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Chronique : Geek Girl – Hors-série – Être ou ne pas être

Un épisode inédit de Geek Girl à assimiler comme un bonus, mais à réserver aux fans absolus de la saga !

Geek Girl est une série qui cartonne dans son pays d’origine, l’Angleterre, mais également en France, où elle a réussit à trouver son public. En France, ce sont les éditions Nathan qui la publient. La grande mode des séries littéraires à succès, c’est de sortir des épisodes « hors-série » qui la plupart du temps se situent entre les tomes déjà parus. On a déjà pu voir cela avec la série Les filles en chocolat ou encore la saga Cherub.

Ici, Être ou ne pas être se déroule entre les tomes 1 et 2 même si il n’est pas annoncé comme tel.

Une audition pour jouer Hamlet… à l’école d’Harriet

Harriet sait comme toujours se fourrer dans les situations les plus délicates. Cette fois-ci, c’est avec la pièce Hamlet de Shakespeare qu’elle va rencontrer un problème… Nat, sa meilleure amie l’entraine dans l’aventure car elle souhaite avoir un grand rôle dans la pièce, et Harriet est là pour la soutenir et décrocher un rôle, même petit… Mais rien ne va bien entendu se passer comme prévu, surtout lorsque Harriet découvre que Nat joue la comédie comme un pied !

Un hors-série quelque peu superflu…

A moins d’être un fan ultime de la saga Geek Girl, vous pourrez très largement vous passer de ce court hors-série. L’ouvrage qui ne fait à peine que 160 pages, ne fait qu’effleurer les caractères de personnages que nous connaissons déjà très bien grâce à la lecture des autres tomes de la saga…

On retrouve ici tous les travers bien connus d’Harriet, mais sans évolution dans le campement de son personnage. Les même ficelles sont tirées, on connaît déjà la fin de cette histoire, et rien n’est assez nouveau pour maintenir notre intérêt.

Et même si on déteste cordialement le personnage d’Alexia et qu’on adore le voir en prendre pour son grade (enfin !), elle n’est pas crédible dans cette nouvelle… Pas assez maligne et pernicieuse, elle se borne à son unique but : nuire le plus possible à Harriet, quitte à ce que tout le monde saches que c’est elle la fauteuse de troubles… ça ne tien pas franchement la route comparé à ce à quoi elle nous a déjà habitué…

……

Lire cette nouvelle n’apporte donc rien sinon retrouver Harriet pour une aventure inédite. Mais c’est très court, rapide à lire, et un peu cher pour ce que c’est (9,90€). A réserver à ceux et celles qui souhaitent avoir la collection complète des Geek Girl dans leur bibliothèque pour se rapprocher encore un peu plus de leur personnage favori. Pour les autres, vous pouvez vous en passer !

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Actualité éditoriale : Ces romans à paraître en fin d’année 2017 qui me tentent énormément… – Partie I

La rentrée littéraire 2017 approche à grands pas… et avec elle son lot de tentations ! Que ce soit en littérature dite blanche ou dans le domaine de l’imaginaire, il y de quoi contenter tout le monde, dans tous les formats. Il y en a d’ailleurs tellement qui me tentent que je suis dans l’obligation de couper en plusieurs parties l’article (au moins trois), pour ne pas que vous frôliez l’indigestion livresque. Comme d’habitude, cet article de présentation est TOTALEMENT subjectif et n’est que le reflet de mes envies. Le but étant encore et toujours de remplir la bibliothèque des plus merveilleux livres possibles. (Pour les curieux, j’ai rédigé le même type d’article sur les nouveautés en albums jeunesse à paraître).

La fée, la pie et le printemps – Elisabeth Ebory – ActuSF

Et on commence les hostilités avec un roman au visuel magnifique et à l’argumentaire tentant. « En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine...« 

Un résumé aux allures féériques, une aventure qui a l’air un peu folle… Il n’en faut pas plus ! D’autant que je viens de voir que l’ouvrage sera publié sous le label Bad Wolf, collection d’ActuSF que j’adore tout particulièrement pour son format et son esthétique… Bref, ça sort le 19 août 2017.

Pour les plus curieux, vous pouvez même découvrir les 30 premières pages du roman dès maintenant sur le site de l’éditeur.

Derniers feux sur Sunset – Stewart O’Nan – Points

Un roman sur le monde du cinéma ayant pour personnage principal Francis Scott Fitzgerald ? Je prends ! L’ambiance, l’époque, l’atmosphère… tout contribue à donner envie de lire ce roman qui fut très plébiscité lors de sa parution en grand format. Il arrive en poche le 17 août prochain.

« En 1937, Francis Scott Fitzgerald devient scénariste pour la Métro Goldwyn Mayer. C’est l’Age d’Or d’Hollywood, du jazz et des parties mémorables. Ses collègues se nomment Dorothy Parker, Humphrey Bogart, Greta Garbo. Loin de sa chère Zelda, internée, et de sa fille Scottie, Fitzgerald est perdu. Il tente de préserver leur vie familiale, mais tombe amoureux de Sheilah Graham, une journaliste mondaine qu’il a prise pour une aristocrate anglaise. Ces trois dernières années-là sont celles de la lutte acharnée que mène Scott contre ses ennemis : l’alcool, la dépression, et le peu d’estime qu’il a pour lui-même. Oui, Hollywood sera pour lui « l’envers du Paradis », un lieu de souffrance et peut-être d’expiation… Ecrivain de l’intime, conteur de talent, Stewart O’Nan dévoile dans Derniers feux sur Sunset le vrai visage de Fitzgerald : celui d’un homme brisé par la vie, tandis que la fête bat son plein. Un livre poignant et plein de nostalgie.« 

Le monde flottant – Alan Spence – Editions Héloïse d’Ormesson

Dès qu’un ouvrage, qu’il soit documentaire ou romancé à propos du Japon paraît, ça m’intéresse ! Dans Le monde flottant, l’Écossais Alan Spence nous propose un roman « typiquement » nippon. Il s’agit d’une réédition d’un ouvrage déjà paru chez le même éditeur en 2010. Affaire à suivre, mais ce titre m’intrigue fortement et je pense qu’il peut être très intéressant à découvrir, d’autant que les éditions Héloïse d’Ormesson ont un catalogue aussi varié que qualitatif.

« 1858. Tom Glover, 15 ans, est courtier maritime à Aberdeen, lorsqu’on lui propose le poste de contremaître du comptoir d’import-export, à Nagasaki. Sans trop hésiter, le jeune aventurier quitte son Écosse natale pour tenter sa chance en Orient, et voit vite son audace récompensée. Prêt à relever tous les défis, il se lance dans le commerce de la soie, du riz, des armes, de l’opium, des navires ; il fonde une manufacture de thé, ouvre une mine de charbon. Glover, rebaptisé Guraba-san, est l’un des moteurs de la révolution dans ce Japon sur le point d’être propulsé du système féodal à la modernité.
De 1859 à 1945, ce personnage hors normes, doué d’une énergie incomparable, connaît une réussite industrielle et financière époustouflante. Trafiquant et capitaliste intrépide, il nourrit également une passion sincère pour le pays et se révèle un redoutable stratège dans les relations entre Occidentaux et Japonais. Initié à l’éthique samouraï, au zen et à la poésie haïku, Glover devient l’allié des clans rebelles. Amant fougueux, il épouse deux geishas et connaît des amours tumultueuses.
Son extraordinaire histoire accompagne celle de l’île à travers le siècle. Sa destinée rocambolesque inspira le personnage de l’officier de marine dans Madame Butterfly.« 

A la table des hommes – Sylvie Germain – Le livre de poche

Comme j’étais passée à côté à sa parution en grand format, voici que le poche arrive (et le fait qu’il y ait un corbeau sur cette couverture également est du pur hasard). La quatrième de couverture donne tout simplement très envie, entre réalisme merveilleux et nature sauvage… Ce roman semble cacher une très belle histoire qu’il me tarde de découvrir. Parution le 23 août 2017.

« Son obscure naissance au cœur d’une forêt en pleine guerre civile a fait de lui un enfant sauvage qui ne connaît rien des conduites humaines. S’il découvre peu à peu leur complexité, à commencer par celle du langage, il garde toujours en lui un lien intime et pénétrant avec la nature et l’espèce animale, dont une corneille qui l’accompagne depuis l’origine. A la table des hommes tient autant du fabuleux que du réalisme le plus contemporain. Comme Magnus, c’est un roman hanté par la violence prédatrice des hommes, et illuminé par la présence bienveillante d’un être qui échappe à toute assignation, et de ce fait à toute soumission.« 

Les stagiaires – Samantha Bailly – Le livre de poche

Les stagiaires de Samantha Bailly arrive en poche ! Pour moi qui l’attendais depuis des années, c’est une merveilleuse nouvelle. Le grand format était chez Milady à 18,20€ et comme on ne peux pas toujours s’acheter à ce coût un ouvrage, l’arrivée en poche est une aubaine.

L’histoire est celle d’Ophélie, Arthur, Hugues et Alix qui veulent tous une chose : intégrer l’entreprise Pyxis, référence dans le monde du manga et des jeux vidéos. Mais l’étape du stage est incontournable pour qui veux travailler dans le « merveilleux » monde de l’entreprise…

Je pense que c’est typiquement le genre d’ouvrage fait pour moi. Réaliste mais pas barbant, totalement ancré dans son temps. Affaire à suivre, mais je pense que ce livre mérite que l’on se penche dessus ! Parution le 23 août 2017.

« Provinciale tout juste débarquée, Ophélie a laissé derrière elle petit ami et logement, et doit faire face aux difficultés de la vie parisienne. Etudiant en école de commerce, Arthur est tiraillé entre les grands projets qu’on a pour lui et son envie de mettre la finance entre parenthèses. à leurs côtés, Alix, passionnée de mangas, ne jure que par ses sagas favorites, et Hugues, graphiste, teste ses limites dans les soirées électro… Dans une atmosphère conviviale, travail et vie privée s’entremêlent. Pourtant, une question demeure en fond sonore : qui restera ?
Quand la « génération Y » entre en collision avec le monde du travail : un récit marquant dans lequel beaucoup de jeunes adultes se reconnaîtront.« 

Hemlock Grove – Brian McGreevy – Super 8

Que serait une rentrée littéraire qui détonne sans une nouveauté Super 8 ? Fade. Et heureusement, des nouveauté chez eux, il y en a !

Leur rentrée littéraire commence avec Hemlock Grove, à paraître le 24 août 2017, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a l’air de déchirer (aïe). Littéralement. Et comme je ne suis JAMAIS déçue par leurs publications, je ne vais pas me gêner pour « libérer la bête en moi » comme ils disent dans leur présentation.

« Hemlock Grove (Pennsylvanie) n’est plus une petite ville paisible. Dans les bois, le corps mutilé d’une jeune fille vient d’être retrouvé. Une chasse à l’homme est lancée. Au sein de la communauté, cependant, une angoissante question se fait jour : ce meurtre est-il vraiment l’œuvre d’un homme ? Et si certains en savaient plus qu’ils ne voulaient bien le dire ?

Page-turner impitoyable, chronique adolescente dark en diable, roman gothique 2.0, Hemlock Grove est une plongée sans retour dans le miroir inversé du rêve américain. C’est aussi une série à succès dont les trois saisons ont été diffusées sur Netflix.« 

Moriarty – Kim Newman – Le livre de poche

Alors, personnellement j’ai déjà ce titre en grand format, chez Bragelonne (une édition sublime avec les pages argentées, c’est une merveille…). Mais je me dis que ça peux fortement vous intéresser de savoir que cet ouvrage paraît en poche ! Je vous fait confiance pour vous laisser tenter… Tous ceux qui aiment la littérature aux élans british et mystérieuse devraient être séduits par Moriarty.

« Imaginez les jumeaux maléfiques de Sherlock Holmes et du docteur Watson… Vous obtenez le redoutable duo formé par le professeur James Moriarty – serpent d’une intelligence remarquable, aussi cruel qu’imprévisible – et le colonel Sebastian Moran – violent, libertin et politiquement incorrect. Ensemble, ils règnent sur Londres en maîtres du crime, tenant dans leur poing police et hors-la-loi. Quelle que soit leur mission, du meurtre au cambriolage de haut vol, Moriarty et Moran accueillent un flot de visiteurs malfaisants : membres du Si-Fan assoiffés de sang, Vampires de Paris, et même une certaine Irène Adler…

Un style élégant et plein d’humour typiquement britannique. Une revisite impertinente de l’œuvre de Conan Doyle. On s’amuse énormément.  Ariane Marquis, actusf.com. »

Journal d’une princesse – Carrie Fisher – Fantask

Avant de décéder, l’actrice emblématique de la saga Star Wars Carrie Fisher a écrit quatre ouvrages. Journal d’une princesse est le tout premier à paraître en France ! J’ai déjà eu la chance de lire le livre, et je l’ai trouvé très intéressant, on découvre la jeune femme qui se cache derrière la princesse. Ce livre, c’est la compilation des écrits de Carrie Fisher lorsqu’elle avait 19 ans. On y découvre ses ressentis, l’image (assez négative) qu’elle avait d’elle, son humour… Et sa relation avec Harrison Ford, dont elle parle beaucoup. Oui.

En somme, j’ai trouvé cet ouvrage très intéressant. Je pense qu’il est à réserver aux lecteurs fans de la culture geek et de Star Wars, mais on y apprend énormément de choses ! Sa vision du monde du cinéma et du succès de Star Wars m’a beaucoup plu, de même que le respect qu’elle a pour ses fans. Jusqu’au bout, Carrie Fisher était une belle personne. Elle a connu un succès fulgurant trop jeune, qu’elle n’a jamais su vraiment gérer, et elle a fait confiance aux mauvaises personnes, c’est peut-être là ses seuls défauts. Parution début octobre 2017.

Chronique Jeunesse : Le journal de Gurty

Le journal de GurtyJournal intime foufou d’une chienne complètement barrée

Il est paru en mai 2015 dans la super collection jeunesse Pépix chez Sarbacane, et il est super… voici le Journal de Gurty ! L’ouvrage est écrit par Bertrand Santini, dont le travail a été mis en lumière grâce à son album Le Yark (2011 chez Grasset Jeunesse). On lui doit également Jonas, le requin mécanique entre autres albums destinés à la jeunesse.

Les vacances en Provence, c’est patte en l’air !

Gurty arrive en vacances en Provence, et ça va être génial ! Elle va retrouver son amie Fleur (une chienne que son maître prenait pour un hamster) qui a tout le temps peur de tout et de tout le monde. Mais il y a aussi l’écureuil perché en haut de son arbre qui l’agace depuis longtemps… sans oublier le chat du voisin que Gurty surnomme… tête de fesses !

Bref, les vacances s’annoncent aussi drôles que mouvementées, et cela pour notre plus grand plaisir.

Le journal de Gurty inside 1Poilant, original, tordant, rigolo, égayant, comique, désopilant… on continue ?

Vous l’aurez compris, Le journal de Gurty a été un véritable petit coup de cœur. La façon dont Gurty s’exprime est tellement barrée qu’on ne peux rire. L’écriture est aussi fofolle que la petite chienne et on se retrouve avec des scènes très courtes qui passent du coq à l’âne, et oui, ça fuse dans la tête de Gurty ! Certaines phrases et passages sont juste épiques :

« Accrochée à sa branche, Fleur ne faisait pas du tout hi hi de rire, mais plutôt pipi de peur, mais comme il y avait du soleil, ça a fait un arc-en-ciel et c’était joli »

Le journal de Gurty inside 2Oui. Il a osé. Et moi je trouve ça merveilleux de se lâcher comme ça sur un ouvrage pour les jeunes lecteurs. Pas de tabous, pas d’interdit. On peut tout leur faire lire et tout leur dire du moment que c’est bien fait, et c’est ici le cas !

« Moi, je n’aime pas les barbes à papa, parce que c’est assez sucré. Je n’aime pas le rose non plus, parce que ça fait un peu cucul. Malgré tout, j’ai fait pipi dessus pour me l’approprier, car j’aime bien que tout soit à moi, même ce que je n’aime pas »

Et ce n’est que l’une des très nombreuses phrases géniales de Bertrand Santini. Par ailleurs, c’est aussi lui qui a réalisé toutes les illustrations du roman. Et oui, en plus d’écrire drôlement bien, il dessine du tonnerre…

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Le journal de Gurty inside 3Gurty est là, elle existe et elle a une personnalité bien à elle qui la rend inoubliable pour les lecteurs : elle est aussi mignonne que diabolique, adoptez-là ! Alors… à quand de nouvelles vacances avec elle ?

A ne pas louper, c’est à découvrir dès l’âge de 8 ans environ, est c’est parfait pour les vacances !

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Chronique : Les Autodafeurs – Tome 2 – Ma soeur est une artiste de guerre

Les autodafeurs 02Un second tome sanglant et explosif !

Marine Carteron est l’heureuse auteur d’une série détonante : Les Autodafeurs. Le premier tome est paru en mai dernier, et le second tome vient tout juste de paraître en octobre 2014. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa série a su séduire très rapidement aussi bien les libraires que les blogueurs…

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce second tome est très largement à la hauteur de l’attente !

Un complot 2.0 d’ordre mondial

Suite logique et immédiate du premier tome, on retourne sans difficulté dans l’intrigue. Les problèmes de Gus et Césarine ne font que commencer : leurs grands-parents sont morts en essayant de protéger des éléments clés de la Confrérie. Leur mère est dans le coma, et Gus est sous surveillance policière par le biais d’un bracelet électronique.

Dire que contrecarrer les plans des Autodafeurs va être compliqué relève de l’euphémisme…

Le complot visant la maîtrise des connaissances au niveau mondial a débuté, et même si la lutte semble inégale, elle nous réserve quelques surprises. Il se pourrait bien que la Confrérie possède quelques armes secrètes qu’elle ignore elle-même, notamment en la personne de Césarine ou encore de Néné…

Les Autodafeurs CésarineVous pensez-être prêts ? Rien n’est moins sûr !

Une fois le tableau de la situation dressée, place à l’action et aux révélations. Espionnage, biologie de pointe, piratage informatique, chantage, tous les moyens sont bons pour Gus, Césarine et Néné. Si vous pensez avoir tout lu, vous êtes bien loin du compte car de belles surprises nous sont concoctées dans ce second tome. Impossible de s’ennuyer une seule seconde, chaque phrase est soit drôle, soit terriblement efficace, l’écriture étant l’énorme point fort de Marine Carteron.

Si vous vous demandez d’où sort le titre original de ce second tome : Ma sœur est une artiste de guerre, il vous faudra chercher du côté du grand stratège Chinois de la guerre Sun Tzu. En effet, Césarine ne jure plus que par L’art de la guerre, dans lequel elle retrouve toute sa logique, y allant continuellement d’une citation chaque fois parfaite pour la situation.

Et cet art de la guerre va être fort nécessaire dans cet opus car tout s’accélère : fini les entraînements au dojo et place aux vrais combats. De même, vous êtes prévenus, mais cette fois-ci, le sang va couler…

Encore et toujours, les parties écrites par Césarine sont selon moi les meilleures. D’une logique implacable et d’une sensibilité inattendue, la jeune fille va faire montre de sentiments inconnus d’elle auparavant. Encore une fois, elle réussi à nous surprendre et à nous faire sourire grâce à sa façon de voir les choses. Son monde est d’une beauté simple, et elle fera tout pour le préserver. Et c’est celle qui fait le moins l’exposition de ses sentiments qui justement va nous en communiquer perpétuellement.

« Sara faisait une grande maison qui souriant avec deux bonhommes très moches sous un énorme soleil qui souriait. […] Comme ce n’était pas très logique, je lui ai expliqué que ce n’était pas possible parce que le soleil était une étoile […] et donc qu’ils ne pouvaient pas sourire. »

Ceci n’est qu’un petit extrait, mais voici la teneur des pensées qui traversent quotidiennement Césarine. C’est beau et touchant.

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Mais ce second opus, c’est également des scènes plus intenses, plus violentes aussi bien physiquement que verbalement (Gus accuse le trop-plein d’émotions et d’injustices). En bref, cette suite est une petite perle explosive à ne manquer sous aucun prétexte ! Courage et patience pour le troisième tome prévu au printemps 2015.

Chronique : Storyteller

StorytellerÉcrit par James Siegel et sorti tout d’abord aux éditions du Cherche-Midi, Storyteller est paru aux éditions Pocket en février 2013.

James Siegel est directeur de la création et administrateur d’une des plus grandes agences de publicité aux Etats-Unis, Storyteller est son quatrième roman paru en France, il a d’ailleurs été sélectionné pour le Grand Prix des Lectrices du magazine ELLE.

Un journaliste mis au placard…

Tom Valle était un très bon journaliste avant d’être remercié. Il était même devenu le modèle de la plupart de ses confrères, qui ne juraient que par ses articles.

Mais Tom Valle est allé trop loin. Un jour, il a commencé à broder des histoires qui ne s’étaient pas exactement produites comme il le décrivait. Puis il s’est mis à inventer de toute pièces certains de ses papiers : fausses rencontres, interviews fictives, témoignages surréalistes… jusqu’à ce qu’il soit rattrapé par sa folie des grandeurs.

Depuis, Tom Valle est dans la minuscule rédaction du Littleton Journal. Encore une chance pour lui qu’il ait pu retrouver un travail de « journaliste ». Il se retrouve à couvrir des événements locaux tels que l’ouverture d’un nouveau magasin, ce genre de choses.

Mais le jour où un accident en apparence banal a lieu, c’est Tom Valle qui est sur le coup, et ce qu’il va soulever comme interrogations réveille en lui les talents d’investigateur qu’il a toujours eu… Mais qui va bien pouvoir le soutenir sur cette affaire ?, lui qui n’a plus aucune crédibilité et beaucoup d’ennemis ?

Un roman policier qui n’éveille pas la passion

Storyteller est un roman qui se lit bien, mais pas de là à dire qu’il se dévore. Le personnage de Tom Valle, à la fois désabusé et plein d’espoir ne réussi pas à gagner mon attachement. Son histoire personnelle est cependant bien exploitée par l’auteur, ce dernier lui ayant créé des failles le poursuivant jusqu’à l’âge qu’il a aujourd’hui. Son besoin de reconnaissance passe par son enfance difficile.

Arpentant de long en large Littleton et ses environs, Tom Valle va peux à peu trouver des indices aussi peu parlants que disparates… du moins au début. On suit les pérégrinations de notre antihéros, sans trop savoir où nous emmène James Siegel. Et bien que le suspense soit bien entretenu, il n’y a pas ce coup d’éclat que l’on ressent parfois à la lecture d’un bon thriller, quand toutes les pièces s’emboitent pour nous donner un magistral tableau final.

Ici, rien de tout cela, il y a bien une théorie du complot, certes, mais il y manque la substance qui aurait pu la rendre vraiment bien édifiée. Des réponses, oui, mais pas pour toutes les questions soulevées. Et même si l’on peut en deviner aisément une partie, certains non-dits auraient mérités d’être exploités… dommage.

Au final, Storyteller est un roman policier qui fonctionne, mais qui manque d’intensité malgré la thématique difficile traitée (que l’on découvre vers le dernier tiers du roman). L’enquête que mène Tom Valle restant trop « quotidienne » et banale par rapport aux personnes auxquelles il s’attaque. Un moment sympathique à passer, mais qui ne laissera pas de souvenir impérissable…

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GENRE : Policier
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Chronique : Millenium – Tome 1 – Les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes

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Tout d’abord, avant de vous dire mon avis sur ce livre, sachez que sa publication elle-même a une histoire peu commune. En effet son auteur, Stieg Larsson est mort quelques jours seulement après avoir donné les manuscrits de la trilogie Millénium à sa maison d’édition. De plus, il avait prévu de faire en tout une dizaine de livres. Avant de disparaître, il travaillait sur les mécanismes des coffres-forts pour son prochain écrit… la légende Millénium est née, s’ajoutant à celle de son auteur.

L’histoire du premier tome de cette trilogie est très prenant. Les 150 premières pages étant surtout la présentation des personnages principaux, on pourrait penser que c’est long : eh bien pas du tout. Stieg Larsson a si bien su creuser ses personnages, leur caractères leur comportement et leur histoire qu’ils sont vraiment passionnants et que l’on ne s’ennuie pas, je vous le garanti. De plus, n’étant pas une fervente adepte des romans policiers et autres livres du genre, j’étais pour ainsi dire sceptique, mais vous savez quand autant de gens disent autant de bien d’un livre on ne peux qu’être curieux !

Il faut avouer que l’histoire est très entraînante, mêlant un crime irrésolu depuis quarante années et des trafics économiques. Les deux personnages principaux n’ont pas l’air d’êtres voués à se rencontrer, et encore moins à s’entendre et pourtant, ils mèneront l’enquête ensemble envers et contre tout. L’un étant un journaliste dont la véracité des dires a été anéantie, et l’autre une jeune fille ayant des problèmes d’ordre psychologiques selon les normes de la société, mais qui est plus que douée pour trouver des informations.

J’ai vraiment été embarquée par l’histoire, et lu le livre en 3 jours. Mais je pense que quand on dit trop de bien de quelque chose, on fini par avoir des attentes démesurées ; et c’est un peu ce qui s’est passé avec ce livre. L’histoire est prenante, les personnages sont vraiment hors du commun, on les suit dans leur progression, tout haletant et tout cela pour une fin qui n’est pas à la hauteur de ce à quoi je m’attendait. Il faut avouer que tout est bien tissé, et que l’on peux féliciter l’auteur de sa qualité d’écriture. Mais pour le dénouement, c’est autre chose : trop prévisible ce qui est dommage.

Ainsi, pour moi, ce permier tome de Millenium doit être apprécié pour la façon dont il est écrit, qui est sublime. Certains passages sont vraiment une épreuve, autant pour le personnage que le lecteur et cela n’est pas à la portée de tout auteur.

Affaire à suivre donc, avec les deux autres tomes de la trilogie ; La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (Millenium 2) ; La reine du palais des courants d’air (Millenium 3).

A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu’il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millenium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d’ombre qui l’entourent, dans : Millenium 2 – La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette ; Millenium 3 – La Reine dans le palais des courants d’air.

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