avec cette saga de Sophie Jomain, on peut définitivement dire que la bit-lit n’est pas l’apanage des auteurs américains. Chez nous aussi, nous avons des auteurs de qualité qui rendent addict, la preuve en est avec Felicity Atcock ! Tout y est bien dosé : humour, personnages bien campés (à la fois drôles et captivants), intrigue vive et menée avec adresse…

On se prend vite d’affection pour l’héroïne, un brin folle et maladroite, n’ayant pas toujours des pensées chastes, même (et surtout) quand il s’agit d’anges ! Son amie Daphnée est plus difficile à apprécier tant elle semble superficielle et capricieuse, mais l’avenir nous dira si on a raison de penser cela. En ce qui concerne les anges et les vampires que nous découvrons dans cette histoire, on appréhende leur organisation, leurs mythes ainsi que leurs règles étranges. C’est aussi ici que l’on découvre que Dieu existe et qu’il ne compte pas partager ses plans avec ses « employés », ce qui peut parfois créer quelques crispations…

En ce qui concerne les vampires, on découvre beaucoup de nouveau-nés qui pullulent dans la région de Bath. Leur mode de vie ne nous est que peu décrit dans ce premier opus, mais nous aurons largement le temps d’y revenir par la suite.

 …..

Ce premier tome pose ainsi le décor, avec une histoire qui tourne au autour de cinq-six personnages angulaires. C’est assez simple dans la construction, mais c’est d’une redoutable efficacité. Que l’on soit fan de romance paranormale ou non, c’est une histoire qui fonctionne bien, et même très bien.

En somme, on meurt littéralement d’envie de connaître la suite, car nous sommes tombés sous le charme de Felicity, Terrence et des autres protagonistes hauts en couleur de cette belle série française !

Actualité éditoriale : Phobos, la nouvelle saga de Victor Dixen arrive dans la collection R en juin 2015

Phobos 1Peut-être connaissez l’auteur français Victor Dixen, Il a écrit de nombreux romans fantastiques à destinations des jeunes adultes. On peux notamment citer sa très bonne série Le cas Jack Spark (Pôle Fiction) ou encore le roman Animale (Gallimard Jeunesse), qui prend sa source dans les contes de fées.

En cette année 2015, Victor Dixen nous réserve une belle surprise avec une toute nouvelle série de sf nommée Phobos et dont le premier tome paraîtra en juin dans la Collection R (Robert Laffont). Pour voir de quoi il retourne, c’est dans le résumé de l’éditeur ci-dessous.

Pour les plus curieux, j’ai pu interviewer Victor Dixen sur l’univers de Phobos. C’est juste ici !

Quoi qu’il en soit, le nom de Victor Dixen en lui-même est déjà un gage de qualité (personnages extrêmement travaillés, écriture percutante), de même que celui de la collection. On ne demande plus qu’à le lire !

Quatrième de couverture :

Dans un futur proche. Le fonds d’investissement privé Atlas a racheté la Nasa avec l’intention affichée de relancer la conquête spatiale grâce au programme de téléréalité le plus ambitieux de tous les temps : le programme Genesis.

Phobos 2Six filles et six garçons âgés de 17 à 20 ans ont ainsi été sélectionnés pour établir la première colonie humaine sur Mars. Ils sont en pleine santé, assoiffés d’aventures, parfaitement entraînés pour la mission qui les attend. Ils effectueront en aller simple les six mois de voyage à destination de Phobos, la lune de Mars. Avec un objectif : trouver le partenaire avec qui enfanter, sous l’oeil inquisiteur des caméras qui filment le vaisseau 24 heures sur 24.

Ainsi commence un show d’une ampleur jamais vue. Six prétendantes. Six prétendants. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. La nouvelle saga-thriller de Victor Dixen, lauréat du Grand Prix de l’imaginaire en 2010 et 2014.

Phobos 2 définitivePour ceux qui ont déjà pu lire ce premier tome, un peu de patience, même si la suite arrive très rapidement je trouve (et c’est tant mieux). Rendez-vous le 12 novembre 2015 pour le second opus, avec encore une fois une très belle couverture très… aérienne !

L’image ci-dessus (la bleue avec le couple) était l’un des projets de couverture pour le second tome, mais c’est finalement l’image ci-contre qui a eu la préférence de l’éditeur.

Chronique : L’âme de l’empereur

L'âme de l'empereurUne nouvelle aussi courte que diaboliquement efficace !

Dernier titre en date de Brandon Sanderson paru en France, L’âme de l’empereur est paru directement en poche au mois d’octobre 2014 aux éditions Le Livre de Poche.

L’auteur est devenu une plume incontournable de la fantasy grâce à son cycle Fils-des-Brumes ou encore son one-shot Warbreaker. Il a d’ailleurs été désigné pour clore le mythique cycle de La Roue du Temps de Robert Jordan. L’âme de l’empereur est une nouvelle longue ou un très court roman d’environ deux-cent pages qui a remporté le Prix Hugo (dans la catégorie meilleur roman court 2013).

Altérer la mémoire des choses pour les changer dans le présent

Quand débute le récit, nous suivons les pensées de la jeune Shai, arrêtée pour tentative de vol dans le palais de l’Empereur. Normalement, quand quelqu’un essaye de voler quelque chose d’aussi précieux que le Sceptre de Lune, c’est la peine de mort assurée. Mais les circonstances sont telles que Shai va pouvoir sauver sinon sa vie au moins son art.

En effet, Shai est une Forgeuse, elle maîtrise le délicat art de modifier la mémoire des objets et des les rendre plus beaux ou moins solides, tout est possible. Il lui suffit de faire croire à une planche qu’elle a été peinte, ou vernie, et elle le sera. Et pour que cette magie fonctionne, il faut réaliser un Sceau – gravé dans de la spirilithe de préférence – d’une précision extrême : son nom est le spiritampe.

Mais quand il s’agit de créer des spiritampes à accorder sur l’empereur devenu amnésique suite à une agression, c’est bien plus complexe que de changer l’apparence d’une table ou d’un lit. Ce que l’on demande à Shai de réaliser est une Marque Primordiale, elle s’accorde sur un individu bien précis, et peut altérer son physique, son passé, sa force, son expérience.

Alors qu’il faut des années pour réaliser une Marque Primordiale pur soi-même, Shai n’a que trois mois pour réaliser celles qui s’accorderont sur l’âme vierge de l’empereur… Shai ne travaille pas en flux tendus ici, elle court vers sa condamnation à mort malgré elle tant la tâche semble impossible.

Une nouvelle magie au service de l’intrigue

Bien que le concept des spiritampes soit quelque peu difficile à présenter et à assimiler au début du récit, la lecture se fait très rapidement fluide par la suite.

Brandon Sanderson possède cet art incroyable de créer de nouveaux systèmes de magie complexes et de les décrire avec simplicité. Pour trouver son inspiration quant à cette magie originale, l’auteur avoue avoir été influencé par la culture asiatique (en particulier Coréenne et Chinoise – l’auteur a vécu 2 ans en Corée). Dans ces pays d’Asie, les tampons de pierre sculptés avec complexité servaient de signature de façon très courante.

Tout au long de ce court récit, les insinuations, jeux de dupes et autre tentatives pernicieuses seront omniprésentes : Shai essayera de jouer à la plus fine tandis que ses geôliers tenteront de la maîtriser elle et son Art… Tout est en finesse, en allusions et en insinuations. On est rapidement subjugés face à cette lutte silencieuse qui se cache derrière la détention de Shai. Impossible de dire qui va gagner quoi à ce petit jeu, ni par quels moyens : chacun des camps fait preuve de ressources insoupçonnées ! Car il y a bien plus que le salut d’un empereur en jeu…

….

Pour conclure sur cet ouvrage, il est évident qu’encore une fois, Brandon Sanderson a fait mouche avec efficacité. C’est avec regret que l’on quitte cet univers prometteur que l’on espère peut-être voir un jour réutilisé dans un roman ou un cycle. L’âme de l’empereur est donc un petit indispensable à lire avec plaisir, ne serait-ce que pour s’émerveiller de la continuelle créativité de son auteur… Saluons également la très belle traduction assurée par Mélanie Fazi.

Actualité editoriale : la rentrée littéraire 2014 du côté imaginaire partie 1/3

Les vacances ne sont pas finies, et déjà on pense aux nouveautés littéraires à venir… et il y en a qui nous donnent déjà envie de se précipiter en librairie ! En attendant notre heure, voici un petit tour d’horizon des nouveautés à ne pas manquer en littérature adulte et ado dans les merveilleuses sphères de l’imaginaire. Certains sont de pures nouveautés et d’autres nous on fait patienter pendant de longs mois voir années avant de paraître.

La guerre du Lotus 01Stormdancer – Tome 1 – La guerre du Lotus de Jay Kristoff chez Bragelonne

Une nouvelle série débarque aux éditions Bragelonne, et elle semble captivante ! Si vous aimez les univers fantastiques jouant sur le thème du Japon féodal avec des éléments steampunk, Stormdancer pourrait bien être votre nouvelle lecture. Avouons que l’annonce d’un tel mélange de genre a de quoi furieusement intéresser… Alors rendez-vous le 17 septembre prochain pour voir de quoi il retourne…

La couverture utilisée par Bragelonne est une création française (ci-contre). Celle présentée en bas d’article est celle utilisée aux Royaumes Unis, réalisée par Colin Thomas, elle a été nominée pour le Ravenheart Award (la meilleure illustration de couverture) au sein du prestigieux David Gemmell Legend Award 2013.

La guerre du Lotus 01 VO ukRésumé de La Guerre du Lotus – Tome 1 – Stormdancer :

On disait éteinte la race des griffons, ces créatures mythiques menées par les danseurs d’orage. Pourtant Yukiko et son père reçoivent l’ordre d’en capturer un pour le cruel Shogun des îles de Shima.

Contre toute attente, ils y parviennent, mais Yukiko se retrouve perdue dans une forêt sauvage, avec pour seule compagnie un griffon mutilé qu’elle nomme Buruu. Unis dans l’adversité, la jeune fille et l’animal s’entraident.

Yukiko serait-elle la véritable danseuse d’orage, ultime espoir du peuple ?

Intemporia 01 Le sceau de la reine miniIntemporia – Tome 1 – Le sceau de la reine de Claire-Lise Margier aux editions du Rouergue

Ce roman est un petit événement aussi bien pour la littérature imaginaire française que pour les éditions du Rouergue puisqu’il étrenne une toute nouvelle collection : Épik. Intemporia ouvre ainsi le bal pour les éditions du Rouergue, et on avoue en attendre beaucoup. L’éditeur est réputé pour ses choix de textes qualitatifs, et on se doute qu’il en sera de même avec Épik.

Dire que l’on est impatient de lire Intemporia et de vous en faire l’article est donc un doux euphémisme ! Rendez-vous le 3 septembre pour le découvrir sur les tables des librairies.

Résumé d’Intemporia – Tome 1 – Le sceau de la reine : Yélana a tué le roi Arden et asservi son royaume par la force. Après avoir pris sa place sur le trône, sa soif de pouvoir la mène à convoiter l’Aïguaviata, un objet magique aux étranges pouvoirs.

Mais un obstacle se dresse sur sa route : la paisible communauté de la Plaine et le dôme magique qui la protège. La reine lance alors un puissant sortilège dont les conséquences sont terribles pour les habitants…

Une épidémie mortelle ravage la communauté et bientôt la très jeune épouse de Yoran tombe malade. Le garçon de 16 ans n’a plus le choix : s’il veut la sauver, il va devoir contrecarrer les plans de la reine en se lançant dans une quête dangereuse qui le changera à jamais.

Abaton miniAbaton de C. Jeltsch et O. Kraemer chez La Joie de Lire

La Joie de lire se lance dans le récit de science-fiction et le thriller avec Abaton. Véritable enjeu pour l’éditeur, il faut avouer que le résumé est accrocheur…mais on vous laisse juge ! Mais quand on mélange Histoire, intrigue contemporaine et surnaturel, ça peut donner quelque chose de franchement bien. Et surtout, ça fait réfléchir, ce qui n’est pas du luxe… Vous trouverez en fin d’article la bande-annonce du livre. En librairie le 18 septembre prochain.

Pour ce qui est des auteurs, ils sont de nationalité allemande : Christian Jeltsch a été joueur de football et étudié la psychologie avant de travailler dans la mise en scène. Olaf Kraemer a quant à lui étudié l’ethnologie et la publicité, a fait du journalisme pendant 12 ans, et a été chanteur et parolier d’un groupe. Les deux auteurs se connaissent depuis l’enfance.

Résumé d’Abaton : Trois adolescents, Linus, Simon et la ravissante Edda se rencontrent dans ce qu’ils croient être un camp d’aventure aux abords de Berlin mais se révèlera être un camp géré par une organisation secrète GENE-SYS. Son but est de sélectionner des personnes à haut potentiel qui, après avoir été soumises à un traitement particulier, pourront jeter les bases d’un «monde idéal» tel que l’avait imaginé un certain Carl Bernikoff avant la deuxième guerre mondiale. Les trois jeunes intéressent et inquiètent particulièrement la mystérieuse organisation car leur trio forme une « masse critique » au potentiel jamais égalé. Commence alors une traque, sans que les adolescents ne comprennent qui se cache derrière leur poursuivant ni pour quelles raisons ils sont pourchassés.

Journée Mango – Partie 2 – Ces petites collections connues et méconnues…

Chaque éditeur recèle de petites collections méconnues et pleines de potentiel, voici celles que je vous propose de découvrir :

J'ai la terre qui tourne 03J'ai la terre qui tourne 02

J’ai la Terre qui tourne : Collection uniquement basée sur le voyage, elle permet aux jeunes lecteurs dès l’âge de 8 ans de découvrir un pays à travers les yeux d’un autre enfant. Écrit comme un roman et parsemé de nombreuses illustrations, ces ouvrages pourrons vous emmener de Cuba au Maroc en passant par New York.
Ludiques et originaux, ces ouvrages peuvent également être une façon de faire découvrir un pays et une culture à un enfant pour préparer un voyage, ou tout simplement pour s’évader… La prochaine parution sera consacrée au Québec. Tous les livres de cette collection sont au prix de 8.50€

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Les abîmes d'AutremerProjet Oxatan autres mondesAdos sous contrôle

Autres mondes et Royaumes Perdus : Respectivement des collections de Science-fiction et de Fantasy pour les ados. Autres Mondes était il y a une dizaine d’années une collection très novatrice aussi bien dans sa cible que dans son genre.
Certains ouvrages, bien que contemporains,  sont d’ailleurs devenus des classiques du genre : on peut notamment citer le projet oXatan de Fabrice Colin, ou encore les Abîmes d’Autremer de Danielle Martinigol.
Certains ouvrages de la collection vont d’ailleurs bientôt connaître une seconde vie en sortant en poche l’année prochaine dans la collection le Livre de Poche Jeunesse.

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Les papas chéris Les vraies princesses

Ce que font toujours… : Petite collection dédiée à la jeunesse (dès 3-4 ans jusqu’à 5-6 ans), tous les ouvrages en faisant partie ont l’énorme point commun d’avoir les mêmes auteurs : Maxime Poisot pour le texte et Emmanuelle Teyras pour l’illustration. Le format des ouvrages est on ne peu plus traditionnel, en revanche, leur finition l’est beaucoup moins.
En effet, les livres peuvent se lire dans les deux sens, c’est-à-dire qu’il y a une histoire de chaque côté. L’une correspondant à ce que font toujours par exemple les super-héros : « Un super héros digne de ce nom enfile un slip propre tous les matins », ou encore, « Un vrai super héros est toujours content d’aller à l’école ». L’autre côté du livre énumère bien sûr tout ce que les super-héros ne font jamais au grand jamais… : « Quand il se bagarre, un vrai super-héros ne prend pas de balais brosse en guise d’épée… ».
Très joliment illustrée et malicieuse, cette collection comptera bientôt une dizaine de titres à son actif avec des thèmes aussi variés qu’efficaces : les mamans chéries, les papas chéris, ma maitresse préférée, les vraies princesses…

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Masques

Les pops-up : Pas vraiment regroupé sous un vrai nom de collection, les pops-up de Mango ont déjà fait leur preuve en tant que beaux-livre de qualité. Qualitatifs et aussi bien issus de rachats à l’étranger que de créations, ces derniers nous offrent à chaque fois un véritable cadeau pour les yeux.

Au rang des incontournables de l’éditeur, on peut sans conteste citer Masques de Paul Rouillac. Basé sur la thématique très particulière des masques de tous horizons, ce beau-livre s’adresse plus à un public adulte. Au programme se sont douze masques qui y sont présentés, tous sélectionnés par l’auteur parmi les chefs-d’œuvre exposés au Quai Branly. Masques a même été dérivé sous le format de cartes postales pop-up.
Paul Rouillac a d’ailleurs un nouveau projet qui sort dans à peine deux semaines avec cette fois-ci la thématique des gargouilles (photo de gauche ci-dessus). Son projet suivant fait déjà rêver, car il traite… du système solaire ! A seulement 24 ans, ce jeune artiste à la formation d’artisan relieur a encore une foule de choses à créer et à nous faire partager, on a hâte.

z9782740427989_1_75Petite boîte jaune : Chose rare, voici un « vrai » pop-up manipulable par des petits dès l’âge de trois ans (au contraire d’un grand nombre d’entre eux réservés aux grands car plus attentionnées). Solide et bien fait, ce livre animé explique les bases des contraires de façon extrêmement ludique.
Pour voir une vidéo qui illustre mieux que des explications, c’est ici.
Son auteur, David A. Carter a d’ailleurs réitéré le succès en publiant Petit Rond Bleu, mais avouons-le, la petite boite jaune reste ma préférée… Les deux ouvrages sont au prix de 13.95€.

Blanche-neige et Rose-rougeBlanche-Neige et Rose-Rouge : D’après un conte des frères Grimm, l’illustratrice pour la jeunesse Rachel Cloyne s’est approprié l’histoire pour nous offrir un magnifique conte aux allures de ceux des anciens temps. Tout en noir et blanc avec quelques touches de rouge, ses illustrations fourmillent de détails. Le style très particulier des illustrations rendant l’effet du texte encore plus saisissant, tant ils s’accordent.
Au total, ce sont sept pages animées qui y sont présentées. Les pop-up de cet ouvrage sont splendides et ne laisseront indifférents ni le conteur, ni les auditeurs de cette belle histoire remise au goût du jour. Adapté dès l’âge de cinq ans, jusqu’à beaucoup plus grand.
Sorti le 14 septembre dernier, l’ouvrage coûte 19.95€.

Chronique bd : Les enfants d’Evernight – Tome 1 – De l’autre côté de la nuit

Les enfants d'Evernight 01Attention à ce que vos souhaits ne vous fasse basculer de l’autre côté de la nuit…

Les enfants d’Evernight est une nouvelle série publiée aux éditions Delcourt et destinée à un public âgé entre onze et quinze ans.

Marc Yang est le dessinateur de cet ouvrage pour le moins original et très esthétique graphiquement, il a fait la rencontre de la scénariste Andoryss, sur le site Café Salé, véritable lieu de rencontre pour les illustrateurs et graphistes en herbe de talent. Le scénario signé Andoryss est sa première publication. De son vrai nom Mélanie Chapon, elle est actuellement professeur de sciences de la vie et de la terre et écrit en parallèle, c’est également une très grande fan de bd franco-belge et de mangas.

De l’autre côté du miroir…

Camille est une jeune fille d’une douzaine d’années qui a perdu très tôt sa mère. Elle vit à Londres une enfance solitaire. Pour remédier à ce renfermement sur soi-même, le père de Camille décide de la mettre en pension… mais c’est sans compter sur les mystérieux événements qui surviennent la nuit.

Camille a rêvé si fort de ne jamais sortir de son rêve qu’elle a basculé de l’autre côté de la nuit, dans le monde d’Evernight où en principe aucun être humain n’est censé se rendre.

Un monde complexe au premier abord

La jeune Camille qui débarque dans ce nouveau monde doit très vite trouver un moyen de rejoindre la Terre sous peine d’être emmenée à l’orphelinat (apparemment redouté) du pays si elle est retrouvée par les forces de l’ordre, ce qui ne saurait tarder… mais Maximillien, marchand de sable de son état et un des seuls êtres humains à être autorisé à vivre à Evernight va aider Camille à fuir…

L’histoire n’est pas sans faire penser à Alice au pays des merveilles par certains aspects : basculement vers un autre monde, aspect physique de Camille assez similaire à l’héroïne de Lewis Caroll, petite référence dans les dialogues, cet écho léger mais visible est bien employé.

Soyons clair, ce premier tome ne nous apprendra que peu de choses sur le monde d’Evernight, son fonctionnement ou ses enjeux et fait vraiment office de « livre introductif » afin de poser les personnages et le début de l’intrigue. Ainsi, ne soyez pas surpris d’être quelque peu « dépassé » par l’histoire qui va bien plus vite que sa compréhension.

Le lecteur se retrouve plongé et aussi déstabilisé que son héroïne Camille : on débarque, on découvre tout un nouvel univers avec ses propres lois. Evernight est peuplé de personnages anthropomorphes, tigres, rats, et autres animaux sont dotés des mêmes capacités intellectuelles que les humains.

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Un graphisme onirique et esthétique

Les illustrations réalisées par Yang collent parfaitement au scénario d’Evernight : on entre dans un monde totalement surréaliste, rêveur, où les animaux marins nagent en plein ciel et où l’on peu marcher sur les nuages.

Certaines planches méritent que l’on se penche dessus avec beaucoup d’attention pour leur beauté et leur esthétisme, le jeu des couleurs assez vives est très bien rendu. Autre point fort, le dessin des personnages, en particulier de leur visages : quel que soit leur angle de vue, ils sont reconnaissables et réussis, ce qui n’est pas le cas dans toutes les bd, où selon l’angle on a affaire un personnage méconnaissable alors qu’il s’agit normalement du même.

Enfin, ce mélange graphique qui emprunte beaucoup d’éléments aux univers de la fantasy et du steampunk réunis est très réussit. C’est un vrai plaisir des yeux que d’avoir ce foisonnement de couleurs et de détails, même si quelques rares planches ont l’air légèrement trop chargées.

Pour conclure, même s’il est difficile de comprendre tous les enjeux de ce premier tome introductif, le début de la série est très prometteur, espérons que la suite soit au moins aussi enthousiasmante. L’aventure ne fait que commencer.

7/10

 

AUTEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :